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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman ! Ça faisait bien longtemps que je n'avais pas lu une telle histoire, aussi intelligente et bien construite !

J'ai pourtant eu du mal à entrer dans le roman. En effet, le roman démarre extrêmement vite, ce qui m'a un peu déstabilisé. Et surtout, j'ai trouvé la narration, du moins la manière de faire avancer l'intrigue, très différente de tous les autres thrillers que j'ai pu lire jusqu'à maintenant. le début du roman se concentre sur une présentation très brève des principaux protagonistes de l'intrigue et du contexte des meurtres, et j'avoue avoir ressenti une très grande frustration à ce niveau. le meurtre découvert est clairement en lien avec des meurtres perpétrés vingt ans plus tôt, et on ne nous explique que très tardivement cette affaire. Et j'ai détesté ne pas avoir accès à ces informations, dont les protagonistes étaient au courant et pas moi. Et cette frustration a duré un certain temps tout de même, car il a fallu au moins un tiers du roman pour que je réussisse à vraiment entrer dans l'histoire suite à plusieurs détails distillés par l'autrice.

Cependant, je dois bien avouer que la manière dont l'autrice a fait avancer son récit, bien qu'elle ait engendré une certaine frustration à mon niveau de témoin non omniscient, a de quoi intriguer. Cela apporte beaucoup de mystère sur cette enquête, que l'on devine rapidement plus sombre et plus compliquée qu'il n'y parait de premier abord. Et au fil des chapitres et des petits détails distillés, avec intelligence, par l'autrice, j'ai été totalement happée par cette histoire. Et j'ai été totalement convaincue par l'intrigue, qui se révèle d'une profondeur folle; jamais je n'aurais pu deviner les tenants et aboutissants de cette affaire, et cette surprise m'a beaucoup plu !

La profondeur du récit se révèle au fur et à mesure de son avancée, tant au niveau de l'intrigue que des personnages. J'ai eu beaucoup de mal à « m'attacher » au héros principal de cette histoire, Unai. Je l'ai trouvé totalement inutile au départ, et au fur et à mesure où son passé nous est dévoilé, j'ai réussi à le comprendre et à l'apprécier. Je reste cependant un peu frustrée sur le manque de développement des autres personnages secondaires de cette intrigue…

Un autre bon point du roman réside dans son décor, la ville de Vitoria. On sent que l'autrice est très attachée à cette ville et à son histoire, car elle en fait un véritable personnage à part entière de son roman. Je vous invite d'ailleurs à aller consulter des photos de la ville et des lieux qui figurent dans le roman pour vous imprégner de ce décor fabuleux pendant votre lecture. Eva García Sáenz de Urturi a réussi à me faire sentir les odeurs, ressentir la chaleur et sentir les pavés sous mes pieds : côté ambiance, c'est réussi !

Si vous cherchez un thriller intelligent, assez dur, mais palpitant et surprenant, n'hésitez pas à foncer sur ce roman !
Lien : https://matoutepetiteculture..
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🔓ON CRAQUE POUR KRAKEN🔓
Premier coup de coeur de la rentrée !❤❤❤ Un thriller passionnant qui se situe à Vitoria, ville basque espagnole que connaît bien l'autrice puisqu'elle y est née...

Un double crime à la mise en scène particulièrement soignée vient d'être commis dans la vieille cathédrale. La scénographie rappelle étrangement une série d'assassinats de couples qui avait eu lieu vingt ans plus tôt. Trop fastoche, on se dit !👍 C'est sans nul doute le même criminel qui récidive. Problemo : le coupable en question est derrière les barreaux depuis deux décennies. Alors, copycat ? L'inspecteur Unai Lopez de Ayala, Kraken pour les potes, qui est aussi le narrateur, va se colleter avec une enquête muy complicada. Foultitude de fausses pistes, faux amis, faux assassins sur fond de vraie canicule, rien ne lui sera épargné.

Nous, on a adoré mucho mucho et on vous recommande ce petit bijou pour de multiples raisons :

👍- la construction temporelle passé/présent très efficace qui distille les indices au compte goutte. le récit au passé qui explique la genèse des crimes est extrêmement bien ficelé.
✌- les personnages forts, fouillés qu'on adore aimer (Te queremos Kraken!!!) ou détester et qui ne laissent jamais indifférent.
🤟- le soupçon d'ésotérisme et la pincée de vieilles légendes qui viennent alimenter l'intrigue tordue à souhait.
✋- le style nerveux de l'autrice et la visite guidée des sites historiques et des monuments dont chaque chapitre porte le nom.
A noter que le roman est le premier volet d'une trilogie dont le deuxième volume, "Les rituels de l'eau" est en attente de traduction. Alors, on s'en reparle ?

Lien : http://dans-la-tete-des-peop..
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Eva Garcia Sáenz de Urturi est une écrivaine espagnole (Vitoria, Pays Basque 1972). Elle a connu un énorme succès avec une trilogie policière qui met en vedette l'inspecteur Unai López de Ayala, un bon profileur criminel. Cette trilogie se déroule dans la propre ville de l'auteure, Vitoria ou Ville Blanche, la capitale de la province d'Álava au Pays Basque.

Les autres tomes de la trilogie sont Les rites de l'eau (2017) qui paraitra en 2022 en France et Los Señores del tiempo (2018) non encore traduit.

Un film éponyme a été tourné en 2019 par Daniel Calparsoro (non vu), le film le plus regardé en Netflix en 2021 et parmi les 10 films qui ont fait le plus d'entrées lors de sa sortie.

La lecture de ce livre m'a enchanté : il est bien écrit, il parle du pays basque avec ses coutumes et traditions, il y a une énigme policière prenante et assez originale, les personnages sont bien caractérisés, le rythme est trépidant.

Il y a quelque chose qui m'a interpelé d'emblée : c'est la longueur des noms des gens; l'auteure s'en explique au début du livre: nous avons le nom habituel (2 noms en Espagne, celui du père suivi de celui de la mère) puis on ajoute le nom du lieu de naissance et l'on sait combien les espagnols sont attachés « al pueblo » d'origine. Ainsi, en ce qui concerne notre auteure, Urturi est une commune de Bernedo dans la province d'Alava.

La ville Blanche ou Vitoria-Gasteiz est protégée par la Vierge Blanche, patronne de la ville qui fait l'objet d'une fête importante en août avec l'élaboration d'un fameux gâteau pour cette occasion : la tarte de la Vierge Blanche, une sorte de bavarois de fraises.

Pour revenir au roman, c'est un excellent polar. L'auteure a même suivi des cours au sein de la Police pour mieux comprendre le travail de base : cours d'Expertise en profilage criminel et cours en Inspection Technique oculaire. Elle a ainsi complété sa formation car à la base l'écrivaine est opticienne optométriste.

Des crimes rituels atroces avaient été commis en 2016 et le coupable est depuis en prison mais la date de sa libération approche. Avant même cette libération les crimes reprennent, avec le même rituel et le même décor (des eguzkilores ou la fleur du soleil), toujours par deux victimes du même âge et dont le spectre des âges progresse toujours de 5 ans en 5 ans… Et les premiers crimes auront lieu lors de la fête de la Vierge Blanche à Vitoria au mois d'août.

Le lecteur ne pourra pas lâcher le pavé de 559 pages, tellement tout va s'enchainer et s'imbriquer jusqu'au climax final. En dehors de l'énigme policière, le livre est riche en histoires familiales et s'appuie aussi sur la riche Histoire de la province d'Alava dont ses mythes et mystères (le Sacamantecas, la malédiction d'Ochate, les amis du cimetière de Ste Isabel, etc).

Ce livre me rappelle la trilogie du Baztán de Dolores Redondo qui nous narre les mythes et légendes du Pays Basque en insistant tout particulièrement sur le climat si inhospitalier de la vallée du Baztan qu'il créait des ambiances glauques réfrigérantes. Mais ici, l'ambiance est très différente, l'histoire plus détaillée, moins morbide et plus agile.

L'inspecteur López de Ayala va crouler sous les problèmes posés par ce cas et en même temps il sera sollicité par des problèmes personnels importants.

Vivement la lecture du tome 2.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Que de critiques presque unanimement dithyrambiques ! La mienne va sortir un peu du lot. Grande amatrice de thrillers, j'ai été déçue par la lenteur du récit, le manque de suspense, d'adrenaline et... de sang... j'assume ! Ceci étant, les 100 premières pages passées, je me suis laissée emporter par l'enquête et la fin m'a vraiment bluffée. Je ne suis pas certaine de poursuivre la trilogie mais c'est une lecture qui vaut le détour, surtout pour les passionnés d'histoire et d'architecture.
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La police espagnole découvre dans la cathédrale de Vitoria les corps de deux personnes, un homme et une femme, nus et se touchant la joue, morts asphyxiés par de multiples piqures d'abeille dans la bouche. Chargé de l'enquête, l'inspecteur Unai de Ayala, surnommé le Kraken, voit dans cette mise en scène macabre une réminiscence de meurtres commis vingt ans plus tôt dans la même ville. le problème ? L'auteur présumé de ces crimes est toujours derrière les barreaux, même s'il est en passe d'obtenir une libération conditionnelle. Et ce dernier propose son aide au policier afin d'arrêter le coupable avant qu'il ne soit trop tard. Partagé entre d'anciens souvenirs personnels douloureux (la mort de sa femme et de son enfant), les soucis de sa collègue et l'arrivée d'une supérieure particulièrement séduisante, l'inspecteur Unai de Ayala sait qu'il s'engage dans une enquête particulièrement difficile, d'autant que le coupable semble avoir toujours une longueur d'avance…
Le silence de la ville blanche fait partie de ces polars/thrillers (j'hésite un peu avec le genre) particulièrement réussis qu'il m'ait été donnés de lire ces derniers temps. En premier lieu parce qu'à la liste des victimes du mystérieux tueur, l'auteure privilégie le fond à la forme, il n'y a aucun étalage morbide et cru. Eva Garcia Saenz de Urturi fait de sa ville natale un personnage à part entière dont elle parcourt chaque rue, chaque ruelle, en parfaite guide de voyage, mais comme si les endroits qu'elle nous fait découvrir étaient tantôt des témoins, tantôt des complices, volontaires ou non, de la police ou du criminel. J'y ai trouvé par moments une ambiance proche de celle du roman de Thomas Harris, le silence des agneaux, dans la construction et le déroulement de l'intrigue. Les protagonistes sont attachants et sonnent globalement justes, chacun avec leurs secrets bien gardés, mention spéciale pour le grand-père du policier. On n'échappe cependant pas à quelques lieux communs, le flic tourmenté qui tombe amoureux de sa supérieure avec des rapports dominant/dominé jusque dans le sexe, le même policier forcément profiler, à se demander si désormais un policier dans un roman peut être autre chose qu'un profiler… pas forcément indispensable, surtout que cette « science » ne lui sert pas à grand-chose… Quelques revirements de situation afin de renforcer la tension, une fin qui se construit peu à peu, assez originale même si on finit par la deviner, font de ce thriller une oeuvre plaisante et sans temps mort de cette fin d'année 2020, qu'il serait dommage de négliger.
Je remercie les éditions Fleuve pour leur confiance
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📚 : Dans la cathédrale de Santa Maria à Vitoria, un homme et une femme d'une vingtaine d'années sont retrouvés assassinés, dans une scénographie mystérieuse : entièrement nus, se touchant la joue dans un geste amoureux alors qu'ils ne se connaissaient pas. Détail encore plus perturbant : l'autopsie montrera que leur mort à été causée par des abeilles insérées dans leur bouche.
La mise en scène rappelle une série de crime qui a terrorisé la ville vingt ans auparavant. Sauf que l'auteur de ces actes, jadis membre apprécié de la communauté de Vitoria, est toujours derrière les barreaux. Sa libération conditionnelle étant imminente, qui est le responsable de ces nouveaux crimes et quel est son but ?
Une seule certitude, l'inspecteur Unai Lopez de Ayala, surnommé Kraken, va découvrir au cours de l'enquête un tout autre visage de la ville.

Découverte de ce roman grâce à bepolar.fr et l'un de ses escape game (concours pour gagner un livre). C'est un vrai polar, jusqu'au moment où l'auteur nous distille assez d'informations pour que l'on comprenne par soi-même, on ne se doute de rien.

L'inspecteur Unai est très touchant avec son historique et le drame qu'il a vécut. J'aurai aimé avoir plus de passage rendant plus d'humanité à sa coéquipière Estibaliz mais les jumeaux sont très bien dépeints.

L'action s'enchaîne, le passé et le présent s' entrelacent pour former une belle mosaïque afin de résoudre le mystère des meurtres mais aussi de comprendre les relations entre certains personnages. On s'y croirais avec ses petits villages où les personnes âgés vivent jusqu'à cent ans et partagent leur sagesse ou la folie de la ville avec ses fêtes ou encore les quand dira-t-on de l'aristocratie des années 70.

Un chouette roman si vous êtes fan de polar et de thriller.
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Passé le petit temps d'adaptation nécessaire à me familiariser avec les noms composés des divers protagonistes (avouez que ça demande quand même un peu de concentration de retenir des noms tels que Unai López de Ayala, Estíbaliz Ruiz de Gauna, Alba Díaz de Salvatierra, Tasio Ortiz de Zárate, pour ne citer qu'eux), j'ai rapidement été happée par cette intrigue fabuleusement construite.

L'histoire se déroule au présent et est narrée par l'inspecteur Unai, à la première personne du singulier. Quelques retours dans le passé permettent de comprendre qu'un certain événement de cette époque est la cause des meurtres auxquels doivent faire face les inspecteurs. L'auteur distille les informations au compte-gouttes et est parvenue à me tenir en haleine, sans que je ne ressente jamais la moindre longueur ou le moindre moment d'ennui.

Lorsque la majorité des pièces du puzzle semble finalement être en place, la découverte de la toute dernière pièce est une belle surprise et ce dernier rebondissement permet enfin d'éclairer jusqu'au moindre petit détail de l'histoire.

J'apprends que ce livre est le premier volume d'une trilogie, j'ai hâte de lire les 2 suivants !
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▪️N'étant absolument pas habituée aux polars, ni même à toute forme de littérature de la péninsule Ibérique, ayant un peu de mal avec la toponymie des villages basques espagnols ainsi que les noms de famille assez longs, un peu perdue dans les coutumes ou fêtes religieuses de la province d'Alava, j'ai pris un certain temps pour m'imprégner de l'ambiance, du style et de l'intrigue..

Quelques longueurs aussi à mi parcours tant l'auteur ayant une connaissance parfaite de sa ville, sa région et ses traditions a ce désir à tout prix de nous les transmettre .. certes superbes, mais un peu difficile quand on y est totalement étranger ..

Malgré ces petits bémols, sachez que j'ai vraiment apprécié ma lecture.
L'intrigue bien ficelée, les protagonistes bien travaillés et le dénouement inattendu ont su retenir toute mon attention.
Certes la construction reste traditionnelle mais l'auteur tisse parfaitement sa toile pour nous happer dans son histoire qui devient au fil des pages totalement addictive..
D'ailleurs les 150 dernières pages ne sont pas lues mais dévorées..
Twists, personnages attachants, petite romance sont les ingrédients de ce bon polar, le tout agrémenté des coutumes et traditions des fêtes de la Virgin Blanca.

Dans la cathédrale de Sainte-Marie à Vitoria, un homme et une femme d'une vingtaine d'années sont retrouvés assassinés, dans une scénographie macabre: nus et se tenant la joue dans un geste amoureux.
L'ensemble laisse croire qu'il existe un lien avec une série de crimes qui terrorisaient la ville vingt ans auparavant. Sauf que l'auteur de ces actes est toujours derrière les barreaux!
En parallèle quelques retours temporels à propos de la genèse des crimes sont intelligemment amenés.

Un polar qui vaut un détour et qu'on s'y attarde quelques heures sachant qu'il fait partie d'une trilogie qui a déjà connu un franc succès auprès des compatriotes de l'auteure.
Avec donc beaucoup de plaisir je lirai le second tome et si à l'inverse de moi vous avez une belle connaissance de la région basque vous allez doublement vous régaler.▪️
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« Dans la culture basque, l'eguzkilore était un antique symbole de protection, que l'on plaçait à la porte des maisons pour les protéger des sorcières et autres démons. » Dans « le silence de la ville blanche », c'est tout un univers fait de légendes, de traditions, et de fêtes religieuses qui s'ouvre sous nos pieds. Nous sommes bien dans un thriller, au coeur du Pays basque. Des meurtres sauvages ternissent les quelques jours de fête ayant lieu dans la petite ville de Vitoria et terrorisent les habitants en passe de fêter leurs anniversaires. Des victimes anonymes ayant quelques points communs : l'âge, le nom de famille, la posture dans laquelle les enquêteurs retrouvent les corps, et surtout la présence d'abeilles dans leurs bouches. Des décès par suffocation dus aux nombreuses piqûres données par des insectes affolés. Autant vous dire que si vous êtes phobiques, terrorisés par le moindre bourdonnement, vous allez être servis ! Ces crimes ressemblent à s'y méprendre à d'autres, perpétrés vingt ans plus tôt par Tasio, arrêté à l'époque par son frère jumeau Ignacio, alors policier. Nous sommes face à un meurtrier très inventif qui sélectionne ses victimes par tranche d'âge, 5 ans, 10 ans, 15 ans, etc.

L'auteur a mis l'accent sur la création de ses personnages. Les deux enquêteurs, Unai et Estíbaliz portent le récit chacun à leur manière. Il faut bien les 555 pages du roman pour appréhender leurs histoires personnelles, leurs failles et le moteur qui les pousse à résoudre cette affaire. Personnellement, j'ai été très touchée par Unai, le personnage masculin qui prend réellement une vraie densité en milieu de roman. Rien ne laissait présager l'horreur de son vécu personnel et je dois dire que j'ai été saisie aux tripes. Les personnages secondaires ne sont pas laissés en reste, bien au contraire. le traitement de la gémellité est superbement abordé, autant sur les relations passées liées à l'enfance, que dans le présent de l'enquête. J'ai beaucoup aimé le personnage du grand-père, un peu taiseux, celui qui transmet la mémoire de la région et qui surgit tel un fantôme de mémoire lorsqu'on s'y attend le moins.

L'intrigue, redoutable, est au coeur de ce récit. L'auteur prend un temps précieux et nécessaire à l'installer. Elle la place avec intelligence dans l'histoire d'une région. L'immersion a été totale pour moi, ignorante de ces fêtes et rites méconnus. Les descriptions, les scènes de liesse ou celles des meurtres mettent en lumière une certaine sensibilité du raffinement esthétique. Indiscutablement, l'auteur possède ce don : comme un peintre, elle appose les couches, affine les détails, peaufine les éléments secondaires et berne le lecteur en attirant son attention sur des détails qu'il pense nécessaires à la résolution de l'enquête. Autant vous dire que deviner la fin est un vrai challenge.

Ce roman se vit plus qu'il ne peut réellement se décrire. C'est un thriller d'excellente facture, bien mené, crédible, dans lequel on plonge assez rapidement, même si l'on est un peu décontenancé par les noms « à rallonge » des protagonistes, auxquels il faut s'adapter. Mais, sachez que tout à une raison d'être et que rien n'est laissé au hasard.

En résumé, je recommande fortement ce thriller, dépaysant, doté d'une vraie âme, à l'atmosphère à la fois anxiogène et douce parfois. Un roman qui vous transporte ailleurs…En la matière, il devient de plus en plus difficile de se démarquer du genre, mais celui-ci le fait avec panache.

Je remercie les éditions Fleuve de leur confiance.

#Lesilencedelavilleblanche #NetGalleyFrance
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La ville blanche dont il est question ici, c'est Vitoria, dans le pays basque espagnol. La découverte de deux cadavres dans la cathédrale de la ville fait écho à une série de meurtres rituels qui a traumatisé la ville vingt ans auparavant. Sauf que l'auteur présumé des faits est en prison depuis et proche d'une libération conditionnelle. Pour l'inspecteur Unai Lopez de Ayala et sa collègue Estibaliz Ruiz de Gauna, l'enquête va leur faire découvrir un pan largement méconnu de la ville et de son histoire, et même prendre un tour très personnel.

« le silence de la ville blanche » présente un cadre original puisqu'il nous immerge, notamment au travers des différents meurtres qui émaillent l'intrigue dans l'histoire et le patrimoine culturel et légendaire de la ville de Vitoria et de sa région. Cette intrigue, justement, est rythmée et nous tient globalement en haleine tout au long des 560 pages du livre en sachant nous surprendre en nous proposant son quota de rebondissements inhérents à tout bon polar. L'intégration des moyens de communication modernes est très intéressante. Ainsi, le détenu, devenu criminologue en prison, va communiquer avec l'inspecteur Ayala via Twitter pour le conseiller et l'influencer, constituant une véritable mise en abyme de l'enquête mais aussi du rapport du lecteur avec la construction d'un polar.

Un roman très agréable à lire, porté par des personnages marquants aux failles profondes, avec un cadre original. Une autrice à suivre !
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