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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Suzanne, professeur de français, demande à ses élèves de choisir un objet fétiche, ancien, un objet qui aurait quelque chose à raconter, une histoire, un lien, un vécu. Pour Arsène, l'objet choisi sera une valise, celle qui lui sauvera sa vie lors de son périple pour fuir le génocide rwandais.

On suit dans ce roman le passé de cet adolescent en proie à la peur, caché en foetus dans sa valise et en parallèle le deuil de Suzanne pour son père décédé lorsqu'elle était petite. On peut reconnaître un parallélisme entre les deux personnages dans leur deuil respectif, l'un pour son pays natal, l'autre pour son père. Avec son lot de souffrances à traîner pour l'un et l'autre.

Je n'ai pas été embarquée davantage par ces deux histoires dont le procédé narratif ne m'a pas entièrement convaincue. J'ai perçu comme un kaléidoscope reflétant une suite d'images sans fin, sans réel cadre spatio-temporel ni cette émotion qui m'aurait permis de faire un arrêt sur l'image. Narration à la deuxième personne de l'indicatif, en italique, entrecoupée sur un présent à l'école sans lien évident ni émotion palpable. Cela reste néanmoins un roman agréable et certainement davantage pour peu qu'on s'immerge dans cette histoire plutôt que de se sentir spectateur étranger comme je l'ai ressenti de mon côté.
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Yasmine Ghata, auteur d'origine libanaise écrit dans son cinquième roman une histoire qui nous amène autour du génocide rwandais- comme Gael Faye, dans un roman dont on parle beaucoup ou comme Corneille dans son autobiographie qui vient de sortir-

Et elle le fait à travers les yeux d'un adolscent qui se remémore ses souvenirs enfouis en lui, et ce grâce à Suzanne, une enseignante qui va lui apprendre à coucher ses émotions sur le papier à travers une histoire libératrice.

Suzanne, elle aussi garde de vieux fantômes cachés au fond d'elle, qui ressurgissent d'un coup en enseignant, justement, dans la cité scolaire qu'elle fréquentait dans son enfance. Son père est mort dans un appartement tout près alors qu'elle était toute jeune. Elle n'en a toujours pas fait son deuil. Les deux histoires vont se répondre entre elles.

Un histoire toute en simplicité et en sobriété qui nous plonge dans les traces d'un Rwanda blessé , croisant habilement les fils de récits de deux personnages essentiels et qui met en valeur la nature du déracinement et la capacité de résilience que tout un chacun porte en lui.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Suzanne, une femme écrivain, anime un atelier d'écriture dans un collège pour des 3ème. Elle demande à chaque élève de lui apporter un objet symbolique de sa famille et de son passé. Arsène, originaire du Rwanda, va évoquer sa valise avec laquelle il a fui son pays après le massacre de sa famille d'où il est le seul survivant. L'adolescent va se confier à Suzanne pour écrire ses souvenirs tandis que Suzanne elle, va revoir l'appartement qu'elle a dû quitter enfant avec sa mère, après le décès de son père.

J'ai emprunté ce court roman de 150 pages à la médiathèque de ma commune, attirée par son titre et sa 4ème de couverture. En effet, je trouvais cette histoire originale et cette idée d'atelier d'écriture m'avait séduite.
J'ai tout de suite été surprise par le style de Yasmine Ghata avec la moitié des chapitres du livre écrits à la deuxième personne du singulier et en italique. Si l'idée de prêter la parole à Arsène pour qu'il raconte son histoire justement est bonne, pour ma part j'ai été un peu dérangée par ce procédé stylistique.
J'aurais apprécié aussi que le roman s'attache plus au présent, à la rencontre et au travail entre Suzanne et Arsène plutôt que d'avoir tous ces chapitres sur le passé d'Arsène au Rwanda. Certes, cette partie est intéressante, touchante et bien écrite, avec beaucoup de pudeur, mais j'étais plus attirée par le côté atelier d'écriture que par le conflit meurtrier au Rwanda.
De même, je trouve que la quête de Suzanne quant à ses souvenirs d'enfant dans son ancien appartement un peu en décalage par rapport au reste du roman, même s'il s'agit là aussi de souvenirs.
Ce roman est malgré tout plaisant à lire, rapide et surtout original par le thème abordé.
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Deux histoires s'entrecroisent dans ce court récit :
- celui de Suzanne, qui à 11 ans a perdu son père. Aujourd'hui adulte, elle organise des ateliers d'écriture au sein d'un établissement scolaire et va y rencontrer :
- Arsène, 16 ans désormais et qui à 8 ans fut le seul survivant de son village Tutsi au Rwanda. Il va progressivement raconter son histoire, émouvante, dure.

Par contre, même si perdre son père à 11 ans est difficile, mettre les deux histoires en parallèle me choque : survivre à un génocide n'a rien de comparable. Les parties où Suzanne visite l'appartement de son enfance m'ont parues tellement dérisoires face à l'horreur vécue par Arsène, déséquilibrant de fait le livre.
Une déception donc.
L'histoire d'Arsène méritait mieux.
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Rescapé du génocide.


Arsène est aujourd'hui au collège, en France.
Il est timide et plutôt retrancher sur lui-même.
Suzanne arrive un beau jour dans sa classe et annonce aux élèves qu'elle est là pour animer un atelier d'écriture. le sujet de cet atelier sera d'apporter à l'école un objet qui est depuis longuement dans leur famille puis de raconté l'histoire de cet objet.
Arsène qui a été adopté n'a qu'un seul objet, sa valise. Celle qu'il a transportée durant tout son périple depuis le Rwanda.
Yasmine Ghata compte dans son roman, J'ai longtemps eu peur de la nuit, le récit de ce petit garçon qui se livre à Suzanne et raconte pour la première foi de quelle manière il a pu échapper au génocide de son pays natale.
Le récit de l'histoire d'Arsène est entrecoupé avec l'histoire de Suzanne qui a perdu son père lorsqu'elle était jeune.
Un roman très touchant et bien écrit, mais dont l'histoire de Suzanne n'apporte pas vraiment un plus au lecteur. Pour moi elle est de trop. L'histoire du petit garçon aura suffi à elle-même à faire une de ce roman une pépite.
L'ajout du récit de Suzanne à la recherche d'un objet de son passer encombre légèrement le lecteur.
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Et si vous me racontiez une histoire en vous basant sur un objet qui vous tient à coeur
Votre histoire ou celle de quelqu un d autre
C est l histoire d Arsene qui quitte son pays pour être adopté en France où il va aller à l école
Cette histoire est très touchante.
Comment faire pour s integrer tout en n oubliant pas ses racines?
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Pour l'atelier d'écriture qu'elle anime dans une école, Suzanne demande à chacun de ses élèves de ramener pour la prochaine fois un objet de famille un peu ancien, qui symbolise leur histoire et a traversé les générations. Arsène est mal à l'aise : originaire du Rwanda et adopté quand il était plus jeune par une famille française, il ne possède rien qui appartienne à son passé hormis une vieille valise. À un moment de sa vie où son propre passé résonne en elle, Suzanne remarque l'embarras de cet enfant et va nouer avec lui une relation singulière.

On aborde dans J'ai longtemps eu peur de la nuit les thèmes du passé, de l'enfance, du souvenir. le génocide Rwandais a évidemment un place toute particulière dans ce récit, et c'est ce qui m'a attirée dans cette histoire -et ce que j'ai aimé. Je n'avais lu aucun livre sur cette partie de l'histoire (j'avoue que je n'en avais pas particulièrement cherché) et j'ai trouvé que ce livre était une belle introduction pour en parler. D'autres thèmes sont abordés en filigrane du récit : la possession, les objets de famille, les symboles dont ils sont chargés et l'importance qu'on y attache.

L'histoire d'Arsène est déchirante : arraché in-extremis à sa famille pendant le génocide Rwandais, il a survécu pendant des jours affamé, assoiffé, seul et livré aux bêtes sauvages. Son parcours est terrifiant, et les images dont il a été témoin le hantent et nous hantent également. Suzanne souffre quant à elle encore de la mort de son père, elle cherche dans leur ancien appartement des images de sa présence, elle retrouve dans ses souvenirs et dans certains objets des preuves de son existence. Ces personnages sont très touchants, l'auteure nous les présente dans la plus grande intimité, elle nous les offre comme des trésors mais sans jamais les abandonner complètement. La rencontre entre Suzanne et Arsène repose sur l'écriture, le souvenir et la reconstruction. Ces deux personnages se sont bien trouvés : ils apprennent petit à petit à se connaître et ont une complicité qui est belle à voir.

C'est là que le bat blesse : si j'ai trouvé l'approche de Yasmine Ghata sensible et émouvant, je l'ai parfois trouvée maladroite et quelques points m'ont un peu chiffonnée. le parallèle entre l'histoire d'Arsène -le génocide Rwandais- et celle de Suzanne -la perte de son père-, pour commencer. Je le trouve assez maladroit, et il me met presque mal à l'aise. Heureusement, il est quand même fait avec sensibilité et tout en retenue.Il s'en est fallu de peu que je trouve ce livre grossier, mais heureusement, les personnages de Yasmine Ghata sont discrets, fins et délicats.

J'ai longtemps eu peur de la nuit m'a souvent fait penser à Elle s'appelait Sarah, notamment dans la construction du récit (l'alternance des chapitres avec l'histoire de différents personnages) mais aussi dans les personnages (un enfant comme personnage principal), mais HEUREUSEMENT le roman de Yasmine Ghata est BEAUCOUP plus subtil et intelligent que celui de Tatiana de Rosnay (désolée, mais je déteste Elle s'appelait Sarah). Il reste sobre, ne fait pas dans le pathos, n'utilise pas de procédé facile et ne prend pas son lecteur pour un con. Au final, les chapitres sur Suzanne permettent même de faire retomber la pression et de reprendre sa respiration avant de continuer la lecture. Ca rend le roman beaucoup plus soutenable.

Ce roman de Yasmine Ghata est finalement très, très, très facile et rapide à lire -je l'ai lu en à peine une journée. L'écriture est simple et fluide, peut-être un peu trop d'ailleurs. J'ai parfois du mal avec les styles trop saccadés et faits de phrases courtes qu'on retrouve souvent dans la littérature française contemporaine, je trouve que ça manque de subtilité et j'ai tendance à penser qu'à force de montrer ainsi à quel point c'est difficile d'écrire, d'exprimer ses émotions et de raconter son histoire, alors peut-être qu'on devrait s'en abstenir. Enfin, encore une fois, heureusement que les personnages de l'auteur sont attachants et donnent toute leur force au récit, car c'est clair que ce n'est pas l'écriture qui m'a séduite ici. Je raffole au contraire des longs paragraphes riches en détails qui permettent de bien ancrer le récit.

Mon avis sur J'ai longtemps eu peur de la nuit est finalement assez mitigé : quelques éléments m'ont un peu dérangée (l'écriture, le parallèle maladroit entre l'histoire des deux personnages), mais j'ai trouvé que la rencontre entre Suzanne et Arsène autour de l'écriture était très belle et rendait un bel hommage à l'histoire du petit garçon. Non, ce n'est pas « le » roman de la rentrée littéraire pour moi, mais j'ai quand même passé un bon moment en compagnie de Yasmine Ghata -seul le temps me dira si c'est un roman qui me restera en tête ou non !
Lien : http://ulostcontrol.com/jai-..
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Suzanne, auteure, anime un atelier d'écriture dans une classe de collégiens. Lors de la première séance, elle demande à chacun des élèves d'apporter un objet ancien lié à l'histoire de leur famille. A partir de cet objet, ils devront écrire une histoire. Arsène, un jeune garçon rwandais qui a été adopté par une famille d'instituteurs français rapport la photographie d'une vieille valise en cuir. C'est le seul objet qu'il détient et qui a appartenu à sa famille. C'est avec elle qu'il a fui son pays et qu'il est arrivé en France. Au fil des séances, Arsène va avoir du mal à mettre en mots son histoire, il va alors demander à Suzanne de l'aider. Cet exercice sera pour lui un moyen de vaincre sa peur de la nuit… Au fil du récit, et notamment du texte écrit par Suzanne, nous allons découvrir comment Arsène a été amené à fuir son village et sa famille, le chemin qu'il a parcouru tout seul, s'abritant dans la valise la nuit pour se protéger des insectes et des animaux sauvages jusqu'à ce qu'il soit sauvé par une ONG.
Mais, dans ce roman, il n'est pas question uniquement d'Arsène, en effet, son histoire est entre coupée de passage à propos de Suzanne, de ses souvenirs et du deuil qu'elle n'a pas encore réussi à faire de son père, mort des années plus tôt alors qu'elle n'était encore qu'une enfant.

« J'ai longtemps eu peur de la nuit « est un court roman, touchant et sensible, qui traite d'un sujet important et pas facile. J'ai beaucoup aimé les passages à propos de l'histoire d'Arsène, ce jeune garçon, survivant des massacres des Tutsis, animé par son envie de vivre, un peu moins ceux consacrés à Suzanne. En effet, le mal dont elle souffre m'a paru démesurément ridicule par rapport à celui d'Arsène et le parallèle fait entre leur deux histoires m'a semblé maladroit, mal venu. Je crois que je n'ai pas compris ce que l'auteure avait voulu apporté grâce à lui…
Malgré cela, j'ai passé un bon moment de lecture avec ce roman, d'autant plus que le style de Yasmina Ghata est plutôt agréable à lire.
Lien : https://desflaneriesetdesmot..
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Un très beau texte, court mais intense en émotions. Suzanne rencontre à l'école lors d'un atelier d'écriture, Arsène, un jeune réfugié Rwandais. Ce dernier ne garde de son passé qu'une vieille valise décrépite mais qui lui a sauvé la vie. A travers cet objet et sur les sollicitations de Suzanne, le jeune garçon va finir par raconter son histoire tragique.
Très jolie écriture. A suivre!
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L'histoire de l'adolescent rwandais prend aux tripes.
Celle de la jeune femme est malheureusement un peu "cliché", un peu convenue. Elle n'était pas nécessaire au livre et n'y apporte rien de plus : la vie de ce jeune garçon suffit amplement à nous embarquer dans sa tourmente !
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