AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Monsieur Lecoq tome 1 sur 3
EAN : 9782824702346
381 pages
Bibebook (07/06/2013)
4.04/5   23 notes
Résumé :
Un crime odieux a été commis dans un infâme bouge parisien baptisé La Poivrière. Après une longue filature, l'inspecteur Lecoq arrête un saltimbanque prétendant s'appeler Mai. Le policier se demande alors si ce curieux individu ne pourrait être le duc de Sairmeuse, mêlé à une ancienne et ténébreuse affaire. L'enquête nous entraîne à rebrousse-temps vers le théâtre d'un complot entre deux familles et aux sources d'une énigme passionnante qui s'impose par l'analyse ps... >Voir plus
Que lire après Monsieur Lecoq, tome 1 : Le meurtreVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
4,04

sur 23 notes
5
4 avis
4
5 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis
VOolume – Lu par Loïc Richard : 9h37

Monsieur Lecoq est un roman judiciaire écrit en 1868 et publié en feuilleton dans “Le Petit Journal” de mai à décembre de la même année, puis en 2 volumes en 1869.

Premier roman avec Monsieur Lecoq qui deviendra un célèbre commissaire et inspirera Arthur Conan Doyle et Maurice Leblanc.

Monsieur Lecoq est un jeune policier, débutant, qui va faire fonctionner ses “petites cellules grises”, déduire de ses observations et n'hésitera pas à se grimer pour enquêter au coeur des affaires. Bien que sujet des moqueries et des sarcasmes de Gévrol, son supérieur, il va poursuivre son enquête sur des meurtres commis dans une taverne alors que tout semble indiquer que le coupable est bien celui qui a été arrêté.

Pour avoir déjà écouté des classiques édités par VOolume et lus par Loïc Richard, je savais ne pas être déçue. Et ce fut le cas, il a une fois de plus démontré son talent à se fondre dans chaque personnage, à moduler sa voix de la goualeuse au parisien snobinard en passant par des enfants sans trahir les caractères voulus par l'auteur. Comme pour “Le Seuil : La voie de l'eau” je me suis demandé s'il n'y avait pas plusieurs narrateurs !

Ce n'est pas une littérature policière nerveuse, les choses se déroulent à leur rythme, il n'y a pas non plus de grands effets dramatiques ni de tableaux sanglants mais une grande place est laissée aux portraits souvent croustillants de toutes les personnes rencontrées ! Tout cela me va très bien, je ne supporte plus la surenchère de violence et d'hémoglobine qui semblent incontournables dans beaucoup de polars actuels ! Je préfère les thrillers, non exempts de violence non plus, mais où tout est suggéré plutôt décrit.

J'espère que le second volume ne tardera pas trop à sortir, sinon il me faudra réécouter celui-ci !

#monsieurlecoq1 #NetGalleyFrance

Challenge Mauvais Genre 2022
Challenge Pavés 2022
Challenge 19ème Siècle 2022
Commenter  J’apprécie          321
Voici le premier tome des aventures de Monsieur Lecoq, un jeune Sherlock Holmes français du XIXème siècle qui a été pour moi une très belle découverte.

On y découvre une enquête policière captivante ainsi qu'une description très précise de la société parisienne de l'époque du Second Empire. Ce roman policier historique publié en 1868 sous la forme d'un feuilleton dans un journal sera le premier d'une série consacrée aux enquêtes du jeune inspecteur que l'on a envie de continuer à lire après la lecture de ce premier tome! J'ai apprécié le personnage de Monsieur Lecoq, un policier assez sûr de lui mais qui sait se remettre en cause et qui a toujours de bonnes idées pour progresser dans son enquête.
Je trouve que VOolume a eu une excellente idée de proposer dans son catalogue cette oeuvre d'Emile Gabiriau qui reste très accessible. La voix de Loïc Richard m'a complètement emportée. Sa lecture a su rendre vivante cette oeuvre écrite il y a plus de 150 ans...

Je tiens à remercier les Éditions VOolume et Netgalley France pour m'avoir permis de découvrir ce roman policier. Il me tarde maintenant que VOolume sorte le deuxième tome en version audio pour continuer à suivre les aventures de Monsieur Lecoq et de son acolyte très attachant malgré son penchant pour la boisson, le père Absinthe...
Commenter  J’apprécie          291
Connaissez-vous Monsieur Lecoq ? Non ? Moi non plus... du moins, je n'en avais jamais entendu parler jusqu'à récemment. Son nom a tinté à mes oreilles pour la première fois dans une chronique podcastée de France Culture (La pièce jointe) sur la nouvelle de Caroline Wells "The Adventure of Mona Lisa". En 1912, la romancière américaine comptait Monsieur Lecoq comme membre de la "Société internationale des détectives infaillibles", aux côtés d'Arsène Lupin et de Sherlock Holmes . Quelques jours plus tard, je découvrais sur la plateforme NetGalley la version audio éditée par Voolume et en demandait aussitôt l'accès.

Monsieur Lecoq est un personnage de policier créé par Emile Gaboriau au XIXe siècle et repris par divers autres auteurs jusque dans les années 1950 avant de sombrer dans un oubli à peu près complet. Peut-être que les éditions Voolume ont voulu profiter de la récente Lupinomania pour relancer ce personnage. C'était en tous cas une bonne idée car j'ai passé un excellent moment avec ce roman.

Comme ces homologues Sherlock Holmes et Arsène Lupin, Lecoq est un enquêteur aux capacités exceptionnelles. Cependant, si, contrairement à eux, il a peu à peu disparu du paysage littéraire, c'est peut-être parce que c'est un personnage moins marquants, plus lisse que les deux autres. Ce roman en deux tomes qui affiche simplement pour titre son nom n'est pas le premier roman où Emile Gaboriau met en scène son héros. C'est pourtant celui qui raconte ses débuts, sa première grande enquête.

Celle-ci démarre sous des dehors les plus simples : un meurtrier est arrêté sur les lieux mêmes de son triple meurtre par une petite troupe d'agents de la Sûreté. L'affaire paraît claire comme de l'eau de roche : une bagarre entre rôdeurs de barrière qui a mal tourné. Pourtant, l'un des agents n'est pas de cet avis. À partir d'une seule phrase, il commence à soupçonner le meurtrier de ne pas être ce qu'il semble et prétend être mais un haut personnage ayant reçu une solide éducation. Mais, si c'est bien le cas, le prévenu dissimule sa véritable identité avec un talent hors-norme. Entre ce prodigieux comédien et l'acharné policier, qui remportera ce bras de fer où l'un comme l'autre risque gros ?

Dans ce roman, le personnage de Lecoq est encore jeune et, sans doute, c'était une découverte intéressante pour les lecteurs de l'époque qui le connaissaient déjà dans d'autres histoires. Pour moi qui ne le connaissais pas du tout auparavant, ce charme manquait. Je ne me suis pas vraiment intéressée au personnage de Lecoq lui-même mais la manière dont Emile Gaboriau nous entraîne dans son histoire est particulièrement prenante. Ce qui en fait une lecture surprenante et étonnamment addictive, c'est que, contrairement à la majorité des romans policiers, la question qui se pose n'est pas "qui a commis le crime ?" mais "qui est ce criminel ?". le roman est très long et ne nous épargne aucun détail sur la procédure d'instruction (un vrai manuel d'enquête judiciaire et policière). Cependant, l'auteur réussit à relancer régulièrement l'intérêt de son lecteur avec la science consommée d'un feuilletoniste.

Le fait que ce soit en version audio était une séduction de plus pour moi car, si je n'ai pas vraiment le temps pour relire, sur papier, des vieilleries de ce genre, j'adore en écouter en faisant autre chose. Moi qui aime déjà beaucoup les livres audio "amateurs" publiés gratuitement sur Internet, je n'ai pu qu'apprécier la qualité de cette lecture professionnelle. La maîtrise de Loïc Richard, sa diction impeccable, l'absence totale de coquilles permettent une écoute vraiment très agréable et immersive. Ce qui m'a particulièrement bluffée, c'est la capacité du lecteur à prendre différentes voix pour distinguer les différents personnages.

À la fin de ce premier tome, ce whodunit bien particulier est résolu mais reste à découvrir le pourquoi du comment, ce qui donne bien envie de lire le deuxième tome. Ne pouvant plus bénéficier de la générosité des éditions Voolume pour cela, j'ai heureusement trouvé la suite sur Audiocite, lu par une non-professionnelle mais gratuit :-)

Merci à NetGalley et aux éditions Voolume de m'avoir permis cette découverte très sympathique.
Commenter  J’apprécie          50
J'ai lu ce livre dans sa version audio, et ce ne fut pas pour me déplaire, loin de là ! La voix de Loïc Richard s'adapte brillamment à chacun des personnages, les tons employés « collent » au récit de façon à immerger le lecteur dans l'intrigue, avec force conviction. J'ai passé un excellent moment d'écoute, qui me convainc de persister dans mes lectures « audio », finalement très pratiques.

Des cris retentissent dans un cabaret parisien tenu par une vieille veuve. Une troupe de policiers en ronde non loin de là accourent pour y découvrir trois cadavres gisant au sol et un homme menaçant, prêt à s'enfuir. L'inspecteur Lecocq, jeune homme brillant et déterminé, pressent qu'il ne s'agit pas d'un simple règlement de compte comme l'affirme son supérieur et voit en cette affaire l'opportunité de faire preuve de ses talents d'enquêteur. Sa perspicacité et ses capacités de déduction vont rapidement mettre en lumière certains faits intrigants, à commencer par la présence au moment des crimes de deux femmes disparues depuis, mais dont Lecocq parvient habilement à remonter la piste. Et qui est cet homme qui prétend n'être que de passage dans ce cabaret mal famé, mais qui est bien plus impliqué que cela et dont Lecocq pense qu'il appartient à la haute bourgeoisie ?

Ecrit en 1869, « Mr Lecocq, l'enquête » précède « L'honneur du nom« , qui dévoile le secret de cette intrigue. Emile Gaboriau est considéré comme le père du roman policier français: l'agent de sécurité Lecocq, qui devient par la suite inspecteur puis commissaire, aurait inspiré Conan Doyle pour Sherlock Holmes ainsi que Georges Simenon. L'ingéniosité de Lecocq, sa ténacité et son sang-froid font de lui un enquêteur hors pair, dont les méthodes, basées sur les faits et les déductions se rapprochent des progrès scientifiques de l'époque (par exemple la prise d'empreintes en dépit de l'absence de matériel approprié).

Dans ce premier tome, les déductions et les coups de théâtre s'enchainent pour permettre de « remonter » à la source des crimes commis dans le cabaret La Poivrière. Les apparences sont terriblement trompeuses et le sens de la logique, ainsi que le caractère intuitif de Mr Lecocq n'ont cessé de me surprendre. Je suis très enthousiaste après l'écoute de ce roman, heureuse d'avoir renouée avec la littérature du 19ème siècle et ce style bien évidemment désuet mais ô combien séduisant et convaincant, m'a très agréablement surprise. le rythme est lent certes mais donne tout loisir de cerner des personnages parfaitement dépeints (y compris secondaires), les portraits physiques sont autant développés que les aspects psychologiques, les descriptions sont longues et méticuleuses mais rien de tel pour s'imaginer le déroulé de l'intrigue. Ce style s'est véritablement perdu aujourd'hui, au profit d'une écriture épurée, plus « facile » à lire. J'ai vraiment apprécié ce retour dans le temps, d'autant plus que l'intrigue se joue à travers plusieurs classes sociales, décrites avec authenticité et réalisme par l'auteur.

Je remercie les Editions Voolume ainsi que #Netgalley pour cette écoute.
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
Commenter  J’apprécie          112
Émile Gaboriau est un écrivain du XIXème siècle considéré comme le père du roman policier français. Sir Arthur Conan Doyle lui-même le citait en exemple !
Il fut l'un des premiers à mettre en scène des policiers et des magistrats dans de longues intrigues complexes inspirées des sujets favoris des romans-feuilletons très en vogue à l'époque…

Grâce aux éditions VOolume, je découvre le premier tome de Monsieur Lecocq, intitulé le Meurtre… Un découpage qui reflète l'édition originale séparée en deux partie, « L'Enquête » et « L'Honneur du nom ». Je m'interroge cependant sur le non-respect du titre dans cette réédition : affaire à suivre pour la suite de l'histoire !

Pour créer le personnage récurrent de Lecocq, Émile Gaboriau s'est inspiré du chef de la sûreté François Vidocq.
Ici, il fait ses premiers pas d'enquêteur hors-pair, à la démarche observatrice et déductive, avec le rôle-titre. Jusque-là, il apparaissait comme un personnage certes prometteur, mais toujours secondaire… En effet, dans L'Affaire Lerouge, il n'était qu'un comparse et n'avait qu'un petit rôle dans Les Esclaves de Paris. En revanche, il aura la vedette dans le Crime d'Orcival et le Dossier 113.

Une scène de crime spectaculaire : par une sombre nuit d'hiver, dans un cabaret de triste réputation, des policiers qui faisaient leur ronde découvrent trois cadavres tandis qu'un homme à l'air féroce et déterminé les tient en joue, prêt à s'enfuir. C'est grâce au seul sang-froid d'un jeune agent, Lecoq, que l'on parvient à maitriser et arrêter Mai, celui que tout accuse… Mais est-il réellement coupable ? Quel secret protège-t-il ?
Un héros attachant : Lecoq est un jeune homme fougueux, brillant et ambitieux qui vient juste d'entrer dans la police ; il espère imposer son propre système d'enquête, basé sur l'analyse des faits et la déduction. Il comprend vite que cette affaire est loin d'être un simple règlement de comptes entre truands et demande à être chargé du dossier.

L'écriture est alerte, enlevée… le récit et ses imbrications sont captivants même si certaines péripéties coulent de source devant le manque de réactivité de certains policiers, par exemple. Les lecteurs découvrent les coulisses de la justice avec des descriptions convaincantes des geôles parisiennes et des procédures.
Personnellement, j'aime beaucoup l'ambiance, les études de moeurs subtilement glissées dans la narration, l'atmosphère de rivalité et/ou de coopération entre les enquêteurs et les magistrats sur fond d'ambition ou d'arrivisme ou encore de solidarité entre collègues et de corporatisme. En ce qui concerne la tonalité du roman policier proprement dit, tout est profondément logique et pragmatique : tout s'explique par la raison et aussi parfois, par la psychologie.
Les coups de théâtre et les rebondissements se succèdent jusqu'au terme de ce premier livre où l'on ne s'ennuie jamais… Les filatures et les courses-poursuites s'enchaînent, les protagonistes se déguisent et se griment tandis que les lecteurs, à l'instar de Lecoq, échafaudent des théories…
Il faut savoir cependant que c'est dans le deuxième opus seulement que toute la lumière sera faite sur cette énigme.

J'ai eu entre les oreilles la version audio lue par Loïc Richard… J'appréhendais un peu car j'ai déjà eu au moins deux expériences malheureuses avec ce narrateur à qui je reprochais d'en faire un peu trop ou d'accentuer le côté suranné des romans anciens. C'est mieux passé ici pour moi mais sans plus.

Il est bon de s'aventurer encore de nos jours dans les romans policiers du XIXème siècle. Émile Gaboriau est un nom à connaître en tant que précurseur de la fiction policière moderne.

#monsieurlecoq1 #NetGalleyFrance
Lien : https://www.facebook.com/pir..
Commenter  J’apprécie          80

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
– Eh ! s’écria l’inspecteur de la sûreté, c’est à la Poivrière.
Cette dénomination bizarre disait à elle seule et la signification du lieu qu’elle désignait, et quelles pratiques le fréquentaient d’habitude.
Dans la langue imagée qui a cours du côté du Montparnasse, on dit qu’un buveur est « poivre » quand il a laissé sa raison au fond des pots. De là le sobriquet de « voleurs au poivrier », donné aux coquins dont la spécialité est de dévaliser les pauvres ivrognes inoffensifs.
Ce nom, cependant, n’éveillant aucun souvenir dans l’esprit des agents :
– Comment ! ajouta Gévrol, vous ne connaissez pas le cabaret de chez la mère Chupin, là-bas, à droite... Au galop, et gare aux billets de parterre !
Donnant l’exemple, il s’élança dans la direction indiquée, ses hommes le suivirent, et en moins d’une minute, ils arrivèrent à une masure sinistre d’aspect, bâtie au milieu de terrains vagues.
C’était bien de ce repaire que partaient les cris, ils avaient redoublé et avaient été suivis de deux coups de feu.
La maison était hermétiquement close, mais par des ouvertures en forme de cœur, pratiquées aux volets, filtraient des lueurs rougeâtres comme celles d’un incendie.
Un des agents se précipita vers une des fenêtres, et s’enlevant à la force des poignets, il essaya de voir par les découpures ce qui se passait à l’intérieur.
Gévrol, lui, courut à la porte.
– Ouvrez !... commanda-t-il, en frappant rudement.
Commenter  J’apprécie          10
- Quand on a vos dispositions et qu'on est pauvre, on devient un voleur fameux ou un illustre policier. Choisissez.
Lecoq se retira confus, mais la phrase de l'astronome devait germer dans son esprit.
Commenter  J’apprécie          60

Videos de Emile Gaboriau (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Emile Gaboriau
Retrouvez les derniers épisodes de la cinquième saison de la P'tite Librairie sur la plateforme france.tv : https://www.france.tv/france-5/la-p-tite-librairie/
N'oubliez pas de vous abonner et d'activer les notifications pour ne rater aucune des vidéos de la P'tite Librairie.
Vous connaissez Sherlock Holmes, Hercule Poirot, Arsène Lupin ou Maigret, vous connaissez leur auteur...Mais connaissez-vous l'inventeur du roman policier de langue française ?
« L'affaire Lerouge », d'Emile Gaboriau c'est à lire en poche dans la collection le Masque.
autres livres classés : 19ème siècleVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (45) Voir plus



Quiz Voir plus

Inspecteur Lecoq, à la Proust N° 8

S'il était un dossier ?

Le dossier clos
Le dossier vide
Le dossier truqué
Le dossier noir
Le dossier 113

10 questions
14 lecteurs ont répondu
Thème : Emile GaboriauCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..