- Viens, je vais te montrer un truc.
- Qu'est ce qu'il se passe ? attaquai-je alors que nous entrions dans le bâtiment. Qu'est ce que tu veux me montrer ? Et je te préviens, si tu réponds "mon cul", ça ne va pas me faire rire.
Son corps était mince et bien dessiné, et je ne sentais pas la moindre graisse sous mes mains alors que je resserrai mon étreinte.
- Tu es censée t'accrocher, pas me tripoter, observa David.
Il se détourna et, pendant un instant, son manteau accrocha la lumière d'un néon, projetant l'image d'une cape qui se déployait.
Le plus exaspérant, avec lui, c'est qu'il avait grave la classe. Ca aurait sans doute été plus facile de le détester s'il avait été petit et moche. J'aurais bien aimé avoir une cape, moi aussi, mais je savais déjà que je me débrouillerais pour me prendre les pieds dedans et l'entortiller dans les poubelles sur le trottoir. Alors que lui, non. On aurait dit un héros de manga, avec le tissu qui flotte même quand il n'y a pas de vent.
- J’aurais dû y penser avant, amener un soufflet, mais je n’ai pas réfléchi.
- Et tu as encore oublié d’en amener un aujourd’hui.
- Exactement.
- Et tu veux que je souffle pendant tout ton rituel.
- Exactement.
- Je vais avoir l’air ridicule.
- Exactement. […] Tu sais ce qu’on dit, le ridicule ne tue pas.