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EAN : 9782918135173
150 pages
Editions Dialogues (14/06/2010)
3.81/5   24 notes
Résumé :
« Le 25 novembre 2009, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé - Afssaps - annonce la suspension de l’autorisation de mise sur le marché d’un médicament. Il s’agit du Mediator, commercialisé depuis plus de trente ans par le laboratoire Servier, alors consommé quotidiennement par près de 300 000 Français. Cette décision fait suite à la révélation d’une toxicité grave directement liée au médicament : une atteinte des valves du coeur, aux conséqu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Le scandale du Mediator: le laboratoire Servier 2ème groupe de pharmacologie le plus important de France connaissait la dangerosité de la molécule, et pourtant il a caché les données avec la complicité des experts de l'agence du médicament, des médecins désignés comme de hauts responsables dont les intérêts et les enjeux financiers étaient étrangement liés. ils ont usés de leur influence pour faire capoter l'enquête menée par Irène Frachon spécialiste en pneumologie, ayant déjà repéré dans ses consultations des anomalies cardiaques chez des patients en surpoids souffrant de diabète du type 2 traités par le médicament altèrant d'avantage les fonctions cardiaques largement distribué et commercialisé de surplus prescrit par ordonnance venant du médecin traitant. Nous avons assisté à un véritable thriller médical mené contre la fille de Brest: Irène Frachon c'est la femme à abattre! elle est le médecin que les laboratoires Servier ont détesté! Il est plus que certain que sa condition de femme dans l'exercice de ses fonctions a provoqué un tollé général dans le milieu de la recherche scientifique médicale qui soulignons reste majoritairement gouverner par des hommes; aussi son combat courageux pour que cesse ce scandale sanitaire est un événement sans précédent! Rien ne lui sera épargné, menaces de mort, pressions médiatiques insupportables dans son travail et sa famille. On peut associer cette affaire à un complot de malfaiteurs de haute voltige protégé par le gouvernement lui même. Irène Frachon hélas ne sera jamais couronnée par le prix Nobel scientifique de médecine pour avoir soutenu les familles dans le combat dont le nombre impressionnant de plus de 2000 morts sont liés à ce scandale immonde, par ailleurs elle n'a jamais postulé pour ce, ni même étre citée. Quand on voit les résultats récents définitifs du jugement au procès Mediator accusé de tromperie en ayant fait appel!: l'avantage reste pour le laboratoire Servier qui jamais ne dédommagera les victimes vivantes à hauteur de leur préjudice subi, encore moins leurs souffrances à vie, et on ne peut que s'insurger contre cette injustice! L'argent pourtant nécessaire au fonctionnement de l'économie mondiale, et les dérives spéculatives honteuses de certains partenariats à faire du fric sur le dos des victimes innocentes, la preuve avec ce scandale horrible peut mèner le monde et ses gouvernants dans l'erreur la plus infâme ... Grâce à Irène Frachon le Mediator a été retiré définitivement de la fabication et de la vente. Vous trouverez dans ce livre la liste des médicaments placés sous surveillance renforcées par l'agence française du médicament.
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Document d'Irène Frachon.

Voici quelques propos de Charles Kermarec, directeur de la Librairie Dialogues, qui résument et le livre et la polémique qui l'entoure: "Le Mediator 150mg est un médicament antidiabétique souvent prescrit comme coupe-faim, dont l'autorisation de mise en marché a été suspendue par l'Afssaps (Agence du médicament), en novembre 2009, en raison de sa toxicité avec risque avéré d'atteinte des valves du coeur que sa consommation entrainait pour les patients. Les valvulopathies sont des maladies qui peuvent être mortelles. Deux millions de personnes ont consommé du Mediator. Et 300 000 encore tous les jours au moment où l'interdiction faite aux pharmaciens de le vendre a été prononcée.
Irène Frachon, pneumologue au CHU de Brest, a été l'un des médecins dont l'enquête a conduit l'Afssaps à faire retirer le Mediator du marché. Elle est l'auteur du livre Mediator 150mg combien de morts ? A l'issue de son enquête serrée, scientifique, son livre se termine par cette phrase : "Il me reste une question : combien de morts ?". Cette question est donc la question prospective, et légitime, d'un médecin soucieux de ses malades et des politiques de santé.
Le laboratoire Servier a attrait en justice les éditions dialogues, éditeur du livre, et demandé que soit retirée de la couverture cette mention : "Combien de morts" au motif qu'elle risquerait de lui causer un préjudice grave. Action judiciaire en référé vu l'urgence et l'imminence du préjudice allégué. Par un attendu ahurissant, le juge a fait droit à cette demande. Il écrit notamment : "la défenderesse (les éditions dialogues) en effet minimise l'impact de l'intitulé de son ouvrage en soulevant le fait que la diffusion du produit est aujourd'hui suspendue, et que le dommage serait en conséquence peu important. Or cet argument peut être retourné. S'il advenait finalement qu'après analyse la suspension soit levée, et la diffusion des produits à base de benfluorex rétablie, le dénigrement provoqué par la mention litigieuse se révèlerait alors grandement source de discrédit tant pour le produit que pour le fabricant du produit." En somme le juge nous dit : si un médicament qui est un poison était demain considéré comme un bonbon inoffensif, alors demain il y aurait préjudice. C'est reconnaitre qu'aujourd'hui il n'y en a pas. Et d'imminent non plus. Dès lors, la décision du juge brestois s'analyse clairement et simplement en une censure d'un sous-titre, légitime s'agissant de la toxicité avérée, reconnue par l'Afssaps, d'un médicament qui peut être cause de valvulopathie. Une censure du sous-titre. Une censure du livre. Dont la couverture doit être modifiée sous astreinte de 50 euros par exemplaire distribué. le métier de libraire consiste avant tout à se dresser contre la censure. Je fais appel.
Ce livre sera de nouveau en vente la semaine prochaine. Son sous-titre sera désormais "sous-titre censuré". Il me reste une question : qu'est ce qui est préjudiciable ? le sous-titre : combien de morts ? Ou les morts ?"

Je n'ai que peu de choses à ajouter aux propos de Charles Kermarec. Si scandale il y a, ce n'est pas Irène Frachon qui le crée ou qui l'alimente. J'ai apprécié l'analyse factuelle que mène l'auteure. Elle présente des faits, des chiffres, des noms, des téoignages de personnes malades. Sa pugnacité est remarquable tout comme sont révoltantes l'inertie et l'hypocrisie de l'AFSSAPS.

On croirait vraiment lire une enquête policière, à la poursuite des coupables, avec collecte de preuves et de témoins. Sur la carte qui accompagnait ce livre, une main avisée a écrit: "Un livre qui se lit comme un polar. Un polar qui vous glace le sang. Mais un polar où tout est vrai." On ne pourrait mieux parler de ce livre, document troublant et inquiétant qui alerte sur la sécurité des patients et la connaissance des médicaments.

Un grand merci aux éditions-dialogues qui m'ont offert ce livre.




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Voilà le combat d'une femme, puis d'une équipe, qui découvre par hasard les effets indésirables d'un médicament pour maigrir. En effet, le Mediator était prescrit par tout médecin pour permettre de perdre quelques kilos. Sauf qu'une de ses substances actives altérait le coeur. D'où le décès de bon nombre de patients.

Ce qui m'a étonné dans ce récit des événements, ce n'est pas tant l'acharnement du laboratoire Servier que son obsession de vouloir gagner du temps, donc de l'argent, car chaque jour, 300 000 personnes prenaient une de ces petite pillule.

Tout se passe en réunions presques feutrées, en pleine crise du H1N1, la fameuse.

Qui plus est, pratiquement tous les pays européens avaient interdits cette substance avant nous, mais comme nous le savons tous, tous les effets indésirables s'arrêtent à la frontière française.

Au final, un récit qui se lit comme un polar (sauf que l'on sait dès le départ qui est le coupable....).

Ce qui est peu rassurant, c'est de savoir que les médicaments que nous prenons ont des effets à long termes non encore identifiés (outre ceux indiqués sur la notice). Ou qui le seront par hasard, ou peut-être jamais.

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C'est toujours un terme galvaudé que de dire qu'un livre est important. Je pense que ça l'est moins que de dire que c'est nécessaire. C'est pourquoi je pense que le livre d'Irene Frachon est important.

En effet, il dévoile un mécanisme assez horrible du capitalisme. C'est à dire celui à tout prix de protéger un médicament qui est dangereux pour la santé. Un oxymore total. Je pense qu'il est important de raconter cette histoire de l'intérieur. Cependant, je trouve que l'autrice ne va pas assez loin et ne pose pas assez cette question fondamentale : est-il possible de se faire de l'argent, du profit sur la maladie des autres ? La réponse est évidemment non.

De plus, la forme est assez rupestre. Frachon raconte avant toute chose son histoire et dresse donc un journal de ses recherches. Elle ne dépasse jamais son sujet pour aller chercher un universel qui est pourtant criant ici. le parallèle est évidemment à faire avec d'autres problèmes de ce type, j'en suis persuadé. Mais aussi avec une machine lobbyiste qu'est l'industrie pharmaceutique. Je trouve vraiment l'autrice trop sage.

J'ai en fin de compte tout de même apprécié le livre. Il dévoile un parcours de combat d'une femme contre un monde. C'est un propos pertinent.
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à lire d'urgence, revoir aussi l'émission d'arte. à propos du médiator, viagra, médicament anti cholestérol : une vaste entreprise de DEMOLITION DU PATIENT qui heureusement s'impatiente et se révolte !!!!
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
" L'omniprésence de l'industrie pharmaceutique à tous les stades de la décision est un fait, avant d'être une critique. Elle n'est évidemment que la conséquence du retrait des pouvoirs publics de ce champ et donc du poids croissant du financement par l'industrie des différentes instances de contrôle des médicaments. Résultat: ce sont les producteurs eux-mêmes qui, de fait, procèdent à l'évaluation de leur production. La commission d'AMM, par exemple, qui décide en dernier ressort de la mise en circulation des médicaments et de leurs indications précises, enjeux de première importance financière, est financée aux trois quarts par des laboratoires."
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L'affaire du Médiator est facile à comprendre, c'est une histoire accessible à un enfant, une histoire qu'ont très vite et très bien comprise les personnes intoxiquées par ce prétendu remède. C'est peut-être cette effrayante simplicité des faits un poison mortel formellement identifié puis sciemment dissimulé afin de permettre la poursuite d'une commercialisation effrénée qui explique l'obstination insensée, la rage à nier l'évidence que professent encore aujourd'hui de nombreux acteurs proche de cette affaire.
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Videos de Irène Frachon (23) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Irène Frachon
avec Rony BRAUMAN, essayiste, médecin, Guerres humanitaires ? mensonges et intox (Textuel), Irène FRACHON, pneumologue, Mediator, un crime chimiquement pur (Delcourt) animée par Jean LEBRUN, journaliste
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