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Critiques filtrées sur 5 étoiles  

Rien à dire, ce thriller est d'une efficacité redoutable et coche toutes les attentes du lecteur amateur de ce genre :

- des crimes rituels surprenants : un homme et une femme du même âge retrouvés morts tendrement enlacés alors qu'ils ne se connaissaient pas, nus, tués par des piqures d'abeilles placées dans leur bouche scotchée … ceux-là ont 20 ans.

- un course contre la montre pour empêcher d'autres crimes, le décompte morbide semblant irrémédiable, bientôt ce sera un couple âgé de 25 ans puis 30 ans, puis 35 ans si personne n'arrête le tueur …

- un coupable désigné … sauf qu'il est déjà en prison … condamné pour des meurtres suivant le même protocole … sauf que c'était il y vingt ans et que la série avait commencé avec des nouveaux-nés, puis des enfants de 5 ans, 10, ans, 15 ans … sauf qu'il doit sortir bientôt et qu'il a un jumeau inspecteur de police qu'il a lui-même confondu et arrêté, sauf qu'un compte twitter à son nom envoie des messages ) l'enquêteur principal.

- un tueur en série absolument remarquable d'intelligence et de détermination, capable de contrôler ses pulsions sur une période de latence de vingt ans.

- un expert en profilage criminel qui mène l'enquête, il cache une fraîche tragédie personnelle qui ne lui permet pas d'aborder l'affaire comme à son habitude, ce qui rend son travail très délicat.

Malgré quelques lourdeurs au départ ou détails capillo-tractés, ce récit à l'intrigue sophistiqué est tissé de main de maître. On est complètement happé par le double arc narratif temporel enchâssé, procédé classique mais qui fonctionne de façon très pertinente ici : le récit présent de l'enquête et un récit qui débute dans les années 1970 et achève de ferrer le lecteur avec le mystère qu'il distille. le dénouement, c'est-à-dire l'identité du tueur, est quasi impossible à trouver et ça, j'ai adoré, d'autant plus qu'il est archi crédible au vu du cheminement construit par l'auteure, j'ai adoré me faire balader par ce thriller hautement excitant pour les méninges.

Surtout, j'ai apprécié l'ancrage de l'intrigue dans une ville riche d'histoire et légendes : Vitoria-Gasteiz, capitale de l'Alava, une des trois provinces de la Communauté autonome du Pays Basque. C'est une véritable visite littéraire que propose l'auteure. D'ailleurs, l'office du tourisme de la ville, face au succès colossal du livre en Espagne, a lancé un itinéraire spécial « le Silence de la ville blanche » . Il faut dire que Eva García Sáenz de Urturi met le paquet puisque chaque duo morbide est retrouvé dans un lieu emblématique de la ville blanche selon un parcours chronologique associé à l'âge des victimes, passant par le dolmen Sorginetxe à Arrizala , la cathédrale gothique Santa Maria ou encore la Casa del Cordon.

On se régale et pas uniquement parce que le roman est parsemé de références à la cuisine basque. Très réussi, divertissant et addictif au possible !
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Et voilà, sixième livre apporté par le " Père- Noël " et ...sixième victime de l'année 2021 . Pourtant , il s'est sacrément défendu , le bougre ! Déjà, il faut dire que c'est tout de même un pavé de 550 pages et ...pas forcément écrit " gros " ...Seulement , pas de chance , il rencontré un " grand " lecteur ( 1m73!!!) confiné volontairement chez lui en raison d'une météo un peu " fraîche " et de la menace de la Covid , toujours bien présente et tout de même anxiogène. Confiné , aussi et surtout , par ce qu'il convient de considérer comme un fort bon polar bien " comme on les aime " , mystérieux, vivant , plein d'interrogations , de rebondissements , de suspense ...Oui , là voilà la vraie raison , c'est un roman qui ne peut que plaire aux amateurs du genre avec , en prime , une bien belle histoire d'amour ...impossible , je vous préviens de suite , mais quand même.
Lorsque le narrateur " ouvre le bal " , il est mourant , une balle ( qui lui était du reste destinée ) lui ayant endommagé "grave " le cerveau . Pas facile pour un " futur mort " de raconter une enquête dans cet état, mais , dans les fictions , tout est possible , c'est bien un peu pour ça qu'on les aime . Il faut dire que l'inspecteur Unai Lopez de Ayala , bien épaulé par sa collègue et amie Estibaliz et sa supérieure Alba doivent affronter " du lourd " ...
L'action se déroule en Espagne , à Vitoria , ville dont on va pouvoir " admirer " les richesses architecturales et culturelles au point que , ma foi , une fois la Covid oubliée ( mais si , mais si ..) , j'ai bien envie de m'y rendre .C'est dans cette ville utilement , somptueusement et très habilement dépeinte , qu'on retrouve deux cadavres ...Oui , je sais , deux cadavres , ça arrive , ça va , ça vient....Oui , mais non , pas là, parce que les cadavres ...ils ont quelque chose de particulier et , surtout , ils sont les " héros " de l'exacte réplique de crimes commis 20 ans plus tôt. Oui , ben , c'est le même criminel , pas de quoi fouetter un chat !! Ben si , Parce que le criminel en question ....il n'a pas fini de purger sa peine et il est encore pour quelques jours ...en prison . le pire , c'est son frère jumeau , policier , qui l'a arrêté. Si , si.
Ça a l'air bien compliqué . Ca l'est .Mais c'est franchement très bien écrit ( traduit ) , clair , si addictif qu'on ne se perd même pas dans tous les noms à particule des principaux personnages . Il y aura même , en parallèle, un second récit qui , en alternance , nous renverra dans le passé proche pour mieux se fondre dans le présent.
Quant aux personnages , ils ont suffisamment "d'ampleur " pour crédibiliser un récit qui emprunte souvent des chemins tortueux et obscurs du meilleur goût, si je puis m'exprimer ainsi .
Les dialogues apportent des touches et précisions tout à fait pertinentes pour nous " amener " vers la résolution d'une intrigue solide et franchement bien construite . J'ai beaucoup aimé ce roman et , tout naturellement , je ne puis que vous le recommander . A en croire les autres avis que je viens de parcourir , je ne suis pas le seul .
Bon , les amis et amies , je vous quitte , je vais prendre des nouvelles de notre inspecteur - narrateur . Je vous tiens au courant car , si la balle l'a....vous voyez ce que je veux dire , il est mal et ....vous aussi .Moi ? Ben c'est pas grave , moi , j'ai fini la lecture , je sais tout et ...je ne dirai rien .
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Hiiiii. Une brique de 500 quelques pages pleine de meurtres.
Nous sommes à Vitoria, au Pays Basque. Depuis les Romains, cette ville est stratégique sur tous les plans: commercial, militaire, culturel. Elle aura tout vu , tout entendu, tout fait. Son histoire, sa culture, ses fêtes serviront les meurtres , hélas.
Difficile de résumer mais disons que fin des années '90, la ville a vécu l'assassinat de plusieurs. Toujours mis en scène sur des lieux historiques déterminants de l'Antiquité avec des bébés, puis au Moyen Âge avec des enfants, puis ainsi de suite...jusqu'à nos jours.
Des frères jumeaux particulièrement en vue et connus de tous, le premier pour son érudition et son émission de télévision sur l'histoire (Tasio) et le second parce qu'il est policier et sera celui qui arrêtera son jumeau pour tous ces meurtres (Ignacio).
Accalmie de près de 20 ans car Tasio est emprisonné. À la veille de sa sortie de prison, les meurtres reprennent de plus belle, toujours mis en scène et accomplis comme il y a 20 ans. Les policiers sont mystifiés et n'ont aucune piste sérieuse.
Nous sommes plongés dans l'urgence des policiers qui doivent à tous prix faire cesser les meurtres. Et l'autrice nous balade bien à travers les intrigues mais aussi à travers cette belle ville et sait comment nous faire douter en distillant les informations petit petit jusqu'à la fin. C'est haletant, c'est assez prenant. Dans l'ombre des loyautés, des traditions et des silences, le thème de la vengeance est omniprésent.
C'est un vrai bon polar dans tous les sens du terme !
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A Vitoria, dans le pays Basque espagnol, la veille de la Saint Jacques, a lieu la fête de la blouse, prélude à celles de la Vierge blanche (Virgen Blanca) et tout le monde se retrouve dans la rue pour faire la fête. Dans la cathédrale Sainte-Marie, on retrouve deux corps, un homme et une femme assassinés, dans une mise en scène particulière : ils sont nus, se tiennent la main, la main de l'un posée sur le visage de l'autre et réciproquement. Et, petite signature : trois chardons « eguzkilore » en basque, c'est tellement plus joli et mystérieux !

L'enquête va démontrer qu'ils ne se connaissaient pas et qu'ils sont morts à la suite de piqures de guêpes que l'assassin avait pris soin de mettre dans leur bouche, les bâillonnant ensuite par un adhésif, dénué d'empreinte bien-sûr. Cette mise en scène rappelle des meurtres commis vingt ans plus tôt pour lesquels Tasio, archéologue très médiatisé, un des jumeaux d'une famille ayant pignon sur rue et surtout omnipotente alors. C'est Ignacio, policier, le propre frère de Tasio qui a procédé à l'interpellation à l'époque…

Qui peut avoir commis ce crime odieux suivi de plusieurs autres, alors que Tasio doit bientôt sortir de prison ? il faut donc reprendre l'enquête, ce qui sera fait par un tandem d'inspecteurs : Estibaliz Ruiz de Gauna et Unai Lopez de Ayala, alias Kraken, profileur.

« Je me fiais aux impressions d'Estibaliz comme la roue arrière d'un tandem se fie à la roue avant. C'était notre façon de fonctionner, de pédaler ensemble. »

Tous deux sont chapeautés par la sous-commissaire Alba Diaz de la Salvatierra, qui vient juste d'arriver au commissariat.

On se retrouve en pleine immersion dans cette ville de Vitoria, pleine de mystères, au passé prestigieux sur le plan historique, artistique, architectural, et le côté « endogame » comme dit l'auteure, « tous les gens nés à plus de cinquante kilomètres d'ici sont des « étrangers » disait la grand-mère » de Kraken. Mais aussi, on apprend beaucoup de choses sur les noms propres des gens avec une partie espagnole à laquelle un nom basque évocateur, de la région d'Avala, pour être plus précise, est ajouté ce qui nous donne des noms interminables qui sonnent bien dans l'oreille.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Fleuve noir qui m'ont permis de découvrir ce roman ainsi que son auteure dont le style est si particulier qu'on n'a plus qu'une seule envie, en le refermant, de se procurer le prochain… j'espère qu'il ne faudra pas attendre trop longtemps sinon je vais être obligée d'apprendre l'espagnol pour retrouver cet univers ;

#Lesilencedelavilleblanche #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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+++++++ LE SILENCE DE LA VILLE BLANCHE +++++++

Le magazine littéraire espagnol "Qué leer" (quoi lire) a superbement présenté ce thriller : Si vous voulez jouir ET souffrir en même temps - jouir parce qu'il est tellement excitant, souffrir parce que vous n'arrivez pas à lire plus vite - alors 'Le silence de la ville blanche' est votre livre.

Apparemment beaucoup d'Espagnols ont lu cette pub originale, car cet ouvrage y est depuis sa parution en 2016 déjà un méga best-seller.

Eva García Sáenz de Urturi est née au Pays basque en 1972 et a d'abord gagné sa vie pendant une dizaine d'années comme ophtalmologue avant d'accepter une nomination à l'université d'Alicante et de se mettre à écrire. Son premier roman est sorti en 2012 et 4 ans plus tard c'était le tour au silence de la ville blanche et attention il s'agit d'une trilogie. Vous vous rendez compte du nombre d'heures de suspense que vous avez en perspective ? Après les 493 pages du premier tome, le second "Los ritos del agua" (Les rites de l'eau) et le troisième "Los señores del tiempo" (Les seigneurs du temps) vous attendent patiemment depuis 2017 et 2018 chez votre libraire.

Le 24 juillet 2016, une découverte macabre est effectuée dans la crypte de la vieille cathédrale de Vitoria au Pays basque, sud de Bilbao : le corps d'une fille et d'un garçon de 20 ans tués de façon sauvage et sophistiquée.

Les inspecteurs appelés sur place, Unai López de Ayala, un profileur, et son assistante, Estíbaliz Ruiz de Gauna, craignent qu'il s'agisse d'un crime commis par un tueur en série, comme exactement il y a 20 ans et 4 mois près du même endroit. Seulement le coupable d'alors, l'archéologue Tasio Ortiz de Zárate, a été depuis lors toujours en prison.

Ayala estime que les similitudes entre ce dernier crime et les 8 de 1996 sont trop importantes pour être ignorées et qu'il faut à tout prix éviter de nouvelles victimes. Il décide donc d'aller visiter Zárate en prison et reçoit avant même d'y aller, à sa grande surprise, un email de lui, dans lequel il propose d'aider l'inspecteur avec son enquête. Pour le prisonnier, bien qu'il se déclare innocent, il est évident qu'il en sait plus de l'hécatombe du passé.

Au commissariat de police de Vitoria-Gasteiz, le commissaire principal Medina charge la toute nouvelle commissaire et grande sportive Alba Díaz de Salvatierra de l'enquête, qui passionne déjà la presse et la population. Certains journalistes se lancent dans une spéculation éhontée sur le nombre de victimes qui vont suivre, tandis que Ayala fait précisément tout pour justement éviter un tel scénario de damnation !

Mais notre Ayala traverse une phase compliquée dans sa vie personnelle et sa méthode d'enquête peu orthodoxe irrite ses chefs....

Avant de vendre par mégarde une mèche importante du dénouement, je préfère citer un autre passage de presse, cette fois-ci de "El Periódico de Catalunya" : "C'est écrit de façon si authentique que vous avez l'impression d'être sur place".
En plus c'est vrai. Eva García Sáenz de Urturi m'a, contre toute logique géographique, parfois fait penser à la Scandinavie comme elle dispose des mêmes qualités pour le vrai suspense qui ont assuré la renommée des auteurs de thrillers suédois, norvégiens et danois, sans oublier Arnaldur Indriđason et Yrsa Sigurđardóttir d'Islande.
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Des archéologues qui restaurent une cathédrale ont découvert deux corps nus dans la crypte. Un garçon et une fille, les mains posées sur les joues l'un de l'autre alors que ces deux victimes ne se connaissent pas. Leur mort est due à une asphyxie provoquée par de multiples piqûres d'abeilles dans leur gorge. le tueur a introduit de force des abeilles avant de les bâillonner du ruban adhésif.
Le commissaire Medina veut que l'inspecteur Unai Lopez de Ayala (surnommé Kraken) pour le coté profilage et l'inspectrice Estibaliz Ruiz de Gauna pour le coté victimologie travaillent en duo sur cette affaire. Celle-ci leur rappelle une série de crimes qui ont été commis il y a quelques années. Un policier avait découvert que son frère jumeau était le tueur en série mais il ne peut pas s'agit de lui car sa sortie de prison n'est prévue que dans 2 semaines. Une affaire qui va s'avérer bien compliquée à résoudre.

Coup de coeur avec ce roman espagnol. L'enquête est très bien construite, le rythme est très bon. le suspense bien présent. J'ai été embarqué immédiatement dans l'histoire sans avoir envie de lâcher le livre. Toute l'intrigue est bien ficelée. Pas de point négatif pour moi pour ce roman, que je recommande sans problème. Je me dis que je devrais plus m'intéresser aux polars espagnols car finalement ils sont peut être aussi bien que les suédois… Belle découverte !
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Belle découverte ! Après quelques petites difficultés d'adaptation aux noms basques espagnols et plus particulièrement avec les noms de famille à rallonge, j'ai vite été captivée par ce thriller !

Des meurtres d'il y a 20 ans refont surface alors que d'autres ont été perpétrés peu avant la sortie de prison de l'inculpé de l'époque. Des meurtres qui suivent des rituels qui sont à rattacher à l'histoire de la ville de Vitoria.

Le récit en est fait par l'inspecteur Unai López de Ayala et alterne avec des retours 40 ans en arrière qui racontent la genèse des crimes.

Tous les personnages sont bien campés et qu'on les apprécie ou pas, il est très captivant de les suivre. L'intrigue est “tordue” à souhait, brillamment menée sans qu'on perde le fil et pourtant il y aurait de quoi !

L'auteure parle de sa ville et de son histoire, des légendes et des rites qui lui sont rattachés. On sent qu'elle aime ce qu'elle raconte et c'est un plaisir supplémentaire pour la lectrice que je suis !

Une enquête policière à haute teneur en suspense dont je recommande la lecture dès sa sortie !

#Lesilencedelavilleblanche #NetGalleyFrance #fleuveditions #rentreelitteraire2020

CHALLENGE PAVES 2020
CHALLENGE MAUVAIS GENRE 2020
CHALLENGE PLUME FEMININE 2020
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Totalement conquise par cette auteure espagnole dans ce premier tome d'une trilogie policière, j'attends les 2 autres avec impatience.
Ce roman se passe au Pays Basque espagnol, dans la ville de Vitoria, capitale de la province d'Alava, ville natale de Eva Garcia Saenz de Urturi. L'auteure connaît donc bien cette ville au patrimoine riche et ce cadre historique très intéressant n'est pas pour rien dans mon intérêt pour ce roman.
Des meurtres rituels sont commis dans les lieux emblématiques de la ville, les endroits où l'on retrouve les victimes datent d'époques différentes et à chaque découverte, on avance dans le temps. Ainsi, l'auteure nous entraîne dans une visite historique et géographique de la région, à commencer par la cathédrale de Santa Maria, que j'ai beaucoup aimée. Les traditions et les légendes basques apportent du piment à cette histoire. Et oui on goûte un peu la cuisine basque au passage !
La psychologie des personnages est bien étudiée et occupent une grande partie du roman, le passé et le présent sont liés, le suspense est au rendez-vous.
Ce roman très addictif et bien écrit est un vrai coup de coeur.
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Un polar comme je les aime. du sens, du sentiment, de la compassion, des personnages attachants auxquels le lecteur s'identifie et surtout une mise en situation éblouissante dans Vitoria-Gasteiz, la ville basque et la province d'Alava.
La Sous-commissaire Alba Díaz de Salvatierra et l'inspecteur Unai López de Ayala sont chargées de l'enquête suite à la découverte de « Deux jeunes gens retrouvés morts à la Vieille cathédrale ».
Rien d'extraordinaire me direz-vous, sauf que ces « deux corps nus dans la crypte. Un garçon et une fille, les mains posées sur les joues l'un de l'autre.» rappellent à l'inspecteur la mise en scène d'une série de crimes dont l'auteur est en prison depuis vingt ans et ne doit en sortir que dans une semaine.
Le passé tragique de la ville que Unai pensait à jamais révolu resurgit, et avec lui des souvenirs enfouis.
La force du roman est d'entraîner le lecteur dans la quête éperdue des enquêteurs, lui faisant partager leurs espoirs de parvenir à la résolution de l'enquête et leur désespoir de voir toutes les pistes aboutir à des impasses les unes après les autres.
Ils s'agitent en vain, impuissants, pantins ne parvenant pas à se défaire de l'emprise d'un tueur qui se joue d'eux.
430 pages qui se lisent sans répit jusqu'à un dénouement que le lecteur est loin d'imaginer.
Dans ses remerciements, l'auteur confirme tout ce qu'elle a emprunté à ses souvenirs et à sa famille : «Le roman tout entier est un hommage à mon grand-père, Rufino Sáenz de Urturi López. J'ai voulu offrir à Unai López de Ayala la présence et le bon sens hérité de cet homme unique, tranquille et sage.»
Elle a construit un récit jamais ennuyeux et riche d'enseignements sur ce pays basque dont on sent qu'elle est une enfant.
L'inspectrice Estíbaliz, son frère surnommé Eguzkilore, le grand-père, les sculptures de San Vicentejo et don Tiburcio leur restaurateur, Germán le frère d'Unai, les juemaux Tasio et Ignacio, les allers et retours entre les années 1970 et la période actuelle, contribuent à donner une consistance évocatrice au récit sans jamais lasser.
Découverte d'une auteure dont je vais poursuivre la lecture.



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Une histoire de tueur en série, c'est assez banal, mais cette enquête a ceci de particulier qu'elle se passe au pays basque espagnol et qu'on découvre ainsi cette région, ses habitants et leur culture, où les fêtes religieuses ont une grande importance.
Le tueur qui a assassiné plusieurs personnes il y a 20 ans et qui est en prison semble avoir été copié, car des meurtres en tous points similaires viennent à nouveau d'avoir lieu.
A chaque fois, les victimes sont un garçon et une fille ayant le même âge, et ils sont assassinés d'une façon aussi étrange qu'abominable.
Les policiers chargés de l'enquête ont des vies bien compliquées, comme souvent dans les polars, mais là, l'auteur a mis la barre très haut concernant toutes les malheurs et les horreurs qu'ils ont vécu et ça semble un peu exagéré.
L'intrigue policière m'a tenu en haleine, j'ai bien aimé découvrir la culture du pays basque espagnol, les fêtes et les parties consacrées à l'archéologie et même si le nom du coupable se devine bien avant la fin, j'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture.
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