La vie en chantier

Taz est menuisier dans une petite localité du Montana. Il partage son existence et ses espoirs avec Marnie qui est enceinte. Ils ne roulent pas sur l'or mais croquent la vie avec insatiabilité, parce qu'ils ont l'immortalité de la jeunesse et l'insouciance de croire que rien ne les arrêtera dans leurs projets. Et comme la vie aime souvent jouer avec les destinées, elle rebat le jeu et distribue une nouvelle donne.
Lorsque le chantier d'une vie est anéanti, subsiste « la vie en chantier ».
Impossible de lire l'histoire de Pete Fromm sans avoir la gorge serrée, l'estomac noué et des pensées d'une tristesse inconsolable. Les thèmes de la perte d'un être cher, le long processus de reconstruction et la transformation d'une vie charnelle en souvenirs sont au coeur du roman de Pete Fromm, qui les distille page après page, chapitre après chapitre, en comptabilisant chaque étape sur l'échelle du temps. Chaque progression est une pierre apportée à l'édifice d'une vie qui doit être réinventée.
Le phrasé sobre, dépouillé interdit toute fioriture. Les faits sont présentés crus et sans artifice ce qui renforce l'efficacité du propos de l'auteur et lui évite de tomber dans le piège de la mièvrerie édulcorée. Cette histoire, somme toute banale car elle pourrait être celle de n'importe qui, est magnifiée.
Traduction de Juliane Nivelt.
Un livre remarquable, d'une grande humanité, un conte pour grands enfants que je recommande de découvrir.

Ce devait être le plus beau jour de sa vie !
La naissance de leur fille !
Mais ce même jour il perd l'amour de sa vie !

Cela aurait pu être une histoire triste et malheureusement banale !
Mais c'est sans compter le talent de cet auteur !
Qui nous offre un magnifique roman tout en délicatesse !
Tout en dignité et pudeur Pete Fromm sait doser avec justesse, sincérité et émotion pour aborder ces thèmes fort !

La vie en chantier ! Peut-être que la vie est un chantier permanent !
On imagine, on construit, on rénove, on répare. On fait des projets qui ne se réalisent pas et on recommence, on gagne, on perd ...
Mais toujours une seconde chance
Il suffit juste de la saisir !

C'est l'histoire de Marnie et Taz : ils sont jeunes, ils s'aiment, ils rient d'un même rire, ils ont cette complicité, cette envie d'avancer ensemble l'un pour l'autre, l'un avec l'autre. Leurs moyens sont modestes mais leurs rêves immenses !
On les suit heureux de leur bonheur !
Et puis Taz devenu jeune père, seul avec son bébé, démuni : il ne sait pas vraiment gérer la situation mais tout son amour il le voue à sa fille Midge.
La détresse de ce jeune papa m'a profondément émue.
Il tente de reprendre son travail de menuisier et veut être là chaque seconde pour sa fille. Il est accompagné de la voix de son amour perdu : elle le guide.

Mais ...
Quand l'amour n'est plus, l'amitié est là !
Il ne l'appelle pas mais elle vient ! là voilà !
L'amitié indéfectible de Rudy
Son meilleur ami sera là, toujours là même quand Taz se renferme, ne veut voir personne, s'isole avec sa fille.
Il attendra des heures sur le perron jusqu'à ce que la porte s'ouvre.
Rudy lui "imposera" Elmo une étudiante qui sera la baby-sitter multi tâches.
Elmo apportera une présence féminine à Midge et de la douceur, de la vie dans cette maison toujours en travaux.
Entre Taz et Rudy la force de leur relation c'est l'humour !
Rudy toujours en mode "je garde un oeil sur toi"
J'ai adoré le personnage de Rudy, son humour tout en subtilité : il m'a fait souvent rire ! les échanges sont croustillants et drôles !
Et puis "la belle-mère" Lauren ! Les relations avec "les belles-mères" sont quelques fois compliquées : elles étaient là avant !
Il va apprendre à la connaître et l'apprécier.
Tous les autres amis qui ne veulent pas déranger, qui ne savent pas quelle attitude adopter : alors ils déposent devant sa porte des courses, un porte bébé, des biberons, des couches ... tout en discrétion .
Je termine cette lecture dans un sentiment de quiétude et je sais que je ne l'oublierai pas ni cette musique : celle de la vie où l'obscurité et la lumière alternent.
Ce roman très intime sur le deuil, la paternité et l'amitié laisse place à ce qu'il y a de plus beau : les sentiments.
C'est un livre plein d'espoir, une très belle histoire d'amour et d'amitié !

C'est mes camarades de Babelio qui m'avaient présenté Pete Fromm , avec Lucy ( in the sky). Je me suis dit qu'il fallait que j'explore cet auteur et quand ils ont récidivé avec La Vie en chantier, j'ai enfin réagi....Et comme le dirait Charlie à ses Drôles de dames : " Je ne le regrette pas " ...

Ils sont jeunes , ils sont beaux, ils sont endettés jusqu'au cou avec leur maison en chantier, dans le Montana et ils s'aiment .
Pour toujours.
Ils, c'est Taz et Marnie .
Et pour "toujours", c'est foutu, Marnie vient de décéder en couche , laissant à Taz une petite crevette nommée Midge à élever. Dur...
Mais l'auteur survole ce passage avec pudeur, sans mièvrerie, avec une classe folle..
Et du réalisme aussi....lorsqu'un drame survient, on a souvent l'impression d' être dans un brouillard, de ne pas être là.
Ce qui importe à Pete Fromm, c'est de montrer l'immense amour avant le drame, leur complicité, leur complémentarité et la maison en chantier qui n'avance pas...
Et après ce drame, alors que Taz n'a qu'une envie , se laisser aller, la rejoindre. alors qu'il contemple ce bébé en se demandant où est le mode d'emploi, eh ben: il faut réagir, se retrousser les manches, avancer, ne pas tomber dans la dépression, payer les factures...Etc..;
Et là, il va pouvoir compter sur la communauté, sur son meilleur ami, sur son patron, sa belle- mère, la baby- sitter et sa fille, car un bébé , c'est la vie, le futur.
Mais pas sur ses parents...
C'est beau, c'est triste, lumineux, positif, poignant. tout ça à la fois...
Et élégant, élevant
Et l'écriture de Pete Fromm qui sait saisir l'instant, l'émotion, la perfection d'instants de grâce absolue...
Et quand j'ai eu terminé, hier soir, j'ai re-parcouru quelques passages , tellement je ne voulais pas quitter ces gens formidables, attachants, tellement l'auteur va à l'essentiel.
Alors voilà, lisez-le, c'est superbe et merci à mes camarades From(m) Babelio : Marina53, Crossroads et Acoun ...

Taz et Marnie avaient tout pour être heureux, jeunes, très amoureux, ils venaient d'acheter une maison dans un état lamentable mais c'était la seule qu'ils pouvaient s'offrir. le prix à payer pour vivre dans le sublime état du Montana, pour aller se baigner nus dans la rivière, entourés d'une nature incroyable, coupés du monde. Ils galèrent, un an ou deux et Marnie tombe enceinte.
Ala sortie de la maternité, Taz est seul avec le bébé, Marnie est morte.
« La vie en chantier » c'est celle du père qui élève cette petite fille, perdu dans le tourbillon du deuil et plus encore celui de la paternité, ce père qui survit et meurt en même temps à petit feu, et tente de résister et de se construire un avenir pour la petite fille.
Son meilleur ami Rudy veille sans relâche sur le porche de la maison, sa belle-mère, Lauren, débarque avec des courses et cuisine encore et encore pour que personne n'oublie de manger, et Elmo, la baby-sitter est tout amour pour le bébé.

C'est tellement fort et beau que mon coeur a menacé d'exploser à chaque page, chaque phrase, tiraillé comme Taz entre le désespoir et l'amour, entre le passé et l'avenir.
Pete Fromm est d'une justesse incroyable, il parle d'une foule de choses simples et essentielles sans en avoir l'air. Il malmène son personnage principal, le confronte et le met face à ses erreurs, le console et le cajole quand il en a besoin.
Une belle histoire, toute en délicatesse et émotion.

Quel grand plaisir de retrouver au programme de cette rentrée littéraire des auteurs étrangers qu'on aime particulièrement depuis plusieurs années, et en premier du rang figure certainement, le si délicat et si brillant Pete Fromm, qui nous avait fait chavirer il y a moins de deux ans avec "mon désir le plus ardent", sans doute une des plus belles histoires d'amour littéraires de ces dix dernières années.

Dans "Une vie en chantier" lu en avant première cet été, et que l'excellente maison d'édition Gallmeister publie début septembre, il est toujours question d'une histoire d'amour fou contrariée non pas par la maladie ce coup ci mais par le décès brutal d'un des deux membres.

Marnie et Taz jeune couple vivant en Indiana, même une vie chiche mais heureuse dans l'attente d'un heureux événement, mais la jeune femme décéde en couches et Taz complètement désemparé va devoir apprendre à vivre sa nouvelle paternité veuf et totalement dévasté.

le titre français, "Une vie en chantier" , pour une fois mieux choisi que l'original, sied parfaitement à la vie de ce Taz, qui travaille dans le batiment et dont la vie totalement détruite va tenter de se reconstruire petit à petit, grâce au lien filial qu'il va entretenir avec ce bébé et ses proches qui vont tout faire pour lui faire sortir la tête de l'eau et reconstruire les fondations d'une vie pour éviter que l'eau n'arrive de toute part.

Des proches et des nouvelles rencontres qui serviront de béquilles indispensables à la survie de Taz, et qui donneront lieu à des scènes assez bouleversantes tant elles touchent au coeur et semblent d'une justesse confondantes

Comme à son habitude, Fromm, écrivain qu'on a tendance à mettre dans la case des auteurs du natural writing comme David Vann ou Ron Rash prouve surtout quel immense romancier il est pour décrire le quotidien, et montrer que dans l'anecdotique peut souvent surgir les plus beaux écrins et comment la résilience peut se nicher dans les détails les plus anodins de la vie.

Les épreuves de la vie et la banalité du quotidien sont ici décrites avec une justesse qui force l'admiration et qui surtout confine terriblement à l'universel grâce à l'immense talent de portraitriste de Pete Fromm, à son meilleur.

Assurément, un des grands romans de cette rentrée littéraire à venir à découvrir en librairie le 5 septembre.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..

C'est toujours un bonheur de lire un roman de Pete Fromm qui raconte la vie comme personne. J'ai d'ailleurs passé 3 heures merveilleuses en compagnie de Taz , Marnie, Midge, Lauren, Elmo, Rudy. Malgré le sujet, ce récit n’est jamais triste ou larmoyant grâce à l'amour présent tout au long du texte (amour filial, amical, avec un grand A) et à l’écriture sobre et vivante de l'écrivain (préparez tout de même vos mouchoirs). Un gros coup de coeur pour moi que ce roman que j'ai trouvé aussi beau, aussi émouvant, aussi abouti que " mon désir le plus ardent" du même auteur.

Taz aime Marnie. Ils achètent une maison à retaper et Marnie tombe enceinte. Tout est bien. Mais Marnie meurt en couche.
Le texte de Pete Fromm est le portrait de ce deuil, de la reconstruction de Taz, jour après jour. C'est beau et sensible, avec des pointes de douceurs, de tristesse, de lumière et d'espoir. Les gens, leurs sentiments sonnent tellement vrais, que ce soit Taz, la belle-mère, les amis.
Si je ne mets pas 5 étoiles, c'est simplement parce que j'ai trouvé certaines tournures de phrases étranges, comme une drôle de sensation. Je ne sais pas si c'est dû à l'écriture de Fromm, à la traduction ou si c'est moi.
C'était en tout cas un joli moment, une facette tendre de l'auteur que je suis ravie d'avoir découverte.

♫ Avoir un seul enfant de toi, ça f'sait longtemps que j'attendais. ♪Le voir grandir auprès de toi, c'est le cadeau dont je rêvais ♫ Qu'il ait ton sourire, ton regard quand tu te lèves le matin ♪ Avec l'amour et tout l'espoir que j'ai quand tu me tiens la main. ♫

Cette chanson de Phil Barney, tout le monde connait… Une chanson triste puisque la mère décède et que le père se retrouve seul avec l'enfant dans ses bras.

Mais nous n'avons jamais su ce qu'il s'est passé entre la naissance et les 10 ans de son p'tit homme, dans sa chanson.

À croire que Pete Fromm voulait nous conter ce qu'il arrive à un papa qui se retrouve seul, avec juste l'enfant qui revient avec lui et la maman qui part pour un long voyage dont on ne revient jamais.

Bordel, quelles émotions en tout genre j'ai dégustées dans ce roman à la fois tendre, touchant, triste, émouvant, mais ô combien merveilleux car jamais l'auteur ne sombre dans la mièvrerie ou le larmoyant.

Non, pas de pleurs dans les chaumières car l'auteur a choisi de nous montrer un père (Ted, Taz de son surnom) qui tire le diable par la queue, qui est dans sa bulle, qui se coupe de tout le monde pour être avec sa fille, qui annihile toute vie sociale et qu'un pote, Rudy, sa belle-mère et la baby-sitter vont essayer de ramener à la vie sociale, pour le bien de la petite Midge.

Souvent j'ai souri durant ma lecture, j'ai été attendrie par cette petite fille qui se retrouve juste avec son père qui ne sait pas trop comment faire avec elle mais qui se débrouille pas si mal que ça, tout compte fait.

Porté à bout de bras par ces trois personnes, lentement, notre jeune père veuf va quitter les sables mouvants qui se trouvent au fond de la rivière et commencer sa lente remontée vers la surface, vers de l'oxygène autre que sa petite Midge.

C'est magnifique, c'est tendre, c'est du bonheur en boite, même si un des chocolats de la boîte était amer (le décès de la mère). Mais je vous jure que tous les autres étaient un concentré d'émotions gustatives qui m'ont touchée au coeur.

Oui, Taz avait une vie en chantier, une maison en chantier mais il a pu compter sur des ouvriers du coeur, des véritables amis, de ceux qui ne vous laisse pas sombrer dans le caniveau, de ceux qui comptent, de ceux qui vous tirent vers le haut, de ceux qui vous tirent de votre prostration, de votre dépression en construisant avec vous une nouvelle vie.

Un vrai coup de coeur, une fois de plus, avec Pete Fromm.

Lien : https://thecanniballecteur.w..

Pete Fromm, ce magicien des mots, ce peintre des émotions.
Marnie et Taz sont beaux (du moins tels que je mes les imagine), jeunes, fauchés, exclusifs, dans leur monde. Ils se construisent un nid, en tirant le diable par la queue et grâce au talent en menuiserie de Taz et au soutien indéfectible de Marnie. Marnie et Taz attendent leur premier enfant, une fille, Marnie en est sure. Mais malheureusement, tout ne se passe pas comme le beau conte de fées (fauchées) attendu. Taz rentre de la maternité seulement accompagné de Midge, ce petit bébé fille totalement dépendant de lui, lui n'ayant plus aucun repère. Midge ne lui laisse pas le choix, il faut qu'elle soit nourrie, endormie, changée.
Chez Pete Fromm, les personnages sont des gens comme nous tous, normaux, mais particulièrement emplis d'amour. l'amour est intense, vivace, eternel. meme au delà de la mort. les émotions sont brutes, entières mais pudiques. Pas de misérabilisme, pas de complaisance. on avance avec Taz, abruti de douleur et d'incompréhension, en pilote automatique entre couches, biberons et insomnies. Taz doit faire face à son deuil mais doit laisser une place grandissante à Midge car la vie reprend ses droits, le bébé le mérite. Taz est emplit de doutes, c'est la paternité.
quel beau portrait de père, Pete Fromm nous livre. Par un heureux hasard, j'ai fait particulièrement attention au titre original : "A Job You Mostly Won't Know How To Do". quel beau titre. ce titre definit à lui seul la parentalité à mon sens.
quelle belle lecture!!!

Gallmeister a encore frappé !!
Pete Fromm a encore frappé !!

Vous ne connaissez-pas encore ? Foncez. 
L'une des principales caractéristiques de Pete Fromm, c'est qu'il ne va pas vous raconter de conte de fée. Il racontent des histoires d'amours qui sont bousculées, malmenées par la vie. J'avais déjà testé et adoré Mon désir le plus ardent, où l'on suit un couple dont la femme est atteinte très jeune, d'une sclérose en plaques. Youpi.  
Là, et je ne dévoile rien car c'est déjà indiqué sur la 4ème de couv, vous embarquez à côté d'un homme qui vient d'être papa et qui vient aussi de perdre sa femme suite à l'accouchement. 
Et là vous vous dites : génial, on va passer un super moment. Et bien figurez-vous que oui. Vous allez passer un excellent moment, grâce au magicien Pete Fromm qui va vous confronter tour à tour à la douleur effroyable de l'absence et au bonheur intense de la paternité. Comme il est intelligent en plus, l'auteur va faire ça avec délicatesse et justesse, sans sombrer ni dans le pathos, ni dans un manichéisme facile.  C'est attendrissant, triste, beau, drôle, touchant. Les personnages autour sont formidables. le Rude qui est un ami extraordinaire. La grand-mère, qui oscille entre petits plats pour assurer la survie de son gendre, et discrétion pour ne pas ajouter sa tristesse à celle qu'il subit déjà. Et Elmo, que vous apprendrez à connaitre. 
Ce petit monde va soutenir Taz dans sa reconstruction. Va l'accompagner pour lui éviter de sortir du chemin. Va le pousser aussi, quand il aura trop envie de s'arrêter. 
La maison est en chantier. La vie aussi. Elle n'est pas comme sur les plans, mais on apprend à être heureux différemment. Pas avec la personne choisie, mais avec le souvenir de son amour, qui allège petit à petit la douleur de son absence. Ce roman sent le biberon, le bois travaillé, la peinture, la couche à changer, le petit plat qui mijote et l'odeur fraiche de la nature dans un coin de rivière caché. 

Alors, faut-il le lire. Oui. Un grand oui. Je recommande aussi Mon désir le plus ardent. Je sais, le sujet n'est pas fun, mais c'est tellement beau.