Neverwhere

Autant l'avouer toute de suite, ce Neverwhere m'a amenée nulle part et surtout pas jusqu'au bout, puisque j'ai abandonné la lecture 150 pages avant la fin. Plutôt pragmatique de nature (la vie m'a façonnée ainsi), je n'arrive tout simplement pas à accepter cet imbroglio fantaisiste de va-et-vient entre cette Londres d'en-haut (la "bonne" société sécurisante de boulot, bouffe, dodo) et la Londres fangeuse d'en-bas... là où ont chuté les paumes et les marginaux. Ces hommes et femmes que nous ne sommes plus capables de voir et que notre regard traverse comme s'ils n'existaient pas... ou plus...
Neil Gaiman a su mettre intelligemment, avec un certain sens d'humour (bien que parfois un peu démesuré), le doigt sur ce fait de société.

Mais c'est dans sa manière biscornue et toute en duperies, de raconter cette histoire de Fantasy et d'univers parallèle de l'autre côté du miroir, que ça coince pour moi : quand on descend une échelle dans un égout on se retrouve sur un toit, quand on ouvre une porte de service dérobée on rencontre un peuple qui parle avec des rats, des vieux wagons de métro peuvent héberger d'immenses bibliothèques en pierre...etc.

Je n'ai pas su, non plus, m'attacher aux protagonistes : ni à l'insipide Richard qui est tombé dans la faille de "l'en-bas" parce qu'il voulait sauver la fille Porte, ni à cette dernière, aussi inconsistante qu'un courant d'air (ce qui, vu le don qu'elle possède, n'a rien de surprenant). J'ai eu, par contre, un petit faible "pervers" pour le duo sadique des méchants au verbe ronflant et quasi-immortel (on le sait : la méchanceté ne meurt pas !).
On accompagne ces personnages (et bien d'autres) dans les souterrains Londoniens, quêtant on ne sait qui ou quoi... je ne le saurais jamais...et je m'en fiche ! Je sais seulement qu'à force de tournoyer en rond sur des longueurs de pages, j'ai eu l'impression qu'on me faisait tourner en bourrique dans ce récit (au moins, pour moi, trop) amphigourique.

Bon... Je viens de refermer le livre, en soit l' histoire n' est pas mauvaise on sent que l' auteur veut exprimer quelque chose mais je ne suis jamais rentrer dans l'univers pour plusieurs choses déjà. Tout d'abord le scénario, Richard jeune homme sans histoire qui mène une vie normale mais où celle-ci sera vite bouleverser par la découverte de Porte une jeune fille en mauvaise posture.

Ou découvre Londres à travers ce conte moderne, la ville où l'on rencontre les héros est quant à elle bien retranscrit, l'auteur nous décrit bien tous les recoins de la ville et ses sites connus, mais c'est les personnages manquait de profondeurs, j'ai eu beaucoup de mal à les trouver intéressant après je peux dire que le binôme Croup et Vandemar était le seul qui apportait un plus à l'histoire et pourtant tous les protagonistes apportent quelque choses mais ils leur manquaient un brin de charisme. Paradoxalement je n'ai jamais arrêté en cour de route, peut être est-ce la facilité de la lecture. Au final ce n'était pas une mauvaise lecture mais je n'ai pas trouver ça extraordinaire.

L'histoire est vraiment originale: un Londres d'en bas dans lequel on ne peut pas tomber comme ça, et pourtant c'est dans ce drôle d'univers que tombe Richard, notre héros. Un héros qui ne vise qu'a retrouver sa vie, son train-train, son confort, héros malgré lui, embarqué dans une folle aventure. Ces deux Londres sont séparées mais s'entrecroisent.
Je n'ai pas aimé ce livre à cause de l'impression de ne pas comprendre l'univers qui est très embrumé, les règles ne sont pas définies, pas d'initiation du personnage (et qui permet au lecteur de l'être), il n'y a pas de passage clairement délimité indiquant qu'on est dans la Londres d'en haut ou dans la Londres d'en bas, puisqu'il y a des espaces intermédiaires. Je n'aime pas non plus retrouver la thématique éculée de la folie dans les livres de fantastique, où le héros est mis en position d'être soit un héros, soit un "fou" complétement déconnecté de la réalité. Ces deux aspects me bloquent quand il s'agit de pénétrer l'univers, de m'y intégrer.
Au final c'est un livre à conseiller peut être plus aux amateurs de flou, aux personnes qui aiment se demander comment un univers fonctionne, qui apprécient ce léger sentiment de malaise dû à l'incertitude. Je n'apprécie pas ce type d'inconfort et c'est pour ça que je n'ai pas apprécié ce livre.

Quel ennui ! J'ai vraiment peiné à en venir à bout, j'ai insisté en pensant que l'histoire prendrait un tournant qui me plairait à un moment donné, ce ne fut pas le cas. Certes Richard Mayhew, ce gentil britannique à la vie bien rangée est sympathique mais il ne sauve pas le reste du roman, trop conventionnel et lourdeau pour ma part. Il manque de descriptions pour pouvoir bien imaginer cette Londres d'en-bas, du coup on reste dans une sorte de flou quasi permanent. Certains aspects de l'histoire et des personnages ne sont pas assez creusés, j'ai gardé la sensation de rester en surface de cet univers. Ou alors, je ne suis tout simplement pas rentrée dedans, quoiqu'il en soit, une lecture pénible.

Je dois avouer que je suis déçue de ce livre, j'avais tellement entendu parler de l'auteur que je m'attendais à un bon livre, mais je n'ai pas trouvé que c'était le cas.
Un sentiment d'étrangeté, comme une conte pour enfant demeure, je veux bien qu'on écrive sur le bizarre, mais dans ce livre tout m'a semblé surfait, comme si on en rajoutait juste pour mettre de l'ambiance, toujours plus bizarre, toujours plus étrange, Il y a un coté Alice au pays des merveilles, que je n'ai jamais vraiment aimé non plus, un monde ou rien n'est logique, mon coté scientifique ne dois pas apprécier.

J'ai eu beaucoup de mal à me plonger dans l'univers de cette histoire, et je dois avouer que j'ai surtout continué à lire parce que tout est si sordide que j'étais curieuse de savoir comment cela se terminerait. La fantaisie est plutôt enfantine, grotesque à certains points de vue et, bien que cela soit probablement l'effet escompté, j'ai trouvé cela gênant quant au fait que le personnage principal est un adulte. D'ailleurs, j'ai trouvé Richard plus irritant qu'autre chose. Globalement, l'homme semble toujours passif, surpris de ce qui se passe autour de lui sans pour autant se rebeller ou poser trop de questions. Si l'originalité du monde de Neil Gaiman est intrigante, l'histoire et les personnages m'ont laissée de marbre.

Qu'est ce que je me suis ennuyé, mon Dieu...
On ne comprend pas réellement ce que cherchent à faire les protagonistes, ça n'a ni queue ni tête, les personnages sont insipides...
Heureusement qu'il y'a les 2 "méchants" , Mr Croup et Mr Vandemar, pour placer un semblant d'intérêt à ces quelques centaines de pages interminables....

Mon premier N. Gaiman, j'en lirai d'autres pour me faire une idée réelle de sa plume car celui-ci m'a laissée de marbre. Est-ce parce que le scénario est emprunté à une série créée par Gaiman et qu'il a voulue publier en roman ? Sans doute.
Je me suis accrochée pour en venir à bout mais ni l'intrigue ni la façon dont l'histoire est découpée ne m'ont emportées.

Je n'ai pas réussi à finir ce livre convaincu par Stardust, beaucoup moins par Neverwhere.