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3,97

sur 1016 notes
Même si j'ai été sensible au désarroi de Taz, je ne participerai pas au concert de louanges pour ce roman , je me suis ennuyée !

Taz et Marnie mènent une vie plutôt bohème , ils s'aiment , ont acheté une maison en mauvais état qu'ils comptent restaurer au gré de leur maigres ressources et de leurs envies , mais peu importe , le bébé qui va naitre sera bien accueilli et Taz , menuisier lui a fabriqué un lit .
Seulement l'accouchement se passe mal et Taz rentre seul avec la petite Midge , détruit par la mort de Marnie .

Le roman raconte alors quasi jour par jour à partir du double événement , l'impuissance de Taz a surmonté son chagrin comme son incapacité à continuer à rénover sa maison comme s'il devait arracher des pans de vie avec Marnie de sa mémoire .
La relation exclusive qu'il crée avec le bébé inquiète ses amis jusqu'à ce que qu'il accepte de confier Midge à Elmo, une jeune femme, étudiante et qui cherche un petit job .

J'ai trouvé le déroulement de l'histoire très très lent, la forme de la narration parfois peu compréhensible .

Dommage, je suis passée à coté alors que j'avais apprécié Indian Creek , un hiver dans les Rocheuses du même auteur mais qui ne parlait absolument pas des mêmes choses et je réessaierai un de ses autres ouvrages .
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A la bibliothèque municipale ne restait que ce roman de Pete Fromm. Occultant la lecture de la quatrième de couverture, ma surprise a été de taille devant le sujet que traite l'auteur. Un thème plombant autant que le soleil de cet été.

Il est père.
Il est veuf.
Le même jour.

Taz, menuisier ébéniste perd sa compagne Marnie durant l'accouchement. Un double bouleversement sismique qui dévaste sa vie de couple. Taz, englué dans sa solitude se décompose comme la maison qu'il restaurait avec Marnie.
Le bébé est sa bouée de sauvetage même si une grande dépression l'envahit. Mais Taz trouve les forces nécessaires pour assumer son rôle de père: nuits sans sommeil, biberons, couches, il ne néglige rien pour son enfant.
Dans cette ambiance cafardeuse son ami Rudy fait preuve de présence et d'aides précieuses: que ce soit pour élever Midge ou pour assurer les chantiers de menuiserie.
Sa belle-mère Lauren saura aussi lui apporter du réconfort pour garder espoir, si mince soit-il.
Mais ce sera l'arrivée d'une baby-sitter Elmo qui dessinera un autre chemin de vie. Sans bousculer le veuvage de Taz, à pas feutrés, Elmo tirera un homme anéanti vers une trouée d'espérance.

Loin des "Lacs de nulle part" et de la nature sauvage du Canada, Pete Fromm narre dans ce roman un moment de bascule où subitement la vie se désaxe.
Le couple en difficultés financières qui construisait leur nid se transforme en une famille monoparentale où la mère est physiquement absente. Mais pour Taz, Marnie est vivante. Il converse sans cesse avec son fantôme afin de garder une certaine réalité.

Ce roman que l'on peut classer dans la bibliothérapie pour le veuvage précoce, l'anxiété de séparation, la fuite de la société et le rôle du père n'est pas un livre mélodramatique. Pete Fromm a tiré une histoire crédible qui m'a touchée.
Avec des personnages attachants comme Rudy et son amitié indéfectible ou Elmo et sa délicatesse, le bébé Midge vient cimenter cette famille déstructurée.

Si comme le souligne Frédéric Boyer" une vie vivable est une vie qui espère, capable de se traduire comme autre vie avec et par les autres" l'auteur laisse tout de même son lecteur dans un chagrin certes fictif mais si réaliste avec tous ces détails du quotidien. Car le veuvage s'écoule durant deux ans ; Fromm s'attachant à décrire au jour le jour cette descente aux enfers.

Heureusement Pete Fromm est prolixe. Et j'irai piocher la prochaine fois dans un de ses bouquins aux paysages qui apaisent l'âme. Enfin pas si sûr!
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Très bon moment de lecture.
Un roman qui parle de la vie avec beaucoup de lucidité, de justesse et de recul. Et c'est bien là que réside la force de ce roman. On s'y retrouve à un moment ou à un autre. C'est beau, c'est poignant. Des vies en (re)construction, des personnages attachants qui ne laissent pas indifférent.
Une histoire d'amour à l'eau vive ! La plume de Pete Fromm évite le roman à l'eau de rose ;-) et c'est tant mieux ! Même si, je dois l'avouer, certains dialogues m'ont laissée sur la rive.
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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♫ Avoir un seul enfant de toi, ça f'sait longtemps que j'attendais. ♪Le voir grandir auprès de toi, c'est le cadeau dont je rêvais ♫ Qu'il ait ton sourire, ton regard quand tu te lèves le matin ♪ Avec l'amour et tout l'espoir que j'ai quand tu me tiens la main. ♫

Cette chanson de Phil Barney, tout le monde connait… Une chanson triste puisque la mère décède et que le père se retrouve seul avec l'enfant dans ses bras.

Mais nous n'avons jamais su ce qu'il s'est passé entre la naissance et les 10 ans de son p'tit homme, dans sa chanson.

À croire que Pete Fromm voulait nous conter ce qu'il arrive à un papa qui se retrouve seul, avec juste l'enfant qui revient avec lui et la maman qui part pour un long voyage dont on ne revient jamais.

Bordel, quelles émotions en tout genre j'ai dégustées dans ce roman à la fois tendre, touchant, triste, émouvant, mais ô combien merveilleux car jamais l'auteur ne sombre dans la mièvrerie ou le larmoyant.

Non, pas de pleurs dans les chaumières car l'auteur a choisi de nous montrer un père (Ted, Taz de son surnom) qui tire le diable par la queue, qui est dans sa bulle, qui se coupe de tout le monde pour être avec sa fille, qui annihile toute vie sociale et qu'un pote, Rudy, sa belle-mère et la baby-sitter vont essayer de ramener à la vie sociale, pour le bien de la petite Midge.

Souvent j'ai souri durant ma lecture, j'ai été attendrie par cette petite fille qui se retrouve juste avec son père qui ne sait pas trop comment faire avec elle mais qui se débrouille pas si mal que ça, tout compte fait.

Porté à bout de bras par ces trois personnes, lentement, notre jeune père veuf va quitter les sables mouvants qui se trouvent au fond de la rivière et commencer sa lente remontée vers la surface, vers de l'oxygène autre que sa petite Midge.

C'est magnifique, c'est tendre, c'est du bonheur en boite, même si un des chocolats de la boîte était amer (le décès de la mère). Mais je vous jure que tous les autres étaient un concentré d'émotions gustatives qui m'ont touchée au coeur.

Oui, Taz avait une vie en chantier, une maison en chantier mais il a pu compter sur des ouvriers du coeur, des véritables amis, de ceux qui ne vous laisse pas sombrer dans le caniveau, de ceux qui comptent, de ceux qui vous tirent vers le haut, de ceux qui vous tirent de votre prostration, de votre dépression en construisant avec vous une nouvelle vie.

Un vrai coup de coeur, une fois de plus, avec Pete Fromm.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Intimité des vies et beauté de la nature environnante.

Marnie et Taz forment un couple amoureux, installés dans leur petite maison qu'ils rénovent à Missoula – Montana – ils attendent un heureux évènement. Comme un défi de plus à relever.
Avec de modestes moyens, pleins d'énergie et de bonne volonté, ils semblent parés à toute épreuve devant ces travaux qui n'en finissent plus.

Lorsque Marnie meurt en donnant naissance à leur bébé, Taz est précipité dans une paternité en solo qui se révèlera une aventure remplie de doutes et de joies.

Ses pensées et son coeur sont encore en connexion avec Marnie qui n'est plus.
Taz est encore si jeune pour s'éteindre lui aussi, saura t'il écouter cette petite voix bienveillante et ses murmures ?

Elever sa fille va s'avérer complexe, le projetant face à ses responsabilités et au bord du vertige d'un avenir qui l'effraie.
Le deuil de l'être aimé, s'autoriser à continuer malgré une tristesse infinie, la reconstruction, le coeur en morceaux ; il s'agira d'un véritable chantier avec de la tristesse et de la tendresse, raconté aussi avec un soupçon d'humour apportant sa légèreté au récit.

« L'avenir, c'est là où tu vas et tu n'y peux rien ».

Malgré un style parfois un peu éparpillé, j'ai aimé ce roman, mon troisième de l'auteur que j'apprécie beaucoup.
Un joli roman à la sincérité touchante.
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Des factures qui s'entassent et de gros travaux, il y en a beaucoup dans la petite bicoque à retaper de Taz et Marnie. Mais de l'amour, des rires et des projets, il y en a encore plus, en témoigne le ventre arrondi de Marnie. Seulement la vie en a décidé autrement... Quand Taz rentre de la maternité sans l'amour de sa vie, mais avec un nourrisson à charge et un deuil à faire, son monde s'arrête de tourner.
Entre descente aux enfers et rencontre avec sa fille, Pete Fromm nous invite à suivre la lente reconstruction de cet homme brisé.

Un beau roman, émouvant et lumineux sur la perte d'un être cher, l'amitié, la paternité.
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Je me suis pris une sacrée claque dès les premières pages, c'est que je n'avais pas eu connaissance du drame qui se tramait!
Je pensais m'engager dans un roman nature-writing, omettant de lire la quatrième de couverture où le décès de Marnie, jusque là l'une des deux personnages principaux, est pourtant évoqué de manière très explicite.
J'ai donc versé quelques larmes lorsque le pauvre Taz, épuisé par les travaux de leur maison en chantier, rentre seul de la maternité avec la petite Midge qui vient de naître.
Que peut-il devenir sans Marnie, dans une maison sans véritable salle de bain et où il y a encore tant à faire, sans grande perspective professionnelle non plus, les factures - le domaine de Marnie - s'entassant sur l'énorme table qu'il avait fabriqué pour elle, un nouveau-né sur les bras?
On le comprend, Taz est complètement perdu, dévasté, seul, ses parents l'ayant abandonné dix ans plus tôt pour partir en Nouvelle-Zélande, et la belle-maman qu'il connait à peine débarquant le jour même, dévastée elle aussi.
Heureusement, le très attachant Rudy est là. C'est lui qui a récupéré Taz quand il s'est retrouvé sans ses parents, c'est lui encore qui était là lorsque Taz et Marnie se sont rencontrés, et c'est lui qui sera l'ange-gardien, un rien bourru et pas toujours très politiquement correct certes - pendant le long deuil de Taz.
Bien que déçue à la base de voir que la nature tient une place secondaire dans le roman, pensant pouvoir m'y évader, j'ai tourné les pages avec impatience, le tout se lisant d'autant plus très facilement.
C'est un roman touchant, parfois bouleversant, à condition de passer outre certains clichés vus et revue dans le cinéma romantique, de ne pas non plus trop s'attarder sur la psychologie des personnages et enfin de tolérer cette obsession des répliques qui bottent en touche dont certains écrivains américains se font la marque de fabrique, par peur ou horreur sans doute d'une trop grande impudeur sentimentale. Puritanisme américain sans aucun doute!

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Joli roman plein de délicatesse et de sensibilité, quoiqu'un peu difficile à suivre au niveau du savant méli-mélo des conversations sacrément enchevêtrées entre les personnages et qui correspondent davantage un à scénario de film ou aux dialogues d'une pièce de théâtre.
Il faut s'accrocher, mais c'est drôle (parfois), tendre (souvent) et fort juste.
Pete Fromm sait nous raconter les affres des gens qui travaillent, qui luttent et qui souffrent de l'autre côté du grand océan dans cette Amérique contemporaine qui ne ressemble certes pas au Monde Idéal de Donald.
Je reste décidément un grand amateur des parutions GALLMEISTER que ce soit dans la collection NATURE WRITING, la collection AMERICANA - justement celle-ci dont est issu ce roman, la collection NOIRE ou bien encore la collection TOTEM.
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Taz et Marnie s'aiment, mènent une vie un peu bohème et partagent un amour fou pour la nature.
Quand Marnie meurt pendant son accouchement, Taz rentre à la maison avec Midge et va tenter, jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, de survivre puis de vivre.


Avec un sujet comme celui-là, Pete Fromm aurait pu faire un roman bien mélo, mais il a choisi de mettre l'accent sur le bouleversement vécu par Taz.
Quand je parle de survivre jour après jour, c'est vraiment ce que l'auteur essaie de nous faire ressentir.
Chapitre après chapitre, il nous fait vivre en direct l'effet de sidération ressenti par Taz, le long tunnel des journées avec un bébé pendant les premières semaines, mêlé à la douleur du deuil.
Les premières lueurs apparaissent quand il commence à emmener Midge dans la nature, au bord de la rivière, dans des lieux que lui seul et Marnie connaissaient.
Et il parle à Midge, constamment, de sa mère, de la nature, de leur vie.
L'aspect fusionnel entre eux deux est multiplié par leur solitude.
Pourtant peu à peu la vie doit continuer, il doit travailler, et réapparaissent quelques proches qui vont l'aider à reprendre pied dans la vie.


Ce livre est dans la même veine que « Mon désir le plus ardent », une plongée dans un couple dans un moment dramatique.
Chez Peter Fromm, je préfère les purs récits de voyage, comme le superbe « Indian creek », mais dans tous ses livres il sait parler magnifiquement de la nature et rien que pour cela je continuerai à lui être fidèle ;-)
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Pete Fromm, ce magicien des mots, ce peintre des émotions.
Marnie et Taz sont beaux (du moins tels que je mes les imagine), jeunes, fauchés, exclusifs, dans leur monde. Ils se construisent un nid, en tirant le diable par la queue et grâce au talent en menuiserie de Taz et au soutien indéfectible de Marnie. Marnie et Taz attendent leur premier enfant, une fille, Marnie en est sure. Mais malheureusement, tout ne se passe pas comme le beau conte de fées (fauchées) attendu. Taz rentre de la maternité seulement accompagné de Midge, ce petit bébé fille totalement dépendant de lui, lui n'ayant plus aucun repère. Midge ne lui laisse pas le choix, il faut qu'elle soit nourrie, endormie, changée.
Chez Pete Fromm, les personnages sont des gens comme nous tous, normaux, mais particulièrement emplis d'amour. l'amour est intense, vivace, eternel. meme au delà de la mort. les émotions sont brutes, entières mais pudiques. Pas de misérabilisme, pas de complaisance. on avance avec Taz, abruti de douleur et d'incompréhension, en pilote automatique entre couches, biberons et insomnies. Taz doit faire face à son deuil mais doit laisser une place grandissante à Midge car la vie reprend ses droits, le bébé le mérite. Taz est emplit de doutes, c'est la paternité.
quel beau portrait de père, Pete Fromm nous livre. Par un heureux hasard, j'ai fait particulièrement attention au titre original : "A Job You Mostly Won't Know How To Do". quel beau titre. ce titre definit à lui seul la parentalité à mon sens.
quelle belle lecture!!!
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