Eldorado

Je referme pour la 2ème fois un roman de Laurent Gaudé, qui à chaque fois m'émeut par sa si belle plume. Avec ce thème hélas toujours d'actualité, Laurent Gaudé nous amène au coeur même de la souffrance de ces hommes qui tentent le tout pour le tout pour atteindre l'Europe, cette terre promise, cet Eldorado, au péril de leurs vies.
Très beau roman sur fond de crise de l'immigration clandestine. Je ne veux pas en dire plus, je conseille juste de découvrir cette petite pépite littéraire.

C'est livre là nous raconte deux histoires, sur le thème des migrants, en parallèle, l'une, plutôt classique, dans le sens où ces migrants d'Afrique quittent leur pays pour tenter de rejoindre l'Europe, qui fait certainement rêver, du fait des conditions de vie et de travail. Alors que l'autre histoire, est plus inattendu, vu que c'est un pur Italien, qui quitte ce pays là, pour rejoindre les pays africains de la Méditerranée, pour tenter de comprendre la vie dans ces pays Africains.
J'ai bien aimé ce livre, même si une des deux histoires m'a moins plu que l'autre. Néanmoins, il y'avait un bon scénario, pour les deux histoires.

Salvatore Piracci travaille entre la Sicile et l'ile de Lampedusa. Dans sa frégate, il arpente les vagues à la recherche de clandestins. Après plusieurs décennies d'activité, il en a vu passer des regards transis de peur d'hommes et de femmes pétrifiés par la faim et le froid. Mais un métier est un métier et il fait le sien avec beaucoup de sérieux.

Un matin, au marché, une jeune femme le suit et enfin l'aborde. Cette rencontre est pour Salvatore aussi inattendue que déterminante.

Laurent Gaudé a écrit Eldorado, il y a plus de 10 ans. Il est pourtant d'une actualité effrayante. L'immigration clandestine vue des deux cotés, d'une part Jamal et Soleiman fuyant le Soudan et d'autre part Salvatore Piracci gardant les frontières européennes.

Eldorado est un roman à visage humain. Il met en scène les clandestins, des hommes guidés par le désespoir, visant une Europe utopique. Ils ont tout quitté et non donc plus rien à perdre. Ils sont au bout d'eux mêmes, ils sont à nu devant le lecteur. Mais aussi, les gardes frontières, scrutant les eaux avant tout pour sauver des vies, qui reprennent leur uniforme, arrivé à terre, pour des auditions et des expulsions.

Laurent Gaudé prouve, encore une fois, son talent pour le récit et son acuité dans l'analyse de l'âme.

Les clandestins, les migrants, ils peuplent nos journaux, pourtant on ne sait rien d'eux. C'est donc avec beaucoup d'intérêt et d'attention que j'ai lu ces pages. Sur le sujet, j'ai eu le bonheur de lire Les échoués que j'avais trouvé plus émouvant.

Tout au long de ma lecture, je me suis demandé comment Laurent Gaudé allait joindre l'histoire de Soleiman et celle de Salvatore. J'avais très peur d'une rencontre mal ficelée. J'avais peur qu'elle gâche le plaisir que j'ai ressenti leur de ma lecture. C'était sans connaitre Laurent Gaudé, il finit son roman en apothéose, en m'offrant un rapprochement subtil. Merci !
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Gardien de la Citadelle Europe, le commandant Piracci navigue depuis vingt ans au large des côtes italiennes, afin d'intercepter les embarcations des émigrants clandestins. Mais plusieurs événements viennent ébranler sa foi en sa mission. Dans le même temps, au Soudan, deux frères (bientôt séparés par le destin) s'apprêtent à entreprendre le dangereux voyage vers le continent de leurs rêves, l'Eldorado européen...
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Décidément, comme j'aime cet auteur !
Son récit est d'actualité, poignant, douloureux, sauvage. le héros progresse vers l'humanisme, et parallèlement vers sa fin. Terrible et bouleversant ce roman est beau, tout simplement.
Bref, du "grand" Laurent Gaudé... vivement de dévorer le prochain !

Eldorado est un excellent roman. le récit est court mais le dénouement est efficace. Laurent Gaudé nous raconte l'histoire des émigrants, des passeurs mais aussi des gardes-côtes italiens qui interceptent les naufragés.


Les destins de chaque protagonistes se croisent et la fin est tragique. J'ai apprécié la qualité de l'écriture de Laurent Gaudé, le rythme de la narration et le côté psychologique du roman.
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Ce roman traite de tout ce que l'on ne voit pas, de tout ce que l'on imagine mal, ou n'imagine pas. La vie du commandant Salvatore, dont le métier consiste à intercepter les bateaux bondés de migrants mourants, laissés en plein naufrage sur les côtes italiennes. Et la vie de Soleiman, qui comme tant d'autres camarades bercés d'illusions, est prêt à tout pour quitter son pays qui n'a plus rien à lui offrir. du rêve à la réalité et de la réalité au cauchemar, il devra affronter de nombreuses épreuves pour accomplir son destin.
Toutes les vérités ne sont pas belles à raconter. mais se doivent de l'être. Et c'est ce que fait cet ouvrage avec brio, doté d'une écriture poétique et appliquée. Les personnages sont usés, humains, touchants. Voici le conte d'une histoire vraie que l'on aborde trop peu souvent: celle de vies qui n'en sont pas, remplies de misère et d'ignorance, qui ne cesseront jamais de s'accrocher inlassablement au seul rêve que leur destin leur a donné d'avoir : l'Eldorado d'un monde meilleur. Une claque littéraire, bouleversante et d'une profonde justesse..

Ils sont deux frères à entreprendre le périlleux voyage du Soudan vers l'Eldorado, le continent européen.

Un trajet semé d'embûches et d'espoirs. A la clé : la terre promise, celle d'une vie digne.

De l'autre côté de la mer, Salvatore Piracci veille sur « la citadelle Europe ».

Commandant depuis près de vingt ans, il intercepte aux larges des côtes italiennes les embarcations des émigrés clandestins.

Une foi inébranlable en sa mission jusqu'au jour où une rencontre inattendue vient bouleverser ses convictions.

Dans une plume sensible, maîtrisée et sans pathos, le récit place l'humain au coeur de la tragédie qu'est l'immigration clandestine, concrétisant ce drame, au-delà des chiffres abstraits.

Maniant le verbe en véritable conteur, l'auteur narre le terrible parcours de ces hommes, femmes et enfants, à la merci des passeurs, capitaines de barques, carabiniers et autres prédateurs.

Un roman sur l'exil et l'espoir de ceux qui iront, quoi qu'il arrive au bout de leurs forces et de leurs illusions pour leur Eldorado.

Encore un excellent roman de Laurent Gaudé (même si celui-ci ne détrône pas Salina ou le soleil des Scorta) que j'ai avalé en peu de temps, ballottée par la mer et maintenue par l'espoir.
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Très intéressée par le sujet, j'ai lu le livre en une demie journée.
Je dois dire que l'écriture de Laurent Gaudé est des plus agréable.
J'ai tout particulièrement apprécié la première moitié du livre.
Il comprend des descriptions concernant les difficultés rencontrées par les immigrants sur le chemin de l'exil qui malheureusement sont très réalistes. La partie finale m'a parfois parue trop irréaliste. Mais c'est vrai, il s'agit d'un roman, pas d'un récit biographique.
Cet ouvrage traite donc de la migration clandestine et de ses multiples difficultés mais aussi du sentiment de culpabilité, de colère et d'impuissance aussi face à l'injustice, la misère des uns et la cruauté des autres. le déclin lent et tragique des personnages principaux au fil de leurs péripéties laisse un goût amer.

L'auteur nous fait toucher du doigt le noeud d'une tragédie qui se joue encore sous nos yeux. Désespoir des migrants qui veulent échapper à la misère et à la guerre et imaginent l'Europe comme une terre promise, un Eldorado. Ils sont prêts à braver tous les dangers pour garder chevillé au corps un peu d'espoir, un sens à leur vie. Cet espoir se brise face à l'impuissance des pays convoités à les accueillir dignement car ceux-ci ne vont les sauver d'une mort imminente que pour les rejeter dans la gueule du loup annulant ainsi la portée des valeurs humaines qu'ils sont censés représenter.
Une femme dont on ne connaitra ni le nom ni l'histoire rencontre le commandant Salvatore Pinacci qui dirige un navire, le Vittoria, chargé de « garder la citadelle » et d'intercepter les bateaux des clandestins. Pinacci lui a sauvé la vie en mer quelques années avant alors qu'il avait pour mission de repêcher les naufragés pour les emmener en centre de détention. Cette femme venait de perdre son enfant au cours d'une traversée chaotique où on apprend que les passeurs les ont sciemment abandonnés en pleine mer après avoir empoché l'argent. Elle veut venger la mort de son enfant et lui demande une arme pour abattre le responsable H. Marouk mandaté par la Syrie. Devant sa fierté et sa détermination, il va s'y résoudre. Là, on ne comprend qu'à moitié comme cet homme désabusé et plein de contradictions consent à donner un sens à la vengeance qui serait une valeur selon lui presque enviable. Il est vrai que lui n'a plus aucun désir et sa révolte contre le non-sens auquel il est confronté prend les allures d'une profonde dépression.
Puis Pinacci va décider d'entreprendre le voyage en sens inverse, abandonnant son poste pour rejoindre l'Afrique en barque et faire à son tour partie des sans nom, des sans-papiers. En parallèle, on assiste à la fuite éperdue de Soleiman qui a quitté son frère Jamal malade. C'est pour donner un peu d'espoir à son frère qu'il est parti. Il se fera dépouiller, et après bien des péripéties croisera un compagnon d'infortune Boukkakar avec qui il deviendra ami. Mais c'est surtout parce qu'ils resteront ensemble — ce qui leur permet de préserver une part de leur humanité — qu'ils réussiront à franchir les barbelés.
Pinacci, lui, toujours emprisonné dans l'amertume de son impuissance, se fera le gardien de l'illusion en acceptant d'incarner le dieu des migrants Massambolo.

Un livre qui interpelle. On ne peut le quitter qu'avec un profond sentiment de malaise…

Très apprécié par les profs, j'ai souvent lu d s extraits lors de sujets d'examen par exemple. Ca me plaisait, mais je n'avais jamais acheté le livre. Mon fils doit le lire en 1ère pour le bac ! Je lui ai donc pris avant qu'il ne le lise. J'ai beaucoup aimé. Laurent Gaudé est "une valeur sûre". Son écriture est touchante, percutante. Ce livre me rappelle l'histoire du très beau film "welcome". Beau livre, mais qui raconte la dure réalité de certains.