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sur 573 notes
Jeanne aime sa petite vie tranquille, ses habitudes, son mari si gentil, ses 2 jumelles comme des tourbillons, son travail à la poste.
Et puis la ferme de son enfance, le Père, la Mère, la M'mé.

Jusqu'à la réapparition de son amour de jeunesse, un fantasme non abouti, un rendez-vous manqué.
L'amorce d'un petit tsunami qui va lever des vagues dans l'eau étale de son quotidien...

Un roman qui a une résonance absolue, sur les choix que l'on fait et ceux auxquels on renonce.
Sur l'éternelle question de la sécurité ou du risque, de la préservation ou de l'aventure, de la sérénité ou du feu brûlant pertubateur.
Sur la mort aussi et la disparition de ceux qui nous sont chers.
A t'on assez aimé, suffisamment pris soin ?

La plume épurée de C.Gallay, ses mots simples, sa finesse, sa pudeur, livrent un texte qui saisit toutes les nuances.
J'ai tellement aimé ce livre...
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De courts chapitres, un rythme fluide et soutenu font de ce roman un bon moment de lecture. Jeanne qui rencontre un ancien amour d'adolescence est partagée entre sa famille qui lui offre un quotidien rassurant et la tentation de vivre autre chose de plus exaltant mais plus risqué. Est-ce que ça vaut la peine de mettre en péril une vie construite jour après jour pour un moment de passion ?
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J'avais déjà lu l'office des vivants, très quelconque. J'ai espéré que ma seconde tentative serait une bonne expérience. Quelle déception.
Écriture simplissime, verbe sujet complément.
Livre ennuyeux au possible, totalement vide. Livre trouvé dans une boîte à livres et qui va y retourner.
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J'avais reçu ce livre lors d'un concours organisé par la maison d'édition, je ne connaissais pas l'autrice, n'avait aucune attente, mais j'étais attirée par cette belle couverture. Cette lecture m'a cependant déçue. Il s'agit d'une histoire des plus banales, une femme vit sa crise de la quarantaine et remet tout en question. En théorie, j'apprécie ce genre d'histoire où l'on vient prendre du recul sur le sens de la vie et regarder différemment la réalité de ceux qui semblent avoir coché toutes les cases du bonheur. Malheureusement, je trouve que la sauce ne prend pas. L'intrigue met un temps fou à s'installer, mais surtout, le dénouement est totalement plat. Je n'ai pas compris la morale de cette histoire. Il y avait de nombreux éléments qui auraient pu être mieux exploités, les générations de femmes campagnardes, l'artiste tant admirée, la poésie des petites choses, la différence, l'empowerment...
Cette histoire m'a plus frustrée que touchée, je suis passée totalement à côté. Je suis cependant curieuse de lire d'autres livres de l'autrice car il y a avait de bons éléments mal exploités.
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Après avoir abandonné la lecture de la beauté des jours une première fois, je m'y suis recollée. Il faut fournir un effort pour surmonter l'aspect déprimant du roman. L'écriture, elle-même, n'a rien à voir avec celle des Déferlantes que j'avais beaucoup aimé. Ici, on est dans le quotidien ordinaire d'une femme, Jeanne, 43 ans, mariée, deux grandes filles.

L'écriture reflète la simplicité et la banalité de la vie de l'héroïne. Pourtant, il y a chez elle une faille qui la démarque de son milieu. C'est une personnalité un rien subversive que celle de Jeanne. Elle est influencée par l'artiste serbe, Marina Abramović, et son oeuvre provocante.

Jeanne est une femme tiraillée entre son quotidien un peu ennuyant et ses aspirations à un bonheur plus aventureux. Elle ne semble pas avoir d'exigence particulière dans la vie, et s'accommode assez bien de son couple avec Rémy, solide et aimant. Mais lorsqu'une brèche se présente, la tentation est grande. de même, dans son travail au guichet de la poste, elle fait face, mais avec des moments de rêveries qui sont comme des soupapes.

Ses conversations avec son amie et voisine, Suzanne, qui, elle, traverse une période de fortes turbulences, sont plutôt truculentes. Elles soulèvent des questions profondes, voire philosophiques, dans un langage tout ce qu'il y a de plus directe. Elles sont comme des parenthèses d'échanges intimes et drôles. Jeanne est foncièrement gentille. On deviendrait volontiers sa copine.

La famille de Jeanne composée de personnages rustres ( mais aussi d'une M'mée et d'une enfant différente, Zoé, toutes deux attachantes ) constitue sans doute l'élément le plus déprimant du roman. Elle est le lieu de violences non formulées, plus ou moins inconscientes. Jeanne absorbe cette brutalité mais c'est bien ce qui la conduit à une révolte muette. Elle s'exprime dans sa curieuse attirance pour Marina Abramović.

Il faut dépasser l'impression première très triste et même sordide pour accéder à la réflexion qui sous-tend le récit de Claudie Gallay. L'auteur s'intéresse à l'impacte du milieu social et familial sur l'individu, à son émancipation difficile, d'autant plus s'il est une femme. La relation que Jeanne noue avec son ancien amour de lycée, Martin, apporte un peu de poésie, de délicatesse, une ouverture et surtout un certain suspense. La beauté des jours, en fin de compte, est présente dans la vie de Jeanne. Claudie Gallay, tout en finesse, ouvre les yeux de son lecteur pour la lui faire percevoir.
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Jeanne est une femme heureuse dans sa vie tranquille. Elle aime profondément Rémy, son mari, un homme simple mais aimant, et mène avec lui une vie remplie de douceur même si l'habitude peu à peu a transformé leur relation. Ils se connaissent en profondeur depuis leur adolescence et font des projets "raisonnables". Ensemble, ils ont eu deux filles, des jumelles, Elsa et Chloé, qui à présent, ont quitté la maison pour faire leurs études. le dimanche, ils vont à la ferme partager le repas de la famille, chez les parents de Jeanne. Ils retrouvent sa mère attentionnée, son père mutique car aigri de n'avoir eu que des filles, une de ses soeurs et sa petite Zoé, une enfant pas comme les autres. Les autres filles de la fratrie sont parties au loin...

Jeanne est parfois nostalgique de sa jeunesse. Elle aime aussi les surprises, l'inattendu. Elle est postière, travaille à l'accueil mais sa vie professionnelle lui a appris à être curieuse des autres, à leur inventer des vies alors qu'elle ne sait rien d'eux, à les observer l'air de rien, et à déduire leur quotidien, rien qu'en regardant leurs mains.

Lorsqu'elle était lycéenne, un professeur lui a fait découvrir l'artiste serbe Marina Abramović, une artiste performeuse connue. Elle a été tout de suite fascinée par cette femme qui s'est tant engagée dans son travail, s'est laissée maltraitée par son public et autres excès en tout genre dont on peut trouver de nombreux articles sur internet. Jeanne a toujours gardé une photo d'elle prise lors d'une de ses performances artistiques, lorsqu'elle avait voulu tester son public en le laissant faire ce qu'il voulait sur elle, avec différents objets dont un pistolet...déchainant ainsi une violence stupéfiante et bien cachée.

Cette photo est une sorte de "porte bonheur" pour elle, la preuve qu'on peut vivre autrement, tester ses limites, sortir de sa zone de confort. Elle admire tout chez cette artiste, recopie des citations dans un carnet, fait des recherches sur internet pour en apprendre encore davantage.

Mais Jeanne sait aussi s'émerveiller des mille petites choses que lui offre le quotidien : une abeille qui butine les fleurs du jardin, la lumière du soir qui tombe ou le lever de soleil, la lune qui se lève et le renard qui attend la nuit tombée pour venir boire... tout la fait rêver.

Elle aime aussi voir le train passer près de chez elle. A heure fixe, tous les jours, elle reconnait certains des passagers toujours installés dans le même wagon, à la même place, regardant le même paysage donc son jardin.

De temps en temps, lors de sa pause méridienne, ou le soir en sortant du travail, Jeanne s'amuse à suivre des inconnus dans la rue.

Cet été là, les filles sont parties en vacances de leur côté, et au travail c'est le calme plat. La maison lui parait particulièrement vide. Suzanne sa meilleure amie, vient de se faire plaquer brutalement sans préavis et elle déprime et a besoin d'elle. de plus, l'homme que Jeanne a suivi au hasard dans la rue, n'est autre que Martin qu'elle n'avait pas revu depuis le lycée et dont elle a été amoureuse. Il travaille aujourd'hui dans la rénovation de monuments anciens.

Alors, il suffit d'un coup de vent, que le cadre qui contenait la photo de Marina Abramović se décroche du mur où elle l'avait installé, pour que la vie de Jeanne devienne différente, qu'elle se mette à fantasmer sur ce qu'elle pourrait faire, voyager, rencontrer Marina, et en attendant lui écrire, bousculer sa vie, revoir Martin...

Mais rien ne se passera comme elle l'espérait...car les décisions personnelles sont toujours les plus fortes quand surgit l'imprévisible.
Ce livre est une petite pépite à savourer en prenant son temps. Il ne se passe rien dans ce roman et pourtant beaucoup de choses. La vie quotidienne, la sérénité de l'habitude, les questionnements de Jeanne occupent toute la place et donnent sa force à ce roman très intimiste et féminin, empli de douceur, qui fait tellement de bien.
Les personnages secondaires sont formidables et aident Jeanne à évoluer et à accepter ce qu'elle va devenir au fil de cet été si particulier.

Beaucoup de tendresse, de tolérance, d'amour et de poésie imprègnent ces pages. le ton est juste, les mots sont à leur place, les phrases courtes et sans fioritures.

Mais c'est aussi un livre sur l'art, sur le processus de création, sur ce qu'il apporte à ceux qui le découvre...l'art qui répare à sa façon ceux qui en ont besoin, l'art qui libère.

Marina Abramović est une artiste serbe performeuse et provocatrice qui a su révolutionner l'art contemporain, en ce qui concerne l'art corporel, en se mettant en scène, seule ou avec son ami Ulay. Si vous ne la connaissez pas vous pouvez chercher sur internet les nombreux articles, interview, photos qui parlent d'elle et expliquent ses actions dont certaines ont marqué les années 70-80. En attendant, vous pouvez aller lire l'article de Wikipedia (ICI) qui vous donnera un bref aperçu de sa vie, de ses oeuvres et de ses engagements personnels.

Une belle lecture ...
Lien : https://www.bulledemanou.com..
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Jeanne, la quarantaine, vit de manière ordinaire, dans un quotidien rythmé par les habitudes et la routine. Une sécurité réconfortante. Mais, il y en Jeanne un appétit sourd de vivre autre chose. Et lorsque l'occasion se présente, elle s'autorise à imaginer faire un pas de côté.
L'autrice arrive avec son style à faire ressentir au lecteur la routine et le poids des habitudes, mais aussi la banalité de la vie d'une femme ordinaire.
Avec des répétitions, des phrases courtes et des chapitres rapides, on assiste au défilé des journées, qui se ressemblent, aux rituels aussi.
Un peu dubitative au début, j'ai pourtant continué jusqu'au bout avec envie.
La fascination de Jeanne pour l'art et plus particulièrement pour Marina Abramovitch, une artiste aux performances particulièrement malfaisantes, était intéressante à découvrir et à mettre en parallèle de sa vie bien rangée.
Le fait qu'elle se permette de vivre ne serait-ce que quelques heures ou jours pour mieux accepter la vie qu'elle a choisie est assez touchant. Son parcours est intéressant à suivre et assez émouvant.
Une bonne lecture donc.
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Roman déroutant : déchirant dilemme entre la fascination pour l'extraordinaire et la quête de normalité et de sécurité qui traverse nos vies et se dispute nos choix.

Un bel hommage à l'Art aussi, car l'auteure intègre à la fiction les incroyables performances artistiques de Marina Abramovic et leurs donne une place importante dans l'existence de son anti-héroïne.

Son style d'écriture, en opposition avec le caractère des personnages, a eu, sur moi, un effet hypnotisant tout à fait inattendu.

En résumé : une belle et riche histoire, ainsi qu'une excellente expérience de lecture.
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Ce livre nous amène à partager la beauté de la vie tranquille d'une femme dont les enfants ont quitté le foyer familial, de chacun des petits plaisir que lui offre la vie : le train de 18h01 qui passe chaque jour, les macarons achetés une fois par semaine, les visites hebdomadaires à la ferme de ses parents. On se plaît ainsi à ouvrir ce livre pour retrouver cette ambiance et ce plaisir.
Cependant ce bonheur quotidien peut être vie bouleversé par une rencontre , ou par une expression artistique qui l'attire de façon incroyable et qui lui est nécessaire pour se révéler à elle-même.
Ainsi va la vie, de petits bonheurs qui en constituent le quotidien, le ciment, mais aussi de quelques moments importants qui éclairent notre vie quotidienne d'une lumière particulière, mais qui risquent de faire éclater l'équilibre de cette vie.
Tel est pour moi le message que Claudie Gallay cherche à nous faire passer dans ce très beau livre d'une très grande sensibilité.
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Il y a les livres qui parlent du monde. Et il y a les livres qui parlent de soi, à soi. Ce roman donne l'impression d'être chuchoté à l'oreille. Mais sa douceur ne l'empêche pas d'être mordant.
Ce roman parle de Jeanne. Un personnage subtilement pris en dilemme entre passion et raison, entre ses racines terriennes et ses rêves dégingandés.

Côté pile, Jeanne est postière, mère de deux grandes ado, vit dans une petite maison de banlieue que son mari aime bricoler.
Côté face, Jeanne cultive une passion pour une artiste borderline, remarque les palindromes et suit les gens dans la rue. C'est ainsi qu'elle va retomber sur un amour de jeunesse, qui va faire chanceler la carapace de la banalité.

Ce roman parle de la Jeanne qui est en nous. Avec une vraie tendresse, il appuie là où ça fait mal. Dénonce l'ordinaire dans lequel on paresse, on se complaît, on s'oublie. Invite à voir la poésie des petits riens, à attiser ses passions, à secouer sa vie.
C'est divin, apaisant, mais truculent aussi.
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