Le cahier de vacances pour entrer en 1re année d'infirmièr : Testez-vous !

On ouvre sur une double-page d'un test où on a eu la "géniale idée" de donner la piste pour avoir le maximum de points pour se conforter dans l'idée que l'on est fait(e) pour des études dans le paramédical. En effet on donne le nombre de points que rapporte tel choix pour telle question et on indique, toujours sur la même double-page, dans la partie des résultats en gros qu'en-dessous de 20 points on n'est pas fait pour ce type de métier, qu'entre 21 et 39 que l'on devrait un peu plus se documenter sur les métiers du paramédical et au-delà de 39 que l'on a une vocation à réaliser. Personnellement j'ai eu 57 points sur 57 puisque j'ai vite compris que cocher la réponse qui était suivi du (3) allait me rapporter le plus de points.

Les thèmes successivement étudiés sont : L'éthique dans la recherche et les pratiques médicales, Les maladies à incidence sociale, L'environnement menacé, Les individus face aux évolutions de la société, Les évolutions du monde actuel, Mathématiques.

Dans "L'éthique dans la recherche et les pratiques médicales", on aborde les questions de bioéthique, de clonage, des dons d'organe, de l'assistance médicale à la procréation, l'euthanasie, la génétique. Ce qui touche les maladies à incidence sociale se décline autour de définition de celles-ci, des cancers, des maladies cardio-vasculaires, des MST, des troubles de l'alimentation, des troubles mentaux et du comportement. La question de l'environnement en danger propose de réfléchir sur les nuisances et les pollutions, les actions en faveur de l'environnement. L'évolution de la société est vue à travers la famille, le vieillissement de la population, la condition féminine, les droits de l'enfant, les comportements à risques, le handicap, la question du travail et de l'exclusion, l'immigration et les discriminations, la protection sociale, la laïcité. On aborde la mondialisation, l'aide humanitaire et les NTIC dans la partie nommée "Les évolutions du monde actuel ". Les questions de mathématiques traitées prennent appui sur des situations concrètes et on ne sera pas surpris que proportionnalité, fractions, pourcentages soient très présentes.

Les exercices pour inviter à tester ses connaissances et à les améliorer sont très variés : exercices à trous, QCM à trois ou quatre choix, complément de phrase, tableaux à remplir avec des nombres, réponses par vrai ou faux, associer un mot à une définition, recherche de mots d'un champ de vocabulaire précis dans une grille (sans donner les mots en question).

Malheureusement les exercices à trous (où on donne au départ des mots à mettre dans des espaces laissés blancs), laissent percer des maladresses. On aurait gagné à les tester sur au moins une personne en classe terminale. Sans pointer tout ce qui m'a chagriné, je ferai remarquer d'abord que demander de placer à chaque fois environ 20 mots est trop exigeant ; avec une quinzaine on aurait incité à une tâche de réflexion et on n'aurait pas condamné le lecteur à s'appuyer spontanément sur les marques du genre et du nombre pour trouver la bonne réponse. Page 8, on commence par « Littéralement, la "bio-éthique" est la … », personnellement j'ai mis « bioéthique » mot qui m'était proposé or ce n'était pas ce qui était attendu. Si la phrase avait été tournée autrement je ne serai pas allé vers cette réponse qui, sans être fausse, n'était pas celle souhaitée. Ceci m'a évidemment posé un problème plus tard quand il fallait placer « bioéthique » à un autre endroit. Page 17 au sujet d'une maladie, on me demande placer deux mots en ne me laissant que des termes n'apportant aucune information, je laisse juger en citant la phrase : « Elle est donc différente du … qui désigne un ensemble de … ». Jamais on ne met une quarantaine de mots dans une parenthèse et trois phrases, ici toujours page 17 on est dans ce cas, avec non pas un mais deux mots à compléter ; cerise sur le gâteau le début de phrase qui précède la parenthèse demande déjà de trouver un mot.

Par ailleurs certaines questions mériteraient des indices pour aider à répondre ; ainsi page 27 semble bien ambitieux de demander à brûle-pourpoint, sans que le dessin de bas de page n'apporte d'informations conséquentes, de donner trois types de nuisances et trois types de pollution. D'autres pages mettront irrémédiablement en échec les lecteurs, quelle proportion de bacheliers d' aujourd'hui est capable de donner l'étymologie latine du mot "famille", d'avoir la moindre idée sur le nombre de mariages en 1969 et en 2006, les âges moyens de mariage des homes et des femmes en 1994 et en 2009, le nombre de pacsés et de divorces à différentes dates… Au minimum auraient été indispensables des choix entre trois réponses et quelques informations sur par exemple le nombre approximatif de personnes nées chaque année durant les Trente Glorieuses, à savoir dans l'ordre de 800 000 hommes.

Si l'on peut se réjouir que ce cahier fournisse d'utiles bases culturelles pour réussir en première année d'IFSI, une touche supplémentaire de pédagogie l'aurait rendu plus performant. Bien entendu les corrections sont fournies en fin d'ouvrage.