– J’ai poursuivi les expériences de Cleve Backster sur la perception primaire des plantes. Elles comprennent ce que nous disons, nos émotions, nos intentions. Elles aussi ont des choses à dire… Depuis dix ans, je recueille tout ce qu’elles émettent au moyen de caméras et de détecteurs chimiques au niveau de l’air et des racines, et j’ai fabriqué un superordinateur qui traduit tout ça. Ce ne sont pas vraiment des mots, plutôt des émotions. J’ai trouvé l’ovule, je l’ai modifié pour en faire un embryon viable, et j’ai accompagné sa croissance – enfin c’est plutôt lui qui m’a guidé. Nous discutons de longues heures tous les jours. Tu veux essayer ?
Extrait de « La peste verte » de Julie Subirana
Un réseau de petites machines
informatiques
Mais peut-on parler d’intelligence végétale sans évoquer Charles Darwin ? Avant lui, la botanique se résumait à l’observation, la description, l’étiquetage et la peinture des plantes. Quant à ses travaux, ils sont toujours d’actualité. En 1880, il a révolutionné le monde de la botanique en publiant Le Pouvoir du mouvement chez les plantes. Dans le dernier paragraphe de son livre, il a écrit : « Il n’est guère exagéré de dire que l’extrémité de la radicule se comporte comme le cerveau d’un des animaux de bas niveau. »
Partant de ce principe, le botaniste italien Stefano Mancuso a montré comment, dans une zone minuscule située à la pointe des racines, on trouve la consommation la plus élevée d’oxygène chez les plantes. C’est également là que se produisent des signaux du même type que ceux utilisés par les neurones de notre cerveau pour échanger des informations.
Extrait de « Intelligence végétale, utopie ou réalité ? » de Christine Brignon