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4,51

sur 2088 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Glen Affric, Moffat, Inverness, voilà de jolis noms qui fleurent bon la tourbe et me rappellent de beaux souvenirs de brume écossaise.
Alors, depuis longtemps, j'avais mis de côté ce polar dans la PAL de mes vacances. La PAL mesurant une certaine hauteur et ce livre en étant le plus gros (759 pages, l'objet est intransportable dans les transports en communs), j'ai commencé mes lectures d'été par celui-ci pour être sûre de le lire, avec enthousiasme.
Pour une première lecture de Karine Giebel, je n'ai pas été embarquée.
Le démarrage était pourtant prometteur avec ce personnage atypique de Léonard (ou Lennie), un jeune homme simple d'esprit, trouvé dans un fossé à l'âge de 5 ans par Mona (dite Mo), sa mère adoptive. Mo, qui a aussi un fils aîné, Jorge, qui sort de prison après seize ans de taule, pour des crimes qu'il nie avoir commis, et n'a jamais rencontré Lennie.
Les personnages s'annonçaient attachants avec leurs nombreuses failles et fêlures, les passages sur la prison étant particulièrement réussis.
J'attendais un récit palpitant, le trouillomètre au maximum. Mais en fait, non, le récit est long, trop long, s'enlise, se répète, de même que les vies de Jorge et Lennie. le clin d'oeil à Des Souris et des hommes est très (trop) appuyé.
J'ai vu avec déception la fin venir de bien trop loin, et l'on comprend aussi trop vite qui est Angélique et l'auteur des différents meurtres.
Au final, le bilan est plus que mitigé, les vies de Jorge et Lennie m'ont plutôt ennuyées, et la succession de malheurs qui s'enchainent et frappent les deux frères ne m'a pas touchée, et rend le tout peu crédible. Les personnages sont caricaturaux, et la scène finale m'a paru aberrante et ridicule. Un autre point qui m'a semblé complètement incohérent est le dernier rôle donné à Sacha, je cherche toujours l'explication de son silence envers ses amis, et ne l'ai toujours pas trouvée…
Je garde ma préférence pour les eaux insondables et mystérieuses du Loch Ness à ce récit, qui a manqué de surprises, de suspense et d'une bonne rasade de single malt pour le relever le tout.
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300 pages auraient largement suffi à raconter cette histoire. J'ai eu le sentiment de piétiner, de tourner en rond dans la misère, d'y creuser des sillons abyssaux.

L' amour fraternel est interrogé puis confirmé et conforté à une infinité d'occasions. C'est lourdingue, pétri de nunucheries!Les drames appellent les drames, les injustices font des embouteillages jusqu'à l'invraisemblance . C'est un boléro qui n'en finit pas et se noie dans une spirale infernale .

Karine Giebel m'avait habituée à plus d'élégance et de concision . Dans "toutes blessent la dernière tue",elle s'attaquait au roman social ,efficacement sans toutes ces caricatures et ce martèlement de redites.
Déception.
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Glen Affric a été un grand succès. J'ai été malheureusement déçue par ce livre où il se déroule toujours la même chose. L'intrigue, librement inspirée d'un roman de Steinbeck, aurait pu être émouvante. Ce thriller est cependant peut-être fait pour vous, surtout si vous aimez les histoires très noires.

Léonard est grand et fort, mais à l'intérieur, il y a une âme d'enfant qui ne progressera jamais. Malgré sa force, ce sont les autres qui le harcèlent, ils sont plus petits, plus malins, plus mauvais.
Tout s'embrouille dans sa tête, la faute à ce qui s'est passé dans son enfance et que le lecteur découvrira. Il lui arrive tellement de mauvaises choses, et sans interruption, que j'ai vite compris que ce serait comme ça pendant le reste des 768 pages. Lassant.

Mathieu est en prison depuis seize ans pour un double crime qu'il n'a pas commis.
Il est sans doute le personnage le plus intéressant, du moins avant qu'il ne retrouve sa famille. Il est le protagoniste de ma scène préférée (il accepte de prendre un verre avec une jeune fille qui ne le poursuit pas pour les bonnes raisons et il la raccompagne chez elle).

Depuis la mort de ses parents, Angélique est séquestrée par son oncle qui abuse d'elle.

Pas joyeux, joyeux, tout ça, et croyez-moi, ça ne va pas s'arranger. Glen Affric est un roman très noir avec beaucoup, beaucoup de rebondissements, mais toujours dans le même sens. Quelques surprises attendent également le lecteur.

Lien : https://dequoilire.com/glen-..
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La pauvre Mona n'a pas de chance, vraiment : son fils a pris 22 ans de taule tout en clamant son innocence, son mari s'est suicidé, le petit qu'elle a adopté a maintenant 15 ans, cent kilos de muscles mais une cervelle d'oiseau.
La vie est bien compliquée. Mais ça peut devenir pire encore...
Ce roman est une tentative de tragédie grecque (le sort s'acharne) maladroitement inspirée de Steinbeck (les héros s'appellent Jorge et Lennie) qui dénoncerait les violences judiciaires et policières (un thème qui ne perd jamais de son actualité).
Le sort s'acharne sur les personnages, en effet : tout le catalogue du pire, harcèlement scolaire, racket, viol, inceste, stress post-traumatique, homophobie, suicide, erreur judiciaire, Karine Giebel y a tout casé. Tout du long on se demande quel drame va s'abattre au prochain chapitre ; on pourrait appeler ça un "feel-bad book".
Le tout est un peu trop prévisible (surtout le dénouement), les rebondissements ne rebondissent pas très haut.
Les personnages sont un peu trop stéréotypés : bon flic/mauvais flic, bon maton/mauvais maton…
En revanche l'écriture est plutôt agréable à lire, une fois franchi le pesant début avec tous ces petits bouts d'intrigue.
767 pages qui se lisent vite, mais ne me laisseront pas un souvenir impérissable (et je m'aperçois que j'ai déjà lu Terminus Elicius de la même, sans en avoir conservé le moindre souvenir.)
Challenge Solidaire 2023
Challenge Départements
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Voilà un avis bien difficile à donner car je ne sais pas dire si j'ai aimé ou non. C'est le premier livre que je lis de cette auteure. Il nous présente trois personnages principaux : Léonard Jorge et Mo. Une mère et ses deux fils. le livre débute sur la sortie de prison de Jorge le frère aîné qui vient de passer 16 ans derrière les barreaux pour viol et meurtre mais qui se dit innocent. Leonard son frère cadet qu'il ne connaît pas encore et que se mère a adopté pendant qu'il était en prison. Enfant qui a été trouvé à l'âge de 5 ans dans un fossé et qui a gardé des séquelles de sévices antérieurs. Mo qui n'attend qu'une chose, retrouver ses fils ensemble. C'est un peu succinct mais c'est le pitch de départ, mieux vaut ne pas trop en dire.

Les personnages sont merveilleux, il n'y a pas d'autre mots, l'écriture nous les rend extrêmement attachant. Leurs caractères, leurs peurs, leurs angoisses mais aussi leurs joies sont détaillés avec une belle précision.
Je mets même Léonard au dessus. La façon dont l'auteure fait parler ou agir Léonard est vraiment juste et prenante.
D'un autre côté je me suis pas laissée surprendre par l'intrigue, tous les dénouements, les liens entre les différents personnages se comprennent bien avant la « révélation ». C'est probablement voulu pour faire monter une forme de tension psychologique et faire croire à un autre déroulée possible. Mais ça me provoque une certaine colère. Toute cette noirceur, cette fatalité permanente sans once d'espoir nous sort à un moment de l'histoire… trop c'est trop comme on dit.
Je suis quand même très contente d'avoir découvert cet auteure et irais en lire d'autres pour mieux me positionner sur l'évolution de ses histoires.
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Après "Ce que tu as fait de moi", je voulais lire un deuxième roman de Karine Giebel. Voilà chose faite, avec "Glen Affric" choisi sur les conseils avisés de Chantal et Christine.

Dès la quatrième de couverture, un des thèmes principaux est dévoilé, le harcèlement (notamment scolaire) :
"Je suis un idiot, un imbécile, un crétin. Je n'ai pas de cervelle »
Léonard se répète ce refrain chaque jour et chaque nuit, une suite de mots cruels qu'il entend dans la cour, dans la rue. Son quotidien.
« Léo le triso. Léonard le bâtard. »
Léo n'est pas comme les autres et il a compris que le monde n'aime pas ceux qui sont différents.
Alors ce qu'il aimerait lui, parfois, c'est disparaître.
Être ailleurs. Loin d'ici. À Glen Affric..."

Karine Giebel a en effet choisi d'évoquer dans ce thriller des thèmes à la fois révoltants et touchants : le harcèlement aussi bien physique que moral, la différence, la(l') (in)justice, la vie carcérale et les difficultés de réinsertion,... Mais, heureusement, il y est aussi beaucoup question d'amour.

"Glen Affric" est le récit croisé de trois personnages marqués par la vie et les épreuves, innocents, et vivant un cauchemar au quotidien.
Il s'agit de :
- Léonard, un jeune adolescent de 16 ans, enfant trouvé et adopté par Mona, qui est différent des jeunes de son âge, un peu attardé mais terriblement attachant.
- Jorge, le fils de Mona, qui sort de prison après avoir purgé une peine de 16 ans pour un double meurtre qu'il n'a pas commis.
- Angélique, une jeune femme orpheline recueillie par son oncle, qui lui fait subir des maltraitances physiques et mentales.

Ces personnages, et ceux qui gravitent autour d'eux, sont complexes, intéressants et attachants ; leur psychologie est très bien décrite par l'auteure.

Il est très difficile d'en dire plus sur ce livre sans risquer de "spoiler" l'intrigue, et ce serait vraiment dommage. C'est une histoire élaborée, aux nombreux événements et rebondissements, un bouquin de taille volumineuse (762 pages) mais qui est très addictif et se lit en quelques jours.

J'ai apprécié cette lecture. J'y ai retrouvé cette noirceur, cette violence et cette absence d'espoir que j'avais déjà ressenties dans "Ce que tu as fait de moi", mais plus mesurées peut-être, avec moins de passages glauques.
J'ai retrouvé aussi son écriture fluide, incisive, percutante avec des phrases courtes et des mots simples allant à l'essentiel.
Étonnamment (pour moi), je n'ai pas été très émue par ce roman et les très (trop?) nombreuses mésaventures des personnages, mais j'ai passé d'excellentes heures de lecture en sa compagnie.
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Un roman addictif.
Karine Giebel a l'art de raconter des histoires. Elle vous embarque et ne vous lâche plus.
Avec Glen Affric, elle nous raconte l'histoire de Léonard, cet enfant différent et tellement beau dans cette différence. Elle nous raconte les travers des hommes, leur perversité, leur violence, leur méchanceté, leurs failles. Elle préserve leur bonté, leur naïveté, leur innocence. Elle nous dit l'amour inconditionnel entre une mère et ses enfants, entre deux frères.

Il y a quelques clichés (bien sûr), quelques longueurs, des passages pas nécessaires qui se transforment en litanie dans cette histoire déjà suffisamment sombre et dont la fin ne provoque aucune surprise.

Quoi d'autre ?

Un moment de lecture agréable
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Je suis une grande fan de KG. J'attendais peut-être trop :-(
Il est très bien attention ! Il me semble qu'il manque un peu de l'inventivité des précédents. Quelques chapitres un peu redondants. Auparavant, chacun servait à faire monter la tension. Là... Bah rien.... Peut-être trop de paysages et encore des paysages et là ? Tiens encore un paysages... Je l'ai lu sans déplaisir car elle reste une auteure d'exception mais je reste sur ma faim.
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L'histoire :
Léonard, adolescent vivant avec sa mère adoptive, est victime de harcèlement au collège. Malgré sa forte carrure une bande de garçons le rackettent et l'humilient tous ls jours. Souffrant de retard mental, Léonard ne sait pas comment réagir, persuadé qu'ils tueront sa mère si il parle. Mais un jour ses persécuteurs vont trop loin. Fou de rage, après avoir contenu trop longtemps sa colère, il riposte avec violence. Inconscient de sa force, cet acte de révolte aura des conséquences telles qu'il va se retrouver en prison. Mais comment un garçon simple d'esprit comme lui pourrait survivre dans le milieu carcéral ?

Mon avis :
Si vous suivez ma page depuis un moment, vous n'êtes pas sans savoir que je suis une grande fan de Karine Giebel. J'ai lu quasiment tous ses livres (hormis son dernier recueil de nouvelles) et plus d'une fois j'ai été chamboulée par ses histoires et surtout ses personnages qui ont tendance à vous faire verser une larme. C'est donc quasiment conquise d'avance que je me suis procurée ce dernier roman inspiré par le personnage de Lennie, du classique de John Steinbeck "Des souris et des hommes".
Oui mais... Cette nouveauté n'est pas à la hauteur de mes espérances. Soit je connais trop le style Giebel à force de la lire ou il y a un sérieux manque de renouveau. La magie de la découverte ne fait plus effet sur moi, voyant venir à des kilomètres les retournements de situation qui ne me surprennent plus du tout, ou pire encore, je devine par avance la fin de ce pavé de plus de 700 pages ! Cette frustrante impression de déjà lu s'était déjà invitée auparavant en lisant "Toutes blessent la dernière tue" et c'est avec une grande déception que je la retrouve pour "Glen Affric".
Cependant je pense qu'il va plaire au plus grand nombre grâce à la plume directe et incisive de cette auteure. On retrouve les ingrédients qui ont fait son succès : des destins tragiques, des chapitres courts dignes des page-turner, des retournements de situation renversants (quand on ne connaît pas les rouages de la machine Giebel) et des personnages qui n'ont jamais une vie facile.
Je pensais être renversée par ce Léonard, anti-héros de ce roman. Un grand gaillard au coeur sensible, avec un très grand sens de l'honneur mais avec un cerveau lent. Voilà qui promettait de faire dégouliner mon coeur de compassion et d'attachement mais là encore la sauce n'a pas pris. A créer un personnage si gentil on plonge dans l'overdose. Il lui manque ce défaut qui permettrait de le rendre plus réel et moins "bisounours". Et c'est pareil pour tous les autres protagonistes de cette histoire dramatique, il manque de nuance entre les bons et les méchants mais ça, Karine Giebel ne m'y avait pas habituée…
Pour conclure c'est un livre qui vaut le coup d'être lu mais pour ses lecteurs assidus je pense qu'elle devrait se réinventer. On commence à tourner en rond et c'est dommage car on a affaire à quelqu'un qui a un énorme potentiel d'écriture. Il m'est déjà arrivé plus d'une fois de terminer ses livres la gorge nouée mais c'est frustrée que je referme celui-ci.
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Un peu navrée quelque part de ne pas rajouter une critique élogieuse à celles déjà enregistrées pour ce dernier roman de KarineGiebel....
Mais pour avoir beaucoup apprécié cette auteure au travers de précédents ouvrages, je suis cette fois-ci restée sur ma faim.
L'histoire de cette famille cruellement marquée par un injuste destin ne m'a pas bouleversée.
Quand le "trop" est l'ennemi du "meilleur".
Roman beaucoup beaucoup trop long, d'inutiles redondances..et l'on s'embourbe et s'insensibilise dans les coups du sort à répétition, abus, cruauté, harcèlement à gogo...
Pauvre Léonard, si pur, si naïf, mais si (trop) perpétuellement agressé; pauvre Mona, si courageuse, si désespérément protectrice de sa couvée malchanceuse; pauvre,très pauvre Jorge, poissard en diable, victime innocente d'une justice pourrie....
Les bons sont injustement malmenés, les méchants sont très méchants, lâches violents et sournois...
Peu de nuances, des affrontements et des pièges attendus.
L'intrigue s'en serait trouvée plus palpitante si moins diluée et moins caricaturale.
Je reviendrai à K. Giebel , mais dans son registre thrillers psychologiques, avec personnages délicieusement(?) pervers et frissons garantis !
Reste qu'une petite escapade à Glen Affric ne serait pas pour me déplaire !
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