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3,8

sur 804 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Livre reçu pour les Matchs de la rentrée littéraire, j'attendais avec impatience ce dernier roman de Laurent Gaudé, qui m'avait déjà fait rêver dans ses précédents romans, en particulier La Mort du Roi Tsongor et le Soleil des Scorta. J'ai été surprise de ne pas en avoir entendu parler plus que ça au fil de cette rentrée littéraire, mais c'est vrai qu'il a déjà eu pas mal de prix …

Ce petit roman – 200 pages à peine – se lit en une seule fois, un seul souffle épique pendant lequel nous accompagnons les derniers instants d'Alexandre le Grand en -323, puis son cercueil au cours d'une aventure folle sur fond de déchirements entre ses compagnons : « Alexandre doit retourner à sa mère qui l'attend, qui hurlera à son tour, du haut des monts de Macédoine et ce cri s'entendra jusqu'aux confins de la terre. »

Laurent Gaudé, brodant juste ce qu'il faut, nous transporte de la Perse en Egypte puis en Inde, aux portes du royaume du grand conquérant; ajoutant une petite touche de fantastique et d'extraordinaire qui participe de la geste de cette grande épopée.

Le récit est fait par plusieurs voix : celle de Dryptéis, soeur de la deuxième femme d'Alexandre, qui va revenir pour ses derniers instants et lui rester fidèle jusqu'au bout ; celle d'un émissaire qu'Alexandre a envoyé en Inde quelques mois avant sa mort, pour défier un puissant roi indien, ce dernier sera tué là-bas mais son esprit revient pour raconter son exploit au conquérant. Enfin, la voix d'Alexandre, en transparence dans tous les récits, celle d'un homme aimé de tout son entourage et même plus, fauché à 33 ans par les fièvres : un homme qui se bat, « mais qui ne sait pas mourir ». Un homme qui fait rêver aujourd'hui encore, l'incarnation du conquérant invaincu sur les champs de bataille. La magie qui habite le roman semble être la force du souvenir du conquérant, même si sa violence n'est pas occultée (en même temps, à l'époque …).

C'est aussi le roman d'un monde qui s'effondre. Après la mort d'Alexandre, ses compagnons se divisent le royaume mais très vite cela ne leur suffit pas : « le monde se disloque, Dryptéis … Et ils n'hésiteront pas à me déchirer. » le cercueil du conquérant sera l'une des pommes de discorde, qui mènera à l'effondrement du royaume : « tant que le cortège parcourt le monde, Alexandre est là et il tient encore l'Empire, par son absence mais c'est une façon de le tenir. »

Je me questionne encore sur certains détails historiques du roman, cependant il m'apparaît que ce n'est pas le plus important ici (même s'il a su réveiller mon goût pour l'histoire et l'envie d'aller plus loin et de me replonger dans l'histoire du monde grec.) Ce qui compte c'est la manière de raconter de Gaudé, et en particulier la dernière scène, formidable, a su me conquérir totalement.
Un roman à découvrir absolument.
Ma note : 18/20
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Dans le cadre des Matchs de la rentrée littéraire, organisés par Price Minister, j'ai reçu Pour seul cortège de Laurent Gaudé. Je suis plus que ravie de mon choix !

« Échapper au marbre de l'Histoire », Alexandre le Grand y est-il parvenu ? C'est ce que nous conte Laurent Gaudé dans cette fresque colorée, hypnotique et épuisante. Et si Alexandre n'échappera jamais à l'Histoire, peut-être à son marbre d'une certaine façon, Laurent Gaudé, lui, continue ici de nourrir la légende…

Alexandre se meurt à la fin d'un banquet, ivre d'alcool et de danses. le monde est suspendu à son dernier souffle car après, qui va diriger l'Empire ? Tout ce qu'il a fédéré de son vivant est-il amené à se disloquer dans des guerres fratricides ?

Le second point de départ du livre est la mise en marche, de Babylone, du cortège funèbre qui doit ramener Alexandre à « sa mère Olympias » à Tyr ; Alexandre qui s'est toujours éloigné vers l'Est dans sa soif d'espaces et de conquêtes aurait-il souhaité ce retour à la terre qui l'a enfanté ? Est-ce là le destin d'un homme que de retourner, fatalement, à son point de départ ? Pas Alexandre qui était l'enfant du monde, surtout celui qu'il n'avait pas fini de conquérir, car il y en avait toujours un.

Dans ce cortège immense suivi (entre autres) par deux cent dix pleureuses, se tient Dryptéis (fille des siècles), belle-soeur d'Alexandre, héritière sans royaume et survivante de la dynastie Achéménide détruite par Alexandre. Elle s'en remet à la voix de son mari défunt, Héphaistion qui lui a soufflé de rester toujours auprès d'Alexandre pour ne pas mourir. Dryptéis s'était retirée dans un temple, à l'abri des fureurs du monde, ne voulant plus rien posséder puisque celui qui possède est amené à tout perdre. Elle veut que son fils qu'elle a réussi à cacher, soit un homme libre, sans la tutelle menaçante d'un quelconque pouvoir. « Tout se fissure dans l'Empire. Les reines meurent dans la fange, les nouveaux-nés sont étouffés. On déchire les alliances et aiguise les fers. Est-ce à cela qu'il lui sera désormais d'assister ? ». (p.93).

Dans le même temps, le messager fidèle d'Alexandre, Ericléops, parle au vent de l'Histoire en demandant d'une voix d'outre-tombe à celui-ci de « tenir », de ne pas mourir avant d'avoir fini sa conquête qui le menait vers l'Inde. Il galope vers Alexandre mais le cortège va changer de direction. Dryptéis, au fur et à mesure, s'impose comme la gardienne des dernières volontés du défunt. Je ne vous en dis pas plus sur l'histoire qui rebondit sans cesse au fur et à mesure que se mêlent les « voix » des vivants et des morts. Une réflexion sur le pouvoir, la conquête et la défaite, la succession mais aussi, une fois que les « fracas venus de la plaine » se sont tus, une fois l'homme débarrassé de ses derniers atours, qu'il soit prince ou gueux, qui reste avec lui pour respecter au plus près ses dernières volontés ? Qui s'occupe de son âme ? Mais il y est question également, grâce à Dryptéis du rôle tenu par les femmes dans cet univers de guerriers et à une époque où la soumission était la seule possibilité de respirer, voire d'exister. « le chariot d'Alexandre roule lentement mais il est fort, porté par des centaines de voix qui le clament, le chantent et gémissent. le monde entier les regarde passer en pensant qu'en ces heures où les empires vacillent, il est une chose qui reste solide, aussi solide que la puissance des montagnes, c'est le chant des femmes endeuillées. » (p. 108)

Entre réalité et fiction, dans cette mise en scène digne de la tragédie grecque, Laurent Gaudé nous chahute, nous bouleverse aussi car sa plume est à la mesure de cette période historique, démesurée et furieuse. Certains le lui ont reproché, l'accusant d'exercices de style « éculés » ; personnellement, j'y ai vu une richesse et un travail d'écrivain hors du commun. Dans la foulée, j'ai lu « le soleil des Scorta » pour lequel Laurent Gaudé a obtenu le Goncourt en 2004. Certes, j'ai préféré ce dernier, certes là aussi, la plume est solaire, excessive parfois mais si belle ! A une époque où le minimalisme littéraire est souvent porté aux nues, j'apprécie quant à moi, les styles vibrants et enflammés même s'ils ont le revers de leur médaille.

Ma note : 18/20
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Récit digne des antiques tragédies grecques, entre histoire et fiction, conté par des voix incantatoires, celle du glorieux, sanguinaire, mais néanmoins loyal et généreux Alexandre, celle de son fidèle compagnon d'armes et messager : Ericleops et sa mélopée sortie d'outre-tombe , celle de la royale et fière Dryptéis, fille de Darius,le grand ennemi d'Alexandre, arrachée à son refuge, lassée des guerres éternelles et qui pourtant accompagnera Alexandre jusqu'au bout de son dernier voyage et le portera vers une dernière conquête. Au cours de cette épopée, les vivants et les morts s'entremêlent, les batailles et les anciens royaumes disparus revivent un temps pour résonner dans nos mémoires avec faste et éclat, poésie et force.
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Un nouveau Gaudé, LE nouveau Gaudé! Pas question d'attendre quelques mois pour le découvrir.D'autant qu'il traite d'un sujet cher à mon coeur, l'Antiquité et Alexandre le Grand.

Au cours d'un banquet ressemblant, comme il était coutume, aux orgies romaines, Alexandre s'effondre.Le Roi se meurt...Il demande après Drypteis, femme de son meilleur ami Hephaiston, décédé, et fille de Darius le Perse , cloitrée dans un monastère afin d'échapper aux complots et trahisons de toutes sortes, monnaies courantes à la cour. Elle n 'a jamais d'ailleurs annoncé la naissance de son fils afin de le protéger. Elle va devoir se résigner à entreprendre le voyage pour se rendre auprès d'Alexandre.

Parallèlement, une chevauchée fantastique démarre.C'est Ericléops, messager provenant des confins de l'Indus qui arrive, porteur d'un message pour Alexandre. Avec Gaudé, rien n'est simple et cet Ericleops n'échappe pas à la règle: il revient d'entre les morts et demande à celui qui va bientôt franchir l'Achéron de l'attendre.

Alexandre n'est pas encore mort que ses lieutenants,Ptolémée, Perdicas,Leonatos ou encore Tarkilias se déchirent l'Empire.

Au final, il n'y a que quelques personnes fidèles à Alexandre,deux femmes, la sienne et celle de son meilleur ami.Très peu pour un homme si puissant. Gloire dérisoire au soir de sa vie.

Cortège de pleureuses, cortège organisé traversant avec la dépouille d'Alexandre l'Empire qu'il a construit afin d'être rendu à sa mère. Drypteis doit faire attention, sa vie est menacée, elle doit se séparer de son fils et le faire adopter dans le plus grand secret afin qu'il ne devienne pas la cible d'un des pretendants à la succession.

Avec Gaudé, c'est un éblouissement de mots ciselés avec un style qui n'appartient qu'à lui qui fait que je me suis laissée emporter dans ce cortège éploré. La mort, sujet récurrent. On pense à la Mort du Roi Tsongor, à la porte des Enfers, Cris pour ne citer qu'eux.

Le fantastique dont nourrit Laurent Gaudé ses romans apporte une dimension onirique à ses écrits et pour" Pour seul cortège " donne un souffle épique, rejoignant ainsi la tragédie antique.Il ne decrit pas de paysages, se concentrant uniquement sur les hommes, leur moi,leurs peurs et leurs ambitions, leurs desseins les plus noirs.C'est une écriture qui prend aux tripes dans son urgence, celle du cavalier (qui m'a rappelé par son rythme le Roi des Aulnes ) ou dans sa lenteur , au pas de ceux qui escortent le corps, craignant (à juste titre) pour leur vie.

Ce n'est peut être pas "mon" Gaudé préféré, un je ne sais quoi indéfinissable m'empêche de le considérer comme tel.Peut être pas assez de détails de la vie antique pour donner encore plus de densité à la narration? Peut être aussi que je deviens un peu trop difficile, à moins que je n'aie envie que Gaudé se mette en danger et change un peu son écriture. Cela dit, que ça ne vous emêche nullement de lire ce livre qui vous entrainera dans de lointaines contrées dans un style éblouissant.


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À Babylone, Alexandre le Grand se meurt. Alors qu'il exhale son dernier souffle, il sait que son héritage sera dépecé. « Il sent, là, à l'instant où la douleur le brûle, que tout l'Empire va bruire d'une inquiétude et que personne n'est de taille à tenir l'immensité du royaume qu'il a forgé. » (p. 28) Alors que Babylone et tout l'Empire rendent hommage au mourant, les luttes de pouvoir commencent. Et la curée sera complète une fois qu'il sera mort. On fait venir auprès de lui Dryptéis, la fille de Darius. La princesse voulait vivre recluse, loin de l'Empire et de ses haines. Mais après la mort d'Alexandre, elle devient sa plus fidèle sujette et la gardienne d'un monde au bord du gouffre. « “Peut-être n'ai-je été mise au monde que pour pleurer.” Pleureuse de son père d'abord, puis d'Héphaïstion et d'Alexandre. Pleureuse d'un monde englouti. » (p. 107)

La dépouille d'Alexandre devient un enjeu et les généraux se disputent le trône. Dryptéis n'aspire qu'à sauver son enfant, à entraîner l'Empire loin de lui. Elle se joint au convoi mortuaire qui traverse les terres d'Alexandre. Dryptéis veut défier l'histoire : et si la sépulture d'Alexandre restait secrète à jamais ?

Laurent Gaudé propose une lente mélopée, un chant funèbre et digne. On entend résonner la voix des morts, comme c'était le cas dans La mort du roi Tsongor, du même auteur. Les défunts ne sont jamais très loin et ils précèdent les vivants en toute chose. Je n'ose trop en dire de peur de vous gâcher la lecture. Sachez seulement que le texte de Laurent Gaudé est de l'encre dont on fait les légendes.
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A nouveau Gaudé nous emmène dans un monde éternel et tragique à travers un récit à plusieurs voix ; un récit à l'Antique avec pleureuses et assassins, drames et aventures, traitres et héroïnes d'airain ; Seul compte l'au delà des terres, des souffrances, de la vie. La renommée, le monde trop vaste, la fidélité, l'esprit des hommes le désir de conquête.

Comme pour Tsongor, le roman dit l'obsession de la tombe, de la vie après la mort..repos du corps, importance symbolique de l'endroit où il sera enterré, survivance de l'esprit qui souffle et soufflera toujours ;
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Pour seul cortège est le récit de la fin de vie et de la mort d'Alexandre le Grand. Laurent Gaudé nous plonge dans cette période lugubre au moment où des guerres « fratricides » vont éclater pour se partager les différents territoires remportés par le macédonien. On suit différentes destinées dont celle de Dryptéis, fille de Darius et veuve d'Héphaïstion, l'ami le plus proche d'Alexandre ainsi que belle-soeur. Dryptéis fera tout au long du récit le nécessaire pour qu'Alexandre trouve la paix et pour qu'aucun de ses lieutenants s'approprie sa dépouille. On assiste à la rivalité entre Predicas et Ptolémée, deux des fidéles d'Alexandre, pour la prise du pouvoir qui entrainera des assassinats et des batailles.
Un souffle épique et lyrique ressort de ce livre. La psychologie des personnages, les trahisons et les batailles sont traitées avec une grande justesse. Quand l'histoire bascule dans des hallucinations, cela n'est absolument pas dérangeant car l'écriture de Laurent Gaudé permet que le livre ne se transforme pas en un grand »n'importe quoi »… On tourne les pages avec envie pour savoir si Alexandre arrivera à réaliser son rêve (aller le plus loin dans les contrées orientales) même dans la mort…

Pour seul cortége est un vrai régal qui m'a donné envie de lire les autres oeuvres de Laurent Gaudé.


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Lire le roman de Laurent Gaudé me semblait une évidence, tant j'ai aimé ses précédents romans, mais je craignais un peu l'aspect historique, cette Antiquité lointaine à la fois dans le temps, dans l'espace, dans les mentalités... Pourtant, ces voix entrecroisées m'ont dès le début guidée et ravie, dans tous les sens du terme. Tout d'abord apparaît Alexandre, qui sent la maladie s'attaquer à lui, au cours d'un festin. Il ne sera plus à partir de ce moment ou presque, qu'une voix, guidant les pas de ceux qui veulent l'escorter jusqu'à sa dernière demeure. Puis Dryptéis, qui a souffert des actes de conquête d'Alexandre, jeune mère réfugiée dans un temple lointain, d'où elle sera contrainte de partir. D'autres voix, dont celle d'Ericléops, plus mystérieuse, les rejoignent ensuite et tissent une épopée à travers plusieurs pays, une quête épique qui sera le dernier voyage d'Alexandre.
C'est un coup de coeur que j'ai éprouvé,

La suite :
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J'ai lu ce livre début septembre, j'avais découvert Gaudé avec "Ouragan" et vraiment j'avais adoré , et quand on aime, on veut en savoir plus. Après la lecture d' "Eldorado" et "Le soleil des Scorta" , c'est tout naturellement que j'ai eu envie de lire son dernier ouvrage.

J'ai eu un peu de mal au départ à fixer les différents personnages, mais rapidement j'ai littéralement été happée par le livre et le récit. Quel destin formidable , quel charisme , un récit magnifique, grandiose comme Alexandre si j'ose dire. Une belle leçon d'histoire aussi qui m'a donné envie d'en savoir plus sur la vie et les conquêtes d'Alexandre.

Comment un corps au delà de la mort provoqua convoitise, guerre de succession , pouvoir, mais aussi permit à Dryptéis que tout opposait à lui de lui offrir un dernier voyage ... à lire de toute urgence

Lien : http://nathavh49.blogspot.be/
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"A qui appartiens-tu Alexandre?" l'interroge sa mère. A la Macédoine ou au Royaume des Achéménides? Alors que les phalangistes, ses plus fidèles soldats se sont révoltés à Opis, elle l'accable de reproches. Alexandre le Grand boit, lors d'un banquet de Babylone, pour se débarrasser de son "poids d'homme" et il va mourir.
Parallèlement, Dryptéis, fille de Darius roi de Perse, "reine des vaincus", belle-soeur d'Alexandre et veuve d'Héphaïstion, son plus proche compagnon, alors qu'elle s'est réfugiée dans les "hautes montagnes d'Arie" avec son fils naturel de quatre mois, est appelée par le "conseil" pour ramener à Babylone sa grand-mère "diseuse de mort."
"Si tu vas nue, ils ne pourront rien te prendre" conseille l'aïeule.
Et cet enfant, de père inconnu...elle va l'abandonner par amour car elle ne veut pas en faire "le descendant de Persépolis brûlée"!
Pour seul cortège est un grand roman historique basé sur des faits réels qui dépeint l'agonie d'un grand homme esseulé, les luttes intestines liées à sa disparition,l'Empire fissuré, les généraux qui se déchirent,les stratégies qui s'enclenchent, les rivalités, les rites et le cortège funéraire "une ville qui s'avance", vers l'Egypte, puis se réduit par les attaques. Mais c'est surtout également,le portrait bouleversant de Dryptéis, un portrait de femme poignant, forte,digne,obstinée et droite, partagée entre l'amour et la haine, une mère qui se sacrifie pour que son enfant vive, une reine qui "vole un fils au destin".
Je ne dévoilerai pas la dernière escorte qu'Alexandre le grand aura Pour seul cortège car ce roman écrit de main de maître est à lire et à partager.
Laurent Gaudé, dont j'ai apprécié Ouragan est un grand écrivain dont La mort du roi Tsongor a reçu le prix Goncourt des lycéens 2002 et le soleil des Scorta le prix Goncourt 2004.
Je remercie la libraire Nathalie de la Librairie de Cogolin de nous avoir chaudement recommandé Pour seul cortège, lors d'un comité de lecture de la Médiathèque de Bandol, car il vaut le détour et favorise le passage d'Alexandre le grand de l'histoire vers la légende.
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