Alors oui, que la mort soit maudite. Et il tremblait de joie à l'idée qu'un homme, au moins, un jour, ait eut le courage de la défier.
Nous nous entassons dans la vie avec la même tristesse que dans la vie, serrés les uns contre les autres, laids d'^tre tous identiques. Comme si, même là, nous avions peur d'être seuls.
JE FINIRAI A TERRE
C'est alors qu'il se passa quelque chose qui les sortit de leur stupéfaction. D'un coup, la masse de terre frémit. Un très léger mouvement la parcourut de haut en bas. On aurait dit un blessé qui râle ou grelotte. Tous les villageois le virent et tressautèrent en même temps. La chose qu'ils avaient devant les yeux vivait encore. Elle allait peut être se lever et tenter de les engloutir.
Elle (la terre) était comme un animal glouton que l'on gave de force tout en lui battant les flancs. Ils l'ouvraient à mille endroits, la retournait la saignaient. Ils la forçaient à manger et frappait sur son ventre bombé. Elle n'avait plus faim. Mais elle devait continuer. D'une main ils la nourrissait, de l'autre ils la meurtrissaient