AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,85

sur 274 notes
5
38 avis
4
29 avis
3
18 avis
2
7 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Encore un grand roman de Patrice Gain que je viens de découvrir en poche.
Mais comment ai-je pu passer à coté de ce nature writing français qui se joue sur les terres américaines.
Une nouvelle fois Patrice Gain nous propose un magnifique roman noir, Son écriture nous conte les sentiments, les émotions, les caractères, les traumatismes enfouis mais aussi le passé qui trouble notre présent, sans oublier la beauté de la nature.
Car ici c'est la nature qui fait loi. Il y est question de violence, de survie, de grands espaces et du rapport de l'homme avec la nature.
Il y a du David Vann et du Ron Rash dans les bouquins de Gain.
J'ai remarqué que chez Patrice Gain des thèmes comme le délitement de la cellule familiale ( ici c'est un peu différent c'est un rupture du couple qui est le déclencheur) va de paire avec la confrontation de l'homme et de la nature. Une nature grandiose, violente voire hostile aussi mais surtout majestueuse.
Une nouvelle fois un énorme coup de coeur pour moi.
Ah oui j'oubliais, l'histoire, elle est simple : Pour pallier un manque d'inspiration et pressé par son éditeur, David McCae, un écrivain new-yorkais, accepte de se rendre en Alaska afin de terminer les mémoires du gouverneur Kearny. Déterminé à être réélu, celui-ci l'envoie à Valdez rencontrer le célèbre alpiniste Dick Carlson, un ami de longue date, pour qu'il lui fasse part de leurs aventures. Lors d'une soirée de beuverie, Carlson lui révèle des choses insoupçonnée et compromettantes. Aussi David en ayant appris trop se retrouve alors confronté à la violence des hommes et de la nature. Obligé de fuir pour sauver sa peau. Car ici dans ces terres sauvages les plus forts chassent les plus faibles.
Attention vous allez avoir froid, vous allez avoir peur, vous sentir oppressé car notre auteur en peu de mot sait faire monter la tension. Mais vous allez aussi attraper des sueurs froides face à l'ours d'Alaska.
Bref vous ne reviendrez pas indemne de ce voyage.
Alors belle lecture



Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          100
David McCae écrivain new-yorkais débarque en Alaska. Quitter Brooklyn pour cette contrée sauvage est déjà une épreuve en soi pour ce citadin convaincu. En mal d'inspiration, il a accepté de terminer les mémoires du gouverneur Kearny. Il prête sa plume à ce politicien qui vise une réélection et tente d'étoffer ses mémoires d'un chapitre élogieux.

Pour se faire, il va donc rencontrer le célèbre et très apprécié alpiniste Dick Carlson, ami de longue date du gouverneur qui aurait des souvenirs de leurs aventures à raconter. 
Plus adepte du lever de coude que de l'amabilité, la rencontre avec cet homme se révèle tendue, mais l'alcool délie la langue de l'alpiniste qui va se dévoiler au cours de cette longue nuit et se confesser de manière inattendue. 



” Il ne faut pas s'attendrir sur soi-même. Chacun d'entre- nous est maître de son destin. Je chasse les fantômes comme je chasse l'ours, l'élan, ou les emmerdeurs : sans pitié. “ 


David en apprends beaucoup et même trop. Il devient un témoin gênant. Il va se retrouver face à la violence des hommes au milieu d'une nature hostile. En plein coeur de l'Alaska sauvage, sa résistance va être mise à rude épreuve. Il va tenter de survivre tout en combattant ses propres démons. Commence alors une course effrénée contre la mort...



” J'ai fermé les yeux. Ce monde est vraiment étrange. Il cache sa violence derrière des scènes attendrissantes, des animaux à l'allure débonnaire et un calme apparent. C'est ce qui fait sa force. J'avais en tête : une nature traîtresse. Je me demandai combien de temps j'allais pouvoir tenir et quels types de combats j'allais devoir livrer. “ 



Ce que j'en dis :

Après avoir découvert l'année passée Denali, un fabuleux roman noir, j'étais impatiente de retrouver cette plume qui m'avait tant charmée et envoûtée. Une petite appréhension m'accompagne, comme toujours à la lecture d'un nouveau roman d'un auteur que j'affectionne mais dès les premières pages la magie opère et elle s'envole. Je retrouve le style et la plume singulière de l'auteur que j'avais tant appréciés. Une fois encore, le bonheur est au rendez-vous.

Fan de littérature américaine, je retrouve tout ce que j'aime chez ce Frenchy qui s'approprie avec brio les codes du roman noir nature writing. 

L'auteur dépeint à merveille ce territoire aussi magnifique que malveillant, et nous offre la possibilité de découvrir une intrigue surprenante en accompagnant David dans son combat empli de souffrances, pour survivre et échapper à toute cette violence à laquelle il se retrouve confronté, malgré lui. 

Un récit immersif où la peur et l'angoisse ne nous quitte jamais. 

Patrice Gain a l'art et la manière pour instaurer un climat terrifiant, pour rendre ses personnages attachants et nous offrir une histoire poignante dans un décor grandiose qui réserve des rencontres surprenantes, le tout sublimé par une écriture soignée, ciselée à la perfection. 
Un livre dédié aux lecteurs amoureux du noir et des grands espaces, qui ne seront pas contre un voyage livresque aux nombreuses qualités.

Coup de foudre de cette rentrée littéraire. Un roman qui rejoint ceux que l'on oublie pas. 


Lien : https://dealerdelignes.wordp..
Commenter  J’apprécie          90
Voila un excellent roman d'un auteur que je découvre et qu'assurément je vais suivre !!!
Patrice GAIN nous livre ici un savoureux mélange de polar et de roman d'aventure, deux styles que j'apprécie particulièrement.
Son personnage central David écrivain , est le genre de personne que nous sommes en majorité, à la vie bien réglée dans un milieu citadin, dénuée de confrontation avec la Nature, la vraie!
Ici il va échouer près d'un lac en pleine forêt de l'Alaska et devoir y survivre sans y avoir été préparé...
Deux grands axes pour ce roman : la survie + une enquête.
Et en toile de fond, une réflexion : l'Homme où l'Animal ? Lequel est le plus féroce...?
Le suspens est prenant, nous sommes immergés dans cette ambiance sauvage et ça fait du bien!
Commenter  J’apprécie          80
Ah lecteurs, quels impitoyables voyeurs nous sommes !
Amateurs de romans noirs et survivalistes couplés de nature writing, n'hésitez plus. D'autant plus qu'il est si facile d'éprouver de l'empathie pour ce pauvre David Mc Rae, assis confortablement dans son canapé pour suivre sa descente en enfer dans ce livre diablement bien troussé. Prévoyez une boisson forte en cas de scènes choquantes.

David Mc Rae a tout du citadin assoupi, peu charismatique au départ, il s'incarne au fur et à mesure des épreuves qu'il traverse. La moderne solitude des grandes villes n'étant rien comparé à celle qu'il vivra dans ces terres sauvages de l'Alaska, notre héros va se révéler à lui-même, se découvrant des ressources insoupçonnées et une envie de vivre anesthésiée. Roman noir, tendu, Patrice Gain sait montrer combien les grands espaces peuvent être suffocants et claustrophobes, mettant le lecteur dans un inconfort constant. Surtout lorsque ces terres sauvages prennent forme humaine.

Patrice Gain s'y connaît en sommets et en grands espaces naturels. Et il sait y faire pour y installer ses intrigues. Même si l'alpinisme n'est pas au coeur de l'action, elle provoque la quête de ses protagonistes (du moins dans les deux que j'ai lus, “Denali” et “Terres fauves”).

Cet auteur français n'a rien à envier aux écrivains américains identifiés dans le même genre (je pense à David Vann). Qu'il continue sur cette voie-là, à grimper à coups de piolets littéraires et qu'il puisse atteindre d'autres sommets que celui des montagnes. C'est tout ce que je lui souhaite.
Commenter  J’apprécie          80
David McCae est un jeune écrivain new-yorkais. Sa femme l'a quitté mais squatte encore leur appartement et Sydney, son éditeur, attend impatiemment son dernier manuscrit. Mais l'enthousiasme l'a quitté, il rédige les mémoires du gouverneur Kearny et bloque sur son texte. Envoyé par Sydney, David pourtant phobique de l'avion part rencontrer Dick Carlson en Alaska. Cet alpiniste de renommé mondiale est un ami de Kearny, il doit lui fournir de quoi ajouter un chapitre glorieux aux mémoires du gouverneur.

Ce jeune citadin qui déteste la nature va être servi. L'arrivée à Valdez est brutale dans cette région où le froid glacial n'est pas seulement météorologique mais aussi dans l'accueil qu'il reçoit. Installé dans un hôtel vide et gelé, il ressent une véritable animosité à son encontre sans comprendre pourquoi. le rendez-vous avec Carlson ne se passe pas sereinement. Carlson n'est ni causant ni aimable, et ses explications à propos du fabuleux sommet que les deux hommes ont atteint ensemble pas très limpides. Qui plus est, l'alcool et les enregistrements aidant, David en apprend un peu trop sur cet événement. le lendemain de leur rencontre, David est embarqué en hélicoptère avec une équipe de chasseurs à l'ours vers une cabane au milieu de paysages de rêves. de rêve pour qui aime la nature la plus sauvage dans le grand froid, la neige et la glace. Et la nature, Patrice gain sait nous la faire autant apprécier que redouter par ses descriptions si réalistes. Là, après des rencontres et quelques journées inquiétantes, l'équipe repart… sans lui. David se retrouve seul avec Lenny, l'homme apparemment handicapé mental qui est aussi le gardien des lieux. le combat s'annonce inégal face à la nature qui reprend vite ses droits. David va devoir puiser dans des ressources insoupçonnées pour survivre.

Pourquoi ? Et comment en est-il arrivé là ? Vous avez un peu plus de 200 pages pour le découvrir
Lire la suite de ma chronique sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/05/16/terres-fauves-patrice-gain/
Lien : https://domiclire.wordpress...
Commenter  J’apprécie          72
Beau voyage que nous propose Patrice Gain dans cette terre éloignée, perdue au bout du monde, qu'est l'Alaska.
On est bien au coeur du rayon nature writing, devenu à la mode et généralement garni d'auteurs américains.
Sauf que Patrice Gain est un gars bien de chez nous, un nantais devenu professionnel de la montagne.
Mais le frenchy montre ici qu'il sait écrire comme ses confrères étasuniens et d'ailleurs il s'en approprie avec élégance tous les clichés et fait même de son héros … un auteur new-yorkais ! Plus US writing, tu meurs, on s'y croirait.
Mais son style est peut-être plus proche de chez nous et ses petites phrases sèches font mouche. C'est très bien écrit.
Les clins d'oeil humoristiques vont s'arrêter là car l'histoire qui nous est contée est âpre, violente et noire. Elle manquera d'ailleurs coûter la vie à notre héros qui devra même laisser un de ses deux bras ... à un ours.
Notre auteur dépressif en chaussures de ville va donc se retrouver à Valdez (oui, le bled de l'Exxon Valdez) pour servir de nègre à un politicard en campagne électorale. Au détour d'une interview, il découvre ce qui aurait dû rester caché et les emmerdes vont commencer. le voyage touristique se transforme en cauchemar et le roman prend la couleur du noir. Evidemment Dame Nature en Alaska n'est pas tendre avec les bipèdes inadaptés et quand notre héros n'est pas poursuivi par les ours, c'est par les sbires à la solde du politicard.
La brutalité des hommes et la sauvagerie de la nature se font écho : [Les gars débarquent ici] et moi je regarde la nature les prendre. Des fois j'aide un peu.
Finalement, Terres fauves porte bien son titre. Au début on pense parfois à David Vann (en moins prise de tête) et puis on oublie vite les américains pour se laisser trimbaler par notre frenchy.
On refermera le livre épuisé par ces aventures mais pas idiot puisqu'on aura découvert le jeu des US dans la course aux plus de 8.000 mètres (il n'y en a que quatorze dans le monde) et leur seule victoire, l'ascension du Gasherbrum I ou K5 ou Hidden Peak. La véritable expédition, dans la vraie vie, a eu lieu en 1958 avec l'américain Nicholas Clinch.
Lien : https://www.facebook.com/not..
Commenter  J’apprécie          70
Quel livre ! J'aime beaucoup le style de Patrice Gain. Ce qui est étonnant, c'est qu'après avoir découvert "De silence et de loup" que j'avais beaucoup aimé l'année passée, j'avais acheté "Le sourire du scorpion", "Denali" et "Terres fauves". Denali fut un coup de coeur, un roman initiatique, roman noir, style Nature Writing que je compare sans hésiter aux bons romans qui sortent en général aux éditions Gallmeister. Cette année, après avoir lu le très bon "Les brouillards noirs", je me suis rendue compte en faisant un peu de rangement qu'il me restait encore "Terres fauves" et "Le sourire du scorpion". J'ai recommencé Terre fauves, j'avais essayé à deux reprises et abandonné assez rapidement, je trouvais le personnage principal fade et il m'agaçait. Quelle erreur ! C'est selon moi un des meilleurs romans noirs français ! Peut-être même est-ce le chef-d'oeuvre de l'auteur ! Je comprends un peu mieux à présent pourquoi on le compare parfois à David Vann, je ne trouve pas qu'il y ait une grande ressemblance, mais des auteurs francophones, c'est sans doute l'auteur qui se rapproche le plus de David Vann. Ils ont tous les deux une plume aussi majestueuse que la nature qu'ils décrivent dans leurs romans noirs et ont l'art de nous donner envie de lire et relire certains passages par pur plaisir, rien que pour la beauté des mots, la beauté du Denali, de l'Alaska.
L'histoire se déroule d'ailleurs en Alaska et au Canada. David McCae, écrivain new-yorkais, écrit les mémoires du gouverneur républicain Kearny, visant les réélections. Pour étoffer, compléter ce livre, qui doit sortir avant les élections, on lui demande d'écrire un dernier chapitre montrant une facette de l'homme politique. Pour cela, il doit se rendre en Alaska et rencontrer un alpiniste, Dick Carlson, ami de longue date du gouverneur. David n'aime ni les avions, ni les voyages, encore moins la nature sauvage ! Il n'a aucune envie de quitter Brooklyn, mais voilà, il n'a pas beaucoup le choix, c'est le seul travail qu'on lui propose et il se décide à partir pour l'Alaska, Valdez plus précisément. Il espère pouvoir recueillir des propos élogieux de Carlson, et aussitôt repartir pour new-York afin de boucler ce livre avec ce dernier chapitre. Malheureusement, les choses ne se passent pas comme prévu et son séjour va se transformer en cauchemar.
Au plus je tournais les pages, au plus cette histoire m'intéressait, au plus le personnage de David me devenait sympathique. Coincé dans une nature qu'il redoute malgré la beauté sauvage et des hommes bien plus sauvages, un ancien alpiniste hautain, mégalomane et alcoolique dont les propos sont décousus, David tente de partir, de s'éloigner. Sur son chemin, il rencontre des gens, aussi étranges, aussi sauvages que l'Alaska.
Je l'ai lu très lentement, le plus possible, j'ai lu et relu certaines citations sur la nature et les paysages, mais aussi sur les hommes, sur leur violence effrayante qui m'effraie autant qu'elle effraie David McCae dans ce récit très noir. À lire !
Commenter  J’apprécie          60
David McCae, écrivain qui adore sa ville de New York, est en retard dans la remise d'une biographie que lui réclame Sydney Baldaci, son éditeur. Sa compagne Louise vient de le quitter, David n'a plus le coeur à rien. Il va pourtant lui falloir réagir devant l'injonction reçue : il doit se rendre à Valdez, en Alaska, (pas de chance pour David et sa phobie de l'avion !) afin d'interviewer un ami proche du Gouverneur Andrew Kearny (sujet de la fameuse biographie). L'ami en question - Dick Carlson - est un alpiniste de renommée mondiale.

À son arrivée, la poisse semble peu décidée à la lâcher : le célèbre aventurier est un vieil ivrogne “mégalo” qui ne va pas lui faciliter la tâche …

Embarqué - sans aucun enthousiasme - en hélicoptère avec Dick Carlson et des chasseurs d'ours pour une destination inconnue, puis abandonné le lendemain dans une cabane sans confort en milieu hostile (sous prétexte d'un manque de place dans l'hydravion), David va se retrouver livré à lui-même. Il lui faudra lutter pour sa vie et celle de Lenny, également délaissé à moitié agonisant … Qui est donc vraiment ce Dick Carlson ?…

Une aventure incroyable, un récit haletant où le principal protagoniste est également en prise avec ses propres démons dans une nature pas forcément pacifique. C'est simple, je n'avais pas lu un roman aussi rapidement depuis une éternité ! Prenant, percutant, effrayant : une superbe découverte ! Je ne suis pas prête à oublier le nom du talentueux Patrice Gain ! Lisez-le sans l'ombre d'une hésitation !
Commenter  J’apprécie          60
‼️ CHRONIQUE ‼️📚📚📚📚📚📚Dans l'immensité de l'Alaska, l'homme des villes se retrouve confronter à la survie brute.
Celle qui obéit à la règle : tuer ou être tué.
Celle qui opère un changement radical sur l'homme.
Celle qui le transforme en battant, en homme capable de comprendre enfin la vraie valeur de la vie.
Celle qui révèle la vraie nature des choses et des gens. Un catalyseur de caractère, un révélateur argentique de la photo d'un portrait authentique.

David McCae, écrivain new-yorkais, se voit catapulter de son appartement de la grande ville vers un univers impitoyable mais à la beauté saisissante.
Il doit se rendre en Alaska afin de rencontrer un alpiniste célèbre, grand ami du gouverneur de l'État de New York dont il est chargé d'écrire les mémoires dans le cadre de sa future réélection.
Mal reçu par Dick Carlson, méprisé, il va apprendre par hasard des révélations compromettantes sur cet homme intouchable et très protégé, ce qui lui vaut d'être livré en pâture à la nature sauvage.
Tuer ou mourir ? S'éteindre sans s'être battu, et vivre malgré la douleur et les blessures. C'est ce que David va devoir faire. Il va découvrir des ressources bien cachées sous son costume d'homme des villes.
J'ai vraiment adoré le personnage de David, fragile et fort, naïf ou plutôt vierge, amical, serviable, attentif, prêt à tout pour la vérité au péril de sa vie.
Un très beau personnage.
Et puis d'autres personnages aussi qu'il va croiser sur son voyage initiatique. Des gens du coin, très particuliers, entiers et qui ne s'encombrent pas du superflu et qui savent reconnaître la sincérité et l'urgence d'une situation désespérée.
Un livre comme je les aime.
Un huis clos en montagne, dans la forêt.
Court, percutant, d'une efficacité de nouvelle anglo-saxonne.
Une très belle découverte.
Je ne vais pas m'arrêter à ce livre, j'en lirai d'autres de cet auteur…. Assurément ! 🤗Patrice Gain
L'avez-vous lu ? Aimé ? Tentés ?
Lien : https://www.instagram.com/ly..
Commenter  J’apprécie          50
Un roman féroce dans une nature sauvage.

David McCae, le narrateur, est un écrivain un brin désabusé. Sa femme l'a quitté tout en squattant toujours son appartement, et son éditeur le presse de finir les mémoires du gouverneur Kearny qui veut se faire mousser avant les prochaines élections, travail d'écriture qui ne le passionne pas plus que ça. Comble de l'horreur pour lui, il doit aller en Alaska rencontrer Dick Carlson, ami du dit gouverneur, alpiniste et gloire nationale, premier américain a avoir gravi un sommet de plus de 8000 mètres.

Pour David, citadin convaincu perdu dès qu'il s'éloigne de New-York, son paradis sur terre, l'atterissage est rude dans cette nature des plus sauvages, parmi des chasseurs dont l'unique obsession est de rajouter un ours à leur tableau de chasse. L'entente avec Dick, vieux grimpeur fortement porté sur la bouteille, n'est pas des plus cordiales et David n'a qu'une envie, celle de retrouver sa grande ville.

Mais dans ce milieu hostile où la menace ne vient pas que des gros plantigrades voraces, l'écrivain n'est peut-être plus tout à fait maître de son séjour, et les surprises, pour quelqu'un d'aussi désarmé que lui face aux grands espaces, risquent de dépasser ses plus grandes angoisses, le poussant à puiser dans des ressources qu'il n'aurait pas soupçonnées.
Le récit devient vite très addictif de par l'intensité dramatique qui s'en dégage, le lecteur s'attendant au pire à chaque page, comme dans tout bon thriller qui se respecte.

Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il s'agit d'un roman brutal, dans lequel la nature, dont la beauté n'a d'égale que le danger qu'elle représente, est un personnage à part entière. Les locaux ne s'y trompent pas, la rudesse laissant la place à la poésie lorqu'ils évoquent leur territoire, s'émerveillant sur les mérites et l'importance de passereaux, grenouilles des bois, saxifrages, la vraie vie dont ils dépendent, parenthèse de douceur de courte durée dans leur monde de brutes, avant que l'instinct de prédateur et le réflexe de survie ne reprennent le dessus.

J'ai eu l'impression paradoxale en cours de récit que David apprend à aimer cette nature qui l'agresse sans concessions ni faux-semblants, lui-même arrivant à se demander s'il n'a pas été transfusé avec du sang de coureur des bois.

Mais résumer l'histoire à un écrivain affrontant un environnement hostile serait trop réducteur. L'intrigue est plus complexe, avec un réel suspense, et un final que j'avoue avoir trouvé agréablement surprenant.

Je ne peux que conseiller cet excellent moment de lecture à tous ceux qui aiment les grands espaces sauvages et ne craignent pas une certaine violence – voire une violence certaine -, acceptant d'être quelque peu secoués par une histoire qui déménage.
Commenter  J’apprécie          50





Lecteurs (506) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2873 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}