Il m'a fallu lire une critique sur le livre pour réaliser la référence à Alien alors que je suis pourtant un grand fan. Sans doute parce que c'est l'aspect "sous terre" qui m'a attiré dans ce roman. Avant tout pour valider un Item de challenge Babelio... mais aussi parce que le sous-terrain a toujours exercé une fascination pour moi. le Voyage au centre de la terre de Verne est une référence et l'adaptation en film m'avait beaucoup impressionné dans mon enfance (avec pourtant des effet spéciaux bien bien datés, puisque je parle de la version de 1959, pas de la toute récente). Par son aspect caché et discret, le sous-terre est en effet un lieu idéal pour le fantastique, mais aussi pour le polar ou le thriller.
Même s'il est classé plutôt polar, ce livre de
Gilbert Gallerne coche plusieurs cases du thriller horrifique. le meurtrier, que l'on rencontre dès le début, pas de spoiler, fait en effet plutôt peur et semble vite repoussant. Les courses poursuites dans les catacombes ou le métro font plus penser à un film d'horreur qu'à un policier, même si le côté enquête est très présent. L'auteur cherche en tout cas à traiter le thème souterrain dans sa globalité puisqu'il évoque catacombes, égouts, cimetière, lignes de métro, et recherche même dans un petit cinéma l'obscurité et le silence de l'univers qu'il aborde.
C'est presque en partie le reproche que j'adresserais à ce roman, la volonté de cocher le plus de cases possibles: abordons plusieurs styles, soyons exhaustifs sur les différents lieux souterrains, soyons sûrs de tout relier pour que rien ne soit oublié du passé à l'avenir, que tout soit expliqué. le mystère plane de ce fait beaucoup moins, et on est rarement étonné par les rebondissements. L'auteur veut tellement ne rien se voir reprocher qu'on lit en lui comme dans un livre ouvert.
Les chapitres et les phrases sont courtes, priorité à l'action, on ne va pas s'embêter à chercher un style autre que celui qui permet l'efficacité. du coup, on a plus de mal à réellement rentrer dans l'ambiance alors que justement ce genre d'univers fait attendre des moments de calme, exigerait plus de contenu pour bien s'immerger. On aimerait sans doute aussi un peu plus d'analyse de ce qui pousse à rechercher la solitude et le silence de ces lieux hors de l'humanité...
Mais ici, circulez, il n'y a rien à voir. Restons dans l'obscurité de ces couloirs et de ces pièces dissimulées sous la surface, les éclairs des lumières des rame de métro ou des coups de feu sont là pour nous offrir uniquement les scènes stroboscopiques d'action, sans pousser plus loin la réflexion. C'est efficace... quand on ne recherche que l'efficacité !