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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
«Il se demandait si le navire ressentait un sentiment de honte à la perte de son prestige et de sa puissance. Tu es un romantique se dit-il.»

J'ai lu «Dark Moon», une histoire qui m'a conquise. Ensuite, je choisis le livre «L'écho du grand chant», c'est mon deuxième de cet auteur, c'est une lecture, qui m'enchante. Je ne suis pas déçue car David Gemmell possède une écriture qui lui est propre, qui fait de lui un grand écrivain. On ne peut l'expliquer, ça se ressent, ça se vit. Le roman «L'écho du grand chant» est publié en 1997, sous le titre de «Echoes of the Great Song». Il fait partie de la catégorie fantasy. Il est également classé dans les romans indépendants, comme ceux-ci. Je les cite:
- Renegat (1989)
- L'étoile du matin (1992)
- Dark Moon (1996).



Sur Wikipedia, il existe une liste de cet auteur, il explique les catégories, ça te donne une idée de ses livres et comment les lire. Je dis un ''merci spécial'' pour ''Alfaric'' de nous avoir mis toutes ses informations sur le web. :)
Je mets le lien : https://fr.wikipedia.org/wiki/David_Gemmell

«À la guerre, les soldats cherchent l'inspiration chez leurs chefs. Ce sont comme des puits auxquels ils viennent s'abreuver.»

Intense, Saisissant, Irrésistible

C'est un très bon pavé, il se lit très bien quand on commence à être à l'aise au fil de l'histoire. Il faut être très attentif car au début, il faut du temps pour te situer à travers les différents peuples ainsi qu'avec les rangs des personnages. Au gré des chapitres, les endroits changent beaucoup et et tu dois rester concentrer car il y ajoute beaucoup d'éléments, des légendes et des théories. Lorsque tu deviens familier, tu te laisses transporter par un univers à la fois féerique et maléfique.

Ce qui capte tout de suite mon attention, c'est le climat qui est tendu dans chaque clan. On ressent immédiatement que l'environnement est glacial et fragile. On pressent que les bagarres sont à prévoir et que l'avenir est incertain. Lorsque tu découvres les personnages, c'est une des grandes forces de l'auteur, tu ne peux plus lâcher le livre car tu veux savoir ce qui va arriver à chacun d'entre eux. C'est un engagement à chaque instant, c'est une lutte constante entre le bien et le mal, c'est un devoir aussi face à ton peuple.

Qu'est-ce que c'est aussi «L'écho du grand chant ? » Sous sa plume rythmée et vivifiante, l'auteur David Gemmell nous fait rêver, nous fait chanter et nous fait voyager. Une des forces de l'auteur se réside aussi dans ses personnages. Il sait créer également des personnages hors du commun. Ils ont chacun leurs personnalités et leurs missions. Chacun se démarque et on s'attache à eux. Je suis aussi émue que certains peuvent vivent leurs histoires d'amour et d'autres non. L'auteur nous fait vivre des émotions intenses à travers ses personnages.



Au niveau de l'écriture, on retrouve évidemment de la qualité. On sent que c'est un travail minutieux, qu'il se documente à cause de ses sujets dans le livre. Je remarque aussi que le récit est un peu complexe par moments, peut-être à cause de ses thèmes. Je constate alors qu'il détient beaucoup de longueurs c'est normal, c'est un bon pavé mais ça n'enlève rien à l'histoire.

À mes yeux, c'est une très belle lecture où on retrouve tout ce qu'on aime dans un livre. On délecte les odeurs, on attrape les saveurs, on détecte les ondes. On entend des murmures, on vibre au son. On y circule tantôt sur les navires et tantôt sur les chevaux.
C'est une histoire très bien écrite, avec une fin remarquable, j'en ai eu les larmes aux yeux. L'intrigue est bien ficelée, le suspense est au rendez-vous et c'est une rencontre inoubliable entre chaque personnage. J'ai eu un coup de coeur pour l'héroïne Sofrina, comment ne pas être sous son charme ? On souhaite aussi fort comme eux, que la paix, la fraternité et l'amour l'emportent sur le mal sur terre. Est-ce que c'est possible ?



Pour en savoir plus, allez voir les critiques de l'expert ''d'Alfaric'', ainsi que les spécialistes ''Tatooa'' et les autres critiques. Un coup de coeur, tout comme ‘'Dark Moon'', je vous recommande les deux. Je remercie aussi Pied2chien, de m'avoir suggérer ce livre.
Ma note : 4.5/5
Vous pouvez aller aussi sur Wikipedia, il explique très bien les rangs des personnages, ça peut vous donner une bonne aperçue.
Tient le lien : https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27%C3%89cho_du_grand_chant


Siabelle
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J'ai lu tous les Gemmell. Je les ai tous adorés : celui-ci ne fait pas exception à la règle !
Ici que de chemin parcouru depuis "Légende", "Waylander" et Jon Shannow : on se rapproche ici très fortement du haut du panier de la bibliographie de DG... ne manque plus qu'une amélioration du rythme, qu'un travail sur l'atmosphère et un approfondissement psychologique des personnages que va apporter Stella. Skilgannon le Damné, Rigante et Troie s'approchent à grands pas !

La formule utilisée est assez proche de "Dark Moon" : les 2 romans sont structurés autour des points de vue de personnages de sexes et de statuts sociaux différents qui vont devoir faire cause commune contre un ennemi redoutable et censément invincible (les 5 cités remplacent les 4 duchés, les Almecs remplacent les Daroths). Mais là où "Dark Moon" est un revival howardien high fantasy, "L'Echo du Grand Chant" un revival moorcockien science-fantasy : c'est une oeuvre atypique reprenant les thèmes post-apo du cycle "Jon Shannow". Et à la limite cela pourrait être une relecture intelligente du beau film "Les Rois du Soleil" de J. Lee Thompson (des refugiés mésoaméricaines devaient choisir entre asservir les tribus amérindiennes ou s'allier avec contre les frères de races impérialistes et militaristes).

Le roman est de loin le plus moorcockien des romans gemmellien :
- "Elric", pour la civilisation ancienne mais très avancée dominant de jeunes royaumes beaucoup moins avancés
- "Hawkmoon", pour l'empire dystopique qui conquiert le monde dans le sang (Huon et Alméia même combat ?)
- "Erekosë" pour le côté science-fantasy et plein de trucs qu'il faudrait lister (les combats navals, la quête polaire)

Le roman est aussi un festival Roman Emmerich : DG n'a jamais caché sa sympathie pour le cinéma populaire
- "Stargate" (les individus d'une civilisation supra-avancée qui se font passer pour dieux grâce à leur technologie)
- "Le Lendemain du Jour d'Après" (changements climatiques et mouvements de populations qui en découlent)
- "10 000 B. C." (affrontement entre survivants d'une civilisation avancée et les tribus barbares asservies)
- "2012" (catastrophes planétaires avec tremblements de terre, tsunamis, volcans & cie)

Et puis on sent un parfum d'uchronie (merci à MM !) :
Armée du secret de la poudre noire, une civilisation amérindienne part à la conquête de l'Ancien Monde... (Si on ajoute mondes parallèles et PES, on tombe sur Luxley, la très intéressante BD de Valérie Mangin)
Et puis on sent un parfum stone / bronze / iron / punk (merci MM !) :
le prologue mélange l'anime "Les Mystérieuses Cités d'Or" et le film catastrophe "2012". L'Empire des Avatars n'est pas si éloigné que cela de l'Atlantide du cycle "Jon Shannow". Et que dire des navires dorés almecs et des navires argentés avatars avançant à l'énergie vapeur...

La mise en place est très efficace : on sent le crépuscule d'une civilisation à l'agonie et d'un monde détruit. La quête polaire de Ro et Talaban réussit là où "Le Navire des glaces" de Moorcock laissait de marbre. Les thèmes du racisme et de la ségrégation, déjà mis en avant dans d'autres romans, sont bien développés : les Avatars c'est le Richistan vide de sens qui n'existe qu'en écrasant ceux qu'il juge inférieurs (c'est-à-dire tout le monde sauf eux), les Vagars c'est l'Occident complice et victime de ses élites qui a troqué son avenir contre des promesses de paix et de sécurité, les barbares c'est le Tiers-Monde plongé dans la pauvreté et qui essaie de s'en sortir en copiant le modèle occidental, les Almecs c'est l'autre qui fait peur (Russie, Chine, Moyen-Orient : faites votre choix parmi les bad guys du moment). Certains dialogues reprennent les arguments des partisans du colonialisme qu'on aurait aimé ne jamais entendre. Et le cristal-puisage est un nouvel avatar du vampirisme qui développé par l'auteur révèle clairement sa culture politique : les élites narcissiques se servent du système pour vampiriser les forces vives des masses populaires.

Ne vous inquiétez pas, on retrouve tous les leitmotivs gemmelliens traditionnels :
- les petits zooms humanistes qui par petites touches construisent une galerie de personnages tridimensionnels ?
Le who's who est une fois de plus particulièrement fourni, il suffit d'y jeter un coup d'oeil !
- depuis "Légende", DG a toujours évoqué le chamanisme : cela n'a jamais été aussi explicite qu'ici
- depuis "Légende", DG a toujours évoqué les PES : cela n'a jamais été aussi explicité qu'ici
- la magie des cristaux, bénéfique ou maléfique, est très proche de celle des Sipstrassi (la Reine de Cristal est clairement une reprise, en mieux évidemment, de la Pierre de sang vivante)
- les personnages romantiques et les histoires d'amours douces-amères ou tragiques ? Rael / Mirani, Touche-la-Pierre / Suryet, l'histoire de Boru, l'histoire de Pendar...
- les batailles entre le bien et mal et entre la noblesse et la vilenie qui se déroulent dans chaque individu ? Les sanglants Almecs sont un reflet des Avatars, la cruel Reine des Morts est un reflet de la Femme Étoile.
Ces reflets inversés font réfléchir à son identité et à ses valeurs comme l'opposition entre les anciens et les nouveaux Chevaliers de la Gabala dans "Renégats" et entre Macédoine et Dark Macédoine dans "Le Prince Noir".
- la dualité damnation / rédemption ? La dernière chevauchée des immortels est une rédemption collective. Et cela marche très bien car ce coup-ci DG ne se renie pas avec un happy end : les morts tragiques sont légion. Et que dire du supracool personnage de Viruk, le guerrier psychopathe féru de botanique et de jardinage ? anti-héros badass, super-vilain flamboyant, illuminé dangereux, fou furieux ou tout cela à la fois...

Sinon, les bémols habituels également :
- les méchants ne sont pas top : passé la Reine des Morts et son acolyte Cas-Coatl, on tombe dans le déjà-vu
- le personnage de Sofarita est un gigantesque deux ex machina qui permet au roman d'avancer
- le triangle amoureux entre elle et ses 2 soupirants avatars aurait pu être bien mieux développé
- pas mal d'événements font précipités dans le dernier 1/4 du roman (sans que cela soit frustrant pour autant)
- pas mal de personnages qui évoluent trop rapidement (Ro, Talaban, Mejana... trop nbx pour tous les citer)
- pas mal de personnage qui sont survolés (Methras, Pendar, Ammon... trop nbx pour tous les citer)
- des hiatus dans la narration : le POV d'Anu assez discontinu casse le rythme de la tragédie, les POV discontinus des résistants vagars ou des révoltés barbares ne sont pas assez prégnants...
… et il manque carrément un chapitre pour expliquer les règlements de comptes entre Pajistes !
- le changement d'attitude des Avatars au sujet des Almecs puis des Vagars est trop rapide
- la magie musicale n'est pas très facile à cerner, notamment cette fameuse Danse du Temps et cette histoire de magie pour faire léviter les blocs de pierre... allusion à "La Caste des Métabarons" (1992) ?
En fait le roman aurait gagné avec une structuration en POV opposant Avatars supérieurs et Vagars inférieurs. Mais n'en demandons pas trop, le roman date de 1997 et est antérieur au TdF qui va populariser ce procédé.

Les derniers mots du roman appellent clairement une suite : un nouveau combat attend Virkokka et Storro ! Mais quel est le mystérieux adversaire évoqué : l'Empire sorcier de Kuan Hador ? L'Atlantide de Pendarric ? DG a emporté avec lui la réponse à cette question...

Pour la version complète de la chronique, suivez le lien ci-dessous...
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Le début de cet ouvrage fut assez fastidieux car j'avais la sensation que la trame mettait du temps à s'installer. Certes, je retrouvais avec plaisir l'écriture de Gemmell, mais je n'ai pas eu l'impression de me jeter directement dans l'intrigue comme dans les trilogies de Waylander ou de Druss. En revanche, je n'ai pas réussi à poser mon livre durant les cent dernières pages... C'était vraiment prenant ! David Gemmell entraîne le lecteur dans son univers (particulièrement riche et innovant cette fois-ci) grâce à sa plume maîtrisée, rythmée et efficace. Dans "L'écho du Grand Chant", on découvre deux civilisations, notamment les Avatars, des êtres immortels supérieurs, qui m'ont beaucoup plu.

Cette histoire initiatique et philosophique change par rapport à ce que j'avais l'habitude de lire avec l'auteur, ce qui peut étonner certains lecteurs et en ravir d'autres. Au seuil de son extinction, on assiste à la rédemption d'un monde, mais surtout d'un peuple... Et c'est fabuleusement addictif, intéressant et émouvant ! J'aime beaucoup le mythe de l'Atlantide, c'est donc avec fascination et intérêt que j'ai découvert cette légende revisitée...

Contrairement à d'autres opus, il n'y a pas qu'un héros, mais plusieurs. D'ailleurs, les personnages sont complexes, intrigants et bien décrits. C'est toujours un plaisir de voir des protagonistes évoluer, avancer leurs points de vue, se confronter oralement ou physiquement, ... Chaque héros change/évolue grandement entre le début du livre et la fin, ce qui n'est pas pour me déplaire !

Un roman épique qui change de ce que l'auteur a l'habitude de nous faire découvrir. Ce n'est pas forcément mon préféré, toutefois j'adhère (comme de coutume avec Gemmell).
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Un cataclysme a détruit le monde des Avatars, leur capitale git maintenant sous une énorme masse de glace et l'énergie qui alimentait les cristaux leur procurant des capacités divines est disparue, avec les cristaux ils sont en train de perdre leurs puissance et leur immortalité et les peuples asservis comment à se retourner contre eux. La situation devient critique lorsque des envahisseurs provenant d'un autre monde apparaissent …


Nous vivons les derniers sursauts des survivants d'une civilisation avancée, les dernières tentatives de retrouver la magnificence perdue et finalement une remise en question de leur comportement lors derniers siècles, vivre c'est aussi mourir et éviter la sclérose, les Avatars devront choisir entr'une fin mesquine et finir dans l'apothéose.
C'est du Gemmell, alors c'est très bon, un livre dans lequel on s'immerge et qu'on lit d'une traite. Chaque chapitre est introduit par quelques lignes tiré du "Chant des Anajos", une version de l'action qui suit sous forme de mythe immémorial, le texte serait-il "l'écho du grand chant" ? Les personnages sont attachants et évoluent au fil du récit, la société est bien décrite et la cohérence est maintenue dans le cadre du livre. Des capacités psy assimilées à la magie, des chamans, des barbares, des envahisseurs, des combats, des bons, des méchants, le tout dans la nuance … de quoi satisfaire un large lectorat.


Une écriture fluide, un plaisir de lecture garanti, on aurait tort de se priver !
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Le roman raconte l'histoire d'une civilisation, celle des avatars, qui a vu son empire s'écrouler lors d'un raz de marée qui a dévasté sa capitale et son empire, les obligeants à vivre dans d'autres villes. Or, le peuple Avatar a tiré sa puissance du soleil, et il est maintenant réduit au même rang que les peuplades qu'il dominait jadis. Car les Avatars étaient immortels et pouvaient se soigner à volonté, ils maîtrisaient des armes impressionnantes et rien ne pouvait les atteindre. Aujourd'hui, la source de leur pouvoir est tari, et ils n'ont plus que peu de puissance avec eux. Les Avatars doivent faire face aux peuplades qu'ils considéraient toujours comme des inférieurs, des esclaves, et qui aujourd'hui se rendent compte de la faiblesse et de la mortalité de ce peuple. Sauf qu'un autre cataclysme est arrivé. Un autre peuple est arrivé, par delà l'océan. Un peuple qui ne veut qu'une chose : honorer et contenter sa déesse, et pour cela, il faut des vies. Beaucoup de vies. Les ennemies d'hier doivent aujourd'hui s'allier malgré leurs différents contre ce nouveau venu qui n'est pas tendre.

Ce roman me réconcilie encore un peu avec Gemmell, avec à nouveau les mêmes défauts et les mêmes qualités.
Commençons par les défauts : on retrouve les codes classiques de la fantasy (héros immortels dans les batailles, droiture morale, rédemption, héroïsme et sacrifice ...) qui viennent gâcher l'histoire, une fin trop abrupte et un peu trop facile à mon goût, des thèmes très bien vu mais trop peu exploité. Je ne m'étendrais pas trop dessus, c'est juste que dans la globalité j'ai toujours l'impression que Gemmell a eu des excellentes idées qu'il n'a pas exploités jusqu'au bout, et surtout qu'il reste dans une veine trop classique de la fantasy, sans oser aller dans des sentiers inexplorés, prendre des risques (quitte à devoir perdre un lectorat).

Cela dit, il faut reconnaître que ce roman à de très nombreuses qualités : déjà un style d'écriture qui est excellent, très prenant et qu'on lit sans aucun problème, une construction progressive de l'intrigue qui ne m'a pas déplu, des très bonnes idées au niveau de certains personnages (le questeur Ro, Rael ou Viruk), des thèmes très sympathiques (esclavage, Déification ...), une mise en scène efficace, des passages bien prenants, des batailles prenantes, etc ... Je dois dire que le roman, même s'il reste très classique dans le fond, m'a beaucoup convaincu sur la forme. Gemmell agrémente par exemple les débuts de chapitre d'extraits de légendes. J'ai mis du temps à comprendre qu'il s'agit des légendes écrites après l'histoire du roman et parlant de celui-ci (en clair vous lisez l'histoire qui s'est passé et sa version légendaire). C'est vraiment super bien fait, et je n'ai compris le principe que vers la moitié du livre.
J'ajouterai qu'il y a une certaine ressemblance avec un monde bien connu (notamment une image un peu déformée des amérindiens, de l'esclavage par l'Europe, des sacrifices aztèques ...), mais c'est assez peu dérangeant.


Donc, ce roman m'a un peu plus réconcilié avec Gemmell. Je ne dirais pas qu'il est le meilleur auteur de fantasy que je n'ai jamais lu, mais qu'il est bon. Même assez bon, faisant des livres qu'on a envie de lire, qui contiennent la plupart du temps une quantité de bonnes idées, mais qui dans la généralité ne vont pas assez dans le fond de la réflexion (alors que ce serait un vecteur parfait et que la voie est tracée). Par exemple, j'ai trouvé le propos développé par Ayesha sur l'esclavage largement plus intelligent et construit que ici (le livre était plus gros aussi, je le sais). Cela dit, il reste assez bon, et la lecture m'a vraiment distraite, à défaut de me transcender. Donc bon, je peux bien lui laisser le fait qu'il est bon.
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« L'écho du grand Chant » est un roman de fantasy écrit par David Gemmell. Pour qui connaît l'auteur, cette phrase résume à elle seule le contenu du roman. Comme à son habitude, Gemmell nous livre une oeuvre de fantasy divertissante, très agréable à lire et suffisamment passionnante pour que l'on ai envie de la finir sans pause... ou presque.


Passé le simple divertissement, on conserve finalement que peu de chose de cette lecture. le livre offre tout ce que l'on attend d'un roman de fantasy « standard » mais il n'ya pas ce petit plus dans l'écriture, dans l'univers proposé et encore moins dans les émotions ressenties.


Un bon moment assuré, comme toujours avec David Gemmell.
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C'est la première fois que j'ai autant de mal avec un livre du grand David Gemmell. Est-ce parce qu'il ne s'agit pas d'un roman issu du cycle drenaï? Je l'ignore, mais toujours est-il que j'ai trouvé la mise en place très longue. Là où d'habitude nous plongeons tête la première dans l'action, ici il n'en est rien, l'auteur prend vraiment le temps de développer son univers, de nous présenter les personnages et de nous expliquer les enjeux en cours.
En fait, je crois que je ne suis tout simplement pas habituée à ce qu'un livre de David Gemmell commence aussi "doucement" et ça m'a déconcertée, j'avais perdu mes repères et j'ai eu du mal à m'y mettre.

Le pire, c'est qu'il se passe tout un tas de choses dans ce livre! On assiste au déclin d'un peuple qui se croyait immortel et d'essence divine et qui se voit obligé de s'unir aux peuplades qu'ils ont asservies afin de combattre un ennemi commun bien plus puissant qu'eux. Ils savent que s'ils attaquent séparément, ils n'auront aucune chance de s'en sortir et se voient contraints d'unir leurs forces s'ils veulent survivre: l'alliance est inévitable! Peu à peu, les ennemis d'hier vont apprendre à faire cause commune, même s'il est difficile de faire le premier pas et de proposer une alliance à ceux dont on pompait la vie il y a encore quelques jours!

Le problème, c'est que les Avatars, bien que possédant une technologie très avancée, se retrouvent désormais incapables de recharger les cristaux leur conférant leur puissance depuis qu'un cataclysme géant a ravagé leur territoire, laissant place à une période glaciaire.
Du coup, ils puisent gentiment les peuples qu'ils ont asservis, leur volant des années de vie afin de rallonger la leur.

Les autres populations ont bien perçu que les Avatars sont désormais en difficulté, et il se pourrait qu'une rébellion les soulève. Si une telle chose venait à se produire, ce serait la fin de la race avatare: ils ne sont plus assez nombreux ni assez puissants afin d'y faire face.

Le Quêteur Anu avait prédit la catastrophe, sauf que personne n'a voulu le croire (un peu comme Cassandre en son temps). C'est grâce à lui si les Avatars ne sont pas tous morts, puisqu'il a réussi à en convaincre quelques centaines de partir avec lui.
Le but d'Anu est de construire une nouvelle pyramide dont tous pensent qu'elle permettra aux Avatars de recharger à nouveau leurs cristaux et donc de garder la mainmise sur les autres peuples. Sauf qu'en réalité le but d'Anu n'est pas vraiment celui de restaurer le pouvoir des cristaux, mais chut, je ne vous en dirai pas plus sur ses motivations!

Comme si les Avatars n'avaient déjà pas assez de soucis, voilà qu'un nouveau peuple fait son apparition: les Almecs. Ce sont plus ou moins les pendants des Avatars, eux aussi utilisent des cristaux, sauf que les leurs se rechargent grâce... au pouvoir du sang. Oui oui oui.
La Reine Almec a téléporté leur monde dans celui des Avatars afin d'éviter leur extinction mais ce faisant elle a épuisé ses réserves: il lui faut du sang afin de se régénérer. Son but est donc d'asservir les populations afin de recharger ses cristaux.

Ce qui est vraiment dommage, et là encore je ne peux que blâmer la maison d'édition d'avoir choisi un tel résumé, c'est que cette Reine de Cristal n'apparaît pas avant la page 300. Quand le livre en fait 528, ça fait un peu tardif, surtout que moi j'attendais l'arrivée de cette fameuse Reine depuis un bon moment.
Certes, dès lors qu'elle arrive, le récit semble enfin s'éveiller de sa torpeur, les choses bougent enfin et là j'ai enfin retrouvé tout ce que j'aime chez Gemmell: de l'action, une grande bataille et des personnages qui acceptent de se sacrifier pour le bien commun.

On assiste la rédemption des Avatars, qui ont fini par comprendre qu'ils ne peuvent pas sortir vainqueurs: même s'ils venaient à gagner la bataille finale, ils ne sont plus assez nombreux pour reprendre les rênes du pouvoir. Une page se tourne, un autre peuple va prendre le contrôle, ainsi vont les choses.
J'ai cependant eu un pincement au coeur, car comme bien souvent ce sont toujours ceux à qui on s'attache qui meurent.

J'ai donc tourné les 230 dernières pages avec frénésie, curieuse de voir comment le récit allait évoluer et comment nos héros allaient bien pouvoir se débarrasser de la Reine Almec.
C'est fichtrement bien foutu, je me suis régalée, c'est clairement la partie que j'ai préférée. J'ai adoré Talaban, Sofarita, Anu et même Viruk, l'Avatar à moitié fou et bizarrement féru de botanique.

Quitter cet univers aura finalement été un crève-coeur alors même que j'ai eu tant de mal à m'y faire au début. Mais je suis contente d'avoir découvert une autre facette du talent de David Gemmell et je pense que je serais moins désarmée s'il me faut faire face à un autre récit de cette trempe à l'avenir.
Lien : http://pinklychee-millepages..
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Un peuple de (quasi) dieux se meurt suite à un tsunami surdimensionné. : les Avatars connaissent le sort des Atlantes voit leur empire s'écrouler et les peuples « colonisés » se révolter et ,cerise noire sur l'amer gâteau, voilà que la double lune (annonciatrice habituelle chez Gemmell des collisions d'univers) leur amène leur double maléfique : un peuple frère , leur noir reflet, sous la direction de la Reine de Cristal. Il faut donc que maîtres et esclaves s'unissent pour survivre .
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Encore une fois David Gemmell a mélangé différents mythes et légendes du monde entier pour nous donner à lire une histoire bien épique et sanglante.
Le style est brut, les personnages, archétypes de l'héroic fantasy, sont assez tranchés dans leur manière de penser le monde et leur existence. On découvre un univers en pleine évolution et un peuple en déclin qui jusqu'au bout veut rester maître de son destin.
J'ai bien aimé le questionnement autour de la raison d'être de ce peuple qui se proclame « civilisateur », mais qui s'est transformé peu à peu en despote, qui n'évolue plus et survit en volant l'énergie de ceux qu'ils disent gouverner.
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