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Le paradis peut dans certains cas ressembler à l'antichambre de l'enfer. Au « Garage Paradis”, perdu aux fonds des causses, il semblerait en effet que se masse un concentré de haine vengeresse contre le propriétaire dudit garage. Que ce soit Thomas dont la vie a basculé alors qu'il passait en vélo au mauvais moment au mauvais endroit , au beau milieu d'une attaque d'un camion de transport de fonds. La balle de Maxime Dodman, l'un des transporteurs, l'a en effet laissé pour mort sur le bitume. Thomas est un survivant, son oeil en verre et d'autres séquelles plus profondes sont là pour en témoigner . Bien des années plus tard, il a décidé que le temps était venu de se venger et de faire payer Max. Denis, l'apprenti de Max au garage qui ne cesse de se faire humilier, a bien l'intention de saisir lui aussi l'opportunité de faire mordre la poussière à son patron. Marie-Louise se sent bien seule depuis que Max l'a délaissée pour profiter des actrices de porno qui passent sous les projecteurs de Juicy Media, installé dans des chambres mis à disposition par Max contre monnaie sonnante et trébuchante. Marie-Louise se verrait bien filer le parfait amour avec son dalmatien Bécaud enfin débarrassé de son mari.
Mais c'est bien connu : les ennuis volent souvent en escadrille et outre les individus déjà nommé, Max doit encore gérer les souhaits particuliers du maire et faire attention au dangereux caïd Katzemberg qui fournit le cheptel féminin des deux lascars de Juicy Média et de Max pour quelques extras...Ça risque donc de chauffer pour les fesses de Max dans les prochains jours car il y a manifestement la queue chez les redresseurs de tort.

Un roman qui ne fait pas dans la dentelle mais qui mêle avec un bonheur certain, humour noir de première catégorie, une écriture très cinématographique et une galerie de personnages incroyables. Certes quelque peu caricatural mais plein de saveur. À côté de Max (et les ferrailleurs) sur lequel se concentre bon nombre de griefs - il faut dire qu'il a tout pour plaire : grande gueule, bagarreur, la fiole de whisky toujours à portée de bouche et quelques pilules de speed en cas de coup de mou .. j'ajoute quelques cadavres dans les placards - son énorme femme qui se réconforte comme elle peut avec son amant canin , Thomas en embuscade , The Face et Buda les deux as du porno 2.0 qui montent et diffusent leurs chefs-d'oeuvre sur le web plus vite qu'un ejaculateur précoce , on a de quoi faire en protagonistes qui marquent les esprits...
Alors oui, ça ne sent pas toujours la rose mais plutôt la graisse, le cambouis , la sueur et des fluides corporels divers et certains avariés . En somme , on ne s'ennuie pas un instant dans ce roman où la vengeance, qui transpire de nombreuses pores, ne demande qu'à faire des étincelles.








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Bienvenue "Chez paradis". Quoique niveau accueil, le père Dodman est aussi aimable qu'une porte de prison. Remarquez, sa place ici serait peut-être.
Ici, c'est plutôt "Affreux, sales et méchants". du trash, de l'immoral, du sanglant, ça pourrait être rédhibitoire mais Sébastien GENDRON manie l'humour noir, très noir façon XXL. du coup, le lecteur se régale devant tant d'horreurs, l'écriture très cinématographique (à tel point que nous avons droit à un générique de fin) fait feu de tout bois, un vrai feu d'artifice bien avant le 14 juillet. Ne boudez pas votre plaisir c'est jubilatoire.
Un grand merci à Babelio et aux éditions Gallimard (série noire) pour cet excellent moment, je relirai GENDRON avec grand plaisir.
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Le petit avis de Kris pour Collectif Polar
Noir c'est noir … Et l'auteur ne fait pas dans la demi-mesure !
Mais alors que nous raconte « Chez Paradis » au titre si prometteur…
Au cours d'une attaque de fourgon, Max Dodman, convoyeur de fonds, tue quatre braqueurs et blesse Thomas Bonyard, un adolescent qui se trouvait sur les lieux par hasard. Thomas est défiguré et injustement accusé d'avoir volé un sac de billets. Il rumine sa vengeance pendant trente ans avant de croiser à nouveau la route de Max, qui a échappé à la justice en lui faisant porter le chapeau.
Max Dodman, est garagiste, et c'est un personnage odieux ! Il mène son monde à la baguette jusqu'au jour où débarque Thomas Bonyard qui a quelques petits comptes à régler avec lui. Oui mais voilà, il n'est pas le seul !
C'est noir mais du noir déjanté, façon Sébastien Gendron.
Il se passe de drôles de choses « Chez Paradis » !
C'est original, scabreux parfois mais au moins ça a le mérite de ne pas être du déjà lu !!
On ne s'ennuie pas un instant !!

Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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Alors voilà, si comme moi tu préfères le whisky sec aux cocktails sirupeux , le rock aux mélodies langoureuses, les films d'actions qui déménagent aux histoires d'amour ennuyeuses, si comme moi tu préfères les romans noirs qui claquent aux romans feel-good, ce livre est fait pour toi comme il était fait pour moi.

Sébastien Gendron en bon scénariste nous offre un roman noir de haut vol qui ne laisse aucune place à l'espoir. Y'a pas de place pour les gentils ici, tous les personnages à l'affiche méritent ce qui leur arrive, en dehors de Martha et de Bécaud, deux victimes collatérales.

L'auteur ne fait pas dans la dentelle, il nous plonge dans une ambiance bien crade, vulgaire, violente, immorale et quand l'humour se pointe c'est toujours habillée de noirceur.

Et si Fin de siècle, son précédent roman ne m'avait pas vraiment conquise, il s'est bien rattrapé avec celui-ci.

Et vu la dernière daube que j'ai vu au ciné avec Nicolas Cage, je serais d'avis d'envoyer ce roman noir bien déjanté aux producteurs en mal de bons scénarios. Car chez Paradis, tout est nickel, les personnages bien fêlés, l'histoire pleine de suspens, qui ne manque pas d'action , ni de X, dans une ambiance survoltée assez obscure.

Allez faites pas votre chochotte, faites un tour chez Paradis, un Gendron de cette facture, ça mérite bien votre attention.

Chronique complète sur mon blog ⬇️⬇️⬇️⬇️
Lien : https://madosedencre.over-bl..
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Juin 1988 des convoyeurs de fonds sont braqués sur la route ; ça tire dans tous les sens, il y a des morts, des blessés, dont le jeune Thomas qui prend une balle dans l'oeil et quelques années de prison. Une trentaine d'années plus tard, Thomas retrouve par hasard Max, le convoyeur qui l'a grièvement blessé et décide de le suivre à moto. Thomas découvre où vit et travaille Max, qui est devenu un garagiste méprisable et méprisant envers sa femme, son apprenti, son chien et bien d'autres encore. Max c'est une espèce de raclure de bidet et Thomas, pour se venger bien comme il faut, veut en apprendre plus sur la vie et les agissements de Max : ces chambres qu'il loue à des producteurs de films porno, ses manigances avec le maire, la maltraitance envers son apprenti... Mine de rien, il se passe pas mal de choses dans ce bled paumé, dans ce garage pourri nommé Chez Paradis. Et nous, on vit ce moment, cette rencontre entre Thomas et Max, ce feu d'artifices qui sent la graisse, la bière tiède, les fluides corporels et l'haleine de tabac à rouler. C'est un roman noir au langage fleuri (sans sentir bon la rose) qui dépote, si bien que si d'aventure Quentin Tarantino et Robert Rodriguez voulaient un scénario de film français qui leur convienne, ils pourraient indubitablement choisir ce roman, qui a d'ailleurs déjà un pré-générique, un générique et un post-générique !
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Voilà ! Ça par exemple, il me tarde de l'avoir devant moi.
Direct 4,5 étoiles.
Le 0,5 manquant, c'est juste que je m'accorde le droit d'avoir un doute. Ça serait pas la première fois qu'on verrait un bon auteur se larder comme une fiente. Gendron, ça m'étonnerait, mais je suis prudente.
J'avais adoré "Fin de siècle" au moins autant que "Quelque chose pour le week-end", "Révolution" n'en parlons pas. Je crois que j'ai tout lu. Vieille fan, quoi !
Chez Paradis donc !
Va falloir attendre mars....
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Bienvenu au Paradis, pardon, "Chez Paradis"... Mais rassurez-vous, ce n'est pas vraiment le paradis dans ce garage.

On se croirait plutôt dans un film de Tarantino, avec pleins d'action. le livre est écrit un peu comme un scénario. Cela part dans tous les sens, et peut-être un peu trop pour moi. Je n'ai pas toujours compris ce que venait faire certains personnages dans l'histoire par rapport à la vengeance de Thomas.

Autant avec "Révolution",j'étais bien dedans, cela avait été une énorme surprise mais ici, je me suis perdue...

Je pense que le pitch de départ n'était pas pour moi; à ma décharge, j'avais gagné ce livre à un concours.

Cela dit, l'écriture est super rythmée, cinématographique, parfois scabreuse mais on se croirait vraiment dans un film avec des références au ciné, à la chanson...

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DELIRANT !! Attaquer un Sébastien GENDRON c est la garantie d'avoir une galerie de personnages hauts en couleurs et des situations délirantes. Encore une fois Gendron atteint sa but. Max est un personnage detestable et il y a la queue pour régler ses comptes avec lui. Entre Thomas, qui a le plus lourd passif ; Denis le salarié exploité ; the Face et Buda producteur de porno ; Katzenberg proxénète flippant et Magda star du potno en devenir ; tous ont une dent contre Max. Qui va obtenir sa vengeance le premier !!! C est rythmé, des personnages hallucinants, et une écriture ciselé avec des chapitres courts qui donnent du rythme, c est du bon Gendron. Apres personnellement j ai préféré "Fin de siècle" mais j ai beaucoup aimé la galerie de personnages de "Chez Paradis", qui sont tous assez délirant!! Un pur moment de lecture jouissive !!
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Bienvenue "chez Paradis" pour une ambiance désopilante, un brin rock'n'roll dans un roman qui casse la baraque où seul le lecteur va mourir, de rire. Il s'en passe des choses et il en vient du monde dans ce trou paumé où le garage station service aussi peu avenant que son propriétaire opportuniste s'est réinventé. L'écriture du roman de Sébastien Gendron fait mouche à chaque phrase et la suite d'événements en font un très bon bouquin.
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Thomas Bonyard, lycéen, se rendait à son oral du bac de français sur sa mob. Mais son chemin a croisé celui de Max Dodman, convoyeur de fonds à l'éthique douteuse. Alors Max a tiré et Thomas a perdu un oeil, une oreille et a vu sa jeune existence partir en vrille. Depuis des années, Thomas nourrit un ressentiment solide à l'endroit de Max. Il va retrouver sa piste et venir sur son territoire : le garage Paradis, perdu au milieu des causses. Il découvre là que le bonhomme n'a guère changé, hurlant plutôt que parlant, humiliant à tour de bras ceux qui l'entourent, toujours en quête d'un coup facile et lucratif. L'arrivée de Thomas provoque une spirale d'événements qui vont bouleverser ce paradis.

« Chez Paradis » est un excellent roman noir écrit par la plume incisive de Sébastien Gendron. L'auteur aime ses personnages et ils le lui rendent bien. Car la galerie qu'il décrit est un florilège de sacrés barges, à commencer par Max Dodman qui se pulvérise une cervelle déjà désordonnée à coup de Captagon. Denis, son apprenti, joue le bouc-émissaire sans démériter. La femme du boss est bien carabinée aussi, avec son embonpoint qui ne passe pas inaperçu et ses fantasmes sexuels canins. Et puis, à l'arrière du garage, Max abrite, dans ses préfabriqués, un petit business du sexe qui lui rapporte. Sauf que l'arrivée de Thomas va faire voler en éclat ce bel équilibre.

Avec Gendron, tout est à l'avenant : les âmes sont sales, noires et ordurières ; l'environnement aride, hostile et inhospitalier. Il dépeint tout ce petit monde avec une plume incisive, un humour caustique qui décape les mots et les phrases de la poussière qui les ternissait. L'action est racontée de manière cinématographique, le lecteur se représentant les scènes sans peine. Les dialogues sont à couteaux tirés, les portraits au vitriol et dans l'envers des humiliations quotidiennes se tapit l'attente, sournoise, de la vengeance.

Elle viendra, sûrement de l'ouest tant redouté par Max, sous une forme inattendue et particulièrement musclée. Un roman noir, brutal, sans concession, dans lequel on attend de savoir ce qu'il adviendra de ces trajectoires qui se frôlent, se heurtent et s'embrasent. Noir et brillant !
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