L'homme qui plantait des arbres

Très court récit qu'aujourd'hui on qualifierait de nature-writing.

20 ans plus tard la végétation renaît, les villages se repeuplent dans cette région qui mourrait petit à petit. Elzéard a ramené la vie, mais on serait tenté de se demander pour combien de temps car qui prendra le relai et préservera ce travail colossal lorsqu'il sera mort ? Mais c'est une autre histoire.

Déjà en 1953 Jean Giono dénonçait les effets négatifs de l'action de l'homme comme quand il mentionne des rus où coule à nouveau de l'eau après des siècles à être à sec, et ce grâce à l'action d'un homme qui plante des arbres sans chercher à en tirer le moindre bénéficie. Un manifeste écologique mais aussi sociologique en quelques pages où l'auteur va à l'essentiel.

Un petit conte philosophique qui fleure bon le soleil de Provence, la garrigue et la fraîcheur des odeurs sylvestres, et une grande dose d'optimisme et de naïveté. Cette nouvelle Giono l'écrivit sur une commande du Reader's Digest (voir la fiche Babelio pour plus d'informations, ou la fiche Wikepedia qui est presque plus longue que le texte auquel elle fait référence, ce qui est peu dire de l'effet d'un texte si court).

Il n'est pas étonnant que Jean Giono ne reprenne à son compte l'extrême générosité de son héros, en souhaitant que ce petit conte philosophique soit libre de droits comme il est écrit à la fin du récit : « Cette oeuvre est publiée en respectant la volonté de l'auteur. Il souhaitait qu'elle soit diffusée largement, sans demander aucune rémunération. »

Une jolie fable humaniste, petit concentré de rêve écologique et d'espoir en la bonté naturelle de l'être humain. Si seulement !

Cet homme qui plante des arbres, années après années, hectares après hectares, c'est une leçon de courage et de ténacité. C'est aussi un hymne à la nature et au respect de la nature : tant qu'elle n'est pas là, les hommes ne se supportent pas, il n'y a pas d'eau. Les arbres font revenir gens, eau et bonne entente ; le berger se transforme même en apiculteur pour que les moutons ne mangent pas les jeunes pousses...
Une fable écologiste qui gagnerait à être plus connue. Ou redécouverte.

L'homme avait un fût de chênes.
Il était enraciné et faisait un geste simple:
planter des arbres.
Cela vaut bien quelques pages, pour que ça ne tombe pas dans l'oubli.
L'homme n'était pas un Jacques du Tronc. Il était un peu une vieille branche. Dans ses rêveries de promeneur solidaire, il touchait du doigt quelque chose d'universel.
J'ai classé ce livre au 31 de mon défi de lecture 2022: Un livre avec des illustrations

Le narrateur se retrouve à cours d'eau lors d'une longue randonnée. il traverse des villages abandonnés aux fontaines taries. Il fini par croiser un berger qui lui donnera un peu d'eau de sa gourde. C'est la rencontre avec Elzéard Bouffier, le héros, qui est un être solitaire, sans attaches.
Le narrateur y passe la nuit et découvre un homme qui s'est donné pour but de repeupler ce paysage désertique en plantant des milliers d'arbres et on retrouve le thème de la nature cher à Giono. Un plaisir.

Le narrateur fait une longue marche dans la montagne provençale. Il fait la rencontre d'un berger solitaire, Elzéard Bouffier, peu volubile mais qui passe son temps à sélectionner les plus beaux glands pour planter d'abord des chênes, puis il plantera des hêtres et des érables...
Plusieurs années s'écoulent et l'homme qui plantait des arbres a fait de cette terre aride une immense forêt, un paysage verdoyant et magique où des familles sont revenues s'installer. C'est cet homme patient avec une immense grandeur d'âme qui a su redonner vie à cette terre.
Ce court récit si émouvant et poétique de Jean Giono est un hymne à la nature. Une lecture enchanteresse et rassérénante.
Jean Giono s'est inspiré de son enfance. Car, très jeune lors de ses promenades sur ses terres provençales, son père et lui sélectionnaient les plus beaux glands pour planter des arbres.

Challenge Multi-Défis 2021.

Agir pour l'écologie, pour un monde plus vert, c'est à la portée de tous ! Et surtout de chacun...
C'est ce que nous démontre délicatement Jean Giono, avec cette publication de 1953, en nous présentant un personnage solitaire, atypique, que rien ne peut perturber, pas même la guerre, et qui s'est donné pour mission de planter des arbres.
Une fable qui sert de leçon, un message qui donne envie d'aller planter quelque chose quelque part.

Lien : http://ixelcoccinelle.eklabl..

Lire Giono, c'est se faire plaisir, tout simplement.
Ce livre, court, est un vrai délice, pur dans son style, tellement profond et pourtant si simple.
Je renouvelle régulièrement ce plaisir, en voiture, en balade en l'écoutant.
Glissez ce fichier-son dans vos lecteurs, ordis, et savourez-le.
Voici le lien pour l'écouter ou le télécharger :
http://www.litteratureaudio.com/livre-audio-gratuit-mp3/giono-jean-lhomme-qui-plantait-des-arbres.html
enjoy!!!

Un bien joli texte, écologiste avant l'heure, qui montre comment l'action d'un seul homme peut permettre la reforestation d'un endroit en apparence déserté et du coup aussi le retour de la population. J'aime beaucoup Giono qui, en peu de mots, donne à voir des paysages montagneux, une forêt naissante, une géographie qui se reconstruit. Avec des personnages qui en disent peu mais qui, par leur choix de vie et d'actions, sont de vrais modèles que l'on a envie de respecter.
Lien : http://vivelesbetises2.canal..

je le lisais à haute voix à mes élèves il y a une vingtaine d'années quand je le découvris , ce qui fût pour moi un choc . tant de justesse et de précision sur l'humanité en si peu de pages et de mots. Un exemple pour tous en ces temps ou les liens ont tendance à se distendre et ou la confusion , la colère guettent aux coins des rues comme dans ce paysage qui renaîtra de son chaos .... et dans le prolongement il y a regain sur la même thématique .... quelquefois la volonté et l'acharnement d'un rend service à tant d'autres

Comment un “petit” homme peut-il accomplir de si grandes choses ? Ou comment un homme ordinaire peut-il réaliser des choses extraordinaires ? Avec L'homme qui plantait des arbres, Jean Giono propose une réponse admirable.

J'aime et j'adhère à l'idée de Jean Giono selon laquelle à force, de patience, de travail, de persévérance et de générosité dénuée de tout intérêt, un être peut atteindre des sommets de réussite. Humilité et détermination, voilà de quoi est constitué le personnage imaginé par l'écrivain. Un paysan amoureux de la terre, comme lui, qui au fil des années, a planté une forêt. A la sueur de son front, de ses mains, arbre par arbre.

En écrivant cette nouvelle à la demande de The Reder's Digest, Jean Giono a créé de toute pièce la plus belle rencontre de sa vie. de celle qu'on aimerait voir prendre vie et croiser sur son propre chemin.

Ces rencontres qui me sont si chères, dont j'aime parsemer ma propre existence…

« Pour que le caractère d'un être humain dévoile des qualités vraiment exceptionnelles, il faut avoir la bonne fortune de pouvoir observer son action pendant de longues années. si cette action est dépouillée de tout égoïsme, si l'idée qui la dirige est d'une générosité sans exemple, s'il est absolument certain qu'elle n'a cherché de récompense nulle part et qu'au surplus elle ait laissé sur le monde des marques visibles, on est alors, sans risque d'erreurs, devant un caractère inoubliable. »

Ce premier paragraphe du livre m'a profondément touchée, a résonné en moi.
Lien : https://laparenthesedeceline..