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Un grand écrivain, c'est une personne capable de vous accompagner dans tous les moments de votre vie. Et Giono me parait de ceux là. J'ai beaucoup cheminé avec les personnages du roman, je m'y suis parfois tordu les chevilles. Puis tombé en extase devant le paysage littéraire que m'offrait Giono, parfois dans le simple et terrible orage qu'il décrit, longuement, comme point d'orgue d'un drame inévitable, comme une chute désabusée (voir ma citation choisie!)
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bien
un Giono comme on les aime j'ai pris plaisir a relire ce roman il décrit bien la vie d'avant a lire
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L'un de mes préférés! le narrateur , un trimardeur , homme à tout faire , mène sur les routes une vie d'errant choisie . Il s'amourache littéralement d'un compagnon de rencontre "L'artiste" , qui vit en trichant aux cartes .,Et pourtant quel type déplaisant ! Mais l'amitié comme l'amour à ses raisons. Un magnifique roman sur la condition humaine , ce fameux divertissement que nous cherchons tous pour meubler l'absurdité du monde . Il y a quelque chose de Vladimir et Estragon , et surtout de Georges et Lennie (Des souris et des hommes) dans ces deux errants . Un chef d'oeuvre!
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Quelque peu déboussolée par ces grands chemins mais néanmoins happée par la virtuosité de l'écriture de Giono, c'est finalement la lecture du texte 'Errance et désillusion dans Les Grands Chemins de Jean Giono', de Jean Arrouye, qui a dénoué les fils de mes spéculations et m'a permis d'en apprécier pleinement la portée existentielle.
Ce texte se trouve dans le recueil 'Errance et marginalité dans la littérature'.
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le personnage principal est ici sans nom et sans passé. On devine donc qu'il a un passé trouble mais cela paraît surtout symbolique. Est-il possible de continuer, de recommencer à vivre après la seconde guerre ? Pour quelqu'un ayant des choses à se reprocher ? Pour un pays ? Ici, Giono montre d'une part que l'homme peut se retrouver lui-même, s'effacer, se diluer dans la nature, dans son amour pour la terre, pour la vie simple. Les hommes se retrouvent dans la lutte contre le froid, contre la faim… pour la survie. D'autre part, ce personnage protège celui du jeune, ce joueur qu'on pourrait croire perdu, parce que sans morale, sans amour, sans respect. Or, ce tricheur admirable, qui attire malgré son comportement, c'est la jeunesse salie qu'on peut aider, en dépit de tout, même contre elle-même.
Hormis cette portée symbolique, le roman se lit pour son esthétisation du pays au sens géologique concret du terme (par opposition à la nation abstraite). le régionalisme de Giono ne fait pas l'éloge d'une région en particulier, mais de la vie des campagnes et des montagnes, qui s'oppose encore à la vie urbaine - le vagabond en viendrait-il ? - ... L'homme et sa vie y sont rudes mais aussi plus simples, plus humaines et attendrissantes. La neige qui fait perdre les chemins et fait rencontrer les gens dans le hasard, la montagne qui isole autant qu'elle rapproche, qui fait entendre le très loin, la sueur et le froid, les grands airs, la chaleur du four, les fenêtres qui abritent du grand vent, ces mains et corps qui bouent après avoir subi le froid… suggèrent une excitation des sens, presque une érotique. C'est encore les voix brutes des personnages, leur bon-vivant, leur caractère en roche, qui frappent toujours juste et rend le roman si agréable.
Roman du voyage sans bagages, de la liberté retrouvée, symbolisée par ce personnage qui a laissé son passé et qui respire fortement, goûtant de nouveau aux délices de la vie.
Lien : https://leluronum.art.blog/2..
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J'avais ce livre depuis plus de 35 ans dans la bibliothèque. Ma prof de français de 5eme nous l'avait donné à lire. Je viens seulement d'effectuer mon devoir.
J'avais du l'ouvrir et ne pas avoir su le lire. Et je le comprends aujourd'hui.
Il y a des livres comme ça, que je ne saisis pas et me demande ce qui fait qu'il soit d'un grand auteur. Je me dis que je n'ai pas la connaissance et la finesse suffisamment développée pour l'apprécier.
Alors c'est vrai qu'après avoir lu d'autres critiques je peux trouver un message philosophique ou psychologique sur la grandeur humaine.
Sombre ouvrage aussi.
J'étais assez contente de l'avoir terminé. Je pourrai le dire à ma prof. de français.
Peut-être aurai-je besoin de le lire une nouvelle fois pour en comprendre la quintessence ??
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Il y avait bien longtemps que je n'avais lu un livre de Jean Giono. À vrai dire, j'avais tout oublié de lui à part ses origines provençales.
Avec Les grands chemins, j'ai renoué avec un grand écrivain. le récit des aventures d'un baroudeur qui porte une attention toute particulière à la longueur de sa barbe et un attachement irrationnel à un arnaqueur à la petite semaine est prenant. Avec ses phrases courtes et concises, et son style précis, on a ici à peu près l'exact opposé de Jack Kerouac , clochard céleste de référence . Mais les bastons à l'anisette et les courses dans les sentiers du Sud valent bien les épopées enfumées du Beatnick et sa prose à rallonge. Un vrai recit, des vrais gens, un vrai bon livre.
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Avec Guino nous avons un vrzi ecrivain du terroir qui nous offre a chaque fois des beaux ouvrages tres agreables a lire,qui sentent bon la lavande et le sud de la France.Les personnages sont credibles et attachants et offrent un beau livre par leurs avrntures rurales et leur environnement agreable et ouvert.
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j'ai toujours dans un coin de ma tête le souvenir de "l'homme qui plantait  les arbres", des arbres aux grands chemins....
ce que je ressens en premier, c'est le sentiment de lire de la littérature! une écriture pleine d'images, fortes, une langue, et en regardant ce que d'autres lecteurs en disent sur le site de babelio, je suis très étonnée de constater que personne ne parle de ça; ils reprennent tous le terme de "road moovie paysan"... mmmmm d'abord, le terme me semble anachronique; ce roman a été écrit dans les années 50, les personnages principaux sont deux "cheminots", des êtres qui vivent à la marge de la société, depuis des années, ce n'est pas leur rencontre qui déclenche leur départ.
le narrateur, le personnage principal, dit pêle-mêle tout ce qui lui passe par la tête : ses observations sur le paysage, les gens, ses souvenirs, ses envies, ses sentiments. avec une langue dont je ne sais pas s'il faut dire qu'elle est imagée, ou populaire? il y a eu des phrases que j'ai plus devinées que comprises.
par son écriture, Jean Giono m'a donné envie d'être à l'écoute. il ne m'a pas "juste" raconté une histoire. j'ai admiré son style, c'est un des livres qui me laissent à la fin la sensation de m'être enrichie.
Lien : https://www.babelio.com/monp..
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Giono s'est estompé de notre mémoire, de l'imaginaire des enfants. Il y a 60 ans, alors qu'il vivait encore, les instituteurs ne manquaient jamais de rappeler aux jeunes générations l'importance de son oeuvre parce qu'il évoquait la Provence, le chant des grillons ou la senteur des lavandes proches de sa ville de naissance, Manosque.
Ce roman a été écrit en 1951, alors que la France est encore un pays de campagne et les fermes représentent encore une bonne part du grenier national. Les ondes hertziennes n'ont pas altéré les comportements ou transformé les gens en candidats au consumérisme. Les aiguilles du clocher des églises ponctuent, par le son des cloches, le temps, le rythme du travail dans des métiers agricoles qui n'ont pas encore disparu. La chanson de Jean Ferrat, La montagne, fait un peu écho aux textes de Giono.
Dans ce roman dans lequel des personnages vagabondent dans les Alpes de Haute-Provence sans but précis, travaillant quand bon leur semble, sans vouloir s'enrichir, jouant leurs émoluments aux cartes dès qu'ils en ont l'occasion, l'auteur nous livre une construction littéraire surprenante. Les phrases ont souvent leur part de mystère, une forme de langage que l'on apparenterait au style Célinien comme si Giono avait souhaité rendre toute sa noblesse à l'expression orale en la traduisant dans l'écrit. Transmettre par les mots cette ruralité pour que chacun sache ce que fut le monde paysan du milieu du XXᵉ siècle.
Il traite ici les aspects touchant à l'amitié entre les êtres, un sentiment paraissant flou, voire inatteignable.
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