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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Trois jours avec un écrivain.

J'ai eu du mal dans la première moitié du livre, me demandant si j'allais persévérer. Comme souvent dans la littérature française contemporaine, je trouvais le style un peu ampoulé, l'histoire moyennement intéressante.

Si ami lecteur, vous passez par ce passage à vide, allez de l'avant. Le livre se révèle dans les quatre-vingt dernières pages. Là où d'autres s'essoufflent, c'est le moment où l'auteur prend son envol. Le rythme atteint sa cadence véritable. J'ai terminé d'un seul allant.

Et la prouesse de l'auteur reste d'avoir réussi à créer chez le lecteur de l'empathie pour un personnage d'écrivain ô combien antipathique, tellement, finalement, il est misérable et donc humain.
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Pour la rédaction de son mémoire, Clara étudiante désire s'entretenir avec Norman Jail afin de lui poser des questions. Auteur d'un seul roman publié à l'âge de vingt ans avant la Seconde Guerre mondiale, le vieil homme vit depuis à la façon d'un ermite au bord de la mer. Il accepte de la recevoir et Clara découvre qu'il n'a jamais cessé d'écrire mais sans jamais soumettre ses manuscrits à un éditeur. Peu à peu, l'écrivain dévoile quelques pans de sa vie privée. C'est un homme également marqué et meurtri par une femme prénommée également Clara à laquelle il était marié. Cette dernière lui aurait subtilisé son deuxième manuscrit (qui selon lui était son grand roman). L'écrivain se montre très loquace au jeu des questions et décrit avec de nombreux détails sa relation à l'écriture. Mais il se contredit également. Où est la réalité dans ses propos ?
Obsédé par l'écriture, ses propos sur la création littéraire sont un régal, comme :
« Quand ce que j'écris me dérange et me touche, j'appréhende le moment où je vais poursuivre ma besogne. Je suis alors seul à savoir que je manipule un matériau dangereux, et il n'y aura personne pour venir à mon secours si les choses tournent mal.
- Qu'entendez-nous par « tournent mal »?
-Si je vais tellement loin dans les mots que ma vie en sera à jamais changée. Chaque écrivain devrait se poser cette question quand il a terminé : pourrai-je continuer à être la même personne quand j'aurai publié « ça » ?"

« Écrire est une perpétuelle naissance. Plus j'écris, plus je m'invente à mes propres yeux. Je m'écris en main propre. Je nais de mon encre et je glisse entre les lignes ma part de nuit. C'est important, la nuit, dans un livre. C'est ce qui échappe, ce qui résiste. Ce que les mots détournent et refusent. En écrivant, vous comprenez ce que la lumière doit aux ombres. Et le passé au mensonge. »

Le récit est narré par Clara et l'auteur lui confie un manuscrit à lire, Or, ce dernier n'est constitué que de premiers chapitres avec trois personnages dont Norman Jail.
Je n'en dirai pas plus sur cet écrit ni sur sa fin qui prend le lecteur au piège.
On pourrait croire que ce roman s'arrête là mais non. Eric Fottorino poursuit l'histoire de Norman Jail et nous offre d'autres belles surprises.

Passionnant, ce roman aux nombreux tiroirs nous offre de belles réflexions sur l'écriture, le roman, le rapport au réel et c'est brillant !
Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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La nouvelle livraison d'Eric Fottorino nous offre une belle réflexion sur l'écriture, sa magie, les affres dans lesquelles elle peut plonger l'écrivain. La rencontre passionnante entre Norman Jail et l'étudiante qui vaille que vaille va poser les questions qu'elle a préparées et s'entêter à obtenir des réponses de cet homme secret, étonnant, amoureux des mots, le tout à l'excès. La technique du roman dans le roman est réussie car elle apporte les réponses que l'on attendait.

Une plume inventive, pleine de jeux de mots, qui nous réjouit dans ce court roman que je vous recommande vivement.
Lien : http://la-clef-des-mots.e-mo..
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Norman Jail est un écrivain qui se raconte à une jeune femme qui prépare un mémoire. Il évoque une vie faite d'écritures jamais publiées. L'écrivain se répend, s'ecoute discourir, s'analyse. Les mots se mêlent, il en joue, formule, forme et déforme, compose, décompose et recompose.... Je l'ai trouvé un peu prétentieux, pédant, pas très sympathique. J'ai songé à abandonner la partie tant les propos s'étirent. Et puis je me suis réveillée sur cette fin inatendue. Bien vu!
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Une étudiante en lettres vient interroger un étrange écrivain au pseudo américain : Norman Jail. Il est resté sur un premier succès littéraire, ne publie plus depuis, noircit les pages d'un manuscrit sans cesse recommencé. Enfin… c'est ce que l'on croit. Et d'ailleurs que doit-on croire ?
Des contradictions permanentes, une ambivalence, des retours en arrière.
De mise en abyme en mise en abyme.
Le tout est accompagné de rapprochements de mots tout au long du roman.
Parfois sans queue ni tête, l'auteur perd son lecteur dans ses méandres spatio temporels pour finalement lui délivrer une clé, des clés qui donnent sens à son roman. Le dénouement s'avère limpide et puissant.
Au delà des jeux de mots, simples voire simplistes, ce fut pour moi, novice, une expérience littéraire. Pas toujours facile. Mais que je crois avoir su apprécier.
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On entre dans le roman d'Eric Fottorino, sur les pas de Clara, une étudiante en littérature. Elle vient rencontrer dans sa maison au bord de la mer, un vieil écrivain atypique, forcené de l'écriture, Norman Jail. Il a publié un seul roman, mais en a écrit , toute sa vie une multitude sous divers pseudonymes. Pendant 3 jours elle va l'interroger sur la naissance de ses livres, sur ses méthodes de travail, sur les lieux où il écrit, et quelquefois, sans indiscrétion, sur sa vie. Il va lui dire les mots qui cognent pour entrer dans son esprit et s'étaler sur les pages, les bousculades de mots, de phrases, les mots supprimés, les adverbes recalés, le choix des titres, ceux qui claquent, ceux qui renseignent sur le contenu, ceux qui trompent le lecteur. Il lui décrit l'obsession de l'écriture, le jour, la nuit, les insomnies, la confusion des rêves, de la fiction et de la vraie vie, la rage d'écrire, rage de crier, parfois de rire. Il lui parle des livres, des mots, qui laissent des traces, qui font des dégâts dans l'esprit, où qui enchantent. Entre une promenade sur les falaises de l'Atlantique, une visite dans une cabane de pêcheurs sur pilotis, une observation des ostréiculteurs au travail, une dégustation de langoustines il se révèle progressivement un illusionniste hanté par un besoin d'écrire. Une nuit, Clara se plonge dans un de ses romans inachevé, elle ouvre alors, pour elle-même et pour le lecteur, un tiroir à secrets qui en contient un plus petit, le tiroir à rebondissements, c'est génial. Clara, Norman Jail, Eric Fottorino, personnages et auteur sont des manipulateurs pour le grand plaisir des lecteurs intrigués par le mystère de l'écriture, de la création littéraire.
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Tres bien
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