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4,4

sur 3561 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une fois de plus, madame Giebel vient de me lessiver, de m'essorer, me broyer, me concasser, me laminer, me laissant à la fin dans un état pitoyable, les larmes aux yeux.

Ceci est un livre fort, pas conseillé aux gens sensibles... Sauf si ils veulent passer à un autre genre.

Une écriture qui fait mouche, des phrases qui claquent, un scénario qui ne vous laisse aucun répit, un huis-clos oppressant qui fera basculer toutes vos certitudes...

C'est ça la marque de fabrique de cette auteure : d'une situation bien claire telle que "Quatre braqueurs, dont un blessé grave, qui viennent de réussir le casse du siècle - qu'à côté le Glasgow-Londres commence à rougir - et qui se réfugient chez une pauvre vétérinaire seule durant quelques jours, l'obligeant à recoudre le blessé et lui menant la vie dure" l'auteure peut changer toutes les cartes et vous faire chavirer dans un scénario qui fera capoter totalement vos petites certitudes du départ, vos empathies sur les personnages et toussa toussa...

Sérieux, quel serait le comble pour une bande de braqueurs, une bande de loups enragés, prêt à tout parce qu'ils ont des millions en bijoux, un blessé dont le frère ne veut pas le laisser dans cet état, et qui font irruption dans une bergerie où une femme - faible mouton - se trouve toute seule durant quelques jours, son mari étant absent ??

Le comble du comble pour ces loups affamés et sans émotions, infiltrés dans une bergerie serait que... Non, laissez tomber, vous ne trouverez pas !

Madame Giebel excelle dans l'art de nous rendre sympathiques des personnages qui seraient détestables de prime abord. J'avais déjà tremblé pour Marianne dans "Meurtre pour rédemption", alors qu'elle était une criminelle recluse, et ici, j'ai tremblé pour des êtres que je n'aurais pas voulu croiser au détour d'une bijouterie ou d'une banque.

Le huis-clos est oppressant, tendu, mais le dernier quart est le plus dur à lire, c'est celui qui fait le plus mal, la violence abjecte devant notre lot permanent dans ces pages.

Certains hurleront à la surenchère de violence, mais moi, je dis "non, elle est logique" et on nous laisse souvent imaginer ce que fut le calvaire plutôt que de nous l'écrire.

Moi, j'ai vibré, j'ai tremblé, j'ai espéré... et quelques larmes j'ai versé.

Il est des personnages de ce livre que je ne suis pas prête d'oublier de sitôt.
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Il n'y a rien de plus réjouissant que de commencer l'année avec un coup de coeur littéraire !
C'est un peu malsain de dire que j'ai adoré cette histoire qui contient les pires horreurs, je vous l'accorde... mais quitte à passer pour une grosse sadique, j'assume !

Comme dans Les morsures de l'ombre, Giebel nous plonge dans un huis-clos en abordant le thème de la séquestration. Mais cette fois, avec encore plus de perversité et de barbarie.
Avec ce petit pavé de 600 pages on a de quoi déguster et je n'ai même pas vu défiler les pages tellement j'étais prise dans l'histoire.

Au départ, j'ai ressenti une légère aversion pour notre petite bande de braqueurs de bijouteries. Ces quatre personnages peu accommodants: Raphaël et William les deux frères, puis Christel et Fred.
William étant blessé par balles suite au braquage Place Vendôme, ils leur faut trouver une solution pour le soigner.
Notre petit groupe file en pleine campagne pour échapper aux flics et n'ont d'autre choix, dans l'urgence, que de contacter Sandra une vétérinaire qui les emmène chez elle.
Au début je n'appréciais pas vraiment le comportement des braqueurs vis à vis de Sandra qui leur venait en aide. Mais lorsqu'on comprend que notre joyeuse petite bande a atterri en enfer, tout s'inverse.

L'ambiance devient de plus en plus pesante au fil de l'histoire et le suspense monte crescendo. À chaque chapitre, on voit les jours et les heures qui défilent, ce qui rend la situation de nos personnages de plus en plus pénible.
Je ne veux pas en dire plus sur l'histoire pour ne pas gâcher le plaisir aux futurs lecteurs, mais il faut avoir le coeur bien accroché car certains passages dérangent énormément. C'est plein de détails atroces et l'auteure insiste parfois sur la durée des scènes.

Mis à part la sauvagerie décrite, je me suis vraiment prise d'affection pour les deux frères. J'ai franchement adoré ces personnages, surtout Raphaël pour sa force psychologique. J'ai été très sensible au lien fraternel qui les unis.
On sent l'adrénaline monter à la fin du roman jusqu'à la dernière page.
Pour moi c'est une pure réussite ! C'est un thriller psychologique bien sombre comme je les aime.

C'est glauque, pervers, vicieux et bestial.
Cette auteure est complètement tarée pour imaginer des choses pareilles ! Mais nous le sommes encore plus en dépensant de l'argent pour les lire je crois bien ! Et ce fût un régal pour moi !

À ne surtout pas rater pour les fans du genre.
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Ouuuuf! ça y est! je l'ai terminé!
Ce n'est pas du soulagement et en aucune façon de l'ennui, je reprends mon souffle! En matière de thrillers, on trouve de tout, il faudra dorénavant compter sur Karine Giebel et sa maîtrise du suspense!

Raphaël et son petit frère s'enfuient après un braco dans une bijouterie non sans y avoir laissé quelques plumes (aucun rapport avec ma lecture précédente! ;) :
ils y ont laissé un employé mort et le jeune Will a du plomb dans l'aile. Poursuivis par toutes les polices de l'hexagone, avec un grand blessé sur les bras, ils n'ont d'autre solution que de se mettre au vert dans une ferme de l'Indre habitée par Sandra, vétérinaire de campagne. Et ce lieu qu'ils pensent être un refuge, va se révéler être le hall de l'enfer ou Purgatoire des innocents.

Karine Giebel nous mène habilement en bateau sur les flots de l'horreur et nous entraîne progressivement dans ce que l'âme humaine a de plus sombre.
Elle excelle à nous faire haîr les personnages et puis petit à petit à nous les faire aimer, car, dans la hiérarchie des monstres humains, on trouve toujours pire : de vraiment pas sympathiques à l'ignoble ordure dénuée de toute humanité!

Eh bien, je me suis régalé, si on peut le dire ainsi car parfois les descriptions nous amènent au bord de la nausée, mais j'ai été pris par le rythme dingue, les rebondissements multiples et je me suis bien laissé capter par ce récit.
Karine, tu as un talent comparable à celui d'un certain Stephen, on pourait te surnommer notre Karine Queen! ;)

Coup de coeur!!!
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[Après avoir, il y a peu, critiqué chacune notre premier Giebel - « Chiens de sang » pour iz43 et « Ce que tu as fait de moi » pour ma part -, c'est un peu par hasard au détour d'un commentaire et de messages ayant suivis, que nous nous sommes aperçues que nous brûlions toutes deux d'impatience à l'idée de renouveler l'expérience...
Pour ce qui est donc notre incursion commune dans l'univers de cette talentueuse auteure, « Purgatoire des innocents » s'est imposé naturellement.]

*****

À la lecture de ce 2e récit (une deuxième dose... celle qui rend définitivement accroc !), je comprends mieux les avis mitigés des fans sur son dernier roman (ma première dose). Intensément psychologique, « Ce que tu as fait de moi » n'a effectivement pas grand chose à voir avec celui-ci. Pourtant je l'ai particulièrement adoré (!)


« Plutôt mourir que renoncer. »

Mais avec ce titre, l'auteure nous inflige des phrases extrêmement courtes, de simples mots parfois.
Violent. Âpre. Déstabilisant.
Choquant, martyrisant, nos coeurs et nos âmes...
Elle frappe dur, elle cogne sec...
Aussi durement et sèchement que son bourreau dépeint ici, elle nous tanne l'esprit inexorablement, sévèrement et irrémédiablement.

« Je vais mourir.
C'est aussi évident qu'effrayant.
Inéluctable.
"Too young to Die" ? Il n'y a pas d'âge pour mourir. À peine venu au monde, on est sur la liste d'attente.
Susceptibles d'y passer d'une seconde à l'autre. »

Un braquage de très haute voltige, qui aurait pu être le coup du siècle - plusieurs millions d'euros à la clé - , permettre aux quatre gangsters une vraie retraite dorée ; les doigts de pieds en éventail sur une plage dorée, la mer turquoise ondoyante et les palmiers s'agitant au gré d'un doux zéphyr, des étoiles dans les yeux... etc...
Mais ce n'est évidemment pas le cas ici, autrement nous ne serions pas dans un thriller de Karine Giebel ^^

Le plan ne se déroule pas comme prévu ; les catastrophes s'enchaînent et... s'engage alors une longue descente en enfer pour nos protagonistes - excellents acteurs sous la plume hypnotique de celle que je commence à considérer (comme beaucoup) comme une, si ce n'est LA, meilleure écrivaine du genre :)
Forcés de changer leur plan, de trouver refuge rapidement - Sauf qu'aucun d'eux n'est à même d'imaginer un instant dans quel antre méphitique ils vont tomber.
Et la chute sera lente, agonisante, funeste...

« Espèce de salaud, je te garantis que tu vas payer.
Un prix que tu n'imagines même pas !
Bientôt, c'est toi qui trembleras. Toi qui auras peur. Toi qui auras froid. »


Difficile d'exprimer un ressenti clair et objectif au sortir de cette lecture, du calvaire vécu, enduré, tant par les personnages que par le lecteur.
Ça fait mal, atrocement mal. C'est d'une tristesse étouffante, éprouvante.
Une terreur acide se dilue dans nos tripes à chaque ligne, à chaque mots.


Bien qu'étant personnellement adepte des thrillers psychologiques et / ou sanguinolents, je suis loin d'avoir été déçue... Mais je mentirais en prétendant que l'on puisse en sortir indemne. Rarement bouquin m'aura autant retourné l'estomac, le coeur et l'esprit à la fois.
Âmes sensibles : tenez-vous bien éloignés... Quant aux autres : foncez, si vous l'osez !


Bonne lecture à tous et toutes ;-)


*****


Pour info :

“Karine Giebel a été deux fois lauréate du Prix Marseillais du Polar : en 2005 pour son 1er roman Terminus Elicius et en 2012 pour son sixième livre Juste une ombre, également Prix Polar francophone à Cognac. Les Morsures de l'ombre, son troisième roman, a reçu le Prix Intramuros, le Prix Polar SNCF et le Prix Derrière les murs.
Meurtres pour rédemption est considéré comme un chef-d'oeuvre du roman noir.
Ses livres sont traduits dans plusieurs pays, et pour certains, en cours d'adaptation audiovisuelle.
Purgatoire des innocents est son septième roman.”

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Un très très gros coup de coeur pour ce premier Karine Giebel !!!!

Christel, Raphaël, William et Frédéric braquent une très belle bijouterie place Vendôme à Paris qui se fini mal : un passant touché, un flic mort et le frère de Raphaël, William touché. de plus comme quand ça commence à aller de travers rien ne va, leur planque préparée avec soin depuis des semaines est entourée de flics. Ils sont obligés de fuir et de traverser la France sur les routes tout en évitant la police. Il faut soigner William...

Ils arrivent dans un bled et y trouve un vétérinaire. Une vétérinaire seule ce soir là, mais ils vont vite d'apercevoir que le mari n'est autre que gendarme, enfin c'est ce que leur dit la vétérinaire...

L'auteur, Karine Giebel entre-coupe 3 histoires :
- Celle des braqueurs pas trop doués qui se débattent pour ne pas s'entre tuer.
- Celle de Patrick un tueur fou qui a des vues sur une lycéenne et qui va en enlever deux.
- Et celle de Raphaël, 43 ans, dont 14 passés dernière les barreaux, qui à l'age de 16 ans braque sa première banque pour 550F. Tout en suivant Raphaël, l'auteur nous fait suivre sa biographie et son enfance peu à peu. Ainsi que cette de son frère William.

Les histoire semblent bien plantées, une à coté des autres, chapitre après chapitre jusqu'au moment où forcément deux histoire vont se rejoindre. Pour cela il faut attendre un bon gros car du livre. L'auteur fait faire à l'histoire un revirement à 360°. Les agresseurs deviennent alors victimes et les agressés eux, dévoilent alors leur vrai nature qui est bien pire...
En effet il va s'avérer que notre couple cache des choses inavouables et que personne de soupçonnait. Cette belle maison à la campagne, avec son écurie qui loge 4 chevaux, une maison classique en surface qui cache des chambres aux horreurs en sous-sol et des corps enterrés partout dans la propriété.

Ce tortionnaire qui fait tout ce qu'il lui passe par le tête est totalement psychopathe. Ils n'auraient jamais du atterrir dans cette maison, n'importe où, ais pas ici !!!

Un livre qui commence classiquement, comme tout bon thriller, une belle petite histoire qui ne mange pas de pain, mais qui, après une bonne centaine de pages va subir une vole face. J'ai été très agréablement surprise, moi qui aime ce genre de lecture, j'en ressors accroc, j'en veux encore, je vais acheter les autres tires de cette auteur !!!
Karine Giebel est digne d'une très bon Maxime Chattam ou d'un Franck Thilliez !!! elle leur arrive à la même hauteur c'est clair !!! En plus c'est une femme ce qui gâche rien !!!

600 pages à huis clos vous direz que ça peut paraître long, et bien NON pas du tout bien au contraire, Karine Giebel sait y faire, elle sait tenir son lecteur en halène, moi, elle m'a tenu et je n'ai pas pu lâche ce livre avant le fin, quand j'avais 5mn, je lisais même un chapitre et je replongeais automatiquement dedans...

Terriblement efficace et affreusement terrifiant !!!!! Tous les ingrédients pour passer du bon temps avec ce livre que je recommande aux amateurs de thriller psychologique.
Lien : http://tousleslivres.canalbl..
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Ca y est ! Terminé le supplice ! Ouffff!

Âmes sensibles s'abstenir ! Ce thriller psychologique est littéralement terrifiant, angoissant. Et encore… les mots me semblent faibles. Ce n'est même pas de la peur, c'est de l'horreur. En fait, c'est pire que ça. Certaines scènes de torture et de viol sont carrément inhumaines, et dans ce registre, «Karine Giebel» a quand même beaucoup de suite dans les idées. C'est à se demander où elle va puiser tout ca !

Parce que là, elle a tout de même accompli un sacré tour de force : nous concocter un monstre sanguinaire qui ferait passer Hannibal Lecter pour un amateur, un mixte de toutes les psychopathologies possibles : sadisme, cannibalisme, pédophilie, inceste, folie, et j'en passe.

Vous vous demandez sans doute que rien ne m'obligeait à terminer ce roman de fous. Et bien figurez-vous que je me le demande aussi ... d'où mon respect total à «Karine Giebel» qui, malgré toutes ces horreurs, réussit à tenir en haleine des milliers de fans !

Bonne lecture à tous !
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J'ai lu ce livre il y a déjà quelques semaines et c'est souvent difficile de rédiger une chronique après autant de temps passé, les émotions ressenties ne sont plus aussi intenses mais là il m'a suffit de deux secondes pour replonger dans l'émotion et l'effroi.
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Karine Giebel avec son écriture à la fois poétique et perverse à le don de retourner le cerveau. Il faut être sacrément harnaché pour plonger dans cette histoire sur laquelle je pourrais mettre une kyrielle d'adjectifs.
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Une chose est certaine, si vous avez le coeur sensible, ne vous arrêtez pas ici, ne vous laissez pas avoir car vous serez brisé.
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J'ai été secouée, je ne vous cache pas que cette histoire est très compliquée émotionnellement mais le talent de l'autrice est à nouveau présent sur ce deuxième livre lu.
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Elle dérange, met mal à l'aise, on aime ou pas mais quoiqu'il en soit il faut reconnaître qu'un chat est est un chat. Lorsque l'on lit du "Giebel" on sait que l'on ne va pas dans le monde des Bisounours.
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La peur, un sentiment que vous ne connaissez pas ? Je vous certifie que ce sera remédié.
Ce roman vous plongera dans la noirceur et l'effroi le plus total.
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K. psychopathe !!!
Tu as encore joué avec tes malheureux personnages et tu les as massacrés !
Non mais ça t amuse ou quoi ???
Ça valse dans tous les sens et après on les récupère "façon puzzle" !
Et en plus j ai l impression que tu veux aussi massacrer le pauvre lecteur accroché a son bouquin comme à une bouée dans la tempête !
Le coeur au bord des lèvres et la tête à l envers...
Jamais lu d aussi bons thrillers vraiment chérie avec Purgatoire et Meurtre pour Rédemption tu enfonces les Américains et les autres, je ne rigole pas.
Et j en ai lu un paquet Lehane Ellroy Ellory Arnaldur PD James machin bidule j oublie leurs noms...j étais lassée,la chair est triste et j ai lu tous les livres... plus rien ne m etonnait ni ne m impressionnait je devinais la fin avant d avoir commencé, mais là je suis bluffée.
Avec ton Fourniret versus Scarface
Cauchemar dans le Berry
Écriture aérienne ultra moderne fulgurante et poetique. Pas une lourdeur.
Intrigue virtuose
Personnages damnés
Noir c est noir
Et toujours la marque du destin
Génial !
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C'est un gros coup de coeur !
Raphaël

Que dire… Je suis restée sur l'adrénaline, sur le qui-vive et sur les émotions fortes, tout le long de ma lecture, même à la dernière page tournée, je ressens toute la peine du monde, de devoir quitter mes personnages tant chéris.

Captivant, Poignant, Terrifiant

Quand on le lit, l'écriture de Karine Giebel est très puissante, on s'imagine vraiment être avec nos personnages, on ressent vraiment ce qu'ils vivent. C'est vraiment inimaginable ce qu'on peut ressentir et nous sommes autant prisonniers qu'eux. Karine Giebel possède l'art de maîtriser les scènes, de nous faire ressentir toutes sortes d'émotions et de nous faire envoler avec nos personnages. On veut faire durer ce plaisir intense car c'est comme un film, qu'on nous projette. On ne veut pas arriver à la fin, tu ressens une peur bleue de voir le déroulement des événements.

Résumé :
C'est Raphaël, un braqueur de banques, qui amène son frère William, avec lui. Ils veulent avoir beaucoup d'argent, pour refaire leur vie. C'est ainsi que Raphaël projette un plan et il tente encore une fois, un autre vol, à sa sortie de prison. Malheureusement, on voit que ça se passe mal, William est blessé et Raphaël trouve une inconnue, sur son chemin, pour l'aider. Hélas, il fait la connaissance de Sandra, la vétérinaire, et ils vont chez elle pour qu'elle le soigne. Il la détient en otage mais il n'avait pas prévu l'arrivée de son mari, qui revient de voyage. C'est là que tout se bascule… ils se retrouvent en enfer au purgatoire et on le constate que c'est pire, que la prison elle-même.

Pour finir… C'est incroyable le talent de Karine Giebel, qui fait partie de mes auteures préférées, je suis encore secouée par ma rencontre avec mes personnages mais surtout par Raphaël qui détient une place dans mon coeur. C'est une lecture qui laisse sa trace et qui ne s'oubliera pas avant longtemps. Allez, donc, lisez-le, je mets ici une précision : il est réservé aux amateurs de ce genre. Laissez la voix aux personnages de ce roman mais surtout la parole aux deux frères… Raphaël et William.

Siabelle

Ps : je conseille d'aller lire aussi la critique de Yggdrasila qui m'a donné le goût de le lire... je te remercie !!!
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Alors c'est donc ça ce fameux purgatoire où l'on est censé expier ses fautes avant d'obtenir son aller-simple pour le paradis ? Parce qu'on si l'on en croit l'image qu'on s'en fait, tout ça ressemble plutôt à l'enfer…

Je pense que s'il y a un livre qui m'a fait sortir de ma zone de confort, c'est bien ce Purgatoire des innocents. de Karine Giebel, j'ai lu Terminus Elicius, que j'avais trouvé très bien pour un premier roman mais sans grand « plus », et Juste une ombre, que j'avais adoré et qui m'avait tellement happée que j'avais lu les 300 dernières pages d'une traite. Mais Purgatoire des innocents, c'est encore autre chose…

Karine Giebel a frappé très fort avec ce thriller puissant mais franchement horrifiant. Ça démarre tout de suite, dès la deuxième page, puis on s'enfonce lentement mais sûrement dans quelque chose de moite, de glauque, de sordide, et ce jusqu'à la dernière page… que l'on trouve 640 pages plus loin… Au cours de ma lecture, je me suis demandé plusieurs fois où Karine Giebel était allée chercher « tout ça » et s'il existait vraiment des gens aussi tordus et pervers sur cette planète. Je suppose que oui, il suffit de lire certains faits divers pour s'en assurer, mais l'auteure a quand même placé la barre très haut dans l'atrocité. Les personnages prennent cher comme on dit, tous autant qu'ils sont. À plusieurs reprises, j'ai espéré que l'enfer prendrait fin… Et puis je lisais et je ressentais quelque chose comme cette douleur qu'on sent venir et qui, on le sait, sera difficilement supportable, mais qu'on ne peut pas empêcher ou éviter. On croit pouvoir souffler un moment mais il y en a encore en stock. C'est impressionnant la capacité qu'a Karine Giebel, comme tout bon auteur je crois, à réussir à nous faire passer par des sentiments très contradictoires pour ses personnages puis à trembler, espérer pour certains d'entre eux. le personnage de Raphaël, braqueur et antihéros, en est la preuve. En tout cas, Karine Giebel ne fait pas de cadeau à ses personnages.

Voilà encore une lecture qui ne fut pas de tout repos puisque j'ai bien senti mon stress monter au fur et à mesure de ma lecture. Malgré tout, ce roman fut pour moi passionnant, et ce pour plusieurs raisons : la plume de l'auteure, son intrigue, ses personnages torturés, sa fin… Et puis, il illustre bien l'adage « la roue tourne ». J'ai juste un bémol : j'ai trouvé vers le milieu du roman qu'on tournait un peu en rond et qu'il ne se passait plus grand-chose pendant une petite cinquantaine de pages. Ça n'a pas gâché ma lecture mais c'est un moment où la tension du livre tombe un peu à plat. Cela dit, ce livre reste un très bon thriller même si certains passages sont difficiles à supporter : âmes sensibles, hein…
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