Franz Schligg est une personne qu'on aime détester. Il est arrogant, imbu de sa personne, ne se préoccupe de rien ni personne à part de lui. Violoniste au talent incontestable, il n'a plus rien à prouver quant à son talent ; il se sait le meilleur.
Son passe-temps favori ? Draguer les femmes pour mieux les humilier dans le même temps. Une fois sa tâche accomplie, il en ressent une profonde satisfaction. Sauf qu'il a fait l'humiliation de trop, celle qui va le conduire tout droit en enfer et, dans un certain sens, le changer et le faire prendre conscience de ses actes. Il aura fallu qu'il commette un premier meurtre, puis un second pour qu'il en arrive au fait que son comportement n'est pas sain.
Dès le premier meurtre, s'en est fini de sa vie comme il la menait jusqu'à présent. Pensant avoir réussi à se débarrasser du premier corps, il retourne à sa vie. Il ne culpabilise pas, pas encore. Mais il se questionne. Était-ce juste sous le coup de la colère ou alors le mal est en lui ? Par curiosité, il décide de draguer une nouvelle fois et voir comment ça se passe. Et… C'est l'heure du deuxième meurtre.
À partir de là, il prend peur. Il ne veut plus s'approcher des femmes. Il a l'impression de devenir fou, de voir des ombres partout, des gens qui savent ce qu'il a fait et qui le cherche. Il devient parano… Jusqu'à ce qu'on l'approche et lui propose un marché : il tue des femmes pour une personne et en échange d'autres prendront soin de nettoyer derrière. Sinon son entourage en pâtira. La descente aux enfers commence.
J'ai adoré ce thriller qui ne ressemble pas aux autres. l'auteure s'est vraiment démarquée. Au début, j'ai vraiment détesté Franz, mais à un point… Comment un tel connard peut-il bien s'en sortir en faisant du mal aux femmes par pur plaisir ? Les humilier sans même se demander quelles seront les conséquences de ses actes. Mais au fil de ma lecture, j'ai eu de la pitié pour lui. J'en suis même venue à avoir une sorte d'attachement pour lui. le voir essayer de se sortir de cet enfer, refuser de tuer. le fait qu'il le fasse pour protéger son entourage, montre qu'il tient tout de même à certaines personnes proches de lui, qu'il n'est pas tout à fait inhumain sous ses airs d'enfoiré de première. Il préfère vendre son âme au diable plutôt qu'il arrive du mal à ses amis. Même si ça ne sera pas suffisant par moment.
J'ai aimé les quelques passages où il se montre humain et je suis sûre qu'en fait c'est le vrai lui, notamment quand il joue du violon avec un sans-abri dans un parc, le fait qu'il compose une symphonie pour les personnes qui comptent pour lui. La tendresse qu'il peut donner dans la dernière partie, les émotions et les sentiments qu'il ressent pour cette personne. On en apprend aussi un peu plus sur son enfance et sur comment lui est venue l'envie de jouer du violon. On apprend aussi un autre passage de son passé et je ne m'attendais pas du tout à ça.
La musque est aussi omniprésente dans le récit et j'ai apprécié. On suit également les autres personnages et leur évolution dans ce domaine. On a à faire par moment au point de vue de ces personnes et ça permet, pour moi, de faire vivre l'histoire plus intensément. Savoir ce qu'ils ressentent sur tout ce qu'il se passe, leurs questionnements et leurs doutes ou vérités qu'ils pensent avoir. Je me suis attaché à certains personnages mais pas tous.
Une lecture saisissante avec une histoire et ses rebondissements. Un personnage principal qu'on aurait détesté jusqu'au bout s'il ne vivait pas cet enfer. Un coup de maître (ou d'archet) pour ce thriller sur fond psychologique qui se démarque des autres du même genre.
Merci à l'auteure
G. E. Froideval pour sa confiance pour son service presse.
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