Chère écrivaine,
Je te remercie pour ton oeuvre qui m'a fait passer un très bon moment, bien que je ne lise jamais de polars. L'intrigue policière, pour moi, a servi de prétexte pour découvrir ton oeuvre et ton univers. A la limite je me moquais un peu de la chute de l'histoire et de l'identité des criminels, et même du déroulement des faits et de l'enquête.
Bon, je vais te dire comment j'ai senti ton bouquin. Pour moi c'est un peu comme un feu d'artifices, avec des pétards qui te sautent dans les pattes au détour des pages. J'adore ça ! Je t'ai imaginée dans la peau de l'héroïne, l'étudiante en doctorat, qui tombe amoureuse des beaux criminels. Ça, c'est le fantasme du lecteur, tu ne peux pas t'y opposer.
Elle entretient son bordel très soigneusement quand elle ne travaille pas. Ignare que je suis, je me suis tellement laissé faire dans ton monde imaginaire que j'ai cru longtemps que ton
Ladislav Klima était ton
Kant imaginaire, un philosophe que ton personnage étudiait et qui n'existait que dans ton livre. J'ai été presque déçu d'apprendre qu'il existait !
J'aime les titres de tes chapitres, qui claquent, sonnent, trébuchent, comme tes mots (« le toutou et tout et tout […] Paul ? […] Pour une fois que je drague poli... »), les événements qui filent et l'héroïne qui bouffe la vie sans plan, comme on croque dans un sandwich. le personnage de la tueuse, qu'on ne voit guère, est fascinant par les descriptions suggestives. Il est réussi, je pense.
J'ai quelquefois pouffé de rire, sur des expressions ou des descriptions.
Bon, je vais te donner juste une petite remarque moins positive, comme ça, pour te montrer que je ne suis pas dans la flatterie. Dans le 3è quart du livre, à peu près, l'histoire perd un peu de sa dynamique d'ensemble, le rythme ralentit (c'est l'impression que j'ai eue). Dans le dernier quart, cette dynamique revient.
C'est un joli univers que celui que tu as décrit dans ton livre.
Merci encore pour le plaisir que ton livre m'a apporté.
Lecturement vôtre,
Léon