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sur 1499 notes





La fuite en avant... Une cavale imprévue, deux personnes, que tout oppose, piégées dans la même course effrénée pour fuir...





François fuit sa mort. Paul fuit sa vie.





François va mourir. Il le sait. C'est inéluctable. Paul, lui, ne veut pas mourir. Alors il fuit cette destinée qui n'est peut-être pas la sienne.





Inévitablement François et Paul se rencontrent. Une rencontre due au hasard... ou pas... Qui sait ? Et c'est le point de départ d'une belle amitié. Une amitié improbable qui va pourtant se renforcer au fil des pages. Un récit humain, humaniste, qui révèle la nature profonde de chaque personnage quand on va au delà des apparences... Tel est le récit que nous livre ici Karine Giebel. Un roman bien éloigné de ses thrillers habituels ! Un livre profond qui traite de la réflexion de l'homme sur l'Homme, sa véritable nature, sa capacité à remettre en cause toutes ses idées reçues et souvent préconçues...





Passés les première pages et l'effet de surprise (je m'attendais tellement à un thriller de la même veine que "Purgatoire des innocents"), je me suis prise au jeu de cette histoire attendrissante, bouleversante même ! L'empathie est le sentiment qui ne m'a jamais lâchée au cours de ma lecture, autant pour l'un que pour l'autre de ces deux héros. Empathie mais aussi tristesse, les larmes n'étaient parfois pas loin parce que la Dame sait parfaitement bien jouer avec les sentiments, les décrire tout comme les provoquer chez ses lecteurs !





Ce livre est une véritable introspection dans la vie d'un homme qui a tout, mais qui au final n'a plus rien quand il voit sa mort arriver de manière prématurée. L'analyse aussi de la vie d'un immigré roumain qui doit survivre dans un pays inconnu pour lui, survivre à une adolescence qui n'a rien de doré. Une vision intéressante des choses qui pousse le lecteur à réfléchir sur ses propres priorités... Un livre sur la mort mais sans massacres, tel est le défi relevé par l'auteure !





Ici pas de Mal à l'état pur, juste le mal qui peut parfois ronger chacun d'entre nous... Une véritable étude de la nature humaine portée par une plume toujours aussi agréable à lire, un style rythmé grâce à des phrases courtes, bref toujours addicitif !





Malgré une histoire secondaire qui relève quand même du polar, un personnage qui aurait pu être le vrai méchant d'un thriller à la sauce connue et reconnue de l'auteure, Karine Giebel marque un véritable tournant dans son oeuvre et ce fut un véritable plaisir de la suivre sur cette route "666" ! Cette route "666" qui est celle d'un roman noir, pas celle d'un thriller ! Et c'est tout aussi bon que ce qu'elle a pu écrire jusque là ! Juste différent...



Si vous pensez lire du Giebel d'avant, passez votre chemin ! Si vous souhaitez découvrir la nouvelle Karine Giebel, empressez vous de faire connaissance avec cet ange qu'est Satan...






"Tu vois, Petit, Satan était un ange... Et il le redeviendra."

Lien : http://passionthrillers.blog..
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Je découvre avec ce titre la plume de Karine Giebel. Et j'ai adoré !

Karine Giebel nous propose un thriller surprenant construit autour d'une rencontre improbable.

Celle de François et Paul.
François, avocat, une vie bien ordonnée, à l'abri du besoin et Paul un délinquant qui tente de se faire passer pour un jeune homme respectable.

L'un, sous le coup d'une très forte émotion, décide de fuir sa vie et prendra l'autre en stop, chose qu'il n'aurait jamais fait en temps normal.
Mais aujourd'hui François s'en moque. Il n'a pas peur. Il sait qu'il va mourir. Donc quel risque à prendre un jeune homme en stop ?

Ce duo va apprendre à se connaitre au fil des kilomètres et découvrir que chacun est en fuite. Cette fuite qui va les réunir et créer le lien qui se tisse avec le fil du mensonge.
Mais, si ce que fuit François n'est pas dangereux pour Paul, on ne peut pas en dire autant de ce que fuit Paul.
François découvrira progressivement la personnalité de Paul ainsi que son passé. Il devra alors faire un des choix le plus engageant de sa vie.

Le rythme est soutenu, les personnalités de François et Paul sont attachantes. le mécanisme du destin est implacable. Chaque action si petite soit elle en entraîne inévitablement une autre jusqu'à ne plus pouvoir revneir en arrière.
Amitié, traumatisme, amour, vengeance vont parsemer le road trip de ces deux êtres que tout oppose.

Je poursuivrai la découverte de cette autrice.

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Pour moi, ce livre est avant tout une belle histoire d'amitié ente 2 hommes que tout oppose. J'ai beaucoup aimé cette histoire où le suspense évolue lentement. L'auteure prend plaisir à nous donner de petits indices et elle prend son temps. Cela m'a permis de mieux connaitre les deux héros, de mieux les comprendre et même, si leurs actes sont répréhensibles, de les apprécier ! Les thèmes abordés sont variés et actuels, on passe de la maladie à la traite des êtres humains, des relations familiales à la vengeance, on est sensibilisés à l'écologie, au respect de notre planète. Ce dernier sujet est peut-être évoqué trop brièvement mais je pense que l'auteure a voulu terminer sur une note forte et marquante !
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Français, riche avocat d'affaire, apprend qu'il a une tumeur au cerveau et qu'il va mourir. Il prend un jeune homme en stop et sa vie bourgeoise et rangée explose ! Un thriller bien maîtrisé de Karine Giebel, court et efficace, qui se lit avec plaisir.
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La vie de François Davin , brillant avocat d'une grosse société, bascule le jour où il apprend qu'il a une tumeur au cerveau. Quand il sort du cabinet du médecin qui lui assène ce verdict comme un coup de massue, François ne voit pas d'autre solution que la fuite. Il prend donc le volant de sa berline et conduit sans réfléchir vers le Sud.

Il prend en chemin un jeune auto-stoppeur peu bavard mais au passé trouble.

Ces deux-là n'ont rien en commun, sauf la volonté fuir loin, et vite. Surtout vite.

Une fois posés les personnages, on est avec eux en voiture, et dans les chambres qui jalonnent leur équipée. On apprend à connaître Paul (l'auto-stoppeur), qui se révèle finalement pas si mauvais bougre que cela ; il en devient même touchant. Enfin, c'est ce que se dit François.

On partage avec eux les coups de gueule, les moments de complicité, la peur aussi et l'adrénaline de la cavale quand le passé de Paul le rattrape (dans tous les sens du terme !) et qu'il sait que sa vie est en jeu. Et quel jeu !

L'auteure dissémine dans ses lignes indices et anecdotes, avec un timing juste, qui font qu'on sympathise avec ce drôle de duo qui passe aisément pour un père et son fils.

Puis c'est la descente aux enfers. Pour eux.

Pour le lecteur c'est du pur délice, on a l'impression d'y être. Karine Giebel excelle dans la narration de l'histoire et la description des scènes sans en faire trop. le rythme est bon, même pendant les « temps calmes ». Comme nos deux fuyards, on est tout le temps sur le qui-vive, aux aguets d'une éventuelle intrusion ou d'une balle perdue.

Et ce que les personnages se racontent est tellement crédible que ça pourrait être une histoire vraie (qui sait ? Peut-être quelque part…).

Dès le début on embarque pour ce road trip dans l'hexagone qui va s'avérer infernal, avec son lot de surprises et de bons moments, parfois des joies anodines qui rappellent à quel point la vie est précieuse. La force de caractère aussi.

Quant à la fin, on a beau échafauder divers scénarios, jusqu'au bout on se demande ce qui va se passer. Et c'est dans les toutes dernières pages que l'auteure nous sert un dénouement bouleversant d'humanité… et de réalisme.


Lien : https://clairestoriesblog.wo..
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Histoire fluide qui se lit très rapidement.
Le style d'écriture est très sympa, l'autrice utilise de jolies tournures de phrases, de même que du vocabulaire recherché.
Concernant l'histoire, je l'ai trouvée intéressante. Je me suis laissé porter par l'histoire et par cette relation particulière qui relie François et Paul. J'ai même été attendrie par cette recherche de paternité qui pousse Paul à garder François auprès de lui.
Des thèmes forts sont abordés ici, tel que l'esclavagisme toujours d'actualité à notre époque malheureusement, la condition désastreuse des orphelinats des pays de l'est, la difficulté de grandir en ayant vécu dans un schéma familial malsain, etc.
J'ai beaucoup aimé la fin. J'avais besoin que l'histoire se termine de cette façon pour vraiment apprécier ma lecture.
J'ai passé un bon moment grâce à ce livre.
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Je suis une grande fan de l'autrice depuis longtemps, aussi c'est toujours avec une certaine impatience que j'entame un nouvel ouvrage écrit de sa main. Mais je dois admettre que pour la première fois, je suis clairement restée sur ma faim... Cette histoire n'a pas le rythme et le suspense que j'ai adoré dans d'autres de ses romans et cela m'a un peu frustrée, car j'en attendais tellement plus. C'était un roman clairement en-dessous des autres à mon goût.

François va voir sa vie basculer quand il apprend qu'il est atteint d'une tumeur incurable. Ne sachant comment réagir, il part et trace sa route sans savoir où il va... Mais en étant sûr qu'il ne reviendra pas en arrière. Après avoir tout plaqué du jour au lendemain, il ne sait pas où cette "fuite" va le mener. C'est alors qu'il va croiser par hasard la route de Paul, un jeune homme qui va transformer davantage sa vie déjà bien chamboulée... Tous deux fuient leur vie, mais pas pour les mêmes raisons et cette rencontre va les marquer à jamais.

Dès la rencontre entre les deux hommes, nous sentons que l'autrice nous cache encore bien des choses et que tout l'intérêt de l'histoire va résider dans le passé de nos deux voyageurs. Que fuient-ils vraiment? Pourquoi? Les révélations vont venir alors au compte-goutte et nous emporter dans un road-trip étonnant et agrémenté de quelques rebondissements, de quoi garder l'intérêt du lecteur de bout en bout.

Mais comme dit plus haut, je n'ai pas été totalement convaincue. Déjà, parce que nous voyons venir certaines révélations de loin... Ensuite, parce que le rythme et les rebondissements mettent trop de temps à arriver et plus de la moitié du livre s'avère peu mouvementée et plus centrée sur le quotidien de nos héros et leur façon de faire connaissance. J'aurais aimé bien plus d'action, de rythme, de rebondissements qui nous donnent froid dans le dos, il m'a manqué ce frisson que j'aime tellement dans ses ouvrages en général.

C'est dommage, car le style est bien là et l'histoire reste intéressante à découvrir, mais j'aurais aimé avoir tellement plus le côté thriller, ce côté qui glace le sang et qui fait que je dévore un roman avec passion. J'imagine qu'après les nombreux coup de coeur que j'ai eu avec ses romans, il fallait bien une fois que je sois moins convaincue.

En bref, si l'histoire est sympathique, il m'a clairement manqué du rythme et des frissons pour qu'elle rejoigne les autres romans que j'ai déjà lus de cette autrice.
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Adapté au cinéma "Satan était un ange" aurait pu être le support d'un road-movie de bonne facture. Il n'est pas que pur thriller versant polar noir, action, violence et suspense à satiété mêlés, mais convie le lecteur, cerise sur le gâteau, à une étude psychologique sérieuse des protagonistes à l'oeuvre. Dans ce genre de récits, les kilomètres avalés débouchent traditionnellement, à l'épilogue d'une errance chaotique et violente, dans un bain de sang. Dans "Satan était un ange" ils vont plus loin et sont prétextes à une mise en abîme des héros, de leurs passés et de leurs hypothétiques futurs; toute la problématique étant de savoir s'ils en auront seulement un.

Le background.
Le réseau autoroutier français, souvent de nuit, en automne comme aux crépuscules de vies finissantes. Quelques routes nationales et départementales d'un axe nord sud allant de Lille à Saint Martin de Vésubie en passant par Lyon, Fréjus et Marseille. Des villas provisoirement inoccupées, isolées et forcées. Des planques incertaines et insalubres. Des hôtels d'une nuit, miteux ou de grand renom quand l'argent ne compte plus face à la mort brutale qui rôde.

Ici, pour François et Paul, les deux héros, le même ruban asphalté devient un fil d'équilibre instable, incertain et dangereux qu'ils empruntent en funambules de la vie perdus au sein d'un maelstrom qui les dépasse et dont ils cherchent désespérément à reprendre les rênes, pour rester tout simplement en vie, malgré tout. Deux lignes de fuite parallèles vont converger sur une trajectoire unique, dans l'habitacle d'une même automobile. Un noeud mouillé, inextricable, va les unir d'une amitié indéfectible et improbable, jusqu'à ce qu'en bout de ligne le destin les attende.

Socialement, François et Paul n'étaient pas prédestinés à faire un bout de chemin ensemble, tout les opposait.

Le premier, avocat de renom bien ancré dans une vie aisée et privilégiée, menait dans la soie et le travail une carrière dorée; le pouvoir et l'argent en étaient les ressorts principaux dans l'oubli presque total de l'axe familial. Tout pour lui bascule quand un scanner lui débusque une tumeur cérébrale inopérable, fatale à très court terme. Il n'est désormais plus maître de son destin, choisit la fuite devant ses responsabilités de mari jusqu'alors aimant et fidèle, élit en finalité la mort en solitaire confiée aux hasards de la route. La loterie de la maladie l'a ciblé; celle des aléas de l'asphalte fera le reste.

Du second, Paul, je ne dirai rien, si ce n'est que son profil est tout autre: trouble et marginal, dangereux, violent, asocial, opaque ... il est l'objet d'une traque maffieuse implacable qui ne saurait trouver un terme autre que dans le sang. C'est le noyau d'incertitude du roman, c'est le conducteur de la danse de mort qui unit les deux êtres, celui par qui tout peut arriver, le meilleur comme le pire. Alors que l'avocat suit les rails prédestinés vers une mort certaine, Paul déraille sans cesse et l'entraîne vers un destin autre, presque comme une promesse de survie.

Le roman véhicule une action sans cesse renouvelée, une foultitude de ressorts dramatiques qui se déclenchent et claquent à chaque instant, des rebondissements qui s'entrechoquent l'un l'autre, du suspense à brûler une allumette mouillée. On ne s'ennuie pas, l'auteure n'est pas avare de coups de théâtre brutaux, de cadavres qui ne doivent rien à une espérance de vie normale. L'épilogue est un pétard mouillé, mais quel importance quand le propos est ailleurs et tend vers la rédemption de deux êtres, la sublimation de deux vies vers la lumière, loin des ténèbres qui ont précédées leur rencontre.

Le style d'écriture de Karine Giebel est sec, diablement efficace, peuplé dans le vif de l'action de phrases brèves à l'orthodoxie incertaine; dans ses phases d'apaisement de propos plus sagement agencés taillant dans des psychologies peu à peu très bien rendues.

"Satan était un ange" est mon premier pas plaisant en compagnie de Karine Giebel. J'y reviendrai volontiers, d'autant que les chroniques sur le net rencontrées laissent entendre que le roman n'est pas son meilleur.

Ps: il est intéressant de noter que la trajectoire choisie par François ressemble beaucoup à celle élue par le héros de "Le petit bleu de côte ouest" de Manchette. Les deux choisissent la fuite devant le réel, mais pour des raisons différentes. Autant on peut être perplexe face à celles qui animent le héros de Manchette, qui tiennent à la volonté de redonner du peps à une vie tristounette; autant celles de François tiennent du drame pur et posent vraiment question: "Et nous, que ferions nous ?"

En souvenir de la brillante adaptation que fit Tardi du roman de Manchette, je me dis que le dessinateur aurait pu trouver chemin d'élection avec "Satan était un ange" tant les intentions y sont presque voisines. J'entrevois certaines scènes du roman de Giebel sous la plume et les encres de Tardi: du noir et blanc, une auto qui file dans la nuit sur l'asphalte mouillé, des regards anxieux dans le rétroviseur, les architectures à la nuit tombée fidèlement reproduites de Lyon et de Marseille, la sérénité sauvage des Gorges de la Vésubie, les révolvers qui aboient des onomatopées et le sang en taches écarlates sur les fronts et les habits.
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Encore un bonheur de lire cette auteure. Je n'en suis qu'à son troisième roman, et à nouveau une histoire de destins particuliers.
Ici s'affrontent la mort ou son approche, la résilience ( en un certain sens), l'affrontement avec soi-même, l'amitié (ou est-ce de l'amour).

Deux personnages de deux mondes différents, deux parcours en complète contradiction, vont se retrouver à faire un bout de chemin ensemble, fait de moments poignants, parfois durs, mais toujours justes.

Et en filigrane, toujours un sujet d'actualité, ici, la traite des enfants. Mais attention, ce n'est pas le fil conducteur !
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Francois est malade, très malade. Il souffre d'une tumeur au cerveau inopérable. Il décide de tout plaquer sa vie, son métier, fuir la réalité de sa maladie, trouver la paix.

Sur son chemin, il rencontre Paul, un jeune homme de vingt ans, lui aussi perdu. Il fuit pas la maladie mais il fuit des truands qui veulent sa peau.

Ces deux êtres si différents vont se trouver comme un père et fils. Mais que vont ils découvrir l'un sur l'autre? Qu 'est ce que l'avenir leur apprend?

Ce roman est tout simplement un petit bijou. J'ai aimé la relation des deux personnages, tous les deux se cherchent , se trouvent, fuit un passé dont ils ne veulent plus mais ils cherchent un futur incertain voir impossible.

Cela se lit très vite, on est emporté dans deux vies. A lire.
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