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Mercury Heat tome 2 sur 2

Nahuel Lopez (Illustrateur)
EAN : 9781592912858
144 pages
Avatar Press (12/09/2017)
4/5   1 notes
Résumé :
Kieron Gillen continues to deliver one of the most original sci-fi horror stories in all of comics. Luiza is a borderline psychopath who uses her unique psych profile to engage in over-the-top cybernetic bounty hunting. After saving the Mercury colony from a terrorist attack she soon finds that her newfound popularity only means trouble. Her next assignment is a rescue mission takes her to an outpost that has been cut off from all communication. Only what she finds ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Mercury Heat, tome 1 (épisodes 1 à 6) qu'il faut avoir lu avant car il présente l'environnement dans lequel se déroule les histoires. Il contient les épisodes 7 à 12 qui forment une deuxième saison, initialement parus en 2016/2017, écrits par Kieron Gillen, dessinés et encrés par Nahuel Lopez, avec une mise en couleurs réalisée par les studios Digikore.

Dans la base principale de Mercure, Luiza Bora (officier de police) est en train de courser 3 suspects dont les capacités physiques ont été augmentées par des implants cybernétiques de premier niveau, mais aussi par des cristaux de données illégaux. Ces 3 gugusses viennent de commettre un vol à main armée, laissant la victime inconsciente par terre. Bora saute par-dessus eux et se positionne devant eux, après avoir dégainé son arme, en les sommant de s'arrêter. En face l'un des criminels a lui aussi tiré son arme et la tient en joue. Luiza Bora s'apprête à riposter mais sa concentration est brisée par le déclenchement intempestif d'une publicité intégrée à son propre cristal de données (ce qui lui a permis de l'acheter moins cher). du coup son intelligence artificielle embarquée (IAE) estime son taux de réussite de sa mission à 65%. Fidèle à elle-même, Luiza prend ça comme une motivation supplémentaire.

Après avoir réglé le sort de ces 4 gugusses, Luiza Bora est informée par Grapevine (l'intelligence artificielle globale qui attribue les boulots aux individus, en fonction de leur niveau de compétence, de sociabilité et leurs tarifs) qu'il y un nouveau boulot correspondant à ses qualifications : ramener 2 cadavres à la morgue (= les individus qu'elle vient d'abattre). Arrivée au poste de police central, Luiza Bora croise Simon Harking que son IAE lui intime d'éviter (il s'agit de son ex dont elle a effacé le souvenir de sa mémoire). Elle se rend à la salle de repos où elle parle avec un autre officier de police qui enquête sur la provenance des cristaux de contrebande qui inondent la base, utilisés par des civils, mais aussi des policiers. Il confirme qu'ils sont en train de mener l'enquête, mais Grapevine refuse de l'intégrer dans l'équipe d'enquête. Par contre, Grapevine l'informe d'une nouvelle mission dans ses cordes et dans ses tarifs : se rendre à la base Dio-42 (un centre de recherche en armement) dont le contact a été perdu depuis plus d'une vingtaine d'heures. Comme il n'y a pas de technicien de police disponible, Luiza Bora se voit implanter un cristal supplémentaire : une intelligence artificielle de technicien, réalisé à partir de l'empreinte cérébrale d'un technicien du temps de son vivant, avec ses souvenirs et sa personnalité. Furax, elle découvre qu'il s'agit de Lucas Anson, avec qui elle a déjà collaboré, un homme grossier et vulgaire, ripou mais parfois efficace.

Après un premier tome excellent, le lecteur revient alléché à l'idée de suivre une autre mission à haut risque de Luiza Bora, classée 57B du fait de ses tendances asociales. Kieron Gillen s'amuse bien avec une ouverture tout en action et en violence brutale, ajoutant l'incident relatif à une publicité intempestive, ce qui évoque la pratique du tout gratuit sous réserve de s'envoyer des pages de pub. Il retrouve les dessins de Nahuel Lopez qui avait illustré la deuxième moitié du premier tome, pas assez substantiels pour les décors, mais très convaincants pour l'enchaînement logique des coups portés et des esquives, ainsi que pour la violence crue des blessures. Gillen continue de s'amuser aux dépens de son héroïne avec l'origine de l'IA du technicien (Lucas Anson), et Lopez est en phase avec ce coup bas, donnant une expression exagérée à Luiza quand elle voit apparaître la tête flottante de Lucas Anson à ses côtés. Tout débute pour le mieux pour une nouvelle aventure à haut risque.

Kieron Gillen dévoile la véritable nature de la menace à la fin du premier épisode : les habitants de la base Dio-42 sont victimes d'une maladie qui fait apparaître une irruption cutanée en forme de croix rouge saignante sur leur visage, et qui provoque des comportements bestiaux, sadiques et violents. L'IAE Lucas Anson identifie immédiatement ce dont il s'agit : une infestation de Crossed. Il s'agit de zombies particulièrement obscènes et immondes, une version créée par Garth Ennis en 2008 dans Crossed Volume 1 en 2008 avec Jacen Burrows. Kieron Gillen avait écrit un récit pour ces zombies abjects : Crossed volume 14 avec Rafa Ortiz. le lecteur est pris au dépourvu par cette révélation, mais d'un côté elle est confirmé par Lucas Anson, de l'autre le titre de propriété intellectuelle est bien confirmé dans le pavé de mentions légales en petits caractères en début d'ouvrage. Gillen continue de s'amuser par l'entremise du personnage Lucas Anson qui est très au fait des caractéristiques des ravages de ce virus et qui en informe son hôtesse Luiza Bora avec une forme d'angoisse (du fait de la dangerosité létale des Crossed) et de vague concupiscence à l'idée des perversions auxquelles il va assister. Les auteurs jouent avec les attentes voyeuristes du lecteur (comme une forme de commentaire à partir du voyeurisme de Lucas Anson) car Luiza demande à ce que son IA générale applique des caches visuels pour masquer toutes les plaies et tous les organes sexuels des Crossed. le lecteur les voit alors comme les voit Luiza Bora, avec des icônes trop kawai devant les zones incriminées, coupant court à toute forme de voyeurisme.

Néanmoins la réalité ne correspond pas aux apparences, et cette infestation cache d'autres choses. le scénariste continue de bien s'amuser à brouiller les pistes concernant la nature réelle de cette infestation. Il s'avère également facétieux dans la manière de montrer comment Luiza Bora essaye de reprendre le dessus. Il maintient le lecteur dans un état d'incertitude entre les informations et les conseils donnés par l'IA Lucas Anson, les décisions et les actes de Luiza Bora qui ne se conforme pas exactement aux conseils donnés, les affrontements successifs contre les individus porteurs de la croix rouge qui pompent sur les réserves de Luiza Bora, et l'ampleur de la contamination. le lecteur s'attend donc à un jeu de massacre gore, au fur et à mesure que Luiza Bora gagne du terrain, mais il découvre aussi une intrigue plus consistante qu'un simple jeu de survie. La dimension gore est atténuée par l'emploi des jolies icônes devant les parties sexuelles et les plaies béantes. Les studios Digikore rajoutent des tâches et des trainées de sang un peu partout quand les Crossed sont présents sur la page, mais l'effet se trouve fortement atténué. Ces giclées de sang n'en deviennent pas complètement inoffensives pour autant, mais il n'est pas possible de prendre le gore au premier degré. de plus, grâce aux petits stickers mignons et comiques, Lopez n'a pas à se creuser la tête pour se montrer inventif dans les abominations commises par les Crossed, inventivité immonde pouvant s'avérer trop exigeante pour l'artiste.

Au fil des séquences, le lecteur continue d'apprécier la capacité de Nahuel Lopez pour concevoir des plans de prise de vue, adaptés aux scènes d'action, avec un bon placement caméra et une cohérence logique facile à suivre dans le déplacement des personnages. Les coups portent avec violence et les mouvements de Bora impressionnent grâce à ses capacités augmentées par des implants cybernétiques et par l'usage des myofibres artificielles alimentées par une solution de nuclose (nutriment à base de glucose). Les personnages présentent tous une apparence différente qui les rend facilement identifiables. L'artiste a tendance à surjouer l'expression des visages, parfois parce que le jeu des acteurs n'est pas assez nuancé, parfois par ce que le dessin n'est pas assez habile. Les caractéristiques des couloirs de la station de recherche en armement sont assez génériques, cohérentes d'un bout à l'autre du récit, même si le lecteur éprouve des difficultés à croire que les constructeurs aient réalisé des couloirs aux dimensions aussi importantes. D'un autre côté, le dessinateur prend grand soin de toujours indiquer où se déroule une action tout du long de la séquence concernée. le lecteur ressent donc une impression d'immersion dans les différents lieux, égale du début à la fin, même si elle n'est pas toujours intense.

Pour cette deuxième histoire, Kieron Gillen tire parti de l'environnement de science-fiction qu'il a imaginé, développé et présenté dans le premier tome, sans introduire de nouveautés, si ce n'est l'idée aussi hilarante que consternante des publicités intempestives, ainsi que de IA modelée sur la base d'êtres humains s'étant ainsi fait un petit pécule en autorisant la reproduction de leur personnalité et de leurs compétences. L'intrigue se révèle plus légère que dans le premier tome, le principe des Crossed étant étiré sur 4 épisodes pour faire durer le combat de Luiza Bora. le lecteur peut éprouver des difficultés à prendre la motivation du criminel instigateur, pour argent comptant. Il peut aussi estimer que Kieron Gillen s'est avant tout fait plaisir et que la fibre parodique est à prendre comme faisant partie intégrante de la narration. Dans cette optique, la motivation du criminel devient un clin d'oeil au rêve d'un monde meilleur grâce à la technologie, souvent mis en avant dans les récits de SF. La succession de combats de Luiza Bora charrie également un commentaire sur la survie, sur la science sans conscience, et de manière plus ironique sur la société du spectacle.

Ce deuxième tome n'est pas aussi intense que le premier et sa lecture n'est pas indispensable. Néanmoins, le lecteur retrouve Luiza Bora toujours aussi peu commode et toujours aussi prête à en découdre, sans oublier de se servir de son intelligence, dans une colonie humaine installée sur Mercure. Les dessins de Nahuel Lopez restent fonctionnels, avec une fibre ironique bien dosée, et des décors un peu trop génériques. 4 étoiles pour une aventure rapide et efficace, sans prétention, mais pas sans surprise.
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