- J'essaierai de rentrer plus tôt et je te ferai des crêpes comme tu n'en as jamais mangé de ta vie...
- Ah! J'ai eu peur ! J'ai cru que t'avais choisi ce jour là pour me sauter !
- Je te fais des crêpes et après je te saute.
- Parfait.
Elle avait failli perdre pied parce que deux ou trois objets lui manquaient et Camille repense souvent à cette scène. Comment les gens allaient mal, souvent à cause de quelques bricoles, et comment tout aurait pu se dégrader à la vitesse grand V s'il n'y avait pas eu là un grand garçon patient qui avait demandé "Quoi d'autre ?" en tenant un calepin imaginaire... A quoi ça tenait finalement ? A un mauvais journal, à une loupe et deux ou trois flacons...
C'est de la foutaise, ton histoire de torchons et de serviettes... Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c'est leur connerie, pas leurs différences...
Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c est leur connerie pas leurs différences
Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c’est leur connerie, pas leurs différences.
C'est de la foutaise, ton histoire de torchons et de serviettes... Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c'est leur connerie, pas leur différences... Au contraire, sans toi je n'aurais jamais su reconnaître une feuille de pourpier...
- Pour ce que ça va te servir...
- Ça aussi c'est de la connerie. Pourquoi "me servir" ? Pourquoi toujours cette notion de rentabilité ? Je m'en tape que ça me serve ou pas, ce qui m'amuse, c'est de savoir que ça existe...
— D’accord, murmura-t-il, d’accord, demain… Vous…Vous serez là, n’est-ce pas ?
Elle secoua la tête.
— Mais vous êtes vraiment compliqué, vous ! Bien sûr que je serai là puisque je vous invite !
Et pourtant, le destin, ou bien la vie, le hasard, l'amour - appelez ça comme vous voulez -, va se charger de les bousculer un peu. Leur histoire, c'est la théorie des dominos, mais à l'envers. Au lieu de se faire tomber, ils s'aident à se relever.
« Quand j’écoute ce genre de musique, quand j’entre dans une très belle église, ou quand je vois un tableau qui m’émeut, une Annonciation par exemple, mon cœur enfle tellement que j’ai l’impression de croire en Dieu, mais je me trompe, c’est en Vivaldi que je crois. En Vivaldi, en Bach, en Haendel ou en Fra Angelico…Ce sont eux les dieux…L’autre, le Vieux, c’est un prétexte… C’est d’ailleurs la seule qualité que je lui trouve : d’avoir été assez fort pour leur avoir inspiré à tous, tous ces chefs-d’œuvre… »
« Je crois que j’ai commencé à perdre la foi ce jour-là parce qu’au lieu de supplier Dieu, il appelait sa mère. » (En parlant de l'Abbé en train de se noyer)
« Pour la première fois et tous autant qu’ils étaient, ils eurent l’impression d’avoir une vraie famille. Mieux qu’une vraie d’ailleurs, une choisie, une voulue, une pour laquelle ils s’étaient battus et qui ne leur demandait rien d’autre en échange que d’être heureux ensemble. Même pas heureux d’ailleurs, ils n’étaient plus si exigeants. D’être ensemble c’est tout. Et c’était déjà inespéré. »
« Ils se donnèrent la main en remontant à la surface.
La main c’est bien.
Ça n’engage pas trop celui qui la donne et ça apaise beaucoup celui qui la reçoit… »
- Putain Franck, cesse de jurer, bordel, se désola Paulette.
Scotché, le roturier.