O ma forêt !.. C'est toi, quand mon mal me dévore
La vive hamadryade au rire de ruisseau.
Sous ta chair coule, enfant, le doux sang de l'aurore ;
Tes beaux pieds de rêveuse ont la fraîcheur de l'eau.
Tous les oiseaux du soir nichent dans ta pensée,
Mais que fuse l'appel de ton rire argentin
Et le monde t'entend, cœur nourri de rosée
Et la terre s'éveille aux bras bleus du matin,
Et toute la forêt silencieuse et douce
Laisse sur tes genoux aller son front rêveur,
Et des sèves en fleurs et de l'herbe qui pousse
Monte un chaste parfum qui t'embrase le cœur.
A la recherche de Paul
CézannePortrait du
peintrePaul CEZANNE.
Jean-Marie DROT revient sur les lieux que le
peintre a fréquentés à Aix-en-Provence et s'entretient avec des personnes qui l'ont cotoyé. Témoignages de Mme
Joachim GASQUET, qui a connu CEZANNE en 1896, de M. GIRARD (?), un voisin , qui l'a connu en 1901 et de M. ROUBAIX (maire du Tholonet).