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Souvent agitée, fugueuse, Mamy se sent prisonnière dans cet endroit. Pourquoi ne peut-elle pas rejoindre ses parents, les rassurer, ils doivent l'attendre… Quand Clémence voit sa grand-mère diminuée par la maladie, les médicaments, cette dignité qu'on lui efface, elle ne réfléchit pas. Elle l'emmène loin de tout ça, de ces cris, de ces vides, et elle veut lui rendre ses souvenirs… Juste avant l'inévitable…

Je ne suis pas une lectrice de BD. Je me trouve souvent un peu gauche, un peu perdue quand je les ouvre. Par manque d'habitude peut-être… Ou parce que les mots me parlent plus que les images…

Pourtant, dans celle d'Alix Garin, Ne m'oublie pas, je me suis sentie à ma place. Parce qu'il y a peu de mots et beaucoup d'images, c'est drôle non ?

C'est une histoire tendre, émouvante, celle d'une vie qui doucement s'en va, sans comprendre les manques, la mémoire qui s'effiloche, ces gens autour qui imposent, qui obligent, qui emprisonnent.

C'est une histoire qui sonne juste, qui sonne vraie. Elle donne des frissons, des larmes dans les yeux et des chansons plein la tête…

C'est une histoire qui fait vibrer les souvenirs, les petites joies simples et tout cet amour qui nous permet de grandir et de tenir debout chaque jour…

Alors, n'oublions pas…
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Je n'ai pas aimé cette bande-dessinée autant que je ne le pensais vu le résumé et les avis lus sur Internet. Evidemment, l'histoire est touchante, et on ne peut être qu'ému par cette jeune femme qui cherche à "sauver" sa grand-mère atteinte de la maladie d'Alzheimer et enfermée dans une maison de retraite dont elle tente de fuguer régulièrement.

Au cours des quelques jours passés sur la route vers la maison d'enfance de la grand-mère, les deux femmes partagent de jolis moments de complicité et d'autres plus compliqués lorsque la mémoire de la grand-mère lui joue des tours.

Les dessins d'Alix Garin, épurés avec des couleurs douces, ont une vraie personnalité, mais les personnages, aux expressions parfois trop marquées, m'ont moins plu. de même, je suis restée un peu dubitative face à certaines péripéties.

Objectivement, je sais que c'est une très bonne B.D., mais je ne suis pas tout à fait convaincue sans pouvoir dire exactement pourquoi...


P.S. : Hier, un peu sur le même thème, j'ai lu Suzette ou le Grand Amour, une autre histoire de voyage d'une grand-mère et de sa petite-fille sur les traces des souvenirs. Il n'y était pas question de maladie, mais j'ai préféré l'histoire que nous raconte Fabien Toulmé.
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Histoire sympa d'une petite fille qui va sortir sa grand-mère de la maison de retraite pour l'emmener dans la demeure de ses parents. Son cerveau atteint de Alzheimer la fait par moment redevenir fillette. Les dessins et couleurs sont magnifiques. le scénario est bien menée. L'épopée est tour à tour triste et tendre. Mais quand même avec des sujets très à la mode. ⭐️⭐️⭐️
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Clémence reçoit un Sms de sa mère : "rejoins-moi à la maison de retraite, mamie a encore fuguée". Là bas la sentence tombe, il faut la mettre sous tranquillisant pour qu'elle ne puisse plus quitter l'établissement et se mettre en danger. Devant sa grand-mère, abrutie par les drogues qui la rendent insensible au monde qui l'entoure, Clemence sur un coup de tête, un élan du coeur, la "kidnappe" et part avec elle sur les routes.

Cette bande dessinée est particulièrement émouvante. Elle traite de la maladie d'Alzheimer mais pas seulement. C'est aussi une ode à la vie, à l'acceptation de soi, aux liens familiaux. A travers Clemence et sa grand-mère, on peut apercevoir tellement de blessures, de non-dit, mais aussi de moment de joie, de complicité.
La narration est très épurée. Souvent un silence, un regard, une atmosphère suffisent pour traduire des sentiments très fort qui vous font venir les larmes aux yeux ou le sourire aux lèvres. Il y a beaucoup de pudeur et de tendresse dans cette oeuvre.
Si je n'ai pas trouvé le dessin particulièrement beau son trait très simple et minimaliste est adapté au côté délicat et pudique du propos. Les couleurs douces aux teintes assez uniformes renforcent cette impression.
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Quelle belle lecture émouvante ! Je m'attendais à être touchée par cette BD toutefois, je ne pensais pas être aussi bouleversée. Voilà un récit plein de tendresse, de sensibilité, de pudeur, d'humour et d'Amour familial. On va suivre l'histoire de Clémence qui, ne supportant plus voir sa grand-mère dépérir en maison de retraite, va décider de l'emmener. Ce kidnapping n'est pas évident, car elle va se heurter aux nombreuses facettes de sa Mamycha. Celle-ci souffre d'Alzheimer. Parfois, elle « a la mémoire qui flanche, [elle] ne se souvient plus très bien »… Alors, elle crie, Mamycha. Elle fuit. Elle se débat. Elle pleure. Et puis, quelques instants plus tard, elle reprend pied avec la réalité. Aucune journée de ce voyage ne se ressemblera. Néanmoins, il y aura toujours des moments forts en émotion !

Vous l'aurez compris, il s'agit d'un road trip intergénérationnel mettant en scène un ultime voyage… Ce genre de scénario, on en trouve pas mal en littérature. (Je vous recommande par exemple « Je ne cours plus après mes rêves de Bruno Combes, « La vie à tâtons » de Marie Fitzgerald ou « le Dernier Voyage de monsieur Baxter » de Matthew Crow.) Pourtant, je n'ai pas eu l'impression de déjà-vu ou d'ennui. Tout est fluide, sensible, doux, difficile et criant de réalisme. Certains passages ont beau être muets ou remplis de non-dits, les illustrations ont tout de même su me mettre en émoi. Nul doute que les lecteurs les plus sensibles auront les larmes aux yeux… Pour les autres, je gage que vous ne resterez pas indifférents ! Quoi qu'il en soit, je vous recommande vivement cette pépite au format BD.
Lien : https://lespagesquitournent...
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Ne m'oublie pas est un magnifique roman graphique, où l'émotion côtoie l'humour des situations incongrues créées par Clémence, qui kidnappe sa mamy.
La grand-mère de Clémence souffre de la maladie d'Alzheimer et elle désire ardemment revoir la maison de son enfance. Sa mémoire vacille au gré des conversations et certains souvenirs la replace sur la carte de sa vie.
Clémence peine à voir sa mamy dans une résidence de retraite, enfermée dans un monde étranger. Elle l'enlève et prend la route sans se douter qu'elle devra faire elle aussi, le chemin de son enfance.
Le sujet est traité de façon admirable, avec une grande sensibilité. L'approche au corps vieillissant est tellement plein d'inspiration et de respect. La complicité entre une jeune femme à la recherche d'elle-même et sa grand-mère, à la recherche de sa mémoire est rendu sobrement avec des tons pastels. Il est facile de se situer dans le temps car les planches du passé sont plutôt noir et blanc.
L'auteure, Alice Garin, a une façon unique de montrer les expressions, les émotions et les silences.
J'ai adoré cet album, que j'espère ne jamais oublier. Les myosotis sont actuellement en fleurs, ma mémoire ne flanche pas…la vie est belle!
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Ce roman graphique très personnel d'Alix Garin évoque non seulement la maladie d'Alzheimer, maladie qui touche la grand-mère de la narratrice, Clémence, mais également de beaucoup d'autres thèmes plus ou moins liés à la famille. le sujet, souvent traité, peut se révéler assez « plombant » mais l'autrice en fait un récit tendre sûrement, en partie, parce qu'il aborde une histoire, son histoire, sa Mamycha.

La dernière fugue de Mamycha, la grand-mère de Clémence n'offre comme seule option pour sa fille, la mère de Clémence, que d'accepter que lui soit administrée une camisole chimique qui facilitera le travail de l'Ephad où elle réside mais également une sécurité pour elle et sa famille. Cette décision Clémence, en la refusant , n'a d'autre solution que de la kidnappée et ainsi débute une folle équipée « sauvage » pour les deux femmes, une échappée belle où l'une va se pencher sur sa vie, ses rapports avec sa grand-mère et sa mère mais également sur son enfance, son identité et son métier de comédienne. Pour l'autre, son esprit flottant dans un monde où plus rien ne s'imprime durablement, il s'agit obsessionnellement de retrouver ses parents, la maison de son enfance, une période dans laquelle elle retrouve certaines traces et sensations.

Il émerge de ce récit tant de tendresse, de mélancolie, de douceur mais aussi d'humour, car parfois il vaut mieux rire que pleurer, qu'il est impossible de rester insensible à ce duo intergénérationnel lié par le sang mais plus par la mémoire pour l'une d'entre elles, par ce que la plus jeune sait et que la plus âgée a oublié, par ce que la plus âgée, malgré le désert de son esprit, peut encore, malgré tout apporter à la plus jeune. C'est une échappée qui s'apparente à un voyage dans le temps, dans le passé mais également dans le futur mettant face à ce que l'être humain peut devenir, devient, à la fois intellectuellement mais aussi physiquement. C'est à la fois doux et violent par la confrontation brutale avec une réalité que l'on est pas toujours prêt à affronter. Avec une sobriété dans les illustrations et les textes, tout se jouant souvent sur les faciès, les mimiques, les attitudes, l'autrice, dont on comprend très vite (dès la dédicace) que ce récit est à peine masqué, y a mis tout l'amour mais aussi tous les questionnements qui s'imposent à vous face à cette maladie qui renvoie non seulement à la personne touchée mais également à soi-même.

Comment ne pas trouver émouvante la manière illustrée dans laquelle Alix Garin a su terminer son ouvrage : les vides qui subsistent, les sons qui résonnent et les images qui vous accompagnent ensuite, d'une grande beauté par leur sobriété chargée de tant de messages, de symboles à qui sait regarder, comprendre le chemin qui mène à l'autre.

Je l'ai vu souvent passé depuis sa sortie et les éloges que j'avais lues n'étaient pas imméritées. Jamais mièvre, jamais pathos (même si parfois l'émotion est présente), le juste équilibre entre la détresse face à la maladie, l'impuissance face à elle mais également ce qu'elle a offert comme moments partagés, inoubliables relatés avec ce qu'il faut de pudeur mais également de mises à nu des sentiments, des corps, de l'intime pour évoquer un mal qui vous efface de la mémoire de ceux que vous aimez.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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La grand-mère de Clémence est pensionnaire d'une maison de retraite et souffre de la maladie d'Alzheimer. La vieille dame a encore certains moments de lucidité et se rend compte qu'elle perd la tête. Tout comme Clémence qui décide de l'enlever et de l'emmener une dernière fois en bord de mer et dans son ancienne maison. On va donc embarquer pour ce road-movie un peu spécial, souvent émouvant. J'ai bien aimé les alternances dans le temps entre Clémence qui repense à des moments d'enfance et lorsqu'elle est interrogée par la police ; évidemment, on se doute rapidement que cette histoire ne va pas très bien finir pour la jeune fille. Certains dialogues et certaines pensées sont très beaux. Si vous vous intéressez à ces sujets, lisez cette BD.
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Bim, uppercut !!!

Jamais je n'aurai cru qu'une BD me fasse chialer...

C'est d'une telle justesse, d'une telle tendresse, d'une telle humanité !

Chapeau bas, je n'oublierai jamais cette oeuvre magistrale, sublime, qui m'a prise aux tripes et ramolli mon p'tit coeur.
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Ce genre de livres me rappelle la chance qu'on a, en France ou dans les pays francophones, d'avoir cette culture de la BD et du roman graphique. Ce dernier notamment permet d'évoquer des expériences de la vie, des sujets sociétaux et des émois psychiques autrement que seulement par les mots ou le discours. Deux thèmes se croisent ici: la fin de vie avec Alzheimer, et l'homosexualité féminine.
Clémence ne supporte plus de voir sa mamie, celle qui l'a élevée quand sa mère, célibataire et médecin, travaillait ses 70 heures par semaine, malheureuse en maison de retraite. Sur un coup de tête, elle l'embarque dans la vieille Renault 5 du papy décédé pour l'amener retrouver la maison de son enfance, en Bretagne.
Ce road-trip amènera également Clémence à évoquer ses souvenirs d'enfance et ceux honteux de son homosexualité naissante, mais aussi à comprendre un peu mieux sa mère et l'amour qu'elle lui porte. Les deux femmes, mamie et petite-fille se retrouvent également pour un ultime rapprochement qui semble abolir les années qui les séparent.
Je n'ai pas tout de suite accrochée aux dessins, mais l'histoire a fini par me toucher et m'emporter car elle brasse des sentiments multiples et complexes. C'est subtil et tendre, douloureux mais aussi lumineux.
Je comprends qu'il ait gagné le prix Babelio 2021.
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