Un week-end dans le Michigan

Richard Bascombe, 38 ans, est journaliste sportif. Il vit à Haddam, New-Jersey. A divorcé de X avec qui il a eu 3 enfants dont Ralph, l'aîné, mort il y a 3 ans de maladie.

Ayant échoué dans sa tentative de devenir écrivain, Frank vit tranquillement dans cette ville de province, voyageant pour ses articles sportifs et multipliant les aventures amoureuses.

Héros pas tout à fait sympathique, englué dans ses contradictions, Frank s'interroge sur sa vie passée et actuelle et sur ses choix pas toujours judicieux.

Roman typiquement américain, passionnant, immergeant, profondément intime mais pudique, parfaitement maîtrisé.

Un journaliste sportif divorcé, écrivain contrarié, quitte la banlieue cossue du New Jersey où il réside pour se rendre vers le Michigan en compagnie de sa petite amie du jour afin d'interviewer une ex star de football en chaise roulante. L'entrevue, le week end en amoureux, les projets à cours termes du journaliste vont tourner court, rien ne se déroulera comme il l'avait escompté.

Richard Ford évoque les moeurs de la classe moyenne dans de ce premier volet de la série Franck Bascombe. le personnage narrateur, enclin à l'introspection, semble un peu spectateur de sa vie, emporté dans un rêve continuel, séparé de son environnement par un sentiment de dépossession qui constitue comme une pellicule protectrice. L'angoisse quand à l'avenir, l'imprévu qui échappe et s'immisce dans les vies les mieux organisées, l'usure qui s'installe dans une vie de couple, où le consumérisme comme antidote médiocre à la crise existentielle sont les motifs les plus aisément discernables de la narration. le roman se déroule sur un faux rythme tributaire de l'idiosyncrasie du narrateur, l'ensemble est guère entraînant, rien n'invite réellement à poursuivre la découverte du cycle initié par cet opus.

Premier volet du triptyque Frank Bascombe. FB a 38-39 ans, il a perdu l'aîné de ses trois enfants, neuf ans, atteint d'une maladie rare. Il a divorcé de sa femme depuis deux ans suite à un malentendu mais il l'aime toujours. Il a abandonné son travail d'écrivain après avoir publié un roman remarqué pour devenir journaliste sportif. Il se cherche.

Le récit, introspectif, est intéressant. Les états d'âme de FB sont les nôtres, comme ses hésitations, ses actions aberrantes. Au passage, c'est la société américaine qui nous est montrée. le plus déroutant est le décalage, l'écart entre la description des situations que fait FB et les décisions qu'il prend. le lecteur est souvent surpris par son incohérence, son manque d'auto-contrôle.