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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Émile Gaboriau est un écrivain du XIXème siècle considéré comme le père du roman policier français. Sir Arthur Conan Doyle lui-même le citait en exemple !
Il fut l'un des premiers à mettre en scène des policiers et des magistrats dans de longues intrigues complexes inspirées des sujets favoris des romans-feuilletons très en vogue à l'époque…

Grâce aux éditions VOolume, je découvre le premier tome de Monsieur Lecocq, intitulé le Meurtre… Un découpage qui reflète l'édition originale séparée en deux partie, « L'Enquête » et « L'Honneur du nom ». Je m'interroge cependant sur le non-respect du titre dans cette réédition : affaire à suivre pour la suite de l'histoire !

Pour créer le personnage récurrent de Lecocq, Émile Gaboriau s'est inspiré du chef de la sûreté François Vidocq.
Ici, il fait ses premiers pas d'enquêteur hors-pair, à la démarche observatrice et déductive, avec le rôle-titre. Jusque-là, il apparaissait comme un personnage certes prometteur, mais toujours secondaire… En effet, dans L'Affaire Lerouge, il n'était qu'un comparse et n'avait qu'un petit rôle dans Les Esclaves de Paris. En revanche, il aura la vedette dans le Crime d'Orcival et le Dossier 113.

Une scène de crime spectaculaire : par une sombre nuit d'hiver, dans un cabaret de triste réputation, des policiers qui faisaient leur ronde découvrent trois cadavres tandis qu'un homme à l'air féroce et déterminé les tient en joue, prêt à s'enfuir. C'est grâce au seul sang-froid d'un jeune agent, Lecoq, que l'on parvient à maitriser et arrêter Mai, celui que tout accuse… Mais est-il réellement coupable ? Quel secret protège-t-il ?
Un héros attachant : Lecoq est un jeune homme fougueux, brillant et ambitieux qui vient juste d'entrer dans la police ; il espère imposer son propre système d'enquête, basé sur l'analyse des faits et la déduction. Il comprend vite que cette affaire est loin d'être un simple règlement de comptes entre truands et demande à être chargé du dossier.

L'écriture est alerte, enlevée… le récit et ses imbrications sont captivants même si certaines péripéties coulent de source devant le manque de réactivité de certains policiers, par exemple. Les lecteurs découvrent les coulisses de la justice avec des descriptions convaincantes des geôles parisiennes et des procédures.
Personnellement, j'aime beaucoup l'ambiance, les études de moeurs subtilement glissées dans la narration, l'atmosphère de rivalité et/ou de coopération entre les enquêteurs et les magistrats sur fond d'ambition ou d'arrivisme ou encore de solidarité entre collègues et de corporatisme. En ce qui concerne la tonalité du roman policier proprement dit, tout est profondément logique et pragmatique : tout s'explique par la raison et aussi parfois, par la psychologie.
Les coups de théâtre et les rebondissements se succèdent jusqu'au terme de ce premier livre où l'on ne s'ennuie jamais… Les filatures et les courses-poursuites s'enchaînent, les protagonistes se déguisent et se griment tandis que les lecteurs, à l'instar de Lecoq, échafaudent des théories…
Il faut savoir cependant que c'est dans le deuxième opus seulement que toute la lumière sera faite sur cette énigme.

J'ai eu entre les oreilles la version audio lue par Loïc Richard… J'appréhendais un peu car j'ai déjà eu au moins deux expériences malheureuses avec ce narrateur à qui je reprochais d'en faire un peu trop ou d'accentuer le côté suranné des romans anciens. C'est mieux passé ici pour moi mais sans plus.

Il est bon de s'aventurer encore de nos jours dans les romans policiers du XIXème siècle. Émile Gaboriau est un nom à connaître en tant que précurseur de la fiction policière moderne.

#monsieurlecoq1 #NetGalleyFrance
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Connaissez-vous Monsieur Lecoq ? Non ? Moi non plus... du moins, je n'en avais jamais entendu parler jusqu'à récemment. Son nom a tinté à mes oreilles pour la première fois dans une chronique podcastée de France Culture (La pièce jointe) sur la nouvelle de Caroline Wells "The Adventure of Mona Lisa". En 1912, la romancière américaine comptait Monsieur Lecoq comme membre de la "Société internationale des détectives infaillibles", aux côtés d'Arsène Lupin et de Sherlock Holmes . Quelques jours plus tard, je découvrais sur la plateforme NetGalley la version audio éditée par Voolume et en demandait aussitôt l'accès.

Monsieur Lecoq est un personnage de policier créé par Emile Gaboriau au XIXe siècle et repris par divers autres auteurs jusque dans les années 1950 avant de sombrer dans un oubli à peu près complet. Peut-être que les éditions Voolume ont voulu profiter de la récente Lupinomania pour relancer ce personnage. C'était en tous cas une bonne idée car j'ai passé un excellent moment avec ce roman.

Comme ces homologues Sherlock Holmes et Arsène Lupin, Lecoq est un enquêteur aux capacités exceptionnelles. Cependant, si, contrairement à eux, il a peu à peu disparu du paysage littéraire, c'est peut-être parce que c'est un personnage moins marquants, plus lisse que les deux autres. Ce roman en deux tomes qui affiche simplement pour titre son nom n'est pas le premier roman où Emile Gaboriau met en scène son héros. C'est pourtant celui qui raconte ses débuts, sa première grande enquête.

Celle-ci démarre sous des dehors les plus simples : un meurtrier est arrêté sur les lieux mêmes de son triple meurtre par une petite troupe d'agents de la Sûreté. L'affaire paraît claire comme de l'eau de roche : une bagarre entre rôdeurs de barrière qui a mal tourné. Pourtant, l'un des agents n'est pas de cet avis. À partir d'une seule phrase, il commence à soupçonner le meurtrier de ne pas être ce qu'il semble et prétend être mais un haut personnage ayant reçu une solide éducation. Mais, si c'est bien le cas, le prévenu dissimule sa véritable identité avec un talent hors-norme. Entre ce prodigieux comédien et l'acharné policier, qui remportera ce bras de fer où l'un comme l'autre risque gros ?

Dans ce roman, le personnage de Lecoq est encore jeune et, sans doute, c'était une découverte intéressante pour les lecteurs de l'époque qui le connaissaient déjà dans d'autres histoires. Pour moi qui ne le connaissais pas du tout auparavant, ce charme manquait. Je ne me suis pas vraiment intéressée au personnage de Lecoq lui-même mais la manière dont Emile Gaboriau nous entraîne dans son histoire est particulièrement prenante. Ce qui en fait une lecture surprenante et étonnamment addictive, c'est que, contrairement à la majorité des romans policiers, la question qui se pose n'est pas "qui a commis le crime ?" mais "qui est ce criminel ?". le roman est très long et ne nous épargne aucun détail sur la procédure d'instruction (un vrai manuel d'enquête judiciaire et policière). Cependant, l'auteur réussit à relancer régulièrement l'intérêt de son lecteur avec la science consommée d'un feuilletoniste.

Le fait que ce soit en version audio était une séduction de plus pour moi car, si je n'ai pas vraiment le temps pour relire, sur papier, des vieilleries de ce genre, j'adore en écouter en faisant autre chose. Moi qui aime déjà beaucoup les livres audio "amateurs" publiés gratuitement sur Internet, je n'ai pu qu'apprécier la qualité de cette lecture professionnelle. La maîtrise de Loïc Richard, sa diction impeccable, l'absence totale de coquilles permettent une écoute vraiment très agréable et immersive. Ce qui m'a particulièrement bluffée, c'est la capacité du lecteur à prendre différentes voix pour distinguer les différents personnages.

À la fin de ce premier tome, ce whodunit bien particulier est résolu mais reste à découvrir le pourquoi du comment, ce qui donne bien envie de lire le deuxième tome. Ne pouvant plus bénéficier de la générosité des éditions Voolume pour cela, j'ai heureusement trouvé la suite sur Audiocite, lu par une non-professionnelle mais gratuit :-)

Merci à NetGalley et aux éditions Voolume de m'avoir permis cette découverte très sympathique.
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J'ai eu la surprise de voir que c'était le même lecteur que “Les mains d'Orlac” que j'ai écouté en début d'année et que j'avais beaucoup aimé.
J'avais déjà essayé de lire ce roman, mais l'édition que j'avais n'était pas très pratique, c'était écrit petit et les pages très fines. du coup, je m'en étais séparé. C'était une petite erreur, parce que ce roman est vraiment trop bien. Un “vieux” roman policier, qui est vraiment bien. Un peu classique mais efficace. J'ai trouvé qu'il y avait un petit quelque chose de Sherlock Holmes (1887) à la sauce française.

Un bon roman policier, sera-t-il résolu? avec les moyens de l'époque ?

J'aime beaucoup ce que propose VOolume, qui remet les classiques un peu oubliés au format audio. Laissez-vous tenter si vous aimez les enquêtes de Sherlock Holmes, je pense que vous ne le regretterez pas.
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Grâce à Netgalleyfrance et Voolume, j'ai pu découvrir un super roman policier, Monsieur Lecoq de Emile Gaboriau, lu par Loïc Richard.
Tout d'abord je vais vous parler du narrateur, que j'ai trouvé vraiment bien, sa voix collé parfaitement au personnage de Lecoq et j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écouter.
Le jeune inspecteur Lecoq est un personnage attachant qui ne lâche rien et qui se bat jusqu'au bout pour découvrir la vérité. L'histoire prend son temps et les indices apparaissent au fur et à mesure. On est avec ce roman dans un roman policier classique, avec des petites touches de Sherlock Holmes et j'ai vraiment beaucoup aimé.
Une histoire qui mérite d'être redécouverte, merci à Voolume pour de nous permettre de redécouvrir ces histoires un peu oubliées.
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Je remercie les Éditions VOolume ainsi que NetGalley pour m'avoir permis de découvrir ce livre audio.

Lecoq est un jeune policier fougueux qui a tout à prouver. Lorsqu'un crime atroce a lieu à La Poivrière, un cabaret possédant une triste réputation, il pressent que ce n'est pas une simple affaire. Il demande à être chargé de l'enquête pour comprendre ce qu'il s'est passé. 

Lecoq est un personnage assez ancien puisqu'il est de base le héros d'un roman-feuilleton datant de 1868 et écrit par Émile Gaboriau. VOolume le remet au goût du jour avec ce livre audio lu par Loïc Richard.
Gros point positif pour la voix, j'ai vraiment beaucoup aimé celle de Loïc Richard. Elle est vraiment très agréable à écouter et je trouve qu'elle collait vraiment bien avec le personnage et l'ambiance. 

En demandant ce service-presse, j'avoue que je ne savais pas du tout que Lecoq était un personnage célèbre à son époque, un peu à la Sherlock Holmes. Donc belle surprise pour moi. J'ai vraiment beaucoup aimé suivre ce jeune policier au fil de ses pensées et réflexions par rapport à l'enquête. On va de rebondissement en rebondissement lors de la lecture et j'ai beaucoup aimé me demander à chaque fois sur quels éléments notre policier allait se pencher pour découvrir la vérité. 

L'enquête est rythmée et on ne s'ennuie jamais lors de l'écoute de cette histoire. En plus, le petit côté vieillot du vocabulaire est très sympa ! 

J'avais un peu peur de ne pas suivre et d'avoir du mal à comprendre le tout, mais franchement je n'ai eu aucun problème et j'ai passé un très agréable moment à écouter cette histoire. 

Je serai plus que ravie de pouvoir découvrir la suite des aventures de ce formidable policier et surtout avoir le fin mot de cette histoire. Parce que même si on connaît la vérité, les choses ne sont quand même pas finies pour autant, donc hâte de pouvoir retrouver Lecoq. 
Lien : https://imeliodas.blogspot.c..
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