Si «
l'étrange vie de Nobody Owens » était un hommage au « livre de la jungle », «
Coraline » est quant à lui un hommage à « Alice au pays des merveilles ».
Gaiman semble aimer visiter l'imaginaire enfantin. le résultat est plaisant mais ne m'a pas totalement enthousiasmée.
Il y a incontestablement une atmosphère, une ambiance particulière dans «
Coraline ». Je trouve ça audacieux et intéressant d'adopter, dans un récit destiné à la jeunesse, une tonalité sombre qui joue sur le bizarre et l'angoisse, qui peut même provoquer parfois un certain malaise. «
Coraline » est un conte horrifique, il peut faire flipper le jeune lecteur.
Si «
Coraline » est un conte horrifique, un voyage au pays du cauchemar, il se lit bien comme un conte. Comme lorsque je lis un conte, j'ai ressenti comme une distance avec le récit. Pas d'identification, pas de véritable immersion, pas vraiment d'empathie pour le personnage, je reste toujours un peu spectatrice des contes. Si cette distance ne me gêne pas lorsque je lis un conte c'est en grande partie parce qu'un conte est bref. «
Coraline » m'a paru un peu longuet malgré ses 150 pages et aurait mérité d'être plus court, à l'image d'un conte classique. du coup, cette distance et ce manque d'immersion ont fini par me lasser un peu.
De ce que j'ai pu en lire,
Gaiman est un auteur que j'apprécie mais ce «
Coraline » ne se hissera pas parmi mes préférés de l'auteur. Au rayon jeunesse, j'ai préféré « Nobody Owens », plus prenant et plus abouti, «
par bonheur le lait », inventif et plus drôle, et hors jeunesse «
la mythologie viking », mais là c'est le thème qui me séduit plus.
Cette lecture ne m'a pas fâchée avec
Gaiman, j'ai d'autres romans de lui dans ma PAL et je compte bien les lire un jour. «
Coraline » est un roman sympathique et de bonne facture même si mon enthousiasme est mesuré.