Olivier

Jérôme Garcin, la cinquantaine en 2010, analyse dans son ouvrage "Olivier" l'absence qu'il ressent à suite à la disparition accidentelle de son "vrai" frère jumeau qui, à l'époque, allait sur ses six ans.

L'écriture est parfaite comme toujours, cependant le lecteur ne se sent pas impliqué dans le ressenti de l'auteur. Jérôme Garcin n'a pas réussi à faire partager ses émotions avec le lecteur qui éprouve une distance certaine. Peut-être est-ce voulu par l'auteur ?

Le récit reste émouvant malgré tout.

J'ai eu un peu de mal à entrer dans ce roman, alors que j'ai tout de suite
été touchée par cet accident qui arrive à Olivier, son frère jumeau.
On comprend que ce drame sera présent tout au long de sa vie et le bousculera à jamais.
Ce roman est très personnel pour l'auteur, et peut-être est-ce pour cela que
je n'ai pas totalement ressenti ce que l'auteur éprouvait.
En revanche, j'ai appris certains détails intéressants sur les jumeaux, parfois surprenants.

Perte du jumeau jamais consolée.
Je comprends et compatis, il doit être en effet très douloureux de se sentir tout le reste de son existence amputé de son jumeau.

Toutefois, je n'ai pas pu continuer la lecture de ce témoignage.

Le livre est bien écrit. le lien qui unit Jérôme et Olivier, les jumeaux, nous font mieux comprendre la gémellité, ce rapport unique avec l'autre soi, mais le récit, à mon avis, manque d'unité. Garcin, en effet, fait aussi allusion à d'autres jumeaux célèbres et à des études sur le sujet, déformation de journaliste peut-être. Si ces détours ne sont pas inintéressants, il me semble qu'ils enlèvent du poids à la démarche. J'aurais aimé un récit plus intime. Il me semble qu'il aurait gagné en intensité. Tout ce qui n'est pas lié à la relation Jérome-Olivier nous distrait de l'essentiel et empêche l'auteur d'approfondir davantage ce lien unique, du moins c'est mon avis.

J'aime bien ce qu'écrit Jérôme Garcin, en général, mais celui ci est particulier. Plus poignant, moins esthétique que les autres. Un peu impudique, mais sincère il me semble. On rentre dedans, un peu mal à l'aise, puis on reste, on lit, jusqu'au bout, et au final on est très touché par cette histoire, cette quête. Je le conseille donc....
Louise

Histoire de la douleur à vie du jumeau séparé très jeune par la mort de son frère. le livre va bien au-delà de ce manque, il explore tous les actes de la vie de l'auteur en y décelant la trace diffuse ou flagrante du manque de l'autre. C'est un livre qui tout en étant pudique parle beaucoup de son auteur.

Grande délicatesse de l'écriture, élégance des sentiments, finesse littéraire, il a beaucoup d'atouts le dernier livre de J. Garcin; cet auteur écrit une très belle langue, qui sert à merveille son propos: pour la première fois, il dit la souffrance et le manque après l'accident qui coûta la vie à son frêre jumeau "Olivier". C'est nostalgique et mélancolique, mais aussi un hymne à la famille et au couple; ils n'ont vécu ensemble que six ans mais l'enfant puis l'homme est irrémédiablement touché. J. Garcin a fondé un autre couple, une famille, fait beaucoup de choses intéressantes dans sa vie, et il se rend compte qu'en fait, son frère ne l'a jamais vraiment quitté.
Lien : http://www.les2bouquineuses...

Jérome Garcin manie la plume avec bonheur et précision. Il redonne vie à ce frère disparu trop jeune et surtout se délivre de ce passé lourd et oculté en évoquant les textes littéraires d'auteurs qui ont subi la perte d'un être cher.

Journaliste quinquagénaire, Jérome Garcin s'adresse dans ce roman à Olivier, son frère jumeau décédé à l'âge de six ans. Il nous raconte la perte et la vie sans son « double » auquel il s'adresse directement tout au long du livre. Je n'ai pas particulièrement accroché au style de l'auteur, qui a parfois tendance à s'écouter parler (ou plutôt écrire, mais l'ensemble est touchant. Cela en fait un roman pas tout à fait inoubliable mais suffisamment marquant pour que j'ai envie de le relire dans quelques mois ou quelques années. C'est déjà un bon signe.