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Citations sur Dans la peau (16)

Il faisait chaud. Mais attention aux fausses impressions. N'allez pas rêver de Méditerranée, de plages désertes et de cocktails d'où débordent des petits parasols colorés. En fait il n'en était rien. Cette chaleur, c'était comme si une grosse crevure de vieux clébard obèse s'était couchée sur Londres début juin pour ne pas en bouger de trois semaines infernales.
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L'été, leurs corps prennent chaud. La chaleur s'infiltre par les pores de leur peau nue. Une lumière brûlante pénètre leur intimité obscure ; je l'imagine glisser en elles et tourbillonner, les attiser. Tel un liquide noir luisant qui ondule sous leur peau. Elles se dévêtent, elles ôtent toutes les épaisseurs, les couches superposées quelles portent l'hiver, et laissent le soleil les toucher. Se poser sur leurs bras, leur effleurer la nuque. Il ruisselle entre leurs seins et elles renversent la tête en arrière pour le sentir sur leur visage. Elles ferment les yeux, elles ouvrent la bouche, une bouche peinte ou nue. La chaleur bouillonne sur les trottoirs à leur passage, leurs jambes nues s'entrouvrent, leurs jupes légères frémissent au rythme de leur pas. Les femmes.
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L'été, leurs corps prennent chaud. La chaleur s'infiltre par les pores de leur peau nue. La lumière brûlante pénètre leur intimité obscure ; je l'imagine glisser en elles et tourbillonner, les attiser. Tel un liquide noir luisant qui ondule sous leur peau. Elles se dévêtent, elles ôtent toutes leurs épaisseurs, les couches superposées qu'elles portent l'hiver, et laissent le soleil les toucher. Se poser sur leurs bras, leur effleurer la nuque. Il ruisselle entre leurs seins et elles renversent le tête en arrière pour le sentir sur leur visage. Elles ferment les yeux, elles ouvrent la bouche, une bouche peinte ou nue. La chaleur bouillonne sur les trottoirs à leur passage, leurs jambes nues s'entrouvrent, leurs jupes légères frémissent au rythme de leurs pas. Les femmes. L'été, je les regarde, je les hume, et je conserve leur souvenir
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Avant de monter dans mon bus sur Kingsland Road je suis passée devant une cabine de téléphone. Une envie imbécile d'appeler ma mère m'a prise. Ma mère est morte il y a douze ans. Je voulais juste l'entendre dire que tout allait bien se passer
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A chaque fois que je lis un livre à des enfants, j'ai un peu l'impression de me transformer en une version douce et brouillée de ma mère. L'impression que je fais la lecture à la petite fille que j'étais autrefois.
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" Je peux attendre aussi longtemps qu'il faudra. J'observe, j'attends, et en mon for intérieur, je ris"
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À présent j'avais peur, mais ce sentiment ne masque pas toutes les autres émotions, a l' inverse de la rage, par exemple, ou du désir soudain. Ça me donnait plutôt l'impression de quitter la lumière pour l'ombre, d'entrer dans un monde froid, minéral, sinistre. Un monde différent.
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Je n’avais jamais vraiment eu peur avant. Je ne crois pas être quelqu’un qu’on effraie facilement. Je tombe facilement amoureuse et je me mets vite en colère, j’ai le bonheur rapide, tout comme l’irritation ou encore l’énervement. Je crie, je pleure, je ris. Ces choses se passent à fleur de peau, prêtes à frémir. Mais la peur gît profondément tapie au fond de nous. A présent, j’avais peur, mais ce sentiment ne masquait pas toutes les autres émotions, à l’inverse de la rage par exemple, ou du désir soudain. Ca me donnait l’air plutôt l’impression de quitter la lumière pour l’ombre, d’entrer dans un monde froid, minéral, sinistre. Un monde différent. (page 299)
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Quand elle rit, elle produit un son carillonnant, comme celui d'une sonnette. Si je lui disais que je l'aimais, elle me rirait au nez de la même façon. Elle penserait que je ne suis pas sérieux. C'est ce que pensent les femmes. Elles transforment ce qui est important et sérieux en un truc ridicule, une blague. L'amour n'est pas une blague. C'est une question de vie ou de mort.Un jour, bientôt, elle comprendra. Elle apprendra que la façon dont elle sourit, dont elle ouvre grands les yeux quand elle écoute, la façon qu'ont ses seins de s'aplatir quand elle lève les bras au-dessus de la tête, ces choses-là ont de l'importance. Elle sourit trop facilement. Elle rit trop facilement. Elle flirte. Elle porte des vêtements très légers. Je vois ses jambes sous sa robe. Je devine la forme de ses tétons. Elle ne fait pas attention à elle.
Elle parle très vite, d'une voix légère, embuée. Elle dit :"ouais", pas oui. Elle a les yeux gris. Elle n'a pas encore peur.
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J'étais dans le noir. Ma vie était ce trou noir. Tout ce sur quoi je m'étais appuyée dressait à présent une silhouette horrible et menaçante autour de moi. J'avais cru que quelqu'un à l'extérieur cherchait à me faire du mal, ce qui m'avait déjà paru terrifiant, mais aujourd'hui je me rendais compte que nulle part, je n'étais à l'abri. Ni dehors, ni à l'intérieur, ni aux côtés de l'homme à qui j'étais mariée depuis 15ans, ni dans ma propre chambre, ni dans mon propre lit. Nulle part.
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