« Il y a un découragement à se teindre. Enfin, je veux dire, à cacher continuellement ce qu'on est. A la fin, on n'en peut plus. »
Pour
Sophie Fontanel, cette fin arrive à 53 ans et elle décide de laisser ses cheveux blancs prendre possession du terrain. C'est cette « apparition » qu'elle chronique dans son livre. Ce passage, pour elle, s'avère aller au-delà de la mutation capillaire, c'est plus profond, de l'ordre de la quête existentielle (je ne crois pas exagérer en disant cela), avec cette impression puis certitude de se (re)trouver enfin. La lectrice lambda, condamnée aux colorations depuis moult années (moi, par exemple, qui en ai déjà pris pour vingt ans), n'en demandait pas tant, mais le style est enlevé et le texte, court, se lit facilement. On pourra lui reprocher sa tendance au name dropping (
Inès de la Fressange et
Arielle Dombasle, par exemple, sont ses copines), mais elle n'est que l'écho du milieu auquel
Sophie Fontanel appartient (elle a été 15 ans chroniqueuse mode à Elle), alors mieux vaut faire avec et profiter de l'expérience partagée, toute personnelle qu'elle soit. On glanera ainsi, au fil des pages, de leurs anecdotes et remarques parfois piquantes, de quoi nourrir sa propre réflexion sur la question des normes en vigueur et la manière dont on se regarde.
Je ne fais pas partie des 32000 followers de
Sophie Fontanel sur twitter, où elle a publié régulièrement des photos de son « apparition » progressive (reprises dans les pages intérieures du livre), il reste que son récit m'a, dans une certaine mesure, intéressée et interpellée .
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