Morphine

Morphine est une petite fille singulière qui travaille pour le célèbre professeur Hidestone, créateur et collectionneur de chimères. Mais pas n'importe lesquelles, celles du plus grand créateur dénommé le Sphynx, créateur qu'il rêve d'égaler et même de dépasser. Et si Morphine réussit si bien ses missions de recherches, c'est qu'elle dispose de pouvoirs particuliers.
Mais la recherche de ces chimères mènera aussi Morphine vers une quête personnelle d'identité.

Pour les non-initiés, sachez qu'une chimère est un être vivant fabriqué à partir de la « matière zéro » et que sa création doit respecter des règles très strictes et conformes aux lois de Velvet. Sinon bien sûr, ce serait laisser la porte ouverte à n'importe quelle manipulation (génétique ou pas) !

Si je me suis laissé tenter par ce manga, c'est la faute à la première de couverture qui m'a attirée comme un papillon de nuit vers la lumière. Et si les dessins sont très beaux, je les ai trouvés aussi trop lisses, trop propres, presque glacés et sans vie.
Quant au scénario, son univers fantastique ravira les amateurs de mangas comme ceux de Miyazaki (dont il est fait référence sur la quatrième de couverture). Juliette Fournier, en plus de son joli coup de crayon, dispose d'une belle imagination et sait créer un univers et des personnages étonnants.

Pour son premier roman graphique, l'auteure n'a pas démérité et a depuis commis d'autres mangas et illustré bien des ouvrages d'autres écrivains.

Le titre et la couverture m'ayant intriguée, j'ai embarqué avec moi cette BD lors de l'une de mes (trop) nombreuses visites à la bibliothèque. Et je dois dire que j'ai été bien inspirée, ayant adoré cette histoire parfois un brin étrange, mais toujours captivante.

On y découvre une fillette et son acolyte, un loup-homme, tous les deux chassant et récupérant des créatures appelées chimères pour le compte d'un Professeur. Un travail à tout le moins intéressant, mais non dénué de dangers et de compétition ! D'ailleurs, nos deux protagonistes vont devoir faire face à quelques complications dans leur quête du smiling fish… Une chimère qui semble attiser les convoitises !

J'ai tout de suite adoré ce duo atypique et surprenant sur lequel on se pose beaucoup de questions et que l'on prend grand plaisir à suivre. Au fil des péripéties, Juliette Fournier nous fait entrer dans son univers, un univers où la matière zéro permet de donner vie à des créatures fantastiques et variées. Mais, surtout, un univers étrange dans lequel des papillons avec un oeil en leur centre virevoltent autour d'une jeune héroïne qui s'interroge sur son passé et sa nature. Pourquoi n'a-t-elle aucun souvenir de sa petite enfance et d'avant sa rencontre avec Le Professeur ?

Une belle aura d'étrange et de mystère imprègne cette histoire qui exerce une emprise indéniable sur le lecteur qui se pose de plus en plus de questions à mesure qu'il tourne les pages. Qui est ce grand créateur de chimères anonyme que l'on nomme Grand Sphinx contre lequel notre Professeur mène une compétition acharnée ? Que cache justement ce Professeur qui se comporte parfois étrangement avec Morphine comme s'il voulait la tenir à l'écart ? Les réponses se dévoilent à nous progressivement, parfois évidentes, parfois un peu moins, nous permettant de remettre en ordre les pièces du puzzle et de réaliser la profondeur de l'intrigue.

Je n'ai pas été surprise par la grande révélation, ayant lu différentes BD reprenant peu ou prou le même procédé, mais j'ai adoré la manière dont l'autrice nous y emmène. Elle le fait en y intégrant une bonne part d'étrange et de fantastique, à la limite de l'horrifique. Quant à l'épilogue qui aurait pu servir de prologue, il répond, non sans une certaine sensibilité et étrange poésie, à une question qui m'a taraudée tout au long de ma lecture…

À travers cette histoire envoûtante et étrangement fascinante, l'autrice évoque différents sujets et soulève quelques réflexions d'ordre éthique et moral. Elle interroge notamment le rapport entre la créature et son créateur, les contours moraux entourant la création, ce qu'on est prêt à sacrifier au nom de la vie, mais aussi la notion de différence et la manière dont elle peut être source de rejet comme de richesse…

Au-delà de ces thématiques, j'ai apprécié le rythme de l'intrigue : entre l'action, le mystère, les questions qui m'ont accompagnée durant toute ma lecture et les découvertes, je n'ai pas vu les pages défiler. L'ambiance graphique, quant à elle m'a beaucoup plu, autant en raison des traits des personnages qui font penser à des personnages de dessin animé que la gestion des couleurs ou du dynamisme avec lequel les scènes sont découpées. Un art du découpage qui m'a donné le sentiment que ce livre avait tous les prérequis pour faire un excellent film d'animation. Mais rien d'étonnant si l'on se réfère à la quatrième de couverture et de son très alléchant : Quand Miyazaki rencontre David Lynch ?

En conclusion, porté par un duo atypique et une intrigue qui se dévoile à nous progressivement, tout en gardant une part d'inaccessible, Morphine offre une expérience littéraire atypique, entêtante, et mystérieuse, à mi-chemin entre le mignon, l'étrange et l'horrifique. Une expérience visuelle intéressante dans laquelle les apparences sont parfois trompeuses, et le processus créatif poussé dans ses extrêmes, suscitant des réflexions à la portée quasi-philosophique ou du moins morale… Une BD différente qui ne manquera pas de vous fasciner mais aussi de vous divertir, Juliette Fournier possédant un art certain de la mise en scène, et la faculté indéniable de vous immerger totalement dans son imaginaire.
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Ƹ̵̡Ӝ̵̨̄Ʒ

Un étrange prénom et titre du livre : « Morphine ». Un prénom qui rappelle le médicament contre la douleur, mais aussi le dieu Morphée, divinité du rêve et du sommeil… Tous ces papillons pourraient avoir un lien… Cette sorte d'hallucination que seule la personne concernée a, qui lui permet de voir et les autres non.
Ƹ̵̡Ӝ̵̨̄Ʒ

Morphine est une jeune enfant au service du professeur Woflgang Hidestone. Ce dernier travail à la guilde des créateurs, ce qui lui permet de créer des chimères grâce à la substance appelée la matière Zéro.
L'histoire ce centre sur le mystère qui plane sur le « Grand Sphynx », qui produit des chimères impossibles à égaler. Comment réussit-il à faire de telles chimères ? … Qui est-il ? Pourquoi un tel mystère, qui plus est dont on ne doit pas s'approcher ? Pourquoi tant de règles sur la création de ces chimères… L'histoire nous dévoilera un peu tout ça, en suivant Morphine dans la ville abandonnée de Mazel, et sera l'occasion pour elle de se connaitre mieux.
Ƹ̵̡Ӝ̵̨̄Ʒ

Une belle et poétique histoire de Juliette Fournier, qui donne envie de lire la future suite.
On y lit et ressent les sentiments qui traversent les personnages. Tristesse, solitude, colère, peur, désespoir, amour, compassion...
Les dessins sont vraiment agréables, avec le détail des décors du lieu. Les couleurs chaudes et tantôt froides, symbolisant le sentiment régnant des lieux, et des personnages.

Ƹ̵̡Ӝ̵̨̄Ʒ

Surprenante comparaison sur la 4ème page de couverte de ses deux célèbres artistes.
Le rapport à Hayao Miyazaki : Une jeune fille dans le rôle principal, les relations humaines-nature, l'écologie, la technologie.
Pour David Lynch : l'onirique, ainsi que le regard des moeurs de notre humanité.
Ƹ̵̡Ӝ̵̨̄Ʒ

Ça m'a rappelé Fullmetal Alchemist, pour cette alchimie de création, et autres petits détails.

Je me suis plongée tête baissée dans la vie et dans l'histoire de la petite Morphine. Elle part en quête de chimères pour le professeur Hidestone. Cette jeune demoiselle a le pouvoir de les repérer rapidement.

Une belle histoire , prenante, poétique a sa façon, et avec une jolie morale (comme j'aime !!).
Pour ne rien gâcher les dessins sont sobres et très agréables.

En bref je me suis régalée, même si un brin de frustration est venue se glisser.. puisqu'il y a une suite a cette histoire mais qui n'est malheureusement pas encore parue

Morphine est une jeune fille étrange, banale en apparence elle possède en fait d'étranges pouvoirs. Dans le monde où elle vit, les hommes (certains en tout cas) ont la capacité de créer des chimères, créatures fantastiques très recherchées, à partir de matière noire. Morphine travaille pour un professeur qui étudie et crée des chimères, sa mission est de retrouver les créations du mystérieux Grand Sphynx. Au cours de ses voyages, elle est hantée par d'étranges insectes avec un oeil sur l'abdomen... Petit à petit le doute la prend... Est-elle vraiment humaine ?
La première chose qui m'a attiré dans cette BD c'est son aspect physique, couverture cartonnée et grande illustration. Malheureusement, Morphine m'a très semblé trop léger, n'allant pas assez en profondeur dans ses mystères, ses personnages.
Peut être que l'intrigue aurait mérité un deuxième tome, pour se permettre de rentrer plus dans les détails et ainsi gagner en profondeur.
Petite déception donc.
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Morphine est une jeune fille presque comme les autres. Elle a un don pour détecter les chimères (créations faites à partir de matières zéro) et est accompagnée d'une chimère garde du corps.
Lors d'une chasse, elle se rend compte qu'elle est différente des autres êtres humains qui l'entourent. Commence alors une quête d'identité, dans laquelle elle est entraînée par d'étranges papillons, qu'elle est seule à voir.
C'est une BD sympathique, qui se laisse lire. Après, est ce qu'elle laissera des souvenirs impérissables ? Ce n'est pas sûr. L'histoire mériterait d'être plus fouillée, d'avoir un peu plus de profondeur. Cependant, le mystère entourant Morphine est maintenu jusqu'au bout, procurant un réel plaisir de lecture. La fin interroge sur le devenir de la jeune fille.
Le graphisme est quant à lui un compromis entre le manga et la ligne claire ; les couleurs pastelles créent une atmosphère un peu surannée et mélancolique.

Morphine récupère des chimères façonnées par des créateurs de talents à partir de matière zéro. Selon le Code Velvet, la matière zéro devrait plutôt servir à embellir et enjoliver le quotidien en créant des licornes fluo ou des renards roses à queues soyeuses. Mais le professeur pour lequel travaille Morphine essaie de retrouver le savoir perdu d'un créateur nommé le Grand Sphinx. En compagnie de Fear, un être créé à partir de matière zéro et serviteur du Professeur également, Morphine va aller vers des quêtes de plus en plus risquées. On apprendra aussi, chemin faisant, quelques éléments du passé de Fear et du Professeur.

La BD présente un univers, quelque chose de très particulier, sans vraiment révéler le quoi ou qu'est-ce, le pourquoi du comment. Un univers complexe, énigmatique, fait de zones d'ombre, de mystère et aussi de flashes luminescents. A prendre ou à laisser. Personnellement, il m'a quand même manqué quelques réponses, quelques pistes ou directions, pour que je prenne du plaisir à la lecture.

La BD se profile comme une BD jeunesse, pour ados de 14-15 ans avides de mystères non éclaircis. Graphiquement, c'est très clean, avec un côté "dessin assisté par ordinateur" trop léché, trop net, trop propre pour que les revendications "glauques" annoncées (l'éditeur se réfère à David Lynch...) puisent être rencontrées. Morphine ne possède pas ce côté inquiétant que pourrait avoir une jeune fille "trop propre sur elle". Elle est réellement propre sur elle.

Les thèmes abordés ensuite, les questions, les enchaînements... tout cela est clairement davantage du domaine des ados, en abordant les quêtes existentielles, une sorte de parcours initiatique de Morphine et de Fear aux prises avec un passé soit inexistant, soit qu'il vaut mieux oublier.

Un premier roman graphique qui tape dans le mille. Tous est très bien dosé pour moi : le mystère, les couleurs, l'étrangeté, l'implicite. Oui, je suis conquise par la sobriété et l'esthétique de Morphine.

La première chose qui m'a attirée dans cette bande-dessinée, c'est sa couverture, qui est somme toute plutôt jolie. Je classerai ce livre en bande-dessinée, ou bien même en ce qu'on pourrait appeler un "manga français". Ayant très peu de connaissances dans le domaine du manga, je ne pourrais pas mieux le classer que ça, mais les dessins m'ont immédiatement fait penser à un manga.

Concernant le scénario, l'histoire est pas si complexe que je ne l'imaginais au départ, mais reste néanmoins difficile à expliquer. Morphine est une petite fille qui travaille pour le professeur Hidestone, en recherchant des chimères. Une chimère est une créature vivante, faite à partir de "matière zéro". le professeur recherches les chimères du célèbre créateur, le Sphinx. En partant à la recherche d'une chimère, Morphine va être victime de visions pour le moins étranges, qui l'amèneront à découvrir qui elle est.

J'ai trouvé l'histoire très intéressante, et elle m'a beaucoup plu. Néanmoins, je déplore le fait que ce soit un one-shot : en plusieurs épisodes (au moins deux), les personnages auraient été mieux développées, et le récit également.
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Ça fait un bout de temps que je vois cette bande-dessinée à la médiathèque et tout aussi longtemps que j'hésite à l'emprunter. Ce qui m'a fait hésiter autant que ça m'a attirée, c'est la quatrième de couverture : “Quand Miyazaki rencontre David Lynch?” Bon, on est très loin de Miyazaki – je ne comprends même pas la comparaison -, quant à Lynch si on y retrouve un brin d'étrangeté, ce n'est pas du tout le cas pour le côté dérangeant dans cette histoire.

Morphine travaille pour le professeur Hidestone et a pour mission de chasser des chimères, des créatures fantastiques créées par les hommes. Elle est aidée par Fear, une espèce de loup humanoïde.
Morphine a un don : elle peut sentir la présence des chimères. Ça se corse pour elle quand elle est envoyée chercher le Smiling Fish car d'autres chasseurs sont sur les rangs pour attraper le “monstre”.

Je ne sais pas trop par où commencer, donc je crois que je vais établir une petite liste, ce sera plus simple :
– le character design des humains est sympathique, j'ai surtout aimé celui du grand Sphynx. Jack et Morphine passent bien.
– ce qui pêche pour moi, c'est la couleur. C'est super terne dans les villes et les habits (un petit peu comme dans Roji), tandis que le ciel est superbe, plein de nuances… le contraste rend les parties urbaines déplaisantes avec cette désagréable sensation de “peut mieux faire”.
– le contexte est développé et intéressant, mais je n'ai pas aimé la façon dont c'est amené. Les explications sont claires, mais certaines sont trop rapides et d'autres tirent trop en longueur.
– le lien entre les personnages est trop tenu. À part la création de Fear qui est retranscrite à la fin, on ne sait rien des autres : comment le professeur a rencontré Morphine, ou l'assistante de Hidestone qui a plutôt l'air jeune. Qu'est Léoline pour lui ?

Beaucoup de questions sans réponses, des os minuscules à ronger, ça n'a pas pris.
Je ne vais pas m'étendre davantage sur le sujet. Je n'ai pas aimé cette lecture.
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