Les vivants d'abord, les ombres ensuite.
On ne peut pas choisir, parmi les événements qu'on découvre, seulement ceux qui nous plaisent
L'hiver a pris possession de Paris : il neige et le métro aérien était tout blanc ce matin. J'aime cette ouate, ce velours d'eau, qui apaise le rythme de la ville et l'humanise.
Pour l'heure, le reflet intense du soleil sur les eaux, la plage couleur de mercure, les troncs plantés en guise de brise-lames, la solitude de la pierre dormante ont été arrachés à toute temporalité, pour composer un moment suspendu entre terre et mer, où s'abîme la lumière sourde d'une après-midi baignée d'iode et d'oiseaux.
Parfois, je me demande après quelle "vérité" nous courons au juste, tous les deux, et dans quel état sa découverte, si nous trouvons ce que nous cherchons, nous laissera.
J'hérite.../... du souvenir d'une robe turquoise et d'une adresse dans un cimetière. .../... C'est bien mince pour affronter le temps qui passe.
Je suis entre deux eaux : une part de moi veut clore l'enquête, l'autre n'est pas encore prête à rendre ma mère à l'amnésie du monde.
Tout équilibre n'existe que dans l'hypothèse de sa rupture.
Il chercher à s'isoler avec un chagrin, la seule chose qui restait d'elle, en définitive.
Chère Hélène,
Une pensée très amicale pour vous depuis la Scandinavie. Vous qui aimez le nord et le froid, vous seriez ici comme un poisson dans l'eau (glacée).
Bises.
Stéphane