AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Salina (théâtre) (44)

Et seulement alors, comme si elles avaient attendu de connaître son nom, les hyènes repartent, laissant ce petit bout de chair aux hommes et retournant dans leur monde de pierres sèches et de nuits inquiètes où les charognes sont des trésors et les rires, des hurlements.
Commenter  J’apprécie          80
Je parle aux cailloux. Certaines nuits, je pousse de grands cris pour faire danser les étoiles.
Commenter  J’apprécie          40
Elle sait, elle, que la vie se soucie peu de la volonté des hommes, qu'elle décide à leur place, impose, écarte les chemins qu'on aurait voulu explorer et affaiblit ce qu'on croyait éternel.
Commenter  J’apprécie          40
Les hommes passent les dernières heures de la journée à se reposer, à manger et à finir de raconter la geste de la morte à ceux qui étaient trop loin pour en entendre le récit.
Commenter  J’apprécie          40
Moi, Malaka, fils élevé dans le désert par une mère qui parlait aux pierres, je vais raconter Salina, la femme aux trois exils. Je vais dire ma mère qui gît là, au fond de la barque, et le monde qui apparaîtra sera fait de poussière et de cris. À l’époque où le monde a accueilli sa vie, il y avait des soleils qui faisaient saigner la peau et un désir de vengeance sauvage.
Commenter  J’apprécie          40
D’abord, il y a ce jour des origines, lointain, où dans la chaleur du désert, après une longue attente, le cavalier arrive enfin. A dix pas de Sissoko Djimba, le chef du village, il s’arrête. Dans le creux de son bras gauche, tout le monde peut maintenant voir distinctement qu’il porte un nourrisson dans ses langes. Et les cris de l’enfant résonnent. Il n’a pas cessé de crier. C’est miracle, même, qu’il n’ait pas fini de sombrer dans un épuisement du corps. Le silence dure. Puis, lentement, le cavalier fait quelques pas jusqu’à être à mi-chemin entre Sissoko et sa monture, et dépose au sol le paquet de linge qui pleure encore, puis, sans attendre de voir ce qu’il se passe, sans dire un mot lentement, il repart, rebroussant chemin, laissant derrière lui, pour la première fois depuis des jours, des semaines peut-être, les cris de l’enfant qu’il vient d’abandonner.
Commenter  J’apprécie          40
Salina, la femme aux trois exils, celle qui a eu un fils haï, un fils colère et un fils pour tout racheté.
(p.147)
Commenter  J’apprécie          30
Regarde moi. Regarde bien mon visage. Est-ce qu'il te semble que c'est là le visage de la vie ?
P. 36
Commenter  J’apprécie          20
Ils sont loin de tout maintenant. Le monde des hommes est derrière eux. Ils sont au-dessus des nuages. Sa mère est comme une extension de lui sur son dos. Il s’est tellement habitué à son poids, à son souffle si faible, qu’il n’y prête plus attention. C’est pour cela qu’il sursaute le jour où elle parle à nouveau. Elle ne l’a pas fait depuis si longtemps. « Je ne connaitrai pas le lieu de ma mort… » dit-elle.
Commenter  J’apprécie          20
[...] les hyènes repartent, laissant ce petit bout de chair aux hommes et retournant dans leur monde de pierres sèches et de nuits inquiètent où les charognes sont des trésors et les rires, des hurlements.
Commenter  J’apprécie          20






    Lecteurs (454) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Laurent Gaudé

    En quelle année est né Laurent Gaudé?

    1965
    1967
    1970
    1972

    10 questions
    176 lecteurs ont répondu
    Thème : Laurent GaudéCréer un quiz sur ce livre

    {* *}