L'Amour aux temps du choléra

Je suis… quelque peu confuse! J'ai trouvé l'histoire intéressante, bien traitée, bien écrite, mais j'ai été terriblement gênée par de nombreux aspects du livre, notamment (ATTENTION SPOILER) la liaison du protagoniste avec une jeune enfant, et de manière générale, les liaisons amoureuses du protagoniste avec de nombreuses femmes traité de manière bien trop précise à mon goût! (FIN DU SPOILER).

Du coup, je ne sais quoi en penser. J'ai aimé l'histoire mais je l'ai trouvé longue. La critique est identique à celle du livre “Cent ans de solitude” sauf que ce dernier ouvrage m'avait un peu plus passionné…

Bon bref, vous l'aurez compris, je suis mitigée…

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Qui a dit que l'amour ne durait que 3 ans? Celui de Florentino Ariza pour Fermina Daza dure toute la vie ou presque... (autres temps, autres moeurs?) Un premier amour inoubliable. Mais Florentino saura être patient. Gabriel Garcia Marquez a une écriture limpide, poétique, qui sait à merveille décrire le quotidien, le temps qui passe sans que le lecteur ne s'ennuie une seconde! Une très belle histoire d'amour.

Une écriture un peu lourde, des passages qui traînent en longueur mais qui du coup illustrent bien ce qu'à pu ressentir Florentino pendant ses années, ses décennies d'attente.
Attendre son amour, mariée, jusqu'à ce que son mari meure après 50 ans de mariage, c'est beau et à la fois aberrant, et j'ai du mal à comprendre cela et donc à rentrer franchement dans l'histoire.

Un livre assez dense. Penser à bien se munir d'un dictionnaire car on apprend environ 50 nouveaux mots par page.
Outre ce langage soutenu dont finalement on s'habitue sur la fin du livre (et permet d'aborder Cent ans de solitude avec plus d'apaisement, puisqu'écrit dans le même style), l'auteur aborde ici le thème de l'amour, offrant diverses visions de ce dernier dont je retiendrai ces 2 ci : coureur de jupon invétéré cependant fidèle en son coeur à une seule femme, pour la vie; jeunes mariés sur lesquels l'amour tombe au fur et à mesure qu'ils apprennent à cohabiter.
J'aurais bien aimé en apprendre un peu plus sur le choléra, mais malheureusement c'est d'Amour avec une majuscule dont il est question dans ce bouquin !

Le roman d'amour n'est pas ma came en général, mais je l'ai bien aimé.
C'est l'histoire d'un homme obsédé par son premier amour, qu'il va attendre cinquante ans alors qu'elle a épousé quelqu'un d'autre. Il se réserve pour elle mais va quand même connaître d'autres femmes. Toute sa vie est orientée uniquement dans le but de la reconquérir.
On est plutôt dans le romantisme que dans le harcèlement car l'accueil de ses diverses démarches est globalement favorable.
Je ne saurais juger la traduction n'ayant pas lu le texte original en espagnol, mais le rendu est parfaitement bien écrit.

On pourrait dire "une histoire d'amour intemporelle"...
Intemporelle car l'amour éternel, l'amour "envers et contre tout", est le rêve de chacune (parfois chacun) depuis des lustres
Mais surtout intemporelle car il s'agit d'une histoire d'amour à l'épreuve du temps... 53 ans depuis le premier regard et l'aboutissement des voeux de l'amoureux éperdu.
Tout d'abord on ne croit pas à cette amour immense...trop grand, inconditionnel et idéalisé pour être vrai : un jeune homme modeste, gothique, souffreteux épris d'une jeune fille belle et fière ...et romantique comme toute adolescente.
Et puis elle choisit sans regret la raison, la fortune, un homme plus mûr, avec plus de prestance. Mais lui ne l'oublie jamais, ne renonce jamais. Il devient riche pour elle et se jette dans le bras de prostituées de veuves de jeunes filles de passage pour goûter aux plaisirs sans lui être vraiment infidèle.
Une vie conjugale plus tard (soit une cinquantaine d'année), la belle se retrouve veuve, et le beau reprend sa cour.
Le tout sur fond de pourritures, de choléra, de guerres civiles, de ville en décadence. C'est étrange, on croirait un rose qui pousse sur le purin.

Plus facile à lire que "Cent ans de solitude" car sans conte, sans mysticisme (ou presque), l'écriture reste foisonnante et donne une légère indigestion. Des milliers d'anecdotes, de personnages qui vont et viennent, et qui font une vie.
Une fois dedans on se laisse emporter par le flot du roman, une fois posé on n'a un peu peur de le reprendre et on a un peu peur d'affronter cette vague de nouveau.

Au final, un livre qui vaut la peine...et surtout qui mérite absolument de se laisser découvrir jusqu'au bout. Rien n'ai plus beau que ces scènes d'amour, cette relation fusionnelle finalement éclose entre deux vieillards.

Ce que j'ai surtout aimé dans ce livre, c'est son atmosphère: les Caraïbes au début du XXème siècle, dans les derniers temps du colonialisme, la chaleur étouffante des mers du sud, les odeurs acres et suaves des créoles avides de sensualité, tout cet exotisme à fleur de peau, avoisinant les marais putrides où sévi le choléra... Voilà ce qui m'a le plus envouté.

Bien sûr que l'amour exclusif qui lie Florentino à Fermina est beau, unique, absolu. Mais il a le caractère contrariant, imposant et insupportable du trop tardivement vécu. On pourrait croire qu'il a perdu et gâché sa vie à attendre cette femme qui l'ignore et de mon avis ne l'aime pas, et l'accomplissement de leur amour au crépuscule laisse un gout amer. Mais c'est vrai que le message livré par Garcia-Marquez est dérangeant: les vieilles personnes ont le droit d'aimer elles aussi.

Je viens de réaliser que j'ai jusqu'alors très mal exprimé ma pensée sur ce livre, alors le voici en quelques mots: leur amour était magnifique (de part sa durée et son exclusivité), mais que c'est contrariant de voir qu'il ne s'est accompli que si tardivement !

Naïvement, à la lecture du titre, je m'attendais à un livre parlant d'émotions et de passions, exacerbées par la cruelle menace de la maladie. Tout faux. Si l'amour est bien au centre de l'action, sa place n'est pas forcément si prépondérante et il sert surtout de fil conducteur.
De plus, l'écriture, comportant pourtant une part de burlesque (par la précision de certains détails), ne donne pas envie d'être dévorée
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Oeuvre très romanesque, qui m'a fait penser à des auteurs français comme Maupassant ou Balzac. Au début, l'histoire d'amour d'adolescents, décrite par le menu m'a semblé trop longue, sans vraies surprises. Mais la deuxième partie m'a paru plus intéressante : le style de Garcia Marquez transmet, dans une sorte d'humour noir désenchanté, une vision assez noire de la vie, tandis que les deux héros, dans une incompréhension mutuelle, vont inexorablement vers le vieillissement et la mort, semblant passant à côté de leur vraie vie. Et pourtant, sans grands rebondissements, mais plutôt dans la description de quelques tranches de vie, Garcia Marquez parvient l'espace d'un instant à redonner une flamme poétique et romanesque à ces vies. Cela m'a maintenu assidu jusqu'au bout de ce livre, malgré l'ennui du début, et ensuite le malaise face à des réalités sordides de la vie pourtant racontées avec maestria et justesse. Pas exaltant donc, mais enrichissant..

Une écriture tellement évocatrice, des personnages profonds, mais si le thème du roman est l'amour, il a plutôt été pour moi celui d'une obsession maladive d'un personnage que j'ai passé la majorité des pages à détester (l'instant pédophile fut le pompon).
C'est dommage, car il y a de très beaux passages sur le réalisme de l'amour et de la vie conjugale.