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Citations sur Les spectres de Chicago (24)

La sonnerie résonne dans la tête d’Eliot Ness comme une rafale de mitraillette.

– Police fédérale ! Mains en l’air ! On ne bouge pas !

Encore allongé sur son lit, entre Cauchemar et réalité, l’Incorruptible a saisi son arme en un éclair et la braque vers la porte d’entrée. La poussée d’adrénaline de ce réveil brutal poignarde son estomac fragile. Il scanne l’obscurité de la chambre à l’affût du moindre mouvement suspect, et se demande un court instant s’il est encore dans son cauchemar.

Drrrrriiiiiing !
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Un hurlement de terreur me vrilla les tympans.
J’étais au bord de l’abîme.
Mes membres tricotèrent un instant en l’air.
Puis je tombais dans le vide pendant une éternité…
Une peur noire vissée au ventre.
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Puis tout devint confus. Les gens couraient en tous sens. Les lutins dansaient de façon hystérique et désarticulée. Une lame de couteau brilla un instant devant mes yeux. Mes cris furent couverts par les ricanements agressifs des lutins. La lame s’abaissa plusieurs fois. À chaque fois qu’elle réapparaissait devant mes yeux, elle était un peu plus couverte de sang.
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Un automate se dandinait au milieu des jouets, des poupées et des décorations de Noël. Il portait un masque étrange et grimaçant. Il me sembla un instant qu’il me faisait un clin d’œil. Je lui fis un petit signe de la main. Il me rendit mon salut. Je me frottai les yeux dans mes poings pour être sûr que je n’étais pas en train de rêver. Quand je les rouvris, je constatai que l’automate se frottait aussi les yeux. Il me rendait geste pour geste. Je me tournai vers Maman pour lui montrer le prodige, mais ne la trouvais plus dans la foule. À présent, j’étais entouré de lutins aux ricanements de crécelles. Je regardai à nouveau dans la vitrine, mais l’automate avait disparu. Une main d’adulte prit alors la mienne. Je fus rassuré de retrouver Maman. Comme la main me serrait un peu trop fort, je levai les yeux et m’aperçus que ce n’était pas Maman, mais l’automate. Il me sourit et dévoila une rangée de dents gâtées. Le rire qui sortait de sa gorge n’était pas humain. Je voulus retirer ma main, mais il serra plus fort. Il me faisait mal.
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L’endroit m’apparut comme un sommet de tous les luxes. Un maître d’hôtel solennel en queue-de-pie et gants blancs nous conduisit à une table. La vaisselle, les couverts, la nappe et les serviettes étaient si luxueux que je n’osais pas les toucher. Papa, Maman, Grand Frère et Grande Sœur semblaient un peu guindés. Je m’amusais à les observer à travers le prisme de mon verre de cristal. De profil, Papa avait au moins dix nez et autant de paires de moustaches. Il s’efforçait de se montrer sévère, mais personne n’était dupe. Le visage de Grand Frère était fractionné en mille éclats, comme à travers un caléidoscope, et Grande Sœur ressemblait à une poire affublée d’une coiffure incongrue. Seule Maman, malgré la vision déformante du verre, conservait sa beauté. Du reste, aucun regard n’aurait pu altérer mon amour pour elle. Grand Frère et Grande Sœur chuchotaient, la bouche cachée derrière leur main, parce qu’il était interdit de parler à table.
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La large chaussée grouillait de fiacres et d’attelages de toutes sortes. Certains s’arrêtaient parfois. Il y montait ou en descendait des messieurs en habit et cravate blanche, accompagnés de jolies dames en manteau de velours à col de fourrure. Les visages que nous croisions étaient souriants et épanouis.
Le cocher nous déposa enfin sur une grande avenue encombrée, devant un grand restaurant.
Papa poussa la porte et s’effaça pour laisser passer Maman. Nous les suivîmes comme à la parade.
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Londres se situait à mi-chemin du ciel et de la terre, une ville inventée pour mon bonheur.
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Ce soir-là, Papa n’ôta pas son manteau. Il embrassa Maman et annonça :

– Habillez-vous chaudement, nous sortons dîner au restaurant.

L’excitation se transforma en une euphorie incontrôlable. Je sautai sur place et courus en tous sens comme un jeune chiot. Il fallut à Maman plusieurs minutes pour me faire retrouver mon calme.

Nous montâmes tous les cinq dans un fiacre. Je collai mon visage à la fenêtre embuée. La ville s’apprêtait à fêter Noël dans une fantaisie de lumières, de couleurs et de rires. Une foule incroyable avait envahi les trottoirs éclairés par des becs de gaz. Les gens se bousculaient, gesticulaient et emplissaient la nuit d’éclats de voix.
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Mon rêve de la nuit dernière m’a projeté dans le monde de l’enfance. Je le sais car les adultes semblaient des géants autour de moi.

Noël approchait. La magie commençait à opérer. La maison s’agitait comme une ruche chaude et fébrile. Enthousiasme au zénith. Maman nous autorisait à l’aider pour la confection des confiseries, des gâteaux, des beignets à la confiture et des roulés de mélasse, cuits au four. Les odeurs de toutes ces bonnes choses emplissaient la maison et me réchauffaient le cœur. Nous passions aussi des soirées entières à fabriquer des petites figurines décoratives avec des morceaux de bois, du tissu, du coton et de la laine. Il y avait aussi du papier doré, des bougies, des guirlandes multicolores. Un feu de bois ronflait dans l’âtre. Je comptais chaque seconde de ce bonheur sans prix. Et je ne m’arrêtais que quand mes yeux refusaient de rester ouverts.

Puis, le grand jour arriva. L’excitation était à son comble. Le sapin de Noël fut dressé, immense et solennel, dans un angle du salon. Nos petites mains expertes s’y affairèrent, et en quelques heures, toutes les décorations y trouvèrent leur place, comme par magie.
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Les rêves sont des messages, mais aussi des mensonges. Je n’ai pas toutes les clés pour les décoder, mais j’y parviendrais à force de travail, de déductions et de réflexions. C’est pourquoi j’ai décidé de tout noter à dater de ce jour dans mon journal.
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