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4,4

sur 3547 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Misery est à King ce que Purgatoire des Innocents est désormais à Giebel . L'auteure tape encore très fort avec ce huis-clos éprouvant – supérieur aux Morsures de L'Ombre , c'est dire le pouvoir comique de son dernier recueil de blagues – où barbarie et tension psychologique d'une rare intensité se partagent la vedette .
Giebel vient de rajouter une nouvelle pierre à son édifice , un mur des lamentations personnel qui commence à avoir fière allure....

Raphaël et William , frangins abonnés à la case prison et aux coups les plus douteux , assistés de deux complices , viennent de tirer le gros lot : une bijouterie – bien dans l'air du temps – et son cadeau bonus , 30 millions d'euros de cailloux !
Le casse fut grandiose , la confrontation avec les condés beaucoup moins . Un échange nourri et deux macchabées plus tard , c'est avec l'étiquette d'ennemis publics n°1 tatoués sur le front qu'ils en réchappent miraculeusement et trouvent refuge chez Sandra , heureuse propriétaire terrienne qui , isolée de tout et de tous , n'a pas à subir cette si délicieuse fête annuelle des voisins . Véto de formation , elle s'est laissée piéger par un Raphaël bien décidé à sauver son frère Will qui pisse le sang sur le siège arrière de la Kangoo et ses housses 100% nubuck .
Les loups sont entrés dans la bergerie mais comme toujours avec l'amie Karine , les apparences sont trompeuses...

Pour qui ne connaît pas Giebel , à découvrir sa photo et son aspect bonhomme , on lui donnerait le bon Dieu sans confession . Seulement voilà , ses écrits font bien plus dans la vengeance carnassière que dans le pardon christique .
Elle se lâche ici comme jamais . D'aucuns pourraient légitimement hurler à la surenchère inutile . Pas faux à ceci près que le bouquin se dévore bien plus qu'il ne se traîne , signe d'une intrigue aux multiples rebondissements ultra maîtrisés . Giebel , c'est un peu comme le chocolat , ça se prend à dose homéopathique si l'on veut éviter l'écoeurement .
Des personnages toujours aussi complexes et très loin d'attirer une empathie immédiate .
Un incroyable joker en la personne de Patrick , enfin Patriiiiiick , qui en fera hurler plus d'un(e) en revisitant ses classiques tels que : casser ta voix , au café des supplices , place des grands psychopathes...du velours pour les oreilles . Ames sensibles s'abstenir , distenciation de mise !
Des braqueurs à la dérive , une sordide histoire d'enlèvement de fillettes , une lente et interminable descente aux enfers , le programme est riche et ambitieux , le pari relevé haut la main , l'espoir n'a définitivement pas sa place dans l'univers torturé d'une Giebel ici au sommet de son art .
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Vous aviez trouvé Meurtres pour rédemption violent ? Bienvenue en enfer.
Vous aviez trouvé Juste une ombre psychologiquement éprouvant ? Bienvenue en enfer.
Karine Giebel nous a préparé un sacré breuvage, une mixture détonante combinant le meilleur de ce qu'elle nous proposait lors de ses deux romans cités plus haut.
Sur près de 600 pages, l'auteure nous plonge dans un récit d'une violence inouïe. Apprêtez-vous à avaler goulûment cette histoire ; vos sentiments seront plongés dans un mélange d'horreur et de fascination. Une explosion de goûts en bouche : amers, acides, sucrés-salés.
Giebel est une auteure assez unique en son genre, et elle n'a pas son pareil pour concocter un nectar qui distille son fiel par tous vos pores, avec une telle rudesse qu'il n'est pas possible d'en ressortir autrement que groggy.
Le roman débute de manière somme toute assez classique, d'aucuns pourraient même croire (après 100 pages lues) que c'est une histoire banale parmi tant d'autres.
Les Giebelmaniaques (dont je fais partie) se douteront très vite que les choses vont déraper. Et pour déraper, elles dérapent ! État d'ivresse assuré, la tête qui tourne pour tout lecteur qui se plongera dans ce bouquin.
Je ne dirai pas un mot sur l'intrigue. Vous pouvez me torturer, je ne dirai rien (demandez conseil à Karine Giebel, elle a une imagination infinie en matière de torture). Ce serait vous gâcher la multitude de saveurs qui vous attendent durant votre lecture. Tout juste puis-je concéder qu'il est question de séquestration et donc de torture.
Un mot sur les personnages ; des personnages ambivalents, une plongée dans la noirceur de l'âme humaine, même si certains découvriront un peu de lumière dans leur part d'ombre au fur et à mesure du récit. Des personnages qui, pour certains, boiront le calice jusqu'à la lie.
Giebel a élevé au niveau d'un art sa capacité à nous faire entrer en empathie avec (certains) personnages en marge de la loi. Étonnante capacité.
Au final, un roman éprouvant, douloureux mais profondément vivant, à ne sans doute pas mettre à la portée de tous les estomacs et avec (il faut le souligner) une fin émotionnellement forte.
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Si la peur est la mieux connue de nos émotions, elle garde encore ses zones d'ombres. Enfin, gardait… car Karine Giebel nous entraîne dans les méandres de nos angoisses et nous ouvre les portes de l'enfer.

La romancière nous décrit avec précision, jusqu'à la nausée, cette peur qui fait le sang s'épaissir, qui ulcère, qui vrille et qui tord l'estomac.
Elle s'acharne à nous chatouiller les nerfs à la râpe avec des narrations épouvantables des scènes de torture, du mal incarné, et des limites de la souffrance humaine.

Avec Purgatoire des innocentsKarine Giebel rappelle que la déesse de l'épouvante c'est bien elle.


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Peut-on aller plus loin dans l'horreur? Je préfère penser que non, car cela serait au-delà de mes capacités de lectrice. J'avoue même avoir passé quelques pages pour m'épargner des scènes de torture , qui de toute façon faisaient peu progresser l'intrigue. Autrement dit, thriller gore, âme sensible s'abstenir.

Ça commence avec un braquage qui foire (deux victimes) et une cavale mise à mal par l'état d'un des braqueurs, blessé. S'arrêter chez un véto pour réclamer du secours, l'idée n'était pas mauvaise. Mais la bande va rapidement se rendre compte que non, ce n'était pas du tout une bonne idée. Car c'est un long cauchemar qui commence.

Le roman met en lumière les relations particulières qui unissent bourreau et victime, et les rapports de soumission qui se modifient selon des codes complexes. Les rôles peuvent s'inverser au gré des échanges en une sorte de hiérarchie morbide.

On a affaire à des personnages très différents : des truands à l'ancienne, avec un code d'honneur et concernés par le gain, mais aussi des pervers particulièrement pathologiques, ayant pour livres de chevet les écrits de Sade.

Quand aux victimes, là aussi nombreuses et variées, elles mettent bien en évidence que la,souffrance les,conduit inévitablement à la trahison, induisant une douleur plus grande encore, car non guérissable.

C'est souvent insoutenable et au cinéma ce serait interdit au moins de 16 ans. L'écrit présente l'avantage de l'auto-censure qui atténue les images mentales décrites par les mots. (Certes devant un écran on peut mettre les mains devant le yeux, mais c'est différent, il reste le bruit et on perd un peu de l'action.

C'est du grand Karine Giébel, l'un des plus noirs parmi tout ceux que j'ai lu.



Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Raphaël est braqueur de banque. Après avoir purgé sa peine, dès sa sortie de prison il décide de monter un dernier coup : une bijouterie, Place Vendôme. Mais cette fois, c'est la dernière c'est sûr ! Il aspire à une vie tranquille avec son petit frère, William, qui l'accompagnera d'ailleurs sur cet ultime braquage. Mais le casse tourne mal, William est blessé, ils doivent fuir... Ils se retrouvent alors a prendre en otage Sandra, vétérinaire, qui soignera William dans sa maison isolée. Mais son mari, qu'ils croyaient gendarme, va s'avérer être un psychopathe qui les emmènera tous en enfer...
Premier roman pour moi de cet auteur, dont le nom glisse de bouche en bouche pour les amateurs du genre. Et j'ai bien compris pourquoi !!! Glaçante, angoissante et saisissante : son écriture nous pousse dans nos propres retranchements, chaque page nous entraîne plus loin dans l'horreur... Mais quel délice !!!!
Âme sensible s'abstenir... Enfin... Ça serait dommage de passer tout de même à côté ;-)
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Après trois essais très décevant, je dois dire que dans ce quatrième, l'auteure m'a bien embarqué dans son histoire. L'écriture est loin d'être exceptionnelle, mais les personnages sont attachants, l'intrigue bien ficelée et le rythme rapide avec beaucoup de dialogues, incitant le lecteur à dévorer les pages. Au final, ce fut un bon divertissement.
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Une bande de braqueurs vient de dérober 30 millions de bijoux dans une officine de la Place Vendôme à Paris !
Ils sont quatre :
Raphaël est un récidiviste qui a déja écopé par 2 fois des années de taule et, William son cadet qui participe à son premier casse .
Fred et Christel : des amateurs dangereux qui veulent se faire du fric facile !
Ils fuient la police mais, William a été grièvement blessé et, en pleine campagne : ils vont s'arrêter chez Sandra, une vétérinaire qu'ils prennent en otage et, qu'ils forcent à soigner leur camarade.
Sandra vit seule dans une grande propriété isolée, elle ne se laisse pas impressionner par Raphaël et Fred qui sont menaçants et pressés de pouvoir repartir ! Sandra attend son mari et ....
Mais Karine Giebel pour faire durer le suspens va nous parler d'un cinglé qui surveille 2 jeunes filles : Jessica et Aurélie pour nous lancer sur une autre affaire (ou pas ? ! )...cet interlude accroit l'attente de l'intervention du mari !
Enfin, Il entre dans la maison : c'est Patrick, il est froid, imperturbable devant la situation ..et, les données vont s'inverser car en sa personne : c'est le Diable qui vient de prendre la direction des opérations !
Raphaël lui tient tête comme un vrai caïd qu'il est, mais Papa connait tous les moyens pour faire souffrir et, dans ce purgatoire ou il vient d'amener les 2 fillettes détournées : il va se livrer à toutes les tortures, sévices, violences pour assouvir sa perversion narcissique !
Karine Giebel, glisse entre les séances de domination, et les atrocités : des bribes du passé de William, de Raphaël et de leur amour pour leur mère !
Car, il nous faut tenir ces 638 pages d'enfer et frémir à chaque nouvelle perversion de Patrick qui ne cesse d'inventer des moyens de jouir de sa position dominante pour liquider, venger son enfance volée, violée !
Ce roman est un huit clos oppressant, sombre, sanglant et perturbant psychologiquement ! Mais, Karine Giebel a réussi à nous fasciner jusqu'à la fin !

L.C thématique d'avril 2021: les femmes écrivaines.
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Âmes sensibles, s'abstenir ! passez votre chemin et ne lisez jamais ce bouquin.
Pour tous les autres, accrochez bien vos tripes et n'attendez plus pour découvrir ce thriller psychologique.
L'histoire aurait pu être des plus banales : un braquage qui tourne mal, la prise en otage d'une jeune vétérinaire pour soigner l'un des braqueurs mais l'imagination de Karine Giebel s'en est mêlée.
Résultat, on se retrouve dans un huis-clos ou plutôt en enfer.
La lecture devient haletante, oppressante, étouffante. Il devient rapidement impossible de lâcher ce roman. L'intrigue est bien menée, les phrases sont percutantes, l'univers noir parfaitement exploité. Le talent de l'auteure éclate grâce à ses personnages, auxquels on s'attache, pour qui on tremble malgré leur part d'ombre.
Tout y est, je ressors conquise par mon premier Giebel !
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Un thriller psychologique efficace ; Karine Giebel sait jouer avec les nerfs de ses personnages et de ses lecteurs. Elle maîtrise la recette, tout en ajoutant sa touche perso, pour notre plus grand plaisir de lecteurs amateurs du genre.

Ce qui m'a plu, c'est la psyché très poussée des principaux personnages. Tantôt bourreaux, tantôt victimes, rira bien qui rira le dernier. Expression très mal choisie je vous l'accorde car de rire, ici, il n'en n'est point question. C'est très noir et très malsain, vous voilà prévenus.

Et voici venir mon bémol : la surenchère dans la torture, les sévices et autres dégradations corporelles qui finissent par décrédibiliser les situations. Dans la réalité, et même sous le coup de l'adrénaline, personne ne pourrait ne fut-ce que se relever après avoir subi un tel calvaire… que l'auteur prend d'ailleurs beaucoup (trop) de plaisir à prolonger.
Était-ce bien nécessaire ?
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Depuis mon premier Karine Giebel, j'adore l'univers de cette auteure. A chaque fois, elle fait mouche et arrive à me bluffer. Elle pousse toujours le lecteur dans ses derniers retranchements et ne met jamais de gants afin de préserver ses personnages. Je pourrais la définir comme une jusqu'au-boutiste du roman noir et c'est ce que j'apprécie dans sa littérature.

Dans ce nouvel opus, l'atmosphère oppressante, spécialité Giebel, est encore présente. On est très rapidement dans le feu de l'action. le déroulement des événements ne pâtit d'aucun ralentissement et on est entraîné pied au plancher dans ce huis clos qui se resserre inexorablement. Les protagonistes sont comme d'habitude tous aussi imprévisibles les uns que les autres. La folie semble s'immiscer dans les moindres recoins et des surprises redonnent régulièrement du rythme au texte.
Tout était ainsi réuni pour faire de ce livre un nouveau joyau. Cependant Karine Giebel a peut-être poussé ce coup-ci le vice un peu trop loin. En effet, lorsque l'on connaît les faits d'arme de la dame, on sait qu'elle n'hésite jamais à utiliser la violence exacerbée pour happer le lecteur. Je ne suis pas contre un peu de sang et de maltraitance pour créer la tension, j'aime beaucoup ça en général. Assister à 100 pages de torture au centre du roman, c'est un plaisir coupable, mais 250 pages, ça devient lassant et particulièrement écoeurant. Les supplices se répètent et dépassent de plus en plus de limites, jusqu'à l'indigestion. Cette longue partie m'a donc paru interminable et de ce fait inefficace. Heureusement que l'histoire reprend à un moment le dessus sur ce déferlement de sévices gratuits pour pouvoir clôturer l'aventure comme il se doit.

Une nouvelle fois sans aucun filtre, Karine Giebel a bien failli me laisser sur le bord de la route. Son écriture simple et efficace mise au service d'un scénario toujours bien huilé, m'a permis tout de même d'apprécier cette histoire addictive, sans pour autant la classer dans mes préférées. J'ai été pris par le suspense du début à la fin. J'espère juste qu'elle ne transformera pas ses qualités d'extrémisme en surenchères inutiles dans ses prochaines oeuvres.
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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