AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,15

sur 6890 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je ne savais rien de ce livre , ni de ce qu'il racontait, jusqu'à ce que j'entende son titre parmi les nombreux commentaires et éloges qui accompagnèrent la disparition de son auteur.
Il y a des livres qu'on ne peut résumer.
Alors je vais vous dire ce qu'on trouve dans "Cent ans de solitude".
Il y a un village (Macondo), une famille (les Buendia), et il y a... de l'amour, de l'humour, de la féérie, de l'illusion, des rêves, des fantômes, des maladies (la peste du sommeil ?), des drames, des morts, et aussi, des civils, des militaires, des fourmis, des oiseaux morts, des filles de joie, de la violence, du sexe, des années qui passent, des hommes, des femmes, des jeunes, des vieux, des très vieux, et même des très très vieux qui n'en finissent pas de vivre...
Et puis, surtout, il y a des prénoms, les mêmes, qui reviennent de générations en générations, des prénoms qui embrouillent le lecteur, comme ils embrouillent les personnages du livre eux même, au point qu'on finit par ne plus savoir qui est le père, la mère, le fils, la fille, le frère, la soeur, l'oncle, la tante, les grands parents, les arrière grand-parents, les arrière arrière grand-parents, jusqu'à provoquer l'erreur fatale...
Oui il y a tout ça, et bien plus encore. il y a tant de richesse dans ce livre, on passe par tant de sentiment.
S'il vous prend l'envie de le découvrir, prenez votre temps, surtout si vous ne voulez pas perdre le fil de l'histoire... C'est un trésor à savourer.
Commenter  J’apprécie          1970
« Cent ans de solitude » narre l'histoire de la famille Buendia sur plusieurs générations dans un village colombien éloigné nommé Macondo depuis sa fondation jusqu'à sa disparition. Tout débute par une union consanguine entre José Arcadio Buendia et sa cousine Ursula Iguaran, suite à une malédiction le couple va s'exiler et s'installer dans ce lieu reculé pour y fonder une famille.
Macondo est un pauvre village qui au fil des générations s'agrandira, s'enrichira mais traversera et subira les guerres civiles, les conflits économiques et sociaux du pays...

Que dire de « Cent ans de solitude » c'est à mes yeux ma plus belle rencontre littéraire, j'ai eu beaucoup de coup de coeur en littérature, mais cette fois-ci c'est beaucoup plus ; c'est le coup de foudre !
Je me suis laissée fondre dans ce conte où le fantastique flirte avec le réel avec aisance sans que cela ne choque, l'invraisemblable devient normal, les phénomènes surnaturels, les événements magiques, la présence de fantômes s'installent tranquillement dans l'histoire sur un rythme régulier. Ce monde étonnant semble ordinaire...
Les personnages ne sont ni bons ni mauvais, certains cherchent nuire à l'autre sans mauvaise conscience, tout naturellement, d'autres vivent l'inceste en toute innocence, et l'histoire de cette longue lignée se répète, ce n'est pourtant pas l'amour qui les unit mais leur destin est lié.

« [...] l'histoire de la famille n'était qu'un engrenage d'inévitables répétitions, une roue tournante qui aurait continué à faire des tours jusqu'à l'éternité, n'eût été l'usure progressive et irrémédiable de son axe ».

Dans ce village imaginaire de Macondo, le narrateur à travers la famille Buendia incorpore l'époque tragique de la Colombie entre 1850 et 1950.

Ce livre m'a transportée dans une autre dimension, son univers très singulier m'a déconnectée du monde réel et ça fait du bien.
Merci M. Gabriel Garcia Marquez pour ce moment de lecture jubilatoire, intense et grandiose, ce fut un réel plaisir. J'aimerais pouvoir oublier ce roman pour le découvrir de nouveau comme une première fois!

Commenter  J’apprécie          1524
C'était ma première rencontre avec le réalisme magique (sud-américain en tout cas); et dès la première rencontre j'étais subjugué! J'y ai trouvé tout ce que j'adore lire.

J'ai senti la présence de la veine rabelaisienne et de l'imaginaire des Mille et une nuits. En effet, l'humour, issu de la juxtaposition de situations sérieuses et de situations burlesques, est omniprésent, ainsi que l'imagination infinie qui nous rappelle ces contes orientaux et ces mythes. Le réel et le fictif se marie si bien qu'ils nous donnent l'impression de réalisme.

Cent ans de solitude est le roman d'une dynastie au sort singulier. Mais, on peut y voir l'histoire de toute l'humanité. Le premier était lié à un arbre et le dernier sera dévoré par des insectes monstrueux! Dans le Coran, on trouve que le sort du premier homme Adam a été lié à un arbre, et qu'à l'Apocalypse (selon une dernière exégèse du Coran) des insectes étranges vont dévaster la terre et mettre fin aux derniers hommes. Ce roman englobe toute l'humanité: l'histoire de développement et de décadence, de guerre, de révolution, de péchés, d'amour (plusieurs ressemblances avec des histoires bibliques aussi)... La terre tourne et l'histoire de Macondo aussi.

D'une magie étrange Garcia Marquez donne à chacun de ses personnages (mêmes les moins importants) un aspect vivant qui nous charme! Cet homme qu'on attache à un arbre pour le reste de sa vie, ce fils qui demande à sa mère de l'égorger de peur d'être enterré vivant, cet autre qui, après une vie légendaire, se ferme dans un atelier pour faire des recherches bizarres, cette fille tellement belle qu'elle envoûte tous les hommes et reste vierge pour monter au ciel, ce sage gitan qui revient après sa mort avec sa prophétie, cette mère qui résiste à tous les âges...(et plein d'autres qu'on aime beaucoup à la lecture).

Et bien des années plus tard, face à la page de Babelio, je me rappelle ce lointain temps au cours duquel l'envie de lire m'emmena faire connaissance avec Garcia Marquez.
Un grand plaisir, un grand livre.
Commenter  J’apprécie          1410
La fascination que ce roman a exercée sur moi peut s'illustrer par la seule citation que j'en ai extraite et qui, en une phrase absolument interminable et sublime, fait jaillir de la bouche d'une des protagonistes toute la verve, toute la saveur, tout le burlesque et tout le charme de la plume de Gabriel Garcia Marquez. Comme l'ont déjà fait remarquer moult lecteurs, ce livre ne ressemble vraiment à aucun autre. Sur près de 500 pages, j'ai passé le premier tiers de ma lecture à me demander où l'auteur voulait m'entraîner et puis j'ai compris en un déclic que si je voulais que l'alchimie se crée entre ce roman et moi, je devais arrêter de me poser cette question et me contenter de me laisser entraîner par l'auteur, et ça a marché !

« Cent ans de solitude » serait une peinture de l'humanité, sorte de « nature-vivante », saisie dans le prisme de la famille Buendia, vivant – on le devine même ce n'est pas dit explicitement – dans une Colombie encore très sauvage voire hostile, et ayant fondé courant XIXème siècle le village isolé de Macondo d'où elle a développé ses racines et étendu ses branches, en un éternel cycle de naissance, d'existence et de mort. Ni apologique ni réprobatrice, cette grande fresque, à la fois réaliste et fantaisiste, place ce roman en équilibre entre utopie et purgatoire.

Dans « Cent ans de solitude », les frontières semblent abolies, celles de l'espace, du temps, du réel et du fantastique, de la morale, etc. La foule de personnages évolue vaille que vaille dans une incroyable anarchie paradoxalement ancrée dans la génétique et pas seulement dans celle des Buendia de tout bord mais plus sûrement dans celle de tous les hommes. L'auteur l'écrit lui-même : « […] l'histoire de la famille n'était qu'un engrenage d'inévitables répétitions, une roue tournante qui aurait continué à faire des tours jusqu'à l'éternité, n'eût été l'usure progressive et irrémédiable de son axe » et cette intuition que l'homme ne serait qu'un hamster tournant sans fin dans la roue de l'Humanité, condamné à finir dominé par sa nature et Dame Nature, est si présente qu'elle finit par donner le tournis.

L'écriture de Garcia Marquez m'a étrangement rappelé celle de Zola et j'ai très souvent eu l'impression de lire les Rougon-Macquart en version condensée et abrégée. Moi qui avais gardé un mauvais souvenir de ma première rencontre avec Garcia Marquez, je suis très heureuse d'avoir tenté l'aventure de cette lecture atypique et les quelques longueurs de la narration n'ont aucunement gâté le plaisir que j'ai pris à ce voyage littéraire totalement hors-normes. Peu nombreux sont les livres qui m'ont complètement dépaysée, celui-ci en fait indéniablement partie.


Challenge NOBEL 2013 – 2014
Challenge AUTOUR DU MONDE
Commenter  J’apprécie          1373
Il est de ces romans dont l'épaisseur, la notoriété, la densité, le sujet font peur et fascinent en même temps. On est irrémédiablement attiré mais on retarde toujours la lecture.

Une attitude que j'aurai poussé à son paroxysme avec "Cent ans de solitude": Dire qu'il m'aura fallu un quart de siècle pour parvenir enfin à reprendre et venir à bout de ce roman abandonné à la page 82 il y a 25 ans! Et ce avec une facilité déconcerntante, ce qui fait que je me sens bien stupide maintenant d'avoir hésité si longtemps devant ce chef d'oeuvre.

Certes, le bougre ne se laisse pas dompter aisément, ma longue crainte n'était pas complètement infondée : la bête est dense, très dense, il faut l'aborder avec de bonnes techniques de respiration, mais aussi une attitude de lâcher-prise face aux difficultés liées aux ramifications de l'intrigue et à l'écheveau complexe de personnages aux noms semblables.

Alors ainsi, si l'on accepte de se laisser porter par le texte, le souffle vaste et lent, quel bonheur mes amis! Quelle luxuriance, quel foisonnement, quelle langue! Quelle imagination, quel rythme, quel degré d'accomplissement dans la construction narrative!

Et tout cela pour quelques générations de Buendia que, magie oblige, on se prend à aimer bien qu'aucun d'entre eux ne soit le moins du monde aimable, mais tous si vivants, si archétypaux, et si terriblement seuls.

Puisqu'il semble écrit que chaque quart de siècle j'aie rendez-vous avec ce livre, vivement 2040 que je puisse de nouveau goûter ce nectar littéraire à l'état pur.
Commenter  J’apprécie          11814
"Cent ans de solitude" s'est vu récompensé en 69 du prix du meilleur livre étranger. Mais Garcia Marquez a refusé d'assister à la cérémonie de remise de la récompense arguant que "le livre ne sonne pas bien en français". Pourtant, il serait merveilleux que tous les livres sonnent aussi mal que celui-ci. "Cent ans de solitude" est un très beau roman et s'il est sans doute préférable de le lire en version originale (ça, malheureusement, je ne le saurai jamais), en français il chante merveilleusement à l'oreille.

Il est quasiment impossible de résumer cette grande fresque familiale qui s'étale sur plusieurs générations. Les noms des personnages se répètent d'une génération à l'autre et leurs destinées présentent des similitudes, des résonances entre elles qui forment un récit en forme de boucle ou plutôt en forme de cercles concentriques.

L'utilisation du réalisme magique, qui consiste en l'intrusion d'éléments surnaturels dans un récit traité sur un mode plutôt réaliste, ajoute de la poésie à un texte qui en est déjà empli par la langue. En effet, si on peut facilement se perdre dans les méandres de l'intrigue très touffue, on est littéralement emporté par la musicalité du récit.
En lisant "cent ans de solitude", on entend le texte chanter à son oreille et à son âme une mélodie unique.

Challenge Multi-défis 2016 - 29 (une fresque familiale)
Challenge Atout prix 2016 - 1 (prix du meilleur livre étranger)
Commenter  J’apprécie          877
Macondo aracataca ! Buendia ne croyait pas. Épouvantable. C'est la 2eme fois que je lis ce livre. J'ai du le lire en 1971. Pour moi c'est un siecle . Je me souviens d'une colombienne qui avait dit à Yves Voisine un copain l'acadien, le cousin de Roch, qu'elle s'était enfermée pour le lire tant ce livre parlait de chez elle. La mort le suivait partout. Si tu dois devenir fou deviens le tout seul. La mort le suivait partout. Il survécu à la pelagre en Perse. Personnage lugubre tout enveloppé de tristesse. Bien dis est un personnage désastreux . Un centavo traduit par Claude et Carmen Durand. Avec une barbe à tailler au couteau de cuisine. Au sud s'étendait un bourbier. Puis le grand marigot qui n'avait pas de limite. Macondo, une ville nouvelle a peine éclairé par la faible réverbération d'insectes phosphorescents. Je préfère la voie du nord.carajo ! Jamais 'nous ne pourrons nous rendre quelque part. Nous ne nous irons pas ! En sautant d'une île sur l'autre. le versant occidental de la Sierra. Fondation de Macondo. Une indienne guajira chaussée de babouches. Melquiades se mit a enregistrer sur des plaques de daguerréotype tout ce qu'on pouvait enregistrer. Bon dieu ! Ce théâtre géant. Comme chez Homere ou Cervantes. Les 32 guerres du colonel Aurelanio Buendia. Trempez dans l'eau une poule couveuse. Car aux lignées condamnées à cent ans de solitude, il n'était pas donné de seconde chance.
Commenter  J’apprécie          640
Honte à moi ! Je suis sûre et certaine d'avoir lu Cent ans de solitude dans les années 80, et rien à faire, la seule chose dont je me souviens, c'est que j'avais adoré. D'ailleurs depuis j'ai lu d'autres livres de Gabriel Garcia Marquez que j'ai aussi adorés. du coup je me suis attaquée à une relecture de ce pavé, et j'en ressors avec la même impression. Et cette fois j'espère que je m'en souviendrais. C'est l'histoire incroyable et rocambolesque de la famille Buendia sur sept générations dans le village imaginaire de Macondo. C'est aussi l'histoire de ce village, de sa fondation à son abandon, en passant par une période de prospérité. Dans cette gigantesque fresque familiale l'auteur emploie le ton et le style d'un conteur, il intègre et mêle des éléments surnaturels aux éléments réalistes et les personnages perçoivent tous ses éléments improbables comme normaux, voire banaux. Ce réalisme magique n'a pas été inventé par Gabriel Garcia Marquez, mais il en fait une utilisation magistrale. Je ne connais pas bien la littérature sud-américaine, alors cela m'a fait penser au Tambour de Günter Grass. Tous les personnages du roman semblent condamnés à souffrir de solitude, comme si c'était une caractéristique familiale (et le village lui-même est isolé). Ils sont seuls par manque d'amour, car d'amour, dans ce roman, il n'y en a guère, ni dans les nombreux couples, ni entre les enfants et leurs parents. Il n'y est question que d'amour physique. Pour le reste chacun est seul. La narration est grosso modo chronologique mais avec des moments du futur qui sont annoncés d'avance par le narrateur (dès la première phrase!) et des retours sur des moments passés. Ce qui donne une impression de temps circulaire, d'histoire qui se répète, d'autant que les prénoms des personnages se répètent de générations en générations (Arcadio, Aureliano, Amaranta,…), que les parcours des personnages se répètent ou au moins entrent en résonance, comme dans un cercle vicieux qui les conduit de l'appréhension due à la parenté du couple fondateur à des relations quasi incestueuses (frère et soeur adoptive, jeux incestueux, attirance d'une tante pour son neveu) puis à un véritable inceste commis avec l'ignorance d'un protagoniste sur ses origines. Cela donne un côté statique à l'histoire alors que pourtant elle est assez clairement situable dans l'histoire de la Colombie entre 1850 et 1950, avec les guerres civiles entre libéraux et conservateurs, la construction du chemin de fer (1906) et les grèves et le massacre des bananeraies de 1928. le résultat est un roman truculent et baroque, dont la lecture n'est pas aisée, dans laquelle il faut lâcher prise pour se laisser embarquer dans le flot d'un récit à dormir debout. Un grand livre !
Commenter  J’apprécie          571
La ville de Macondo et la famille Buendia ont dû forcément exister, sinon comment expliquer l'authenticité qui découle du récit, l'atmosphère unique et les personnages si bien construits ?

Cette fresque monumentale issue de l'imagination débordante de Gabriel Garcia Marquez est peuplée d'envolées mystiques, magiques et fantaisistes, mais aussi de réalités tels l'inceste, les guerres, les innovations.

Les auteurs puisent souvent leur inspiration dans les fameuses racines familiales. Ici on suivra la famille Buendia sur six générations ! Les répétitions persistantes de prénoms de naissance animent et embrouillent volontairement la lecture.
Dans cette famille les êtres solitaires sont victimes des inévitables répétitions. Telle une malédiction, la folie et la solitude rôdent autour, les générations se perdent entre rêves et réalités, délires et imagination exacerbée.
Tous les membres de toutes les générations sont dotés d'une énergie peu commune et d'une grande soif de découverte. Aventuriers dans l'âme ils sont capables de parcourir le monde mais complètement incapables d'apprécier les privilèges de la simplicité et incapables d'aimer véritablement.

Entre délires et situations loufoques, burlesques et fantasques, nous nous perdons allégrement dans le récit d'une lignée de fous de naissance à l'éternel air solitaire condamnés d'avance à la tragédie.


Commenter  J’apprécie          577
C'est mon petit frère qui, ayant lu ce livre, me le recommanda avec tellement de passion et d'intensité que je le lus d'une traite.
Comment dire?
Magnétisé, hypnotisé, emmené, entraîné... Je fus tout cela lorsque la lecture de Cent ans de solitude m'absorba et me digéra tout cru jusqu' à la toute dernière phrase!
Le souffle épique de Garcia Marquez et des Buendia, m'avait emporté dans un monde nouveau que j'étais stupéfait et enchanté de découvrir.
Bon, j'étais jeune... mais tout de même, quand même!
Cent ans de Solitude, réellement, m'a fait découvrir...autre chose.
Bien. Il va être temps pour moi de le relire.
Commenter  J’apprécie          532




Lecteurs (19762) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez

Comment s´appelle la famille dont l´histoire est contée dans le roman

Buenos Dias
Buendia
Bomdia
Banania

8 questions
679 lecteurs ont répondu
Thème : Cent ans de Solitude de Gabriel Garcia MarquezCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..