Cent ans de solitude

C'était un être morose qui n'avait bientôt que la peau sur les os, avec un ventre proéminent et rondelet et une expression d'ange sur le déclin qui était faite de simplicité d'esprit plutôt que de bonté .

une vieillesse en éveil permet de mieux discerner les choses que toutes les investigations dans les cartes.

Aux lignées condamnées à cent de solitude, il n'était pas donné sur terre de seconde chance.

Pendant quatre années de suite il lui répéta son amour et elle trouva toujours une façon de le repousser sans le blesser, car si elle ne parvenait pas elle-même à l'aimer, elle ne pouvait déjà plus vivre sans lui

"Jusqu'alors, il ne lui était jamais venu à l'idée que la littérature fut le meilleur subterfuge qu'on eût inventer pour se moquer des gens [...]." (p.431-432)

Au début, on n'a aucun mal à les élever, ils sont obéissants et sérieux, paraissent incapables de tuer une mouche, et à peine la barbe leur pousse-t-elle qu'ils se jettent dans la perdition.

ils étaient unis jusqu'à leur mort, par un lien plus solide que l'amour : un commun remords de conscience.

Ce qui n'allait pas, c'était que la pluie saccageait tout, qu'entre les engrenages des machines les moins futiles poussaient des fleurs si on oubliaient de les huiler tous les trois jours, que les fils de brocart s'oxydaient et que sur le linge mouillé croisaient des algues de safran. L'atmosphère était si humide que les poissons auraient pu entrer par les portes et sortir par les fenêtres, naviguant dans les airs d'une pièce à l'autre.

... et le verre qui contenait le dentier où s’étaient fixées des plantes aquatiques aux minuscules fleurs jaunes.

A la tombée de la nuit, elle vit, à travers ses larmes, s'entrecroiser dans le ciel, rapides et étincelants, ces disques lumineux semblables à des étoiles filantes , et pensa que c'était un signe de mort.