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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le paradis peut dans certains cas ressembler à l'antichambre de l'enfer. Au « Garage Paradis”, perdu aux fonds des causses, il semblerait en effet que se masse un concentré de haine vengeresse contre le propriétaire dudit garage. Que ce soit Thomas dont la vie a basculé alors qu'il passait en vélo au mauvais moment au mauvais endroit , au beau milieu d'une attaque d'un camion de transport de fonds. La balle de Maxime Dodman, l'un des transporteurs, l'a en effet laissé pour mort sur le bitume. Thomas est un survivant, son oeil en verre et d'autres séquelles plus profondes sont là pour en témoigner . Bien des années plus tard, il a décidé que le temps était venu de se venger et de faire payer Max. Denis, l'apprenti de Max au garage qui ne cesse de se faire humilier, a bien l'intention de saisir lui aussi l'opportunité de faire mordre la poussière à son patron. Marie-Louise se sent bien seule depuis que Max l'a délaissée pour profiter des actrices de porno qui passent sous les projecteurs de Juicy Media, installé dans des chambres mis à disposition par Max contre monnaie sonnante et trébuchante. Marie-Louise se verrait bien filer le parfait amour avec son dalmatien Bécaud enfin débarrassé de son mari.
Mais c'est bien connu : les ennuis volent souvent en escadrille et outre les individus déjà nommé, Max doit encore gérer les souhaits particuliers du maire et faire attention au dangereux caïd Katzemberg qui fournit le cheptel féminin des deux lascars de Juicy Média et de Max pour quelques extras...Ça risque donc de chauffer pour les fesses de Max dans les prochains jours car il y a manifestement la queue chez les redresseurs de tort.

Un roman qui ne fait pas dans la dentelle mais qui mêle avec un bonheur certain, humour noir de première catégorie, une écriture très cinématographique et une galerie de personnages incroyables. Certes quelque peu caricatural mais plein de saveur. À côté de Max (et les ferrailleurs) sur lequel se concentre bon nombre de griefs - il faut dire qu'il a tout pour plaire : grande gueule, bagarreur, la fiole de whisky toujours à portée de bouche et quelques pilules de speed en cas de coup de mou .. j'ajoute quelques cadavres dans les placards - son énorme femme qui se réconforte comme elle peut avec son amant canin , Thomas en embuscade , The Face et Buda les deux as du porno 2.0 qui montent et diffusent leurs chefs-d'oeuvre sur le web plus vite qu'un ejaculateur précoce , on a de quoi faire en protagonistes qui marquent les esprits...
Alors oui, ça ne sent pas toujours la rose mais plutôt la graisse, le cambouis , la sueur et des fluides corporels divers et certains avariés . En somme , on ne s'ennuie pas un instant dans ce roman où la vengeance, qui transpire de nombreuses pores, ne demande qu'à faire des étincelles.








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Bienvenue "Chez paradis". Quoique niveau accueil, le père Dodman est aussi aimable qu'une porte de prison. Remarquez, sa place ici serait peut-être.
Ici, c'est plutôt "Affreux, sales et méchants". du trash, de l'immoral, du sanglant, ça pourrait être rédhibitoire mais Sébastien GENDRON manie l'humour noir, très noir façon XXL. du coup, le lecteur se régale devant tant d'horreurs, l'écriture très cinématographique (à tel point que nous avons droit à un générique de fin) fait feu de tout bois, un vrai feu d'artifice bien avant le 14 juillet. Ne boudez pas votre plaisir c'est jubilatoire.
Un grand merci à Babelio et aux éditions Gallimard (série noire) pour cet excellent moment, je relirai GENDRON avec grand plaisir.
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DELIRANT !! Attaquer un Sébastien GENDRON c est la garantie d'avoir une galerie de personnages hauts en couleurs et des situations délirantes. Encore une fois Gendron atteint sa but. Max est un personnage detestable et il y a la queue pour régler ses comptes avec lui. Entre Thomas, qui a le plus lourd passif ; Denis le salarié exploité ; the Face et Buda producteur de porno ; Katzenberg proxénète flippant et Magda star du potno en devenir ; tous ont une dent contre Max. Qui va obtenir sa vengeance le premier !!! C est rythmé, des personnages hallucinants, et une écriture ciselé avec des chapitres courts qui donnent du rythme, c est du bon Gendron. Apres personnellement j ai préféré "Fin de siècle" mais j ai beaucoup aimé la galerie de personnages de "Chez Paradis", qui sont tous assez délirant!! Un pur moment de lecture jouissive !!
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Thomas Bonyard, lycéen, se rendait à son oral du bac de français sur sa mob. Mais son chemin a croisé celui de Max Dodman, convoyeur de fonds à l'éthique douteuse. Alors Max a tiré et Thomas a perdu un oeil, une oreille et a vu sa jeune existence partir en vrille. Depuis des années, Thomas nourrit un ressentiment solide à l'endroit de Max. Il va retrouver sa piste et venir sur son territoire : le garage Paradis, perdu au milieu des causses. Il découvre là que le bonhomme n'a guère changé, hurlant plutôt que parlant, humiliant à tour de bras ceux qui l'entourent, toujours en quête d'un coup facile et lucratif. L'arrivée de Thomas provoque une spirale d'événements qui vont bouleverser ce paradis.

« Chez Paradis » est un excellent roman noir écrit par la plume incisive de Sébastien Gendron. L'auteur aime ses personnages et ils le lui rendent bien. Car la galerie qu'il décrit est un florilège de sacrés barges, à commencer par Max Dodman qui se pulvérise une cervelle déjà désordonnée à coup de Captagon. Denis, son apprenti, joue le bouc-émissaire sans démériter. La femme du boss est bien carabinée aussi, avec son embonpoint qui ne passe pas inaperçu et ses fantasmes sexuels canins. Et puis, à l'arrière du garage, Max abrite, dans ses préfabriqués, un petit business du sexe qui lui rapporte. Sauf que l'arrivée de Thomas va faire voler en éclat ce bel équilibre.

Avec Gendron, tout est à l'avenant : les âmes sont sales, noires et ordurières ; l'environnement aride, hostile et inhospitalier. Il dépeint tout ce petit monde avec une plume incisive, un humour caustique qui décape les mots et les phrases de la poussière qui les ternissait. L'action est racontée de manière cinématographique, le lecteur se représentant les scènes sans peine. Les dialogues sont à couteaux tirés, les portraits au vitriol et dans l'envers des humiliations quotidiennes se tapit l'attente, sournoise, de la vengeance.

Elle viendra, sûrement de l'ouest tant redouté par Max, sous une forme inattendue et particulièrement musclée. Un roman noir, brutal, sans concession, dans lequel on attend de savoir ce qu'il adviendra de ces trajectoires qui se frôlent, se heurtent et s'embrasent. Noir et brillant !
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La scène finale comparable à Fort Alamo, Dien Bien Phu ou le Train sifflera trois fois est le moment fort du film, pardon du roman. Histoire de vengeance pétrie de multiples rancoeurs et quelques mauvais vraiment bons dans leur rôle. Un héros qui ne le sera finalement pas, un maire pourri et son fils violent, des génies de l'informatique qui exploitent une actrice porno immigrée des pays de l'est, un apprenti doué dont on se demande si il arrivera à choisir entre le bien et le mal, tout ce petit monde se rejoint au Garage Paradis autour de Max Dodman, le tenancier, de Marie Louise son épouse obèse et de Bécaud son dalmatien très affectueux. Original et distrayant. Si vous aimez la belle langue française, passez votre chemin, roman noir populaire dans tous les sens du terme.
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Difficile à rentrer dans ce livre. On dirait que c'est de l'humour vulgaire, avec des abrutis, rien que pour l'humour. Ca menait nullepart en m'ennuyait.


Après le début...
On se rend compte qu'on est en train de lire une sorte de western français. le western est situé sur les Causses dans le sud de la France, et quand on regarde les photos sur google, on voit que ce paysage se prête très bien à un western. Ce n'est pas un western spaghetti, "chic", à l'italienne, mais un western des plus vulgaires, avec des personnages abrutis (surtout un, Max Dodman), mauvais ou hyper mauvais, et même ceux qui ne sont pas mauvais ne sont pas de la bonne compagnie autant.
Mais ! Que d'humour dans ce décor vulgaire, que de suspense et d'hilarité ! J'ai beaucoup ri, je me suis très bien amusée. Et à partir d'un moment, on connait mieux les personnages, le suspense monte, assez vite, le livre tient en haleine, et longtemps.


La finale
Comme dans un western au cinéma. le décor, l'action, c'est admirable (et amusant). Tout le livre est très visuel, mais là, c'est une vraie belle scène de finale, on en sort en ayant l'impression d'avoir été au cinéma.
Par contre, les caractères des personnages évoluent de façon incompréhensible et c'est à avaler en si peu de paragraphes. Un personnage franchement mauvais


Bécaud
Le pire, que je ne pardonnerai jamais à l'auteur, est ce qui arrive au chien Bécaud. L'auteur dit qu'il aime bien être cruel. D'accord mais, avec les humains, l'auteur essaie d'être juste à la fin en fonction de ce qu'ils ont de mauvais. Alors pourquoi ce sort pour Bécaud ? Parce que ce n'est qu'un chien ? Parce que c'est rigolo avec un chien ? Bécaud est le seul qui n'a rien fait de mauvais ! Avec les humains, Gendron essaie de leur donner une fin juste, mais pas avec les animaux ?


La fin
Et c'est à la fin que le bât blesse vraiment. Comme avec beaucoup de films d'humour qui tiennent en haleine, quand le réalisateur arrive à la fin, c'est comme s'il s'était dit, "j'ai raconté toutes mes blagues, j'ai raconté une bonne finale, maintenant c'est fini" et voilà que ça se termine en queue de poisson.
Qué ? me suis-je demandé. Il y a un post-générique qui n'apporte absolument rien, même pas de l'humour. On sait comment cela se termine pour trois personnages, pour les autres, on a quelques indices. Mais au fond, on reste sur sa faim.
Et puis, il y a Bécaud.


Conclusion
Je me suis vraiment bien amusée, j'ai vécu du suspense, du gore, du décalé, de l'humour.
Par contre, vers la fin cela devient trop mélodramatique pour cerains personnages, et d'ailleurs, il n'y a presque pas de fin.
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Un régal. Outre les situations hallucinantes engendrées par des personnages fous furieux ou malsains, le style est irrésistible (d'ailleurs plusieurs auteurs y ont collaboré avec une vanne ou 2…). Loufoque, absurde, cruel, désespérant et très drôle en même temps, bourré d'inventivité. Pourvu que d'autres livres du même auteur soient aussi réussis.
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J'aime beaucoup l'écriture de sébastien Gendron, alerte, vivante, on est tout de suite dans le sujet, mais certaines scènes particulièrement crues me dérangent, donc, je ne peux pas adhérer totalement,
je ne dévoilerai rien de la fi, mais je l'ai trouvée un peu "bâclée"
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