Eblouissant…
Le récit couvre six mois : la maladie de la mère de l'auteur et son décès.
Il y a, certes, des passages douloureux qu'on lit la gorge serrée : il y évoque les nombreux mois de souffrance de sa mère qui, parce qu'elle porte un immense amour à ce fils qui refuse de la voir mourir, a accepté des traitements médicaux barbares et un acharnement thérapeutique qui l'ont martyrisée. Il se reprochera le reste de sa vie son entêtement à refuser l'inéluctable qui a conduit sa mère à supporter tant de souffrances.
Cette mort va le dévaster (‘'Jamais je n ‘avais connu une si atroce souffrance'') mais il refuse ce départ (‘'Dans son lit d'hôpital ma mère quittait son corps et entrait dans le mien où elle allait vivre désormais'') et décide de continuer à la faire vivre au-delà de la mort (‘'Elle, ma mère, ma si douce mère, j'allais l'emporter avec moi pour qu'elle ne manque jamais de lumière et d'amour sur tous les chemins de la terre'').
Paradoxalement, ce livre n'est pas triste. C'est un immense cri d'amour de l'auteur pour sa mère et pour sa petite fille qui l'aide à surmonter cette douleur (‘'Mon bébé, j'ai tellement besoin de toi, de ton bonheur, de ta vie. Tu n'imagines pas à quel point tu m'aides à me lever, à me coucher, à marcher. Ta force est immense''). Il est truffé d'anecdotes et de souvenirs gais et poétiques ; il y a aussi quelques belles rencontres. Les lecteurs de ''La fiancée des corbeaux'' et de ''Je me souviens de tous vos rêves'' sauront de quoi je parle...
A un journaliste qui lui disait, à propos de ce livre : « Proust disait que ‘'les morts vivent''. Grâce à ce roman qui est de toute beauté, vous avez offert à votre maman un ‘'cercueil de papier''. Vous lui avez offert sa résurrection», il a répondu : « Oui, ma mère n'est pas morte. Elle me tenait la main dans les rues de Marseille. Elle m'a ouvert les portes du monde et de la sensualité. Marseille était bleue dans le sourire de ma mère. Ma mère m'accompagne partout où je vais, elle veille sur moi et je veille sur elle. Rien n'est plus grand que cette douceur. Si j'étais passé sous les roues du tramway, enfant, elle se serait occupée de moi sans jambes. Je m'occupe d'elle, sans vie. J'écris des livres où elle est vivante et elle est partout autour de nous. »
‘'Elle danse dans le noir'' est exactement cela.
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roman autobiographique l'auteur nous parle de sa mère décédée
de son enfance avec elle pleine de douceur et d'amour ,de sa fille
Marilou qui l'a sauvé du désespoir après son divorce et la mort de sa mère.Avec des mots superbesl'auteur par petites touches nous fait partager ses émotions SUPERBE !!!
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