Dans la famille Gignac, il n'y a pas que Dédé, le footballeur au sombrero de l'amer, mexicano marseillais, avec l'accent qui chante à l'ombre des mariachis.
Non, il y a également Benoît qui a le double avantage de préférer jouer de la main que du panard, et avec une plume qui est bien moins lourde qu'un ballon. Son second atout est de n'avoir aucun rapport avec l'homonyme précité qui n'est pas de Nîmes, mais de Martigues et qui semble plutôt être hétéro.
Non,
Benoît Gignac n'est pas marseillais, pas plus que mexicain, mais Québecquois, ce qui rend sa plume exotique pour un lecteur peu habitué à la lecture de romans venant du pays de l'hiver permanent (clichés, quand tu nous tiens).
Cependant, marseillais, l'un de ses personnages l'est, lui, Henri Lugaz, le patron du héros de «
Assassinat à l'Aréna », le Sergent-Détective Maurice Leblanc.
Maurice Leblanc a pour particularité de plus s'intéresser à ses boutures et à ses fleurs qu'aux enquêtes, ce qui ne l'empêche pas d'être compétent dans les deux domaines.
«
Assassinat à l'Arena » est la 5ème enquête du policier à la fleur (il a toujours une fleur à la boutonnière.
Difficile pour moi d'avoir un avis tranché sur ce roman tant j'ai été obligé de le lire avec parcimonie du fait que je ne lis, pour le plaisir, qu'au lit et que, me couchant trop tard, ces derniers temps, mes tranches de lecture se trouvaient amoindris. Or, il me faut bien trente minutes de lecture, au moins, pour entrer dans l'histoire et conserver, le lendemain, un souvenir précis de ma lecture de la veille. Là, j'avais rarement la demi-heure à offrir à ma lecture. du coup, j'eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire.
Pour autant, habituellement, cette mauvaise pratique me fait totalement sortir d'une histoire et me pousse à fermer un livre définitivement en cours de route, ce qui ne fût pas le cas avec celui-ci, ce qui est plutôt un bon signe.
Maurice Leblanc (un pote à Arsène Lupin ?), est sergent détective au Québec et est chargé de l'enquête sur l'assassinat d'un entraîneur de hockey lors d'un match de jeunes. Quand le frère jumeau du défunt, entraîneur également de la même équipe, avoue au policier qu'il pense que le tueur a confondu son frère avec lui et l'a tué à sa place, et qu'il pense qu'il a été envoyé par un personne avec qui il s'est embrouillé au sein de son boulot, le policier se voit contraint de mener une enquête conjointe entre le québec et les USA.
Le roman se lit assez facilement du fait de sa courte taille et également du fait que les expressions québecquoises fleurissent assez rarement le récit comme si l'auteur pensait aux lecteurs francophones non québecquois.
Pour ce qui est du reste, le scénario est faussement complexe malgré une intrigue de base assez simple. Pour autant, sur une courte taille, l'ensemble tient la route et l'on ne peut que regretter que les personnages ne soient pas un peu mieux cerner que ce soit le policier passionné de fleurs et de sa relation quelque peu ambigüe avec sa partenaire (du moins, suffisamment ambigüe pour que la femme du policier et la fameuse partenaire se posent des questions) ou même de son rapport avec les plantes.
Au final, difficile pour moi d'être plus explicite tant je n'ai pas lu cet ouvrage dans de bonnes conditions mais, pour autant, il ne m'a pas déplu, ce qui semble vouloir dire que dans de bonnes conditions, il m'aurait bien plu... ou pas !