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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quelle bande dessinée absolument incroyable !
Un travail tant sur la forme que sur le fond qui retrace les inquiétudes de deux personnes sur l'Isoméride : Eric Giacometti, un journaliste qui a parlé de l'affaire (mais qu'on a fait assez vite taire) et Irène Frachon, la pneumologue lanceuse d'alerte qui a lancé le ras de marée de l'affaire Mediator.
On pourrait se dire que l'histoire est bien ficelée et incroyable si elle n'était que fictionnelle. Malheureusement, personne n'ignore que cette bande dessinée retrace des faits réels et implique des gens qui ont réellement agit comme c'est indiqué. Mettre la vie de millions de gens en danger pour s'enrichir et faire de la mort des autres un commerce... Un scandale qui a éclaté à force de ténacité et d'intérêt pour les autres, mais un scandale qui aurait pu être évité si les personnes responsables et les personnes dont le métier étaient de vérifier les inquiétudes avaient agis plus tôt et n'avaient pas tiré de "hautes" ficelles pour cacher leurs méfaits.

Un ouvrage à mettre en toutes les mains : même s'il est dense, il est absolument nécessaire pour bien comprendre "l'affaire Médiator".
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Explication claire et pédagogique du scandale du Mediator - conduit comme un thriller avec vues subjectives des différents acteurs et victimes.
Les explications techniques et médicales sont particulièrement bien faites.
C'est évidemment à charge contre le laboratoire Servier et l'irresponsabilité des services de l'Etat mais le nombre de victimes justifie l'indignation.
Juste passionnant !
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Une enquête édifiante sur un scandale sanitaire tragiquement connu.
On est atterré du début à la fin, le contenu est clair et la documentation est étayée par l'expertise d'Irène Frachon, pneumologue et lanceuse d'alerte dans cette affaire.
Une BD d'utilité publique !
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Une BD d'utilité publique sur les méfaits connus d'un médicament qui a largement été prescrit à une population qui n'en était pas la cible initialement.

Des premières alertes isolées au procès médiatique contre le labo Servier, on nous expose ici tous les faits chronologiques et les conséquences. Ce documentaire graphique montre le courage des lanceurs d'alerte du milieu médical, des victimes qui ont osé témoigner et faire face à la machine implacable de la défense juridique du laboratoire.

Un vrai travail à été fait autour de cet ouvrage pour vulgariser le sujet.
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Tout d'abord, je loue le courage et l'obstination très courageuse d'Irène Frachon face aux nombreux obstacles. Cette BD est très bien construite, très détaillée mais ne perd jamais le lecteur et raconte le scandale du Médiator en lien avec celui de l'Isoméride dix ans plus tôt. Elle permet à tout public de connaître les dessous de ce scandale car le propos est clair et bien mené. A lire absolument.
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J'ai dévoré cette BD qui dissèque l'affaire du Mediator de long en large, avec de nombreuses sources. N'étant pas férue de science, j'ai apprécié la pédagogie utilisée par les auteurs, la tenace lanceuse d'alerte et pneumologue Irène Frachon et le romancier, ex-journaliste Eric Giacometti. Quant au dessinateur, François Duprat, il va à l'essentiel, utilisant un dessin réaliste qui lorgne parfois vers la caricature, notamment pour croquer certains politiques. En effet, ce scandale est tellement incroyable que la caricature sied à merveille pour dénoncer l'énergie folle déployée par le camp Servier pour noyer l'affaire. La BD est structurée en plusieurs parties, que l'on suit avec avidité, tant les faits ressemblent à un polar. Heureusement, à la fin, les méchants sont punis mais cela a été un si long combat (plus de soixante ans, comme le signale à la fin de l'album une chronologie qui résume bien toute l'affaire) qu'on ressort de cette lecture un peu sonné d'avoir observé et côtoyé tant de cynisme, tant de mensonges, tant d'immoralité. On en ressort également plus intelligent car le scandale est magistralement mis en scène, avec tous les protagonistes et les épisodes bien narrés. Une réussite.
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Je connaissais déjà un peu l'affaire du médiator mais cette BD m'a attiré car elle reprenait l'ensemble de l'affaire et que Irène Frachon, fidèle à elle-même, reversait ses droits à l'association qui édite la revue Prescrire, la seule indépendante des publicités des labos.
J'ai tout de même découvert beaucoup de choses que les articles que j'avais lus ou le film »la fille de Brest » ne précisaient pas. Cette BD m'a permis de voir le sujet un peu plus largement (avec de nombreuses références citées) et çà me semble aller très au-delà du « crime en col blanc » décrit en 4° de couverture.

Il y a bien sûr l'attitude du laboratoire Servier (et de son patron, figure indissociable) qui préfère vendre son médicament plutôt que d'admettre ses effets dangereux et qui n'hésite pas à utiliser tous les moyens de pression. A l'autre bout, il y a bien sûr les victimes qui pensaient prendre un médicament inoffensif réglant juste un problème de surpoids pour beaucoup d'entre elles (souvent doublement manipulée par Servier pour le médicament et par tous ceux qui propagent des canons de beauté voire de santé poussant à la maigreur).
Mais beaucoup d'autres choses me semblent gênantes, à commencer par la faiblesse de peines prononcées pour les gens qui savaient ce qui se passaient. Bien sûr il ne faut pas généraliser mais on finit par se poser des questions sur à qui peut-on faire confiance : pas les labos, pas l'agence du médicament (à laquelle on peut au moins reprocher sa lenteur et sa prudence plus forte vis-à-vis des risques économiques et juridiques que de santé), pas les journalistes (les premières décisions n'ont pas vraiment été médiatisées et pourtant l'information des utilisateurs était essentielle), pas les politiques (avec l'exception notable du député Gérard Bapt … hommage à mon député-maire de l'époque), pas les chercheurs (dont certains ont préféré témoigner favorablement au Mediator pour garder les financements de Servier) mais surtout … pas les pharmaciens et les médecins ….

Car il ne s'agit pas d'un médicament vendu en grande surface … il fallait une ordonnance et passer par une pharmacie … il fallait un médecin qui détourne un médicament de son objectif et un pharmacien qui le délivre … bien sûr, on dira qu'ils ont été trompés par Servier … mais combien de médecins prescripteurs parties civiles dans le procès ? et surtout que faisait le conseil de l'ordre des médecins dans cette affaire … dans ce livre il n'est cité qu'en tant que menace de sanction du Dr Frachon … Pourtant sa mission est de «défendre l'indépendance et l'honneur de la profession médicale auprès de l'ensemble de la société française » (site de l'ordre). « le respect de l'éthique et de la déontologie médicale est l'un des principaux champs de compétence de l'Ordre des médecins. » (idem), « rôle de veiller au maintien de la compétence et de la probité du corps médical » (idem)…et je passe sur l'appui aux médecins en difficulté notamment sur le plan juridique dont je doute que le Dr Frachon ait pu bénéficier … Alors bien sûr le conseil de l'ordre est intervenu après coup auprès des médecins pour identifier les patients qui en avaient consommé en rappelant dans son courrier à chaque médecin que « le collège d'experts a décidé d'écarter la responsabilité des médecins quand bien même ils auraient prescrit le médicament hors AMM » tant il devait craindre que certains préfèrent cacher que certains de leurs patients en avaient consommé quitte à les mettre en danger. Mais n'avait-il pas un rôle en amont ? A minima en favorisant la lecture de la revue indépendante « Prescrire » (abonnement = coût de la cotisation à l'ordre) ou peut-être en sanctionnant les médecins qui ont soutenus les thèses de Servier (des professeurs en santé publique qui enseignent donc aux étudiants….) … mais il est vrai que déjà par le passé le conseil de l'ordre a permis à un chirurgien condamné à 3 ans de prison pour des interventions chirurgicales injustifiées mais lucratives (Dr Rossignol) de continuer à exercer, infligeant juste un blâme…l'impunité relative dans la santé n'est pas réservée aux laboratoires.

Vous l'avez compris ce livre vous scandalise mais fait naître le doute sur de nombreuses entreprises, professions, institutions. La dernière page refermée, il faut retrouver un peu d'optimisme et se convaincre que nous sommes entourés de médecins et pharmaciens consciencieux, de journalistes sérieux, de chefs d'entreprises remarquables, de femmes et d'hommes politiques soucieux des citoyens, d'institutions efficaces, … Je suis sûr qu'il y en a puisque j'en ai rencontré plus que des infréquentables !
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Le scandale du Médiator, un scandale de plus dans le domaine de la santé qui aurait pu être éviter si les autorités françaises avaient pris au sérieux les nombreuses alertes émises depuis plus de 30 ans...
A qui profite le crime, comme souvent aux grandes entreprises et leurs patrons au détriment de la santé des patients.
Il est ici question de retracer l'histoire de ce scandale dénoncé par la lanceuse d'alerte Irène Frachon.
Cette BD est accessible à tous car les explications médicales sont données à travers le personnage d'Hippocrate de manière très simple.

A lire tout simplement
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La France étalonne encore une fois ses principes sur ceux de la mafia.

Servier, l'homme et le groupe pharmaceutique existe aujourd'hui encore seulement car ils ont l'argent qu'il faut pour tirer les bonnes ficelles, tout prouve qu'ils ont menti, triché, caché pour empocher toujours plus meme si cela pouvait coûter des vies, et tout cela pour quoi des diktats de beauté toujours plus patriarcal.
Ils ont été jusqu'à menacer les gens qui s'opposait à eux, physiquement, psychologiquement, à vouloir soudoyer médecins, avocats, députés, dignes de vrais méchants de films.

Après cette lecture je suis en colère contre ma société, la justice qui l'accompagne et l'assouvissement du grand nombre a l'argent. Cette histoire qui a débuté il y a plus de 40 ans sera en appel aujourd'hui, car bien que condamnés les acteurs principaux peuvent toujours exercer et profiter de l'innocence du peuple, dans la révolte qui se lève leurs labo devrait être parmi les premiers à brûler.

1985 - Servier reçoit la légion d'honneur alors qu'il commercialise des médicaments qui tuent a la pelle
2023 - le PDG de total reçoit la légion d'honneur tandis qu'il est a l'initiative des projets les plus malsains pour notre planète qui mettent en danger l'humanité entière

(:
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J'avais entendu parler de cette affaire car j'ai été également un utilisateur de médicament coupe-faim proposé par l'entreprise pharmaceutique Servier. Il y a eu le scandale de l'isoméride puis celui du médiator proposé par la même firme.

Il y a eu beaucoup de morts pour enrichir les caisses du chef d'entreprise et milliardaire Jacques Servier. Ce dernier est décédé avant son procès ce qui lui a permit d'échapper aux foudres de la justice. Il a eu une belle vie jusqu'à ses 92 ans.

Il a même été décoré de la croix de la légion d'honneur par le président Sarkozy lui-même qui le tenait en grande estime. A noter qu'on ne peut plus lui retirer à titre posthume cette dignité en raison de la réglementation. Tant pis s'il a provoqué la mort de milliers de personnes. C'est à se demander si cette haute distinction conserve son caractère d'intégrité.

A noter que son patron d'entreprise fichait ses salariés en ne gardant que ceux qui le louaient dans ses idées politiques. La CNIL a bien tenté de dénoncer ses pratiques au parquet mais l'affaire a encore une fois été déclaré sans suite. Pourtant, c'était extrêmement grave.

Les Laboratoires Servier ont tout de même été condamné à 2,7 millions d'euros d'amende pour tromperie aggravée et homicides involontaires ce qui est dérisoire face à leur chiffre d'affaire. Inutile de dire qu'ils ont fait appel de la décision et que l'affaire est toujours en cours. Ce scandale de santé publique a quand même touché des milliers de victimes. Aux USA, à titre de comparaison, pour trois fois moins, on obtient assez souvent des milliards d'indemnisation.

Cette BD est là pour nous rappeler dans le détail ce qui s'est passé au juste. La scène d'ouverture a provoqué chez moi un grand effroi. On ne se rend pas compte que c'est un crime chimiquement pur presque parfait. Cela a atteint les valves du coeur de 300.000 français avec des conséquences parfois mortelles.

J'éprouve beaucoup d'admiration pour Irène Frachon, cette courageuse pneumologue brestoise, qui a mené le combat d'une vie contre ce puissant groupe pharmaceutique qui a attaqué l'ensemble des ses détracteurs en justice. Il n'y a pas plus procédurier afin de faire taire toute velléité et surtout la vérité. C'est vraiment infâme comme procédé sachant qu'il avait les pouvoirs politiques à sa botte ainsi que la puissante agence du médicament qui joue normalement le rôle d'un régulateur indépendant.

J'ai retenu que le corps des femmes constituent un puissant enjeu commercial avec toutes ces publicités qui incitent à maigrir. Il faut dire que la plupart des victimes étaient des femmes qui étaient majoritairement en bonne santé et qui voulaient juste perdre quelques kilos de trop.

J'ai également vu qu'il y a véritablement des conflits d'intérêts entre les médecins généralistes qui prescrivent ces médicament suite aux visites médicales de belles jeunes femmes blondes de préférence envoyées par les puissants laboratoires. Evidemment, cette situation peut nuire aux patients. Pas les blondes, le lobbying !

Enfin, il s'agirait d'en finir avec l'impunité qui touchent les gens les plus riches et qui sont vus comme d'honorables entrepreneurs par les pouvoirs publics en s'abreuvant de leurs subventions. le dealer de cannabis risquera plus gros qu'un puissant laboratoire pharmaceutique qui a causé certainement la mort de milliers de gens. C'est la fameuse justice à deux vitesses qu'on voit encore à l'oeuvre aujourd'hui.

Je pense que cette BD m'a marqué au point où j'ai jeté tout mes coupes-faim à la poubelle. En même temps, j'ai apprécié que l'auteure Irène Frachon n'a pas fait d'amalgame avec la vaccination anti-COVID prise à tort selon elle pour un médiator bis. On n'est pas dans la conspiration. Elle s'attache à des faits et des cas concrets qui seront exposés pour soutenir sa démonstration.

J'ai rarement lu une BD aussi engagée et aussi bien construite pour nous décortiquer ce scandale. J'avoue qu'après lecture, je comprends beaucoup mieux. Je ne peux que vous inciter à la lire avant qu'elle ne soit interdit par la justice aux mains de ces prestigieux laboratoires pharmaceutiques qui font la pluie et le beau temps sur notre santé collective. A méditer sur le médiator !
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