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Citations sur Cent ans de solitude (441)

[..] le plus à craindre, dans cette maladie de l'insomnie, ce n'était pas l'impossibilité de trouver le sommeil, car le corps ne ressentait aucune fatigue, mais son évolution inexorable jusqu'à cette manifestation plus critique : la perte de mémoire. Elle voulait dire par là qu'au fur et à mesure que le malade s'habituait à son état de veille, commençaient à s'effacer de son esprit les souvenirs d'enfance, puis le nom et la notion de chaque chose, et pour finir l'identité des gens, et même la conscience de sa propre existence, jusqu'à sombrer dans une espèce d'idiotie sans passé.
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José Arcadio Buendia confirma qu'en effet, c'était bien Remedios l'heureuse élue."Ca n'a aucun sens, fit Don Apolinar consterné. Nous avons six autres filles, toutes célibataires et en âge de prendre mari, qui seraient enchantées d'être les très dignes épouses de messieurs aussi sérieux et travailleurs que votre fils, et voilà qu'Auréliano pose justement les yeux sur la seule qui pisse encore au lit"
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A ces mots, Fernanda sentit une brise légère et lumineuse lui arracher les draps des mains et les déplier dans toute leur largeur. Amaranta éprouva comme un frissonnement mystérieux dans les dentelles de ses jupons et voulut s’accrocher au drap pour ne pas tomber, à l’instant où Remedios la Belle commençait à s’élever dans les airs. Ursula, déjà presque aveugle, fut la seule à garder suffisamment de présence d’esprit pour reconnaître la nature de ce vent que rien ne pouvait arrêter, et laissa les draps partir au gré de cette lumière, voyant Remedios la Belle lui faire des signes d’adieu au milieu de l’éblouissant battement des ailes des draps qui montaient avec elle, quittaient avec elle le monde des scarabées et des dahlias, traversaient avec elle les régions de l’air où il était déjà plus de quatre heures de l’après-midi, pour se perdre à jamais avec elle dans les hautes sphères où les plus hauts oiseaux de la mémoire ne pourraient eux-mêmes la rejoindre. (p.226)

Acabó de decirlo, cuando Fernanda sintió que un delicado viento de luz le arrancó las sábanas de las manos y las desplegó en toda su amplitud. Amaranta sintió un temblor misterioso en los encajes de sus pollerinas y trató de agarrarse de la sábana para no caer, en el instante en que Remedios, la bella, empezaba a elevarse. Úrsula, ya casi ciega, fue la única que tuvo la serenidad necesaria para identificar la naturaleza de aquel viento irreparable, y dejó las sábanas a la merced de la luz, viendo a Remedios, la bella, que le decía adiós con la mano, entre el deslumbrante aleteo de las sábanas que subían con ella, que abandonaban con ella el aire de los escarabajos y las dalias, y pasaban con ella a través del aire donde terminaban las cuatro de la tarde, y se perdieron con ella para siempre en los altos aires donde no podían alcanzarla ni los más altos pájaros de la memoria. (p.205)
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La vie est si courte!
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Sa voix était cassée par l’incertitude et ses mains semblaient douter de l’existence des choses.
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Ils pénétrèrent alors dans la chambre de José Arcadio Buendia, le secouèrent de toutes leurs forces, lui crièrent à l'oreille, lui mirent une glace devant les narines, mais ne parvinrent pas à le réveiller. Peu après, tandis que le menuisier prenait les mesures pour le cercueil, ils virent par la fenêtre tomber une petite pluie de minuscules fleurs jaunes. Elles tombèrent toute la nuit sur le village en silencieuse averse, couvrirent les toits, s'amoncelèrent au bas des portes et suffoquèrent les bêtes dormant à la belle étoile. Il tomba tant de fleurs du ciel qu'au matin les rues étaient tapissées d'une épaisse couverture, et on dut les dégager avec pelles et râteaux pour que l'enterrement puisse passer.
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Le monde était si récent que beaucoup de choses n'avaient pas encore de nom et pour les mentionner, il fallait les montrer du doigt.

Encore mieux en VO: "El mundo era tan reciente, que muchas cosas carecían nombre, y para mencionarlas había que señalarlas con el dedo."
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Amaranta faillit semer la panique quand une des sœurs fit irruption dans la cuisine au moment où elle salait la soupe et ne trouva rien d'autre à lui demander que la nature de cette poudre blanche qu'elle mettait par poignées.
- De l'arsenic, répondit Amaranta.
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Le colonel Aureliano Buendia émit un rot sonore qui lui remit en bouche l'acidité de la soupe, et qui fut pour lui comme un ordre de son organisme lui commandant de se jeter la couverture sur les épaules et de se rendre aux lieux d'aisances. Il y demeura plus longtemps qu'il n'était nécessaire, accroupi au-dessus de l'intense fermentation qui montait du caisson de bois, jusqu'à ce que par routine il s'aperçût que l'heure était venue de reprendre son travail.
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Il était seul à savoir alors que son cœur plein de vertiges était à jamais condamné à l'incertitude.
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